7 Décembre 2020
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ÉTATS-UNIS - Le président sortant refuse toujours de reconnaître sa défaite. Et vient d'annoncer qu'un de ses principaux alliés, l'avocat Rudy Giuliani, étaitavait été testé positif au Covid-19. Voici les dernières infos en direct.
ADMINISTRATION BIDEN
Joe Biden a demandé à l'immunologue Anthony Fauci, figure très respectée aux Etats-Unis, de faire partie de son équipe sur le Covid-19.
Membre de la cellule de crise de la Maison Blanche sur le coronavirus, le Dr Fauci a fait l'objet de virulentes attaques de la part de Donald Trump qui a régulièrement minimisé la menace de cette pandémie.
Joe Biden a par ailleurs indiqué qu'il entendait demander aux Américains, le jour de sa prise de fonction, de porter un masque pendant 100 jours. "100 jours en portant un masque, pas pour toujours. Et je pense que nous verrons un réduction significative (des infections)", a-t-il ajouté.
La défaite est décidément très difficile à avaler pour Donald Trump. Lors de son premier meeting depuis la présidentielle américaine, retrouvant les foules qui le galvanisent pour faire campagne dans une élection sénatoriale cruciale car elle décidera de l'équilibre du pouvoir à Washington, le président Américain a à nouveau persisté à dire que l'élection n'était pas encore perdue.
Niant la victoire du démocrate Joe Biden, pourtant déclarée il y a près d'un mois, il a crié à la "fraude" dans un système électoral "truqué", tout en exhortant les électeurs de Géorgie à se mobiliser pour élire deux candidats républicains au Sénat. "Nous pouvons nous battre pour la présidence et nous battre pour élire nos deux formidables sénateurs, et nous pouvons le faire en même temps", a-t-il assuré à Valdosta, accompagné de son épouse Melania Trump.
La contestation de l'élection ne deviendra bientôt plus possible
S'il a récemment évoqué une possible nouvelle candidature à la prochaine présidentielle, Donald Trump, qui souffrirait de "troubles mentaux" selon sa nièce, a dédié une bonne partie de son discours à reparler de l'élection du 3 novembre. "Je ne veux pas attendre 2024, je veux revenir trois semaines en arrière", a-t-il lancé, mi-plaisantin. "Nous n'avons pas perdu", a-t-il martelé en dépit des résultats, sous des cris enthousiastes. "Cette élection a été truquée."
Malgré ses accusations de fraude, les tribunaux ont rejeté de nombreux recours en justice présentés par son équipe d'avocats à travers les Etats-Unis. Il a de nouveau vivement critiqué le gouverneur de la Géorgie, pourtant républicain et un ex-allié, en l'exhortant à vérifier de nouveau les bulletins. Or cela est déjà chose faite : le résultat de cet État a déjà été certifié, donnant la victoire à Joe Biden par une courte avance de moins de 13.000 voix. Mais implicitement, comme en passant, le magnat de l'immobilier a semblé reconnaître sa défaite: "Ce que nous aurions fait ces quatre prochaines années", a-t-il lâché.
Pour l'actuel locataire de la Maison Blanche, le calendrier se resserre de toute façon. Tous les Etats doivent avoir approuvé les résultats du scrutin - et donc statuer sur les recours juridiques - avant le 8 décembre, six jours avant l'élection officielle du président américain au collège électoral.
Une élection en réalité pas encore tout à fait perdue
S'il rencontre un certain soutien au sein de la foule venant toujours l'acclamer, son discours sur la "fraude" embarrasse des cadres républicains car il a déjà semé le doute chez certains de ses fidèles, qui se demandent s'il vaut vraiment la peine de voter dans une élection "truquée". Or les enjeux sont immenses. Le 5 janvier, deux sièges du Sénat, aujourd'hui détenus par des républicains, se joueront en Géorgie lors d'une double élection partielle.
S'ils les perdent, la chambre haute passera sous le contrôle des démocrates, car avec 50 sièges contre 50, la future vice-présidente Kamala Harris pourra, comme le prévoit la Constitution, voter pour départager l'égalité. Et Joe Biden, qui sera investi le 20 janvier, comptera donc sur un Congrès entièrement démocrate pour dérouler son programme. Mais si les républicains conservent la majorité, le futur président devra composer avec un Congrès divisé, le Sénat ayant notamment le pouvoir de bloquer ses nominations et ses grands projets de lois. "Si l'autre camp parvient à voler ces deux élections (...), tout ce à quoi vous tenez aura disparu", a tonné Donald Trump, aux côtés des sénateurs sortants David Perdue et Kelly Loeffler.