24 Novembre 2020
Alléluia. Alléluia.
Sois fidèle jusqu’à la mort, dit le Seigneur,
et je te donnerai la couronne de la vie.
Alléluia. (Ap 2, 10)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
comme certains parlaient du Temple,
des belles pierres et des ex-voto qui le décoraient,
Jésus leur déclara :
« Ce que vous contemplez,
des jours viendront
où il n’en restera pas pierre sur pierre :
tout sera détruit. »
Ils lui demandèrent :
« Maître, quand cela arrivera-t-il ?
Et quel sera le signe que cela est sur le point d’arriver ? »
Jésus répondit :
« Prenez garde de ne pas vous laisser égarer,
car beaucoup viendront sous mon nom,
et diront : “C’est moi”,
ou encore : “Le moment est tout proche.”
Ne marchez pas derrière eux !
Quand vous entendrez parler de guerres et de désordres,
ne soyez pas terrifiés :
il faut que cela arrive d’abord,
mais ce ne sera pas aussitôt la fin. »
Alors Jésus ajouta :
« On se dressera nation contre nation,
royaume contre royaume.
Il y aura de grands tremblements de terre
et, en divers lieux, des famines et des épidémies ;
des phénomènes effrayants surviendront,
et de grands signes venus du ciel. »
– Acclamons la Parole de Die
Méditation de l'évangile du mardi 24 novembre
Jésus se donne ici comme l'unique Sauveur. Il est la pierre angulaire sur laquelle il faut construire notre vie. Il y a ici beaucoup plus que le Temple et que les magnifiques pierres de ses fondations.
On voit dans l'Evangile Jésus discuter amicalement avec ses apôtres :
“Comme Il sortit du Temple, un de ses disciples lui dit : Maître, vois quelles pierres et quelles constructions !
Et Jésus lui dit : Tu vois ces grandes constructions ?…Il ne restera pas ici pierre sur pierre qui ne soit renversée”
Devant la splendeur du Temple, Jésus met en garde ses apôtres : l'essentiel ne réside pas là. C'est déjà ce qu'Il affirmait à la Samaritaine :
“Femme, lui dit Jésus, crois-moi : l'heure vient où ce ne sera ni sur cette montagne ni à Jérusalem que vous adorerez le Père…Vous adorez ce que vous ne connaissez pas ; nous adorons ce que nous connaissons, car le salut doit venir des juifs. Mais l'heure vient – et c'est maintenant – où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et vérité. Aussi bien, ce sont ceux-là que le Père cherche pour adorateurs : Dieu est esprit, et ceux qui l'adorent doivent adorer en esprit et vérité”
Il ne voit pas l'avenir du monde, dans la perspective d'un Israël terrestre, mais d'un Israël spirituel.
“Et ils l'interrogèrent, disant : Maître, quand donc sera cela, et quel sera le signe lorsque cela devra arriver ? Or, Il leur dit : prenez garde d'être induits en erreur. Car plusieurs viendront sous mon nom, en disant : c'est moi, et le temps est proche. Ne vous mettez pas à leur suite”
Si nombreux sont ceux qui, au cours des siècles, se donnent comme le Salut. Tant de doctrines philosophiques, religieuses, politiques, tant d'idéologies ! Mille ans de paix ! Nous l'avons entendu proclamer durant la guerre la plus meurtrière de l'histoire…Il nous est difficile de croire à ces prophètes
“Ne vous mettez pas à leur suite”
Jésus se donne ici comme l'unique Sauveur. Il est la pierre angulaire sur laquelle il faut construire notre vie. Il y a ici beaucoup plus que le Temple et que les magnifiques pierres de ses fondations.
Père Gabriel
Saint Cyrille de Jérusalem
(313-350)
évêque de Jérusalem et docteur de l'Église
Catéchèses baptismales, n° 15 (Catéchèses baptismales et mystagogiques; trad. J. Bouvet; Éd. Soleil levant 1962, p. 330-331, rev.)
« Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront pas » (Mt 24,35)
Notre Seigneur Jésus Christ viendra des cieux et il viendra vers la fin de ce monde, au dernier jour ; car ce monde aura une fin, et ce monde créé sera renouvelé. Puisqu'en effet la corruption, le vol, l'adultère et les fautes de toutes sortes se sont répandues sur la terre et que « le sang versé succède au sang versé dans le monde » (Os 4,2), pour que cette admirable demeure ne reste pas remplie d'injustice, ce monde passera et il en sera inauguré un plus beau. (...)
Écoute ce que dit Isaïe : « Le ciel sera roulé comme un livre et toutes les étoiles tomberont comme des feuilles de vigne et comme tombent les feuilles de figuier » (Is 34,4).
L'Évangile dit aussi : « Le soleil s'obscurcira, la lune ne donnera pas sa clarté et les étoiles tomberont du ciel » (Mt 24,29). Ne nous chagrinons pas comme si nous étions seuls à devoir mourir : les étoiles aussi mourront, mais peut-être seront-elles ressuscitées. Le Seigneur roulera les cieux, non pas pour les détruire, mais pour les ressusciter plus beaux. Écoute parler David le prophète : « Au commencement, Seigneur, tu as fondé la terre, et les cieux sont l'œuvre de tes mains : ils périront, mais toi tu demeures. (...) Tous vieilliront comme un manteau ; tu les rouleras comme un vêtement et ils seront changés » (Ps 101,26-28). (...) Écoute encore parler le Seigneur : « Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront pas » (Mt 24,35) ; c'est que le poids des choses créées n'égale pas celui des paroles de leur Maître.
"Jésus dit : « Prenez garde de vous laisser abuser, car il en viendra beaucoup sous mon nom, qui diront : « C’est moi ! » N’allez pas à leur suite."
Ap. 14, 14-19 Ps. 95 Lc. 21, 5-11.
"Comme certains disaient du Temple qu’il était orné de belles pierres et d’offrandes votives, Jésus dit : « De ce que vous contemplez, viendront des jours où il ne restera pas pierre sur pierre : tout sera jeté bas. »
La liturgie nous fait méditer sur la fin des temps dont la date reste cachée dans le secret du cœur du Père. Jésus annonce la ruine du Temple. Le jugement de Jérusalem fait allusion aux persécutions qui frapperont les disciples. Le temple de Jérusalem est resplendissant, on vient de partout pour le visiter. Jésus dit : « Il n’en restera pas pierre sur pierre. » Bâtir le Royaume de Dieu se fait dans la volonté du Père qui est aux cieux. « Il ne restera pas pierre sur pierre, » d’un monde qui se construit en dehors du nouvel amour apporté par Jésus. Beaucoup se présenteront en mon nom, comme si c’était moi, dit Jésus, ne les écoutez pas. Une seule chose compte, l’Amour nouveau qui se donne dans toute personne de bonne volonté.
"Les disciples l’interrogèrent alors en disant : « Maître, quand donc cela aura-t-il lieu, et quel sera le signe que cela est sur le point d’arriver ? »
Jésus dit : « Prenez garde de vous laisser abuser, car il en viendra beaucoup sous mon nom, qui diront : « C’est moi ! » et le temps est tout proche. N’allez pas à leur suite. Derrière la destruction du Temple se profilent les signes de la fin du monde. En toile de fond du jugement de Jérusalem on discerne la venue du Fils de l’Homme pour juger les vivants et les morts. La consigne de Jésus, urgente pour aujourd’hui, reste valable jusqu’à la fin des temps : il faut espérer, il faut veiller. Le Roi de l’univers est un roi plein de tendresse et d’amour, un roi de paix et de bonté. Ce Roi est soumis à son Père, faisant toujours sa volonté ! Comme Lui, Il nous aime jusqu’au bout, c’est-à-dire jusqu’à donner sa vie, son Corps et son Sang, ne retenant rien pour lui. Le Christ, dans un rayonnement extraordinaire, a besoin de toute l’humanité pour rayonner la tendresse du Père. Vraiment les chemins de Dieu ne sont pas les chemins des hommes.
"Lorsque vous entendrez parler de guerres et de désordres, ne vous effrayez pas ; car il faut que cela arrive d’abord, mais ce ne sera pas de sitôt la fin. »
Alors Jésus leur disait : « On se dressera nation contre nation et royaume contre royaume. Il y aura de grands tremblements de terre et, par endroits, des pestes et des famines ; il y aura aussi des phénomènes terribles et, venant du ciel, de grands signes." Nous avons le temps de ce jour pour servir et aimer Jésus et Marie dans leur mystère. Nous avons l’espace de notre cœur pour accueillir la Parole de Jésus. Nous avons l’espace du monde à prendre dans notre prière, avec tous les missionnaires porteurs du message de paix de Jésus. L’avenir n’appartient qu’à Dieu qui seul connaît les repères ultimes du temps et de l’espace. Nous travaillons dans la nuit de la Foi, dans le noir, souvent dans l’abjection, la non reconnaissance. Qu’importe, c’est le Seigneur de Gloire que nous servons : J’avais faim, j’étais nu, j’étais malade, j’étais en prison, j’étais prisonnier ! Et tu m’as visité. Quand Seigneur ? Chaque fois que tu l’as fait à un de ces petits qui sont mes frères, c’est à moi que tu l’as fait ! Dieu fait son œuvre d’Amour dans notre cœur. Ce sera notre contemplation dans le Royaume de l’Amour infini.
Nous demandons la grâce de nous mettre au service de Jésus, de faire la volonté du Père.