« Mosquée de tueurs de profs », « Je suis Charlie », « Justice pour Samuel Paty » : voici quelques-uns des tags apposés dans la nuit de vendredi à samedi sur la clôture de la mosquée de Pantin. Deux personnes âgées d'une vingtaine d'années ont été interpellées en flagrant délit, aux alentours de 4 heures du matin, par les policiers, alors qu'elles étaient en train d'écrire : « Islamisme = fascisme » à la suite des autres tags. Elles ont été placées en garde à vue et le parquet de Bobigny a ouvert une enquête.
Une fermeture administrative a été prononcée
La grande mosquée de Pantin fait l'objet d'une fermeture administrative de six mois, sur demande du ministre de l'intérieur Gérald Darmanin, dans le cadre de l'enquête sur l'attentat de Conflans-Sainte-Honorine, au cours duquel le professeur Samuel Paty a été décapité par un terroriste.
Il est notamment reproché à M'hammed Henniche, recteur de cette mosquée d'avoir, sur sa page Facebook, publié la vidéo d'un parent d'élève de Samuel Paty appelant à la mobilisation contre celui-ci après un cours sur la liberté d'expression, s'appuyant sur les caricatures du prophète Mahomet publiées dans Charlie Hebdo. L'un des imams du lieu de culte, Ibrahim Abou-Talhal, jugé trop radical, est aussi dans le viseur de la justice. La mosquée a récemment annoncé sa mise à l'écart.
William Bourdon et Vincent Brengarth, les avocats de la grande mosquée de Pantin, contestent la fermeture de la mosquée de Pantin. La décision de fermeture a été entérinée par le tribunal administratif de Montreuil mais les conseils ont décidé de saisir le Conseil d'Etat.Une plainte pourrait être déposée par le recteur.