7 Novembre 2020
Il y a une richesse qui sème la mort partout où elle domine : libérez-vous-en et vous serez sauvés. Purifiez votre âme ; rendez-la pauvre pour pouvoir entendre l'appel du Sauveur qui vous redit : « Viens et suis-moi » (Mc 10,21). Il est la voie où marche celui qui a le cœur pur ; la grâce de Dieu ne se glisse pas dans une âme encombrée et déchirée par une multitude de possessions. Celui qui regarde sa fortune, son or et son argent, ses maisons, comme des dons de Dieu, celui-là témoigne à Dieu sa reconnaissance en venant en aide aux pauvres avec ses biens. Il sait qu'il les possède plus pour ses frères que pour lui-même. Il reste maître de ses richesses au lieu d'en devenir esclave ; il ne les enferme pas en son âme pas plus qu'il n'enserre sa vie en elles, mais il poursuit sans se lasser une œuvre toute divine. Et si un jour sa fortune vient à disparaître, il accepte sa ruine d'un cœur libre. Cet homme-là, Dieu le déclare « bienheureux » ; il l'appelle « pauvre en esprit », héritier assuré du Royaume des cieux (Mt 5,3) (...) À l'opposé, il y a celui qui blottit sa richesse en son cœur, au lieu du Saint Esprit. Celui-là garde en lui ses terres, il accumule sans fin sa fortune, et ne s'inquiète que d'amasser toujours davantage. Il ne lève jamais les yeux vers le ciel ; il s'enlise dans le matériel. En fait, il n'est que poussière et il retournera à la poussière (Gn 3,19). Comment peut-il éprouver le désir du Royaume, celui qui, au lieu du cœur, porte en lui un champ ou une mine, lui que la mort surprendra inévitablement au milieu de ses désirs déréglés ? « Car là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur » (Mt 6,21).
Servir Dieu ou l'argent
Jésus le sait et nous le dit : Le cœur humain ne peut s'attacher qu'à un seul maître. Si l'argent devient notre maître, il chassera Dieu de notre cœur. Jésus le contrôlera par une expérience personnelle, combien cruelle : la trahison d'un ami, pour de l'argent
Méditation de l'évangile du samedi 7 novembre
Les chemins de liberté chrétienne passent par le mépris de l'argent. La liberté de l'homme, c'est justement de ne pas se donner de maître en dehors de Dieu.
« Personne ne peut servir deux maîtres. En effet, ou bien il haïra l'un et aimera l'autre, ou bien il s'attachera à l'un, et ne fera pas de cas de l'autre. Vous ne pouvez servir Dieu et l'argent »
Or, si aujourd'hui on ne fait plus aucun cas de Dieu, c'est que notre maître, aussi bien à l'Ouest qu'à l'Est, c'est l'argent. Des deux côtés, nous en sommes arrivés à une définition matérialiste du sens de l'homme : un homme ne vaut que le poids de son salaire, en dollars ou en roubles.
Jésus connaît l'unité du cœur humain pris par une passion, par un seul maître. Le cœur humain se donne entièrement. N'est-ce pas une des causes profondes de l'apostasie actuelle : on sert l'argent et l'on méprise Dieu.
Jésus le sait et nous le dit : Le cœur humain ne peut s'attacher qu'à un seul maître. Si l'argent devient notre maître, il chassera Dieu de notre cœur. Jésus le contrôlera par une expérience personnelle, combien cruelle : la trahison d'un ami, pour de l'argent !
théologien