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Le blog de mim-nanou75.over-blog.com

Bienvenue sur mon site Une innovation pour mes anciens lecteurs, désormais je traite de divers sujet, en premier La religion judéo chrétienne signé" Monique Emounah", pour ceux qui ne peuvent se déplacer à l'églises quelques soit la raison, et le lieu de leurs résidences ils peuvent suivre les offices du jour, la politique (LR) et les infos, la poésie et les arts en général. Mes écrits, signé (Alumacom) également mes promos de mes dernières parutions et quelquefois un rappel pour mes anciens écrits. Merci de votre attention,

éphéméride du Bailli de Suffren et de Thomas Corneille

8 décembre 1788 : mort
du Bailli de Suffren

 

Pierre André de Suffren, dit le Bailli de Suffren est un de ces hommes qui protestent victorieusement avec les Jean Bart, les Duquesne, les Tourville, les Duguay-Trouin, les Duperrné, contre cette funeste opinion que la France est impropre à produire de grands marins, et que le mieux auquel puissent prétendre des escadres françaises, c’est de n’être pas toujours vaincues.

Pierre André de Suffren
Pierre André de Suffren

Né en Provence, embarqué comme garde-marine, à l’âge de dix-sept ans (1743), Suffren, après avoir passé par tous les grades, put enfin arborer sur son vaisseau le pavillon de chef d’escadre (1781), lorsqu’il fit voile pour les mers de l’Inde, où l’attendait tant de renommée. Ses services avaient été jusqu’alors honorables, mais peu éclatants, et ses preuves de capacité supérieure n’étaient point encore faites. Elles le furent bientôt ; l’occasion seule lui avait manqué.

Sur sa route, vers l’Isle-de-France, où il devait rallier le comte d’Orves, il commença par mettre la possession hollandaise du Cap de Bonne-Espérance, que menaçaient les Anglais, à l’abri de toute attaque, par la célérité de ses manœuvres ; puis la mort de l’amiral d’Orves (9 février 1782) l’ayant appelé au commandement de onze vaisseaux, trois frégates et trois corvettes, redirigea seul cette grande expédition tentée pour appuyer le soulèvement de Hyder-Ali contre la domination britannique Deux batailles générales, que les Anglais avouèrent perdues (12 avril 1782 et 6 juillet 1782) en refusant de les renouveler, la prise du beau port de Trinquemalé (30 août 1782 ), la délivrance de Gondelour (juin 1783) remplirent l’Inde du nom de Suffren.

Ces succès étaient d’autant plus glorieux pour le bailli qu’ils appartenaient tout entiers à lui seul, et que les circonstances lui auraient permis d’être vaincu sans déshonneur. Ses forces étaient de beaucoup inférieures, ses vaisseaux appesantis par leur vétusté et fatigués par de longues croisières, pouvaient à peine tenir la mer, les maladies énervaient ses équipages, et il y avait tant d’incapacité et d’insubordination parmi ses officiers, qu’il avait été obligé de sévir contre quelques-uns d’entre eux. Mais par son activité, par sa prudence dans la conception et son audace dans l’exécution, par son courage et sa science, par l’amour, la confiance et la crainte qu’il inspirait à tous, il sut rendre bonne une position presque désespérée, et sur l’océan indien, sur ce lac britannique, les flottes anglaises évitaient alors l’ennemi au lieu de le chercher.

Aussi fut-ce avec empressement que l’amiral anglais, sir Edouard Hughes, demanda la cessation des hostilités, en annonçant que la paix avait été signée à Versailles. Cette paix enlevait à Suffren les occasions d’acquérir une gloire nouvelle, mais elle lui permit de jouir de sa gloire acquise. Les plus honorables récompenses accueillirent son retour en France. Une quatrième charge de vice-amiral fut instituée pour lui, et l’ordonnance portait que cette dignité, créée uniquement pour Suffren, s’éteindrait avec lui.

Les états de Provence lui offrirent une médaille à son effigie, avec cette inscription qui résumait ses titres : le Cap protégé, Trinquemalé pris, Gondelour délivrée, l’Inde défendue, six combats glorieux. Les états de Provence ont décerné cette médaille 1784. L’admiration populaire ratifia ces hautes distinctions, et Suffren ne pouvait paraître au spectacle sans qu’une ovation lui témoignât la reconnaissance publique.

Pendant que la paix de 1748 le condamnait au repos, Suffren s’était engagé dans l’ordre de Malte, et ce fut lorsqu’il commandait dans l’Inde qu’il reçut ses lettres de promotion au grade de bailli, titre qu’on ne sépare plus de son nom, et sous lequel il occupera toujours la place la plus belle dans les annales de la marine française

8 décembre 1709 : mort
de Thomas Corneille

 

Thomas Corneille, membre de l’Académie française et de celle des Inscriptions et Belles-Lettres, né à Rouen le 20 août 1625, aurait joui d’une grande réputation, s’il n’avait pas eu de frère. Despréaux l’appelait ingénieusement un cadet de Normandie ; mais il avait tort d’ajouter qu’il n’avait jamais pu rien faire de raisonnable.

Le satirique jugeait beaucoup trop sévèrement un grand nombre de pièces, dont la plupart ont été conservées au théâtre, et qui, outre le mérite de l’intrigue, offrent quelques bons morceaux de versification ; telles qu’Ariane, le Comte d’Essex, le Festin de Pierre, l’Inconnu.

Thomas Corneille
Thomas Corneille

Thomas Corneille avait une facilité prodigieuse. Ariane ne lui coûta que dix-sept jours, et le Comte d’Essex fut fini dans quarante. Il est vrai que lorsqu’on fait attention aux vers prosaïques, aux sentences froides et aux autres défauts de ces deux pièces, on est moins surpris de cette facilité. Cependant Ariane a joui d’un succès mérité.

Une femme qui a tout fait pour Thésée, qui l’a tiré du plus grand péril, qui s’est sacrifiée pour lui, qui se croit aimée, et qui mérite de l’être, qui se voit trahie par sa sœur et abandonnée par son amant, est un des plus heureux sujets de l’antiquité ; mais dans cette pièce il n’y a qu’Ariane ; le reste de la tragédie est faible. On y trouve cependant des morceaux très naturels et très touchants, et quelques-uns même très bien écrits. « On peut remarquer, dit Voltaire, qu’il y a moins de solécismes et moins d’obscurité que dans les dernières pièces de Pierre Corneille. Le cadet n’avait pas la force et la profondeur de l’aîné ; mais il parlait sa langue avec plus de pureté. »

Le sujet du Comte d’Essex est bien moins heureux que celui d’Ariane : la pièce est médiocre, et par l’intrigue, et par le style ; mais il y a quelque intérêt, quelques vers heureux. Les acteurs , et surtout ceux de province , aimaient à faire le rôle du comte d’Essex, à paraître avec une jarretière brodée au-dessous du genou, et un grand ruban bleu en bandoulière.

La tragédie de Timocrate, aujourd’hui oubliée, eut quatre-vingts représentations dans sa naissance. Enfin, comme le parterre la redemandait encore, un acteur vint annoncer de la part de ses confrères, « que quoiqu’on ne se lassât pas d’entendre la tragédie, on était las de la jouer ; d’ailleurs, ajouta-t il, nous courrions risque d’oublier nos autres pièces. »

L’union entre Pierre et Thomas Corneille fut toujours intime : ils avaient épousé les deux sœurs, ils eurent le même nombre d’enfants. Après vingt-cinq ans de mariage, ni l’un ni l’autre n’avait songé au partage du bien de leurs femmes ; et il ne fut fait qu’à la mort du grand Corneille.

 

 
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