14 Janvier 2021
Le Saint du Jour est une liste quotidienne des Saints gardés dans la mémoire de l'Église. Les histoires des maîtres de la vie chrétienne de tous les temps qui comme des phares radieux orientent notre chemin.
Vénérée en Géorgie (IVe siècle)
15 décembre, Fête Locale
14 janvier, Fête pour les églises d'Orient
Nina, Ninon, Christine ou Chrétienne.
Sainte Nino de GéorgieLes Eglises d'Orient la fêtent le 14 janvier. L'Eglise en Occident en fait mémoire également ce jour et aussi le 15 décembre.
Nous connaissons sa vie par l'écrivain ecclésiastique Rufin qui donna quelques détails sur la conversion de l'Ibérie, région intérieure de l'actuelle Géorgie. Une jeune captive chrétienne, dont on ignore le pays d'origine, devenue esclave à la cour royale de Mzkhéta, non loin de Tbilissi, garde toute sa foi auprès du roi Mirian. Plus que sa grande beauté, c'est son inlassable charité qui la fait aimer et respecter. Ayant obtenu par ses prières la guérison d'un enfant, elle est appelée auprès de la reine Nana qui se meurt. Elle lui rend la santé. Quand le roi veut la récompenser, elle lui dit préférer sa conversion. Le roi en laisse d'abord le soin à sa femme. A quelque temps de là, il demandera à l'archevêque de Constantinople de lui envoyer un évêque pour évangéliser le royaume.
Sainte Nino se retire dans la région de Bobdé où, dès le IVe siècle, fut construite une cathédrale.
A Mzekhéta un petit oratoire rappelle aujourd'hui encore ce baptême de la Géorgie.
Au martyrologe romain au 14 janvier: Au pays des Ibères au delà du Pont Euxin, au IVe siècle, sainte Ninon. Captive chrétienne, elle acquit, par la sainteté de sa vie, un tel respect et admiration de tous qu'elle attira la reine elle-même, dont le fils en bas âge avait retrouvé la santé grâce à ses prières, le roi et tout le peuple, à la foi du Christ.
Martyrologe Romain
Saint Hilaire naquit à Poitiers, de parents païens, au commencement du IVe siècle. Après une éducation toute profane, il secoua par les propres forces de son génie, aidé de la grâce, le joug absurde et impur du paganisme, et reçut publiquement le baptême. Ce païen converti allait devenir l'une des plus brillantes lumières de l'Église, le marteau de l'hérésie et l'apôtre infatigable du dogme de la Sainte Trinité. La vertu d'Hilaire croissant chaque jour, on ne parlait, dans toute la province de Poitiers, que de la pureté de ses moeurs, de sa modestie, de sa charité et de son zèle.
Lorsque l'évêque de Poitiers vint à mourir, tous les fidèles le demandèrent pour pasteur. Dès lors, Hilaire entra dans la mêlée contre l'hérésie d'Arius et ne quitta pas le champ de bataille jusqu'à son dernier soupir. Ni les menaces des princes, ni la calomnie, ni l'exil, ne purent jamais ébranler son courage. Obligé de quitter son peuple, il se rend en Orient, où il devient le porte-étendard de la vérité chrétienne.
Il est enfin rendu à son troupeau, après plusieurs années d'exil; ce retour prend le caractère d'un vrai triomphe. "La Gaule tout entière, dit saint Jérôme, embrassa un héros qui revenait victorieux du combat, la palme à la main." La ville de Poitiers surtout éclata en transports indicibles; chacun croyait avoir retrouvé son père et même sa patrie, car, durant l'absence du pontife, la patrie avait semblé à tous un douloureux exil.
Un jour, un petit enfant mourut sans baptême; sa mère, tenant le cadavre en ses bras vint se jeter aux pieds d'Hilaire et lui dit d'une voix suffoquée par les sanglots: "Rendez-moi mon fils ou rendez-le au baptême." L'homme de Dieu, ému de la douleur de cette pauvre mère, se prosterne en prière, et bientôt l'enfant ouvre les yeux et revient à la vie.
Épuisé par ses travaux et ses fatigues, le grand athlète de la foi tomba malade; l'heure de la récompense était venue. Une lumière éblouissante éclaira sa chambre, puis diminua insensiblement, et disparut à l'instant même de sa mort.
La France lui a voué un culte spécial, et une multitude d'églises s'honorent de l'avoir pour patron. Un historien a tracé le portrait suivant de saint Hilaire: "Il réunissait en sa personne toutes les excellentes qualités qui font les grands évêques. S'il a fait admirer sa prudence dans le gouvernement de l'Église, il y a fait éclater aussi un zèle et une fermeté apostoliques que rien ne pouvait abattre."
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950
Bx Pierre Donders
Prêtre rédemptoriste
|
Pierre Donders naquit en 1809 à Tilburg (Pays-Bas) dans une modeste famille de tisserands.
Tout jeune, Pierre désirait déjà devenir prêtre. Sa famille ne pouvant assurer les frais de telles études, c'est le curé du village qui l'instruisit et, à l'âge de 22 ans, Pierre rejoignit le petit séminaire à l'étonnement de tous.
En 1839, il entra au grand séminaire de Haaren où il fera la rencontre de Mgr Grooff, vicaire apostolique du Surinam.
Pierre fut ordonné prêtre en 1841 et, nommé missionnaire apostolique, il partit aussitôt au Surinam en Amérique du Sud. Il s'occupa d'abord des esclaves des plantations. Peu après, Mgr Grooff l'emmena avec lui à la léproserie gouvernementale de Batavia, au milieu de la forêt. Pierre fut bouleversé par la vision de ces malades délaissés de tous :
« Une émotion profonde, m'étreignait le cœur à la vue de cette assemblée. Certains malades avaient perdu les doigts des pieds, d'autres ceux des mains ; d'autres encore avaient les jambes terriblement enflées. Quelques-uns, atteints à la langue, ne pouvaient plus parler ; tous pouvaient à peine marcher ». À partir de 1856, cette léproserie sera le lieu de sa mission principale.
En 1866, les Rédemptoristes arrivèrent au Surinam afin de prendre en charge la mission, et Pierre Donders demanda à être admis dans la congrégation.
Il continua à s'occuper avec un dévouement extrême des lépreux, aussi bien matériellement que religieusement, mais il partit aussi évangéliser les Indiens de la tribu des Caribes, population encore sauvage et cannibale. Il apprit les langues indigènes et instruisit les autochtones dans la foi chrétienne. Il fut l'apôtre intrépide et infatigable des indiens et par-dessus tout des lépreux.
Pierre naquit au ciel le 14 janvier 1887.