[L’année sabbatique, aucune dîme n’est prélevée. Tous les produits de la terre qui poussent cette année-là sont sans propriétaire et quiconque peut les prendre.]

Il était donc primordial de déterminer le moment où la nouvelle année débute pour les produits agricoles. Nos Sages ont établi qu’un fruit dont la floraison s’est faite avant le 15 Chevat appartient à la récolte de l’année précédente. Si la floraison s’est faite après, c’est un fruit de la « nouvelle année ». [Les céréales et les légumes ont le même Nouvel An que nous autres, humains, le 1er Tichri.] Pourquoi cette date ? Dans l’espace méditerranéen, la saison des pluies commence à la fête de Souccot. Il faut ensuite environ quatre mois (depuis Souccot, le 15 Tichri, jusqu’au 15 Chevat) pour que les pluies de la nouvelle année saturent le sol et les arbres et produisent des fruits. Tous les fruits ayant fleuri auparavant sont donc un produit des pluies de l’année précédente et leur dîme est prélevée avec l’ensemble des récoltes de cette année.

Bien que ce jour soit un Roch Hachana pour les arbres, nous lui accordons beaucoup d’importance parce que « L’homme est [comparé à] un arbre des champs » (Deutéronome 20,19). En cultivant des racines profondes – notre foi en D.ieu et notre engagement dans Ses voies –, nous produisons de nombreux fruits : Torah et Mitsvot.

Coutumes

En ce jour il est de coutume de consommer les fruits avec lesquels la Torah fait l’éloge de la Terre Sainte (Deutéronome 8, 8) : olives, dattes, raisins, figues et grenades. Si vous goûtez à l’un de ces fruits pour la première fois cette saison, n’oubliez pas de réciter la bénédiction de Chéhé’heyanou. (Dans cette bénédiction, récitée en de joyeuses occasions, nous remercions D.ieu de nous avoir « accordé vie, soutenus et permis d'atteindre ce moment. » Cette bénédiction est dite avant celle de « Ha’ets » que l’on dit avant de consommer le fruit.)

De par la nature festive de ce jour, nous omettons les Ta’hanoun (demande de pardon de nos fautes et confessions) des prières.