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Le blog de mim-nanou75.over-blog.com

Bienvenue sur mon site Une innovation pour mes anciens lecteurs, désormais je traite de divers sujet, en premier La religion judéo chrétienne signé" Monique Emounah", pour ceux qui ne peuvent se déplacer à l'églises quelques soit la raison, et le lieu de leurs résidences ils peuvent suivre les offices du jour, la politique (LR) et les infos, la poésie et les arts en général. Mes écrits, signé (Alumacom) également mes promos de mes dernières parutions et quelquefois un rappel pour mes anciens écrits. Merci de votre attention,

Se Souvenir Aimer la France, quoi qu'il en coûte

22 octobre 2020

​Aimer la France, quoi qu'il en coûte

 

 

Qu'avons-nous raté pour qu'un professeur, dans un collège paisible, soit un jour d'octobre décapité de sang-froid par un « réfugié » ? Sans doute faut-il nous interroger sur notre politique migratoire. Sûrement aussi sur notre désamour de la France et de son histoire. Comment les immigrants et leurs enfants pourraient-ils aimer un pays que nous nous plaisons à dénigrer ?... 

Quand il a rendu hommage à Samuel Paty dans son discours de la Sorbonne, le 21 octobre, M. Macron n'a eu de cesse d'exalter la république. Il a prêté au professeur martyr l'idéal de « faire des républicains ». Mais ce n'est pas avec cela que l'on va faire rêver les millions de jeunes Français et immigrants en quête d'identité...

La rue Montorgueil, 30 juin 1878 (1878, Claude Monet, musée d'Orsay)Qu'est-ce qu'une république aujourd'hui ? Un État dont le chef n'est pas héréditaire. Un point, c'est tout. La France mais aussi le Mali, l'Algérie, la Tchétchénie, la Corée du Nord, la Chine populaire... sont des républiques. La Suède, la Norvège, le Danemark, l'Angleterre, l'Espagne... sont à l'opposé des monarchies. Les monarchies, qui se font rares, sont pour la plupart plus démocratiques et plus attirantes que l'immense majorité des républiques. À tout prendre, dans l'échelle de la démocratie, une monarchie parlementaire vaut mieux qu'une république autocratique. 

Ce n'est donc pas en invoquant notre régime politique que nous inculquerons aux jeunes Français et immigrants le « désir de vivre ensemble » (dans cette expression d'Ernest Renan, c'est le mot « désir » qui est le plus important) mais en transmettant l'amour de la France, de ses habitants, ses paysages, ses lettres et ses arts, son histoire et ses héros. Y sommes-nous encore disposés ?

Les enfants de l'immigration ont besoin plus que quiconque de s'approprier le passé et la culture de la France pour envisager d'y faire souche. Mais quel homme politique osera écrire à leur intention : « Ce qu'il y a, en moi, d'affectif imagine naturellement la France, telle la princesse des contes ou la madone aux fresques des murs, comme vouée à une destinée éminente et exceptionnelle » (Charles de Gaulle, Mémoires de guerre, L'Appel, Plon, 1954) ?

Quel enseignant osera reprendre l'injonction d'Ernest Lavisse : « Enfant, tu dois aimer la France, parce que la Nature l'a faite belle, et parce que l'Histoire l'a faite grande »... Lequel sera prêt à chanter Ma France avec ses élèves sans craindre de heurter les imams salafistes, les intellectuels de salon qui assimilent la France à un État raciste et pire que nazi, et les bourgeois qui vomissent les « gars qui fument des clopes et roulent au diesel » ?

Haine de soi, haine d'autrui
Le coup d'envoi au désamour de la France a été donné par la loi Taubira de 2001. Cette loi truffée d'inepties et de contresens attribue aux seuls Européens le péché originel de l'esclavage. Elle fait fi de l'Histoire :
• L'esclavage est une réalité de tous les temps dont seule l'Europe occidentale a été exempte pendant près d'un millénaire,
• Les Européens sont à ce jour seuls à avoir milité pour l'abolition de l'esclavage,
• Le racisme anti-noirs est une invention de l'islam arabe reprise par les Étasuniens au XIXe siècle,
• Les États-Unis ont officialisé le racisme dès 1790 en réservant la citoyenneté aux free white persons (« personnes libres blanches »), à l'exclusion des noirs et des Amérindiens,
• La France, à la même époque, en 1790, a accordé la citoyenneté à tous ses enfants y compris les « libres de couleur » des colonies,
Gaston Monnerville (2 janvier 1897, Cayenne ; 7 novembre 1991, Paris), président du Sénat de 1958 à 1968.• Jusqu'à la fin du XXe siècle, les noirs ont bénéficié en France d'un statut plus avantageux que nulle part ailleurs (en 1969, il s'en est fallu de peu qu'un homme de couleur, Gaston Monnerville, accède à l'Élysée)...

Cela n'empêche bien sûr que, hors d'Europe, des Français ont participé à l'esclavage et la traite, obligeant le gouvernement de Louis XIV, pas raciste pour un sou, de limiter l'arbitraire des planteurs dans les îles lointaines. Plus tard, Bonaparte a dû lui-même rétablir l'esclavage dans ces îles pour préserver la paix qu'il venait de signer avec les Anglais à Amiens... Tout cela pour rappeler que l'action politique nécessite des compromis douloureux que l'on peut être conduit à regretter plus tard. C'est ce que nous enseigne l'Histoire et ce que nous essayons de transmettre sur Herodote.net.

Si l'enseignement de l'Histoire est nécessaire pour comprendre la nature humaine, ses ombres et ses lumières, la « mémoire » est quant à elle mortifère. Il y a 400 ans déjà, Henri IV l'avait compris quand, en signant l'Édit de Nantes pour mettre fin aux guerres de religion, il imposa l'amnistie générale, autrement dit l'« oubli », et énonça dans l'article I  « Premièrement, que la mémoire de toutes choses passées d'une part et d'autre (...) demeurera éteinte et assoupie, comme de chose non advenue. Et ne sera loisible ni permis à nos procureurs généraux, ni autres personnes quelconques, publiques ni privées, en quelque temps, ni pour quelque occasion que ce soit, en faire mention, procès ou poursuite en aucunes cours ou juridictions que ce soit ».

Hélas, depuis la loi Taubira, chacun y est allé de son couplet pour accuser la France de tous les maux de la terre, y compris M. Macron qui, en déplacement en Algérie pendant la campagne présidentielle, en février 2017, osa affirmer à propos de la colonisation : « C'est un crime contre l'humanité. C'est une vraie barbarie et ça fait partie de ce passé que nous devons regarder en face en présentant aussi nos excuses à l'égard de celles et ceux vers lesquels nous avons commis ces gestes. »

Loin de nous l'idée de justifier la colonisation de l'Afrique. Celle-ci fut une erreur, voire une imbécillité de l'avis des économistes libéraux et de la droite traditionnelle. Elle donna lieu à des abus et des crimes comme toutes les entreprises humaines. Mais elle n'eut rien de commun avec les conquêtes et colonisations ordinaires, de l'extermination des Khoisans par les Bantous à la répression des Ouïghours par les Hans en passant par les guerres indiennes et l'oppression des Ottomans sur les peuples de leur empire. À la différence aussi de la colonisation britannique ou de l'entreprise personnelle de Lépolod II au Congo, cette colonisation de l'Afrique coûta cher à l'économie française ainsi que l'a montré l'historien Jacques Marseille. À l'exception de l'Algérie, occupée pour des raisons de politique intérieure, elle fut seulement conduite dans le désir d'augmenter le prestige de la France, de son gouvernement, de son armée et de son Église ; il s'agissait de faire oublier le Congrès de Vienne, Sedan, Trafalgar ainsi que les persécutions de 93. 

Du ministre Jules Ferry à l'humanitaire Sophie Pétronin (l'otage du Mali libérée en octobre 2020), il y a chez les Français une parfaite continuité dans le désir de « civiliser les races inférieures » et enseigner aux Africains les bonnes pratiques de la modernité qu'ils seraient incapables d'acquérir par eux-mêmes. On peut s'affliger de ce racisme plus ou moins bienveillant mais de là à qualifier la colonisation de « crime contre l'humanité » à l'égal de la Shoah, il y a un abîme d'indécence et l'on en perçoit aujourd'hui les conséquences dans la rage destructrice qui saisit toute une fraction de la jeunesse issue d'immigrants musulmans ou africains, qui n'a pas su ou n'a pas été incitée à s'assimiler par le travail et l'étude.

Le plus affligeant est le soutien que reçoivent ces jeunes de la part de militants et intellectuels mal inspirés par l'exemple étasunien. Leur dénonciation surréaliste du « racisme d'État », des « crimes du passé », de l'« islamophobie » ou des « discriminations » vient valider le « séparatisme » des « racisés ». Pire, en dévalorisant les croyances auxquelles nous sommes attachés, elle relativise des croyances autrement plus aberrantes. Cela se voit par exemple avec l'« écriture inclusive » qui voudrait nous convaincre que les Français sont sexistes en raison de la règle grammaticale qui fait primer le masculin sur le féminin ! C'est oublier que les femmes ont commencé de s'émanciper dans la chrétienté médiévale et que leur sort est plus enviable en France qu'en aucun pays extra-européen. C'est surtout faire oublier qu'il y a sur notre sol aujourd'hui des agissements autrement plus graves que le harcèlement dans les milieux branchés : obligation du voile, mariages forcés d'adolescentes, enfermement des femmes, mutilation des filles etc.

Il est temps de revenir aux fondamentaux de notre France et de notre démocratie. Si nous arrivons à ressouder la nation autour de son Histoire et de sa culture, alors nos enseignants pourront combler le besoin de tous les enfants d'aimer et d'être aimés. « Si le prof aime la France, ils aimeront la France. On ne peut transmettre que ce qu’on aime, écrit l'enseignant Jean-François Chemain (La Vie, 19 octobre 2020). Or, la honte de soi ne va pas leur faire aimer la France ». C'est là la clé du drame de Conflans-Sainte-Honorine. 

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