13 Novembre 2020
Alléluia. Alléluia.
Redressez-vous et relevez la tête,
car votre rédemption approche.
Alléluia. (Lc 21, 28)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Comme cela s’est passé dans les jours de Noé,
ainsi en sera-t-il dans les jours du Fils de l’homme.
On mangeait, on buvait, on prenait femme, on prenait mari,
jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche
et où survint le déluge qui les fit tous périr.
Il en était de même dans les jours de Loth :
on mangeait, on buvait,
on achetait, on vendait,
on plantait, on bâtissait ;
mais le jour où Loth sortit de Sodome,
du ciel tomba une pluie de feu et de soufre
qui les fit tous périr ;
cela se passera de la même manière
le jour où le Fils de l’homme se révélera.
En ce jour-là, celui qui sera sur sa terrasse,
et aura ses affaires dans sa maison,
qu’il ne descende pas pour les emporter ;
et de même celui qui sera dans son champ,
qu’il ne retourne pas en arrière.
Rappelez-vous la femme de Loth.
Qui cherchera à conserver sa vie la perdra.
Et qui la perdra la sauvegardera.
Je vous le dis :
Cette nuit-là, deux personnes seront dans le même lit :
l’une sera prise, l’autre laissée.
Deux femmes seront ensemble en train de moudre du grain :
l’une sera prise, l’autre laissée. »
Prenant alors la parole, les disciples lui demandèrent :
« Où donc, Seigneur ? »
Il leur répondit :
« Là où sera le corps,
là aussi se rassembleront les vautours. »
– Acclamons la Parole de Dieu.
Souvenez-vous de Noé et de la femme de Loth
Jésus nous avertit : la mort vient sans prévenir, à nous de le savoir. Mais l'heure de l'Espérance, résolue dans la mort, est laissé au jugement du Père. Inutile donc de nous inquiéter ou de recourir aux extra-lucides
Méditation de l'évangile du vendredi 13 novembre 2019
..”Souvenez-vous de la femme de Loth ! Celui qui chercherait à sauvegarder sa vie, la perdrait ; et celui qui la perdra, la conservera”
Pour Jésus, les chemins de la liberté chrétienne passent par le choix de la vie éternelle, au risque de nous faire perdre la vie.
Jésus se donne comme le Maître de l'absolu, et du radicalisme, en face du royaume de Dieu toujours à conquérir de haute lutte. Il faut choisir la vraie vie et ne pas imiter la femme de Loth, car elle fut l'exemple de l'attachement qui tue. Elle se retourna pour voir sa maison en flamme, et elle resta pétrifiée. Si elle avait su tout perdre, elle y aurait trouvé la vie.
Les chemins de la liberté chrétienne passent par le détachement.
…”Et comme, Il arriva aux jours de Noé, ainsi en sera-t-Il aux jours du FIls de l'homme”
Semblablement, comme Il arriva aux jours de Loth, Il en sera de même au jour où le Fils de l'homme doit être révélé : “Ce Fils de l'homme qui commande à toutes les époques de l'homme”.
“Alors deux se trouveront dans les champs : un est pris et un est laissé ; deux femmes moudront à la meule : une est prise et une est laissée”
“Je vous le dis, cette nuit-là deux seront sur la même couche : l'un sera pris, l'autre sera laissé”
Jésus nous avertit : la mort vient sans prévenir, à nous de le savoir. Mais l'heure de l'Espérance, résolue dans la mort, est laissé au jugement du Père. Inutile donc de nous inquiéter ou de recourir aux extra-lucides.
Père Gabriel
480-547)
moine, copatron de l'Europe
Règle, Prologue, 8-22 (trad. H. Rochais; Desclée de Brouwer, 1980, imprimée au Mont des Cats Octobre 1999; rev.)
« Éveille-toi, toi qui dors » (Ep 5,14)
Levons-nous donc enfin ; l'Écriture ne cesse de nous éveiller en disant : «
L'heure est venue de nous lever du sommeil » (Rm 13,11). Ouvrons les yeux à la lumière divine. Écoutons d'une oreille attentive la voix puissante de Dieu qui chaque jour nous presse en disant : « Aujourd'hui, si vous entendez sa voix, n'endurcissez pas votre cœur » (Ps 94,7-8). Et encore : « Celui qui a des oreilles pour entendre, qu'il écoute ce que l'Esprit dit aux Églises » (Ap 2,7). Et que dit-il ? « Venez, fils, écoutez-moi, je vous enseignerai la crainte du Seigneur » (Ps 33,12). « Courez tant que vous avez la lumière de la vie, pour que les ténèbres de la mort ne vous enveloppent pas » (Jn 12,35).
Cherchant son ouvrier dans la foule du peuple à qui il lance cet appel, le Seigneur dit encore : « Quel est l'homme qui aime la vie et désire voir des jours heureux ? » (Ps 33,13) Entendant cela, si tu réponds : « Moi », Dieu te dit : « Veux-tu avoir la vraie vie, l'éternelle ? Alors ‘garde ta langue du mal et tes lèvres des paroles trompeuses ; détourne-toi du mal et fais le bien, cherche la paix et poursuis-la’ (Ps 33,14-15). Quand vous aurez fait cela, je poserai les yeux sur vous et prêterai l'oreille à vos prières et ‘avant même que vous ne m'appeliez, je vous dirai : Me voici’ » (Is 58,9).
Quoi de plus doux, frères bien-aimés, que cette voix du Seigneur qui nous invite ? Voici que, dans sa tendresse, le Seigneur nous indique le chemin de la vie. Ceints de la foi et de la pratique des bonnes actions, et guidés par l'Évangile, allons donc par les voies qu'il nous trace pour être admis à voir celui qui nous a appelés dans son royaume. Si nous voulons habiter dans la demeure de son royaume, hâtons-nous par de bonnes actions, sinon nous n'y parviendrons jamais.
« On mangeait, on buvait, on prenait femme, on prenait mari, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche et où survint le déluge qui les fit tous périr.
Il en était de même dans les jours de Loth : on mangeait, on buvait, on achetait, on vendait, on plantait, on bâtissait ; mais le jour où Loth sortit de Sodome, du ciel tomba une pluie de feu et de soufre qui les fit tous périr ; cela se passera de la même manière le jour où le Fils de l’homme se révélera. l’Évangile évoque, d’une manière obscure, le terme de notre histoire humaine, individuelle et collective. Nous ne connaissons pas le futur et nous ne pouvons pas l’imaginer. Jésus nous en parle avec des images vagues et obscures, mais il veut nous rassurer, car la foi bannit toute crainte. Le “Jour du Fils de l’homme,” surviendra avec la soudaineté de l’éclair dans le déroulement de la vie normale. Chacun devra être prêt à accueillir sa venue, car cet événement sera radical et définitif. C’est dans le Christ que notre cœur s’établit humainement et participe à la vie divine. Nous bâtissons la civilisation de l’amour dans le monde avec le souci du Royaume de Dieu. Au niveau social, dans les relations avec les autres, nous préparons le Royaume. C’est à l’intime de nos relations les plus personnelles que nous voulons vivre dans l’amour vrai ! Le rapport à la vérité s’impose partout, la lumière de notre être doit demeurer !
« En ce jour-là, celui qui sera sur sa terrasse, et aura ses affaires dans sa maison, qu’il ne descende pas pour les emporter ; et de même celui qui sera dans son champ, qu’il ne retourne pas en arrière. » Rappelez-vous la femme de Loth. Qui cherchera à conserver sa vie la perdra. Et qui la perdra la sauvegardera. Jésus énumère les actions régulières de toute vie ordinaire qui doivent être immergée dans l’instant présent de Dieu. Venu dans notre chair, Jésus donne à l’humanité quelque chose de fondamentalement nouveau. Nous vivons dans le monde, mais nous ne sommes pas du monde. La Parole de Dieu nous invite à ouvrir des yeux de l’âme pour regarder les réalités véritables. Celui qui est établi dans la vérité vit dans la lumière d’une conscience pure. La confiance filiale de notre vie illumine comme une lampe. Un cœur profondément humain, donné à Dieu et aux autres, vit de l’amour infini de Dieu. « De tout mon cœur, je te cherche Seigneur ! Garde moi de fuir tes volontés. Dans mon cœur, je conserve tes promesses pour ne pas faillir envers toi. »
« Je vous le dis : Cette nuit-là, deux personnes seront dans le même lit : l’une sera prise, l’autre laissée. Deux femmes seront ensemble en train de moudre du grain : l’une sera prise, l’autre laissée. » Prenant alors la parole, les disciples lui demandèrent : « Où donc, Seigneur ? » Il leur répondit : « Là où sera le corps, là aussi se rassembleront les vautours. » Nos maladies et nos épreuves montrent notre fragilité et nous signalent que la « fin » peut survenir à tout instant. Jésus nous engage à nous montrer responsables, avec un regard sur le terme de notre pèlerinage. La vigilance s’accorde bien avec la confiance de la foi. Le défi du Royaume est que nous vivions de l’amour infini de Dieu à partir d’un cœur profondément humain ! Nous demandons à Dieu cet amour nouveau pour vivre dans le monde. L’Esprit Saint nous est donné par le cœur blessé de Jésus dans sa Passion. Nous ne sommes jamais si divins que quand nous vivons pleinement notre humanité. Nous ne sommes jamais si humains que quand nous vivons pleinement la divinité dans l’Esprit Saint qui nous a été donné.
Nous demandons la grâce d’entrer dans l’amour nouveau apporté par Jésus dans l’Esprit Saint.
Père Gilbert Adam
9 rue du Lavoir
60350 Trosly-Breuil
Tél : +33(0)3 44 85 92 00