28 Novembre 2020
Le Saint du Jour est une liste quotidienne des Saints gardés dans la mémoire de l'Église. Les histoires des maîtres de la vie chrétienne de tous les temps qui comme des phares radieux orientent notre chemin.
SAINT JACQUES DE LA MARCHE
PRÊTRE FRANCISCAIN
Saint Jacques de La Marche, Perugino
C’est un prédicateur de feu, mais la sévérité est adoucie par la clémence. Jacques des Marches, devient franciscain en Europe de l’Est. Noble dans ses manières, il sait envoûter par les geste et les paroles; il s’acharne surtout contre l’usure et pour la combattre il invente les Monts de Piété.
Jacques de la Marche , 1er septembre 1393 - 28 novembre 1476 est un franciscain observant, ascète et prédicateur renommé. Reconnu saint par l’Église catholique, il est fêté le 28 novembre.
En 1415, c’est à Assise qu’il entre chez les franciscains de l’ Observance, où il reçoit le nom de Jacques (que l’on fera suivre de son lieu d’origine, la Marche).
Au terme d’un noviciat accompli, il fait sa profession religieuse le 1er août 1416, avant d’être ordonné prêtre à San Miniato, en 1422.
Commence alors pour ce jeune religieux zélé, une grande carrière de prédicateur, dans le contexte troublé du XVe siècle.
Les premiers succès oratoires de Jacques attirent l’attention du pape Martin V, qui le mandate officiellement, le 11 octobre 1426, pour lutter contre les hérésies sur le territoire italien.
À cette époque, le catholicisme est en crise et l’Église est affaiblie. La nécessité d’une réforme s’impose.
L’Observance va se consacrer aux prédications populaires et marque son attachement indéfectible aux autorités ecclésiastiques.
De plus, à partir de 1453, intervient la menace turque sur l’Europe.
Tel sera donc le terrain de lutte pour Jacques de la Marche, situé, aussi bien historiquement que moralement, entre les Croisades et la Contre-Réforme.
Devenu légat apostolique pour l’Europe centrale, ceci lui permet d’y fonder des couvents de l’Observance, Jacques se retrouve à Prague.
Il est ensuite nommé, le 1er avril 1432, commissaire général de l’Observance en Bosnie ; sans doute est-ce à cette époque qu’il y réconcilie les franciscains conventuels avec ceux de l’Observance.
Le 22 avril 1436, le pape Eugène IV lui confie une nouvelle mission en Autriche et en Hongrie.
Il participe au concile de Ferrare-Florence,
Puis, il réintègre la Hongrie, le 1er décembre 1438.
De retour en Italie deux ans plus tard, il rencontre à nouveau le pape, et retrouve alors deux autres prédicateurs fameux de l’Observance : Bernardin de Sienne, qu’il considère comme son père spirituel, et Jean de Capistran.
En 1549, le pape Pie II l’invite au concile de Mantoue.
En 1475, le pape Sixte IV l’envoie à Naples, en mission diplomatique à la cour du roi Ferdinand.
Il s’établit alors dans cette ville, non au couvent de l’Observance, mais dans la solitude la plus complète, pour échapper enfin à une trop grande popularité.
De fait, gravement affaibli par le surmenage, la maladie, et le grand âge, c’est à Naples qu’il décède, le 28 novembre 1476.
Jacques de la Marche est béatifié le 12 août 1624 par le pape Urbain VIII, et canonisé par Benoît XIII le 10 décembre 1726.
Après avoir été longtemps conservé à Naples, dans l’église du couvent Santa Maria la Nova, son corps, sera transféré, en 2001, au sanctuaire Santa Maria delle Grazie, qu’il avait fondé à Monteprandone, en 1449.
On peut toujours le vénérer, dans une châsse, car il n’a pas connu la corruption.
Saint Jacques est le patron de la cité de Montepradone,
le deuxième patron de Mantoue, et
l’un des patrons de Naples.
Il est également invoqué par les personnes qui souffrent de la goutte, ayant été lui-même sujet à ce mal.
Il est souvent représenté exhibant une coupe remplie de vin. Il s’agirait d’une référence à un épisode de son séjour à Prague, où des hérétiques auraient accepté de se convertir à la condition de lui voir faire un miracle et Jacques aurait absorbé sous leurs yeux un liquide empoisonné.
L’histoire de la spiritualité, quant à elle, retiendra que Jacques de la Marche a propagé la dévotion au saint Nom de Jésus. À travers celle-ci, il s’agissait de résumer, en un substantif, l’humanité divine du Christ, dans toute sa densité dogmatique, spirituelle et morale, afin de lutter contre les hérésies et le relâchement des mœurs, mais aussi de marquer l’appartenance chrétienne, au moyen d’un emblème : le trigramme IHS (premières lettres de « Jésus » en grec, ou acronyme de Iesus Hominum Salvator), qui sera repris, quelque temps plus tard, par Ignace de Loyola pour sa Compagnie de Jésus.
Sainte Catherine Zoé Labouré
Vierge, religieuse des Filles de la Charité
(1806-1876)
Fête liturgique : le 28 novembre pour la Famille vincentienne ;
le 31 décembre (dies natalis) pour l’Église Universelle.
Catherine Zoé Labouré, neuvième enfant d'une famille de dix-sept, vint au monde le 2 mai 1806, à Fain-les-Moutiers, petit village de la Côte-d'Or. Enfant, elle était surtout connue par son deuxième prénom, Zoé.
À neuf ans, elle perdit sa mère. On la vit alors monter sur une chaise, saisir la statue de Notre-Dame, l'embrasser longuement et la presser sur son cœur en disant : « Je n'ai plus de maman ; soyez vous-même ma maman, bonne Sainte Vierge ! »
À onze ans, la fillette dut remplir l'office de mère au foyer domestique. Prenant la direction intérieure de la ferme paternelle, elle devenait responsable des travaux domestiques. Malgré son peu d'instruction, Catherine s'occupa de former à la piété sa petite sœur et son petit frère. Après son travail, elle se rendait souvent à l'église et priait devant l'autel de la Vierge.
En 1830, après un séjour de deux ans chez deux de ses frères qui demeuraient près de Paris, Catherine Labouré fit trois mois de postulat à Châtillon-sur-Seine et entra au Séminaire des Filles de la Charité, rue du Bac, toujours à Paris. Sœur Catherine fut favorisée de grâces exceptionnelles durant les six mois de son noviciat. Au moment de la messe, Notre-Seigneur se manifestait à sa petite servante. Dans sa ferveur, elle désirait voir la Très Sainte Vierge et demanda cette faveur par l'intermédiaire de son ange gardien.
Dans la nuit du 18 au 19 juillet 1830, veille de la fête de saint Vincent de Paul, le cœur de ce Saint lui apparut dans la chapelle du couvent. La Ste Vierge lui apparut et lui prédit des souffrances à venir tout en l'assurant du soutien de ses grâces maternelles.
Lors de la deuxième apparition de la Reine du ciel, Catherine Labouré reçoit la mission de répandre la médaille miraculeuse par le monde et de faire éclore sur des milliers de lèvres l'invocation : « Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous ! » La prière fut le premier moyen qu'employa la voyante pour remplir sa mission.
Sœur Catherine Labouré disait le chapelet avec tant d'onction et de grâce que les anciennes religieuses se faisaient un plaisir d'aller le réciter en sa compagnie. « Aimez bien votre Mère du ciel, avait-elle coutume de dire, prenez-la pour modèle ; c'est la plus sûre garantie du ciel. » Son deuxième moyen pour accomplir infailliblement sa mission de faire glorifier Marie et de sauver les âmes fut la pénitence qu'elle accomplit tout bonnement dans les emplois manuels les plus modestes dans lesquels elle se plaisait : service de la cuisine, soin de la basse-cour, garde de la porte.
Son carnet de retraite de 1839 nous révèle son désir de souffrir : « Ô Cœur Immaculé de Marie, sollicitez pour moi la foi et l'amour qui vous attacha au pied de la croix de Jésus. Ô doux objet de mes affections, Jésus et Marie, que je souffre pour vous, que je meure pour vous, que je sois toute à vous, que je ne sois plus à moi ! »
En janvier 1831, Catherine Labouré fut transférée à l'hospice d'Enghien, au Faubourg St-Antoine, à Paris. Employée d'abord à la cuisine, puis à la lingerie, elle demeura ensuite affectée pendant près de quarante ans à la salle des vieillards, ajoutant le soin de la basse-cour à cet office.
C'est dans cet obscur et généreux dévouement que la mort trouva cette fidèle servante de Dieu, le 31 décembre 1876. Elle trépassa à l'âge de soixante-dix ans. Cinquante-six ans après son décès, lors de l'ouverture de son tombeau, son corps fut trouvé dans un état de parfaite conservation.
Saint Sosthène
Disciple et compagnon de Saint Paul (1er s.)
Disciple de l'apôtre saint Paul qui en fait mention dans sa lettre aux Corinthiens (1ère lettre aux Corinthiens 1. 1 à 3). Dans le livre des Actes des Apôtres, on mentionne aussi un chef de synagogue qui porte ce nom et qui a laissé parler Saint Paul, et pour cela fut battu par les juifs de Corinthe.
"Alors, ils se saisirent tous de Sosthène, le chef de la synagogue, et se mirent à le frapper devant le tribunal, tandis que Gallion demeurait indifférent." (Ac - 18 : 17) - Bible de la liturgie
Saint Sosthène et les disciples de saint Paul : Apollos, Céphas, Tychique, César, Epaphrodite furent des coopérateurs fidèles de l'Apôtre à Corinthe, Ephèse ou Philippes. Nous les connaissons par les lettres de saint Paul et le livre des Actes des Apôtres.
SOURCE : http://nominis.cef.fr/contenus/saint/143/Saint-Sosthene.html
SOSTHENE
Chef de la synagogue de Corinthe. Les Juifs de Corinthe s'étant saisis de saint Paul, le menèrent au tribunal de Gal-lion, et l'accusèrent de vouloir introduire parmi eux une nouvelle manière d'adorer Dieu. Mais le proconsul les renvoya, disant qu'il n'entrait point dans ces contestations, qui ne regardaient que leur loi. Alors ils se saisirent de Sosthène chef-de la synagogue (Ac 17 :12,13), et commencèrent à le battre devant son tribunal, sans que Gallion s'en mît en peine. Voilà ce que porte le texte des Actes. On dispute si ce furent les Juifs ou les gentils qui se saisirent de Sosthène, et qui le battirent. Le grec imprimé des Actes porte que ce furent les gentils. Saint Augustin et Bède lisaient de même. Ils croyaient que lus païens, ayant vu que Gallion avait mal reçu les Juifs, voulurent, pour leur insulter encore davantage, maltraiter le chef de leur synagogue, qui était à leur tête, soit qu'ils le fissent simplement en haine des Juifs, ou par amitié pour saint Paul. Ce sentiment est suivi par Cajetan, Lyran, Grotius et quelques autres.
D'autres croient que Sosthène, tout chef de la synagogue qu'il était, pouvait être ami et disciple secret de saint Paul, et que les Juifs, se voyant rebutés par Gallion, déchargèrent leur mauvaise humeur sur Sosthène, chef de leur synagogue. Ceux-là veulent aussi que ce soit le même Sosthène dont le nom se lit avec celui de saint Paul à la tête de la première Epltre aux Corinthiens, écrite d'Ephèse l'an 56 de l'ère vulgaire, trois ans après ce qui était arrivé à Corinthe. Il faut pourtant avouer que ce sen- timent n'a pas toujours été commun dans l'Eglise, puisque, du temps d'Eusèbe on croyait que Sosthène était un des soixante et dix disciples; et par conséquent il n'était pas chef de la synagogue de Corinthe vingt ans après la mort de Jésus-Christ. Les Grecs font sa fête le 8 de décembre, et lui donnent le titre d'apôtre, comme à l'un des septante dis- ciples, et la qualité de premier évêque de Colophon. Les Latins l'honoraient dès le neuvième siècle comme un disciple de saint Paul, le 11 de juin et le 28 de novembre.
SOURCE : http://456-bible.123-bible.com/calmet/S/sosthene.htm
Bx Juan Herrero Arroyo
Religieux dominicain et martyr
Le 28 octobre 2007, le card. José Saraiva Martins, Préfet de la Congrégation pour les Causes des Saints, représentant le Pape Benoît XVI (Joseph Ratzinger, 2005-2013), a présidé, à Rome, la Messe de béatification de 498 martyrs des “persécutions religieuses” de la guerre civile espagnole. Ces catholiques ont été tués dans diverses circonstances en 1934, 1936 ou 1937 ; parmi eux il y avait deux évêques, vingt-quatre prêtres, quatre cent soixante-deux religieux, trois diacres ou séminaristes et sept laïcs qui « versèrent leur sang pour rendre témoignage de l'Evangile de Jésus Christ…soient dorénavant appelés du nom de bienheureux et que leur fête (commune) soit célébrée chaque année le 6 novembre dans les lieux et selon les modalités établies par le droit. » (>>> Lettre du Pape Benoît XVI).
Commémoration propre à l’Ordo Fratrum Praedicatorum :
Juan Herrero Arroyo, naît le 24 mai 1859 à Barriosuso (Palencia, Espagne) et baptisé le 25 ; confirmation en 1861.
Dès l’enfance il travailla comme berger et gardien de fermes ; profession comme frère coopérateur à Avila le 9 octobre 1881. Admiré pour sa simplicité, son humilité, s’occupant de couture, cuisine etc., il vécut dans divers couvents de dominicains du Saint Rosaire, Avila, Ocaña, Valladolid, Segovia, Barcelone, et fut nommé en 1936 à Madrid.
Amant de la solitude, il était toujours paisible, souriant, aimable, bon, humble de cœur. Quand la maison de la rue de la Passion fut occupée par les miliciens, ils le mirent sous surveillance constante et menaçant ceux qui lui vendraient à manger; il fut obligé de gagner son pain en lavant le linge des voisins et finalement, dans sa simplicité, il alla demander aide à la Direction Générale de Sécurité.
Ils l’emprisonnèrent à San Antón le 20 octobre 1936 et le martyrisèrent à Paracuellos de Jarama (Madrid) le 28 novembre, âgé de 77 ans, en compagnie du frère José Prieto et d’autres religieux, dont l’augustin Sabino Rodrigo Fierro.
Fêtes des Saintes Âmes du Jour
Saint Andrea Tran Van Thong Martyr en Annam (✝ 1835)
Bienheureux Calimer de Montechiaro Dominicain (✝ 1521)
Saint Etienne le Jeune moine et martyr à Constantinople (✝ 764)
Saints évêques d'Arles
Saint Hilaire et Quieta Epoux à Dijon (✝ 450)
Saint Irénarque martyr (IVe siècle)
Bienheureux Jacques Thompson prêtre et martyr en Angleterre (✝ 1582)
Bx Jean-Jésus et ses compagnons - Louis Campos Gorriz martyrs espagnols (✝ 1936)
Saint Païssij Velitchkovskij starets moldave (✝ 1794)
Saints Papinien et Mansuet évêques martyrs en Afrique (✝ 430)
Saint Philippe (✝ 580)
Saint Sosthène Disciple et compagnon de Saint Paul (Ier siècle)
Sainte Théodora abbesse (✝ 980)
Saint Théodore de Rostov Fondateur du monastère de la Dormition de la Mère de Dieu (✝ 1395)