27 Novembre 2020
Alléluia. Alléluia.
Redressez-vous et relevez la tête,
car votre rédemption approche.
Alléluia. (Lc 21, 28)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
Jésus dit à ses disciples cette parabole :
« Voyez le figuier et tous les autres arbres.
Regardez-les :
dès qu’ils bourgeonnent,
vous savez que l’été est tout proche.
De même, vous aussi,
lorsque vous verrez arriver cela,
sachez que le royaume de Dieu est proche.
Amen, je vous le dis :
cette génération ne passera pas
sans que tout cela n’arrive.
Le ciel et la terre passeront,
mes paroles ne passeront pas. »
– Acclamons la Parole de Dieu.
Sachez interpréter les signes des temps
En ce temps-là, Jésus dit à ses disciples cette parabole :
« Voyez le figuier et tous les autres arbres.
Méditation de l'Evangile du vendredi 27 novembre
Jésus nous met en garde contre les faux prophètes qui, à chaque génération, surgissent. Aujourd'hui, es faux prophètes revêtent le visage de multiples idéologies mirobolantes.
“Et alors, si quelqu'un vous dit : Voici le Christ ici, Le voilà là, ne le croyez pas. Car il surgira de faux Christ et de faux prophètes; et ils fourniront des signes et des prodiges pour égarer, s'il était possible, les élus. Pour vous, prenez bien garde : Je vous ai tout dit d'avance”
Voyez le figuier et tous les arbres ; quand ils bourgeonnent déjà, à cette vue, vous connaissez par vous-mêmes que l'été est proche”
Soyez intelligents, nous dit le Seigneur : sachez interpréter les signes.
“De même, vous aussi, quand vous verrez ces choses arriver, sachez que le règne de Dieu est proche”
C'est le Fils de l'homme qui a le pouvoir de constituer le monde nouveau.
“Mais en ces jours-là, après cette détresse-là, le soleil sera obscurci, et la lune ne donnera plus sa lumière, et les astres tomberont du ciel, et les puissances qui sont dans les cieux seront ébranlées.
Eh bien, c'est alors qu'on verra le Fils de l'homme venant des nuées, avec grande puissance et grande gloire ; c'est alors qu'Il enverra ses anges et rassemblera ses élus des quatre vents, de l'extrémité de la terre à l'extrémité du ciel”
Au fond, pour le Seigneur, il est bien plus important de faire la volonté du Père dans notre vie quotidienne que de courir après les prophéties. Pour Jésus, inutile de nous tracasser au sujet de la fin du monde. Il juge inutile de nous la révéler. Il nous reste à être prêts et à aimer jusque là. Peu importe la date.
“Mais quand à ce jour-là ou à cette heure-là, personne ne sait quand ils arriveront, pas même les anges dans le ciel, pas même le Fils, personne absolument si ce n'est le Père”
Père Gabriel
Bienheureux Guerric d'Igny
(v. 1080-1157)
abbé cistercien
1er Sermon pour l'Avent ; PL 185,11 ; SC 166 (Sermons, t. I; trad. sous la direction de Placide Deseille; Éds du Cerf 1970, p. 91-93, rev.)
« Sachez que le royaume de Dieu est proche »
» Nous attendons le Sauveur » (liturgie latine; cf Ph 3,20). Vraiment, elle est joyeuse l'attente des justes, de ceux qui attendent « la bienheureuse espérance et l'avènement dans la gloire de notre grand Dieu et Sauveur Jésus Christ » (Tt 2,13). « Quelle est mon espérance, dit le juste, n'est-ce pas le Seigneur ? » (Ps 38,8) Puis, il se tourne vers lui et s'écrie : « Je le sais : tu ne décevras pas mon attente (Ps 118,116). En effet, mon être est déjà près de toi, puisque notre nature, assumée par toi et offerte pour nous, a déjà été glorifiée en toi. Cela nous donne l'espoir que ‘toute chair viendra à toi’ (Ps 64,3) » (...)
Pourtant, c'est avec une confiance plus grande encore qu'attendent le Seigneur ceux qui peuvent dire : « Mon être est près de toi, Seigneur, car je t'ai donné toutes mes richesses ; les quittant pour toi, j'ai ‘amassé un trésor dans le ciel’ (Mt 6,20). J'ai déposé tous mes biens à tes pieds : je sais que (...) tu me les ‘rendras au centuple avec, en plus, la vie éternelle’ » (Mc 10,30). Vous qui êtes pauvres en esprit, heureux êtes-vous ! (Mt 5,3). (...) Car le Seigneur a dit : « Là où est ton trésor, là sera ton cœur » (Mt 6,21). Que vos cœurs le suivent donc, qu'ils suivent leur trésor ! Fixez votre pensée là-haut, et que votre attente soit suspendue à Dieu, pour pouvoir dire avec l'apôtre Paul : « Notre vie est dans les cieux ; c'est de là que nous attendons le Sauveur »( Ph 3,20).
« Le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas dit Jésus. »
Jésus leur dit une parabole : « Voyez le figuier et les autres arbres. Dès qu’ils bourgeonnent, vous comprenez de vous-mêmes, en les regardant, que désormais l’été est proche. Dieu attend que nous soyons debout, accueillant Jésus qui vient. Dans l’hiver le plus froid, le plus glacial, nous avons l’impression que rien ne se réchauffera. Il ne reste apparemment aucune vie, et cependant la nature va renaitre, déjà le figuier bourgeonne dit Jésus. Ce bourgeonnement est le signe de notre espérance. Plus nous sommes proches de Jésus dans le quotidien et plus Il nous rend solides. Nous avons parfois l’impression que nous sommes à la dernière limite, que tout va craquer, il ne faudrait pas grand-chose pour que nous baissions les bras, c’est le moment de l’espérance. Notre espérance est de compter sur Dieu, de donner notre consentement à Jésus. Ayons une confiance absolue, le Seigneur Jésus est tout proche. Envers et contre tout nous tenons bon dans nos épreuves. Jésus annonce la Pâques ultime, le passage éblouissant du monde présent au Royaume. Dieu nous avait donné un signe en nous appelant à quitter l’esclavage de Égypte pour passer à la liberté de la Terre promise. Cette “Pâque” était la préfiguration du passage que le Christ nous invite à franchir pour quitter ce monde, il nous invite à partager avec lui la vie éternelle. Toute la nature qui fleurit au printemps, annonce la splendeur de l’été. La venue du Seigneur apportera cette explosion de lumière, de liberté et de vie. Pour y prendre part, il nous faut toujours être prêts, guetter l’aurore avec confiance et raviver sans cesse notre espérance.
"Dès qu’ils bourgeonnent, vous comprenez de vous-mêmes, en les regardant, que désormais l’été est proche. Ainsi vous, lorsque vous verrez cela arriver, comprenez que le Royaume de Dieu est proche.« Jésus nous enseigne la confiance et l’espérance. Pour celui qui croit, qui regarde avec foi vers Jésus et non pas vers soi-même, l’avenir n’est plus source de peur, mais d’espoir. Jésus aborde la dernière semaine de sa mission terrestre, qui culminera le Vendredi Saint. Certes l’angoisse l’habite, mais c’est avec un regard de confiance et de sérénité qu’il aborde ce moment crucial. Son attitude héroïque devient l’exemple et la source de la persévérance des chrétiens. Ils forment un groupe peu nombreux et pauvre qui subit la persécution. Pour évoquer la solidité de la foi dans notre vie, nous pouvons prendre l’image de l’acier trempé. Il est »chauffé à blanc," on ne peut pas le chauffer plus. Il est ensuite plongé dans l’eau glacée. Alors, cet acier devient incassable, il est trempé. Quand tout va selon nos perspectives dans notre vie, nous croyons que c’est le meilleur pour nous, que Dieu est là. Mais ce n’est pas là que nous trouvons la force pour affronter les épreuves !
"En vérité, je vous le dis, cette génération ne passera pas que tout ne soit arrivé. Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point." Le Seigneur vient avec sa croix, Il vient avec Marie, la mère de compassion. La charité fraternelle est un bon moyen pour passer les épreuves de notre vie. Si nous trouvons des forces dans la confiance en Dieu, nous trouvons aussi du soutien dans la charité fraternelle. Notre frère peut-être à sa dernière limite, dans l’épreuve, des marques d’affection réelle vont l’aider à tenir debout. C’est le moment de se mettre debout ensemble, de relevez la tête comme des Ressuscités car le salut n’est pas loin de nous. La destruction du monde présent annonce la naissance d’un monde nouveau. Jésus nous exhorte à ne pas nous installer dans le présent. Un regard lucide sur les conditions de notre monde nous révèle que la destruction de ce monde marque le début de notre salut, l’aurore du Règne de Dieu. L’espérance se ravive à la vue des bourgeons de la vie nouvelle, Jésus offre l’exemple du figuier. C’est notre expérience dans le Christ, petite et pauvre, qui nous plonge dans la Passion et la Résurrection de Jésus pour être fortifiés.
Nous demandons la grâce de comprendre que la Jérusalem céleste vient d’en-haut, que le Royaume vient de Dieu.