Bien qu’à la fin de la période des fêtes, les ‘hassidim allaient tous retourner dans leurs propres communautés et à leurs propres occupations, le Rabbi souligna qu’ils resteraient spirituellement unis de par leur engagement commun aux études quotidiennes de Torah qu’il encourageait, et aux campagnes des mitsvot qu’il avait lançées. À la fin des vingt minutes allouées, l’émotion dans la voix du Rabbi s’intensifia, et il pria pour que leurs actions conduisent à la Rédemption ultime et au rassemblement des exilés « avec grâce et miséricorde, une bonté apparente et révélée, très rapidement ».6

Cette réponse du Rabbi devant l’adversité était caractéristique. L’optimisme du Rabbi ne laissait aucune place à l’autosatisfaction. Et il ne faisait pas non plus abstraction de la réalité de la situation. Il croyait fermement que D.ieu fait tout pour le bien. Mais jusqu’à l’ère messianique, ce bien est trop souvent caché, et il incombe à l’humanité de le découvrir. Dans les aspects de l’expérience humaine où les autres ne trouvaient que le désespoir, le Rabbi recherchait la dimension positive et utilisait un langage positif pour la souligner.7

Le premier jour du mois de Kislev (« Roch ‘Hodech »), après seulement trente-huit jours de convalescence, le Rabbi retourna à la vie publique. « Au cours des quinze années suivantes, a déclaré le Dr Weiss, le Rabbi fut en pleine possession de ses forces. » Jusqu’à aujourd’hui, les ‘hassidim célèbrent Roch ‘Hodech Kislev comme le jour où ils furent réunis avec leur Rabbi « avec grâce et miséricorde, une bonté apparente et révélée ».8

« Le chemin du ‘hassidisme... est le grand accomplissement divin que le Rabbi n’est pas seul et les ‘hassidim ne sont pas seuls. »9