23 Décembre 2020
Le Saint du Jour est une liste quotidienne des Saints gardés dans la mémoire de l'Église. Les histoires des maîtres de la vie chrétienne de tous les temps qui comme des phares radieux orientent notre chemin.
Saint Siège
SAINT ARMAND DE BOLZANO
Armand ! Plusieurs saints ont illustré ce nom d’origine latine, dérivé du verbe "aimer".
Evêque de Brixen (Bolzano) (✝ 1164)
ou Hartmann.
Ainsi, en Italie au XIIème siècle : le saint Armand, dont on se souvient en ce jour, d’abord moine en Bavière, son pays d’origine, devint évêque de Bolzano, en Italie du nord, aux confins de la Suisse et de l’Autriche. Il a laissé la réputation d’un grand réformateur.
Hartmann de BrixenIl était originaire de la Bavière et entra dans l'Ordre des chanoines réguliers de Saint-Augustin. Il réforma de nombreuses communautés de son Ordre puis fut évêque de Brixen dans le Tyrol italien nommé aussi Vénétie tridentine.
Illustration: tympan de la porte principale de l'église de l'abbaye de Klosterneuburg où il figure avec Léopold III.
Brixen en allemand, Bressanone en italien est une ville de la province de Bolzano.
À Brixen (Bressanone) dans la région de Trente, en 1164, le bienheureux Hartmann, évêque. Auparavant chanoine régulier, il gouverna cette Église avec prudence et fidélité.
Martyrologe romain
On trouve deux bienheureux Armand parmi les 191 martyrs de septembre 1792 sous la Révolution à Paris, béatifiés par Pie XI.
Né à Kenty, en Pologne en 1390, il est prêtre et enseignant de philosophie à l’Université de Cracovie. Il est choisi comme précepteur des princes polonais et avec son salaire il nourrit les pauvres qu’il cherche dans la rue. Il meurt durant la Messe de la veille de Noel de 1473.
Patron de la Pologne et de la Lituanie
Jean naît le 23 juin 1390 à Kęty (Cracovie), et dut aux soins que prirent ses vieux parents, de lui donner une bonne éducation, l'avantage précieux de passer sa vie dans l'innocence.
Ses études terminées, il fut professeur à l'université de Cracovie pendant plusieurs années, et, tout en enseignant la science, il profitait de toutes les occasions d'inspirer la piété à ses élèves par ses exemples, et par ses discours.
Ordonné prêtre, il montra un zèle de plus en plus ardent pour sa perfection et pour la gloire de Dieu ; il était profondément affligé de voir Dieu si peu connu et si mal servi par un grand nombre de chrétiens.
Il avait une très grande dévotion à Jésus crucifié, et l'on raconte qu'un crucifix, devant lequel il priait souvent, lui parla plusieurs fois. Ayant quitté le professorat pour une cure, il se donna tout entier au bien de son troupeau. Rien ne lui paraissait trop pénible pour le salut des âmes ; il joignait à la prédication la prière assidue et la mortification pour les pécheurs. Père de ses paroissiens, il dépensait toutes ses ressources au service des pauvres ; il donna parfois jusqu'à ses habits et à ses chaussures.
Un matin qu'il se rendait à l'église, Jean rencontre un mendiant couché sur la neige, grelottant de froid ; le bon pasteur se dépouille de son manteau, le conduit au presbytère pour le soigner et le combler de ses bontés. Peu après, la Sainte Vierge lui apparut et lui rendit le manteau.
Épouvanté par les responsabilités du ministère paroissial, le saint curé obtint de son évêque de redevenir professeur ; il se signala de plus en plus, dans ces fonctions, par sa mortification et sa piété, et renonça pour le reste de sa vie à l'usage de la viande. Un jour qu'il était vivement tenté d'en manger, il en fit rôtir un morceau, le plaça tout brûlant sur ses mains, et dit : « Ô chair, tu aimes la chair, jouis-en à ton aise. » Il fut délivré sur le coup de cette tentation pour toujours.
Dans un pèlerinage à Rome, il fut dévalisé par des brigands : « Avez-vous encore autre chose ? lui dirent-ils. - Non » répondit Jean. Ils le laissèrent partir ; mais, se souvenant bientôt qu'il avait quelques pièces d'or cousues en son vêtement, il courut après eux pour les leur offrir. Confus, ils lui rendirent tout ce qu'ils lui avaient pris. Jean de Kęty fut illustre par ses miracles.
Il meurt à Cracovie pendant la messe de la veille de Noël 1473.
Jean de Kęty fut déclaré :
Vénérable, en 1600, par le pape Clément VIII (Ippolito Aldobrandini, 1592-1605) ;
Bienheureux, le 28 mars 1676, par le pape Clément X (Emilio Altieri, 1670-1676) ;
Saint, le 16 juillet 1767, par le pape Clément XIII (Carlo Rezzonico, 1758-1769).
Saint Servule fut un parfait modèle de soumission à la Volonté divine; il serait difficile d'en présenter un plus consolant aux personnes affligées par la pauvreté, les maladies et les autres misères de la vie. C'est saint Grégoire le Grand qui nous raconte son édifiante histoire:
"Nous avons vu, dit-il, sous le portique qui mène à l'église Saint-Clément, un pauvre homme nommé Servule, que tout le monde à Rome a connu comme nous. Il était privé de tous les biens de ce monde; une longue maladie l'avait réduit à un état pitoyable: depuis sa jeunesse, il était paralysé de tous ses membres. Non seulement il ne pouvait se tenir debout, mais il était incapable de se soulever de son lit; il ne pouvait ni s'asseoir, ni se tourner d'un côté ou d'un autre, ni porter la main à sa bouche. Rien en lui n'était sain que les yeux, les oreilles, la langue, l'estomac et les entrailles.
"Cet infortuné, instruit des mystères de la religion, méditait sans cesse sur les souffrances du Sauveur; aussi ne se plaignait-il jamais. Il était environné des soins de sa mère et de son frère. Ni la mère, ni les enfants n'avaient jamais fait aucune étude; cependant le paralytique s'était fait acheter des livres pieux, en particulier les Psaumes et les saints Évangiles, et il demandait aux religieux qui venaient le visiter sur son grabat de lui en faire des lectures. Il apprit ainsi ces livres par coeur; il passait les jours et une partie des nuits à les chanter, à les réciter, à les méditer, et sans cesse il remerciait le Seigneur de l'avoir pris pour une victime associée aux douleurs et aux souffrances de Jésus-Christ.
"Beaucoup d'aumônes affluaient à la cabane du paralytique, en sorte qu'il se trouvait véritablement riche en sa pauvreté; après avoir prélevé ce qui était nécessaire à sa subsistance et à celle de sa mère, il donnait tout le reste aux indigents, qui se rassemblaient souvent près de lui pour s'édifier de sa parole et de ses vertus. Son lit de douleur était une chaire de prédication d'où il convertissait les âmes. Quand le temps fixé par Dieu pour récompenser sa patience et mettre un terme à sa douloureuse vie fut arrivé, Servule sentit la paralysie attaquer les parties vitales de son corps, et il se prépara à la mort.
"Au dernier moment, il pria les assistants de réciter les psaumes avec lui. Tout à coup il poussa un grand cri: "Ah! n'entendez-vous pas cette mélodie, qui résonne dans le Ciel!" A ce moment son âme s'échappa de son corps, lequel répandit, jusqu'à sa sépulture, une odeur merveilleuse."
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950
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