14 Novembre 2020
Le Saint du Jour est une liste quotidienne des Saints gardés dans la mémoire de l'Église. Les histoires des maîtres de la vie chrétienne de tous les temps qui comme des phares radieux orientent notre chemin.
Saint Siège
abbé en Normandie (✝ v. 684)
ou saint Saëns.
Il avait été pris par des corsaires dans son pays d'origine, l'Irlande ou l'Ecosse et vendu comme esclave aux moines de l'abbaye normande de Jumièges, qui allaient racheter les captifs dans les ports de l'Angleterre. Ils lui rendirent ainsi la liberté. Moine lui-même à Jumièges durant quelques années, il fonda à son tour l'abbaye de Saint-Saëns, qui, bien que détruite par les invasions normandes, a laissé son nom à une localité : Saint-Saëns-76680.
Au 15 novembre au martyrologe romain, il figure au 14 novembre à l'ordo de la province ecclésiastique de Paris. Près de Rouen, après 684, saint Saëns (Sidonius), abbé. Né en Irlande, il mena la vie monastique d'abord à Jumièges, puis à l'île d'Hério (Noirmoutier), sous la direction de saint Philibert, et enfin dans le monastère qu'il construisit et qui a porté son nom.
Martyrologe romain
Un des apôtres du Christ (Ier siècle)
Les Eglises d'Orient font aujourd'hui mémoire du saint et illustre
apôtre Philippe
Pendant des siècles, Saint Philippe et Saint Jacques ont été fêtés au 1er mai, jour où leurs reliques furent transférées dans la basilique romaine des douze apôtres. Récemment, ils ont laissé leur place à l'humble saint Joseph pour réconforter les travailleurs. Pas seulement ceux de notre Europe, mais tous les travailleurs obscurs, exploités et écrasés dans les ateliers d'Asie ou d'Amérique latine. Philippe était de Bethsaïde, sur la rive nord du lac de Tibériade, comme André et son frère Pierre. Jean le Baptiste, qui se tenait à Béthanie au delà du Jourdain avec deux de ses disciples, leur dit en voyant Jésus: "Voici l'agneau de Dieu." Saint Philippe et saint JacquesLes deux disciples suivirent Jésus, l'un d'eux était André, le second sans doute Philippe. Jésus leur dit "Viens, suis-moi." Tout de suite Philippe évangélise Nathanaël : "Nous avons trouvé le Messie... viens et vois." (Jean 1. 45-46) On retrouve Philippe au moment de la multiplication des pains: "Jésus dit à Philippe: Où achèterons-nous des pains pour que tous ces gens puissent manger?" (Jean 6. 5) Peu avant la Passion, des Grecs qui veulent voir Jésus, s'adressent à lui: "Nous voulons voir Jésus." (Jean 12. 20) Au soir de la dernière Cène, Philippe lui, veut voir Dieu: "Montre-nous le Père et cela nous suffit. - Philippe qui me voit, voit le Père." (Jean 14. 8) Philippe, le disciple qui veut voir et fait voir... Jacques est moins connu. Les exégètes distinguent plusieurs Jacques autour du Seigneur. Jacques le Majeur, fils de Zébédée et frère de Jean. Jacques fils d'Alphée dont on sait seulement qu'il fut apôtre, et celui-ci, Jacques, 'frère' (= cousin) du Seigneur, de sa parenté et originaire de Nazareth. Il aurait dirigé l'Église de Jérusalem et serait mort martyr vers 62. C'est lui que nous fêtons aujourd'hui.
Illustration: Saint Philippe et saint Jacques - Graduel à l'usage de l'abbaye Notre-Dame de Fontevrault - base Enluminures - Institut de recherche et d'histoire des textes - CNRS - Ministère de la culture.
Fête des saints Philippe et Jacques, Apôtres. Philippe, né à Bethsaïde, disciple de Jean-Baptiste, comme Pierre et André, fut appelé par le Seigneur à le suivre. Jacques, fils d'Alphée, considéré chez les Latins comme le même que le frère du Seigneur, surnommé le Juste, dirigea le premier l'Église de Jérusalem et, quand s'éleva le débat au sujet de la circoncision, se rangea à l'avis de Pierre de ne pas imposer le joug de la Loi juive aux disciples venant du monde païen; il couronna peu après son apostolat par le martyre.
Martyrologe romain
Mercédaire et martyr en Algérie
(1179-1240)
Né à Londres en 1179, Sérapion, très jeune, participe avec son père à la troisième Croisade de Richard Cœur de Lion. Ensuite, il entre chez les Mercédaires, et se dévoue aux rachat et conversion des esclaves, en libère des centaines, en France, en Espagne et en Algérie où il meurt martyre en 1240.
D'origine anglaise, il fut élevé à la cour du duc d'Autriche. Il suivi son maître en Espagne pour aller chasser les Maures mais ne put agir là-bas : une trêve avait été signée.
Il rencontra alors le frère Béranger, un des compagnons de Pierre Nolasque qui avait fondé un nouvel ordre, Notre-Dame de la Merci, voué au rachat des captifs des Maures.
Il partit alors avec Béranger à Alger, mais comme ce dernier devait retourner en Espagne pour rapporter de l'argent, il s'offrit de rester en otage. Une fois seul, il se mit à prêcher pour le Christ dans les rues d'Alger, faisant de nombreuses conversions.
Arrêté et condamné à mort, on décida de le faire particulièrement souffrir à titre d'exemple. On imagina jusqu'à ne lui couper qu'à moitié la tête pour prolonger son agonie. Il mourut en martyr, comme il l'avait toujours souhaité.
Saints Nicolas Tavelic
et ses compagnons
Martyrs († 1391)
En 1383, des Franciscains arrivèrent d'Europe pour grossir les rangs des Franciscains dans leur couvent du Mont Sion, en Terre Sainte. L'Ordre des Frères Mineurs est en effet le gardien des Lieux Saints ; et depuis le Moyen Age jusqu'à nos jours il est organisé en Custodie.
Pendant huit ans, ces nouveaux Frères, Nicolas Tavelic, Adéodat Aribert de Rodez, Etienne de Coni et Pierre de Narbonne, vécurent selon la règle de saint François, s'occupant des Chrétiens confiés à leur protection, et s'efforçant de réaliser un apostolat, pratiquement infructueux, au sein des Musulmans.
Le 11 novembre 1391, ils furent convoqués devant le Cadi de Jérusalem pour exposer leur Foi. Ils firent une lecture publique d'un exposé théologique qu’ils avaient préparé avec grand soin. Après une audition attentive de leur présentation, les autorités leur intimèrent de se rétracter. Les Franciscains refusèrent et furent aussitôt condamnés à mort. Enfermés pendant trois jours, ils furent exposés à de cruels sévices.
Le 14 novembre, on leur demanda d’abjurer. Ils refusèrent à nouveau. Ils furent battus à mort, écartelés et brûlés. Leur martyre fut décrit par le Père Gérald Calveti dans une lettre envoyée à son Ordre. Il devait lui-aussi mourir peu de temps après. Ceux-ci furent toujours honorés chez les Frères Mineurs.
En 1889, le pape Léon XIII (Vincenzo Gioacchino Pecci, 1878-1903) confirma la mémoire liturgique du bienheureux Nicolas Tavelic qui était spécialement vénéré en Yougoslavie.
En 1966, saint Paul VI confirma la mémoire liturgique des trois autres Franciscains, fixant leur fête au 17 novembre, alors que la mémoire de ces martyrs était fixée au 14 novembre au sein de l’Ordre. Finalement le 21 juin 1970, saint Paul VI (Giovanni Battista Montini, 1963-1978) canonisa les quatre Franciscains, fixant leur fête au 14 novembre. Ils sont les premiers saints martyrs de la Custodie de Terre Sainte.
Nicolas Tavelic, Croate, était originaire de Dalmatie, où il naquit vers 1340. Il entra adolescent chez les Franciscains, et devenu prêtre, évangélisa la Bosnie et prêcha avec le Père Adéodat de Rodez contre la secte des Bogomiles qui niait la nature divine du Christ, et avait une vision manichéenne de l’existence, en définissant un esprit du mal égal à l’esprit du bien. Les Bogomiles (appelés au Moyen Age, les Bougres) niaient aussi la Trinité, et refusaient le baptême ainsi que le sacrement de mariage.
Adéodat de Rodez prêcha à partir de 1372 avec le Père Nicolas, avant de se rendre en Palestine avec lui.
Pierre de Narbonne fut envoyé en 1368 en Ombrie par le bienheureux Paul de Foligno (1309-1391) où il vécut dans la prière et la méditation. En 1381, il partit en mission pour la Palestine.
Etienne de Coni avait vécu à Gênes, puis avait été envoyé par ses supérieurs en Corse. De Corse, il partit en mission pour la Terre Sainte en 1383.
É tienne-Théodore Cuenot, naît le 8 février 1802 au Bélieu (Doubs). Il étudia à Ouvans, à Cerneux-Monnot, à Ornans, à Luxeuil, au grand séminaire de Besançon, et à dater de 1823, dans l'une des maisons de la Retraite chrétienne, à Aix-en-Provence. C'est là qu'il reçut la prêtrise le 24 septembre 1825. Après y avoir professé pendant dix-huit mois environ, il entra au Séminaire des M.-E. le 23 juin 1827, et le 27 janvier 1828 il partit pour Macao, d'où, le 2 mai de l'année suivante, il passa en Cochinchine, au petit séminaire de Lai-thieu. Ensuite, il commença l'administration des chrétiens ; la maladie entrava ses efforts, et quand il revint à la santé au début de 1833, la persécution éclatait. Il se réfugia au Siam, et dirigea pendant quelque temps la chrétienté de Chantaboun, 1833-1834 ; puis, comme les prêtres européens devenaient suspects à Bangkok, il ne tarda pas à se retirer à Singapore avec les séminaristes annamites.
Son évêque, Mgr Taberd, le rejoignit dans cette ville, et, l'ayant choisi pour coadjuteur, il le sacra évêque de Métellopolis le 3 mai 1835.
Le 21 juin suivant, Cuenot repassa en Cochinchine. En l'absence du vicaire apostolique, qui ne put jamais rentrer dans ce pays, il gouverna la mission, tout en se dissimulant de son mieux dans les chrétientés les plus sûres, principalement à Go-thi et à Gia-huu. Il s'occupa particulièrement du clergé indigène et fit rétablir deux séminaires ; en quelques années, il augmenta notablement le nombre de ses prêtres.
En 1839, le Souverain Pontife lui envoya deux brefs : le premier, Quod nuncia (Jus Pont. de Prop. Fid., v, p. 219), du 4 août, qui louait les chrétiens de Cochinchine de leur courage à supporter la persécution ; le second, Apostolatus officium (Jus Pont. de Prop. Fid., v, p. 225), du 10 décembre, qui lui donnait le droit de se choisir un coadjuteur.
Taberd étant mort le 31 juillet 1840, Cuenot devint vicaire apostolique. Pour faciliter l'instruction des prêtres indigènes, il composa à leur intention, en 1841, un précis des principales lois de l'Église telles qu'elles devaient être appliquées en Cochinchine. La même année, en mai, il tint un synode à Go-thi, où furent établies des règles uniformes de conduite. Le 1er août suivant, il sacra Mgr Lefebvre, qui devait être son coadjuteur jusqu'en 1844.
Quoiqu'il ne sortît guère des deux chrétientés qui l'abritaient, il exerça une influence considérable dans son vicariat ; par de nombreuses lettres, il stimula le courage de ses collaborateurs, et les incita à ne pas négliger les travaux de théologie ; il raffermit les fidèles dans leur foi et les poussa au prosélytisme ; enfin, il fit commencer l'évangélisation des sauvages des montagnes de l'ouest. En même temps, il rédigea avec un très grand soin les actes des confesseurs et des martyrs de la Cochinchine.
Quoique très occupé par les affaires de son vicariat, toujours sous le coup de la persécution, il étudiait et donnait fréquemment son opinion sur la marche de la Société des M.-E. ; et comme, à cette époque, il était question de la révision du Règlement général, il exposa à plusieurs reprises ses vues sur ce sujet.
En 1854, il faillit être arrêté ; le dévouement des chrétiens le sauva. Peu à peu ses forces déclinèrent, il ressentit les premiers symptômes de l'anémie cérébrale ; mais sa volonté de rester à son poste ne fléchit pas, et à toutes les instances faites par ses missionnaires pour qu'il s'éloignât, il répondait : « Le bon Pasteur donne sa vie pour ses brebis. » Quand il apprit l'occupation de Saïgon par les Français, et le redoublement de persécution qui s'en suivit dans les pays annamites, il voulut que son provicaire, Herrengt, quittât la mission pour se mettre en sûreté ; lui demeura à Go-thi.
En 1861, sur la nouvelle que des perquisitions devaient être effectuées dans cette paroisse, il se réfugia à Go-boi, chez une chrétienne ; il y fut presque aussitôt recherché par le sous-préfet, et, après être demeuré dans une étroite cachette pendant un jour et demi, sans nourriture, il se livra lui-même. C'était le 28 octobre. Il fut emmené à Binh-dinh avec plusieurs fidèles, et enfermé dans l'écurie des éléphants de guerre, où bientôt il tomba gravement malade. Il succomba le 14 novembre 1861, vers minuit. Il venait d'expirer, quand arriva l'ordre du roi Tu-duc de le décapiter : « pour avoir commis le crime de prêcher la religion chrétienne ». Cet ordre ne fut pas exécuté.
En 1862, Tu-Duc prescrivit de jeter à la mer les cadavres des catholiques morts en prison, et porta par un décret spécial la même sentence contre l'évêque. Le corps de Mgr Cuenot fut exhumé ; quoique dans un terrain humide depuis plusieurs mois, il était resté frais et souple, les cheveux et la barbe étaient intacts ; il fut jeté au fleuve près du hameau de Phong ; il n'a jamais pu être retrouvé, malgré les recherches des chrétiens.
Étienne-Théodore Cuenot a été béatifié en 1909 par saint Pie X (Giuseppe Melchiorre Sarto, 1903-1914) et canonisé, avec 116 autres martyrs, par saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005), le 19 juin 1988, lors d'un de ses voyages en Asie.
Les 117 Saints Martyrs Vietnamiens peuvent être classés comme suit :
- 11 Espagnols, tous de l'ordre des Frères prêcheurs (Dominicains) : 6 évêques et 5 prêtres.
- 10 Français, tous de la Société des Missions Étrangères de Paris : 2 évêques et 8 prêtres.
- 96 Vietnamiens : 37 prêtres (dont onze Dominicains), 59 laïcs (parmi eux un séminariste, seize catéchistes, dix du Tiers Ordre dominicain et une femme).
Ils sont commémorés tous ensemble le 24 novembre (Sts André Dung-Lac et 116 compagnons martyrs - Mémoire -) et individuellement à la date de leur martyr.
Sainte Adeltrude (IXe siècle)
Saint Albéric évêque d'Utrecht (✝ 784)
Saint Amand de Rennes évêque de Rennes (✝ 505)
Sainte Balsamie nourrice de saint Rémi (VIe siècle)
Saint Constantin d'Hydra (✝ 1800)
Dédicace des églises consacrées, diocèse de Nîmes
Saint Dubrice évêque et abbé (VIe siècle)
Saint Etienne de Fiumorbo et ses compagnons martyrs franciscains (✝ 1391)
Saint Etienne-Théodore Cuenot évêque et martyr en Annam (✝ 1861)
Saint Grégoire Palamas archevêque de Thessalonique (✝ 1360)
Saint Hypace évêque de Gangra (IVe siècle)
Saint Jean évêque à Traù ou Trogir en Dalmatie (✝ 1170)
Saint Jean de Tufara bénédictin (✝ 1170)
Bienheureux Jean Liccio Religieux dominicain (✝ 1511)
Saint Joconde de Bologne (✝ 485)
Vénérable Lodovico Coccapani laïc franciscain italien (✝ 1931)
Bse Maria Luisa Merkert cofondatrice et première supérieure de la congrégation de Sainte Elisabeth (✝ 1872)
Be Maria Teresa Scrilli religieuse italienne - fondatrice de l'Institut de Notre-Dame du Carmel (✝ 1889)
Saints Martyrs de Syrie (✝ 773)
Saint Modanic (VIIIe siècle)
Saints Nicolas Tavelic et ses compagnons prêtres franciscains et martyrs (✝ 1391)
Saint Oradour martyr (IVe siècle)
Saint Philippe (Ier siècle)
Saint Philippe de Novgorod (✝ 1557)
Saint Ruf d'Avignon évêque (✝ 200)
Saint Sérapion martyr à Alger (✝ 1240)
Saint Siard de l'Ordre des Prémontrés (✝ 1230)
Saint Sidoine abbé en Normandie (✝ v. 684)
Saint Théodote prêtre et martyr (date ?)
Tous les saints de l'Ordre du Carmel
Saint Vénérand (✝ 275)