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Le blog de mim-nanou75.over-blog.com

Bienvenue sur mon site Une innovation pour mes anciens lecteurs, désormais je traite de divers sujet, en premier La religion judéo chrétienne signé" Monique Emounah", pour ceux qui ne peuvent se déplacer à l'églises quelques soit la raison, et le lieu de leurs résidences ils peuvent suivre les offices du jour, la politique (LR) et les infos, la poésie et les arts en général. Mes écrits, signé (Alumacom) également mes promos de mes dernières parutions et quelquefois un rappel pour mes anciens écrits. Merci de votre attention,

8 février 1806 & 1807

8 février 1806 : invasion de Naples
par les Français
 

Un trône dont la base trempe dans le sang glisse et tombe au moindre choc. Le roi des Deux-Siciles, Ferdinand Ier, et la reine Marie-Caroline l’éprouvèrent deux fois en peu d’années : la première, quand le général Championnet s’empara de Naples, et tenta d’établir la république parthénopéenne (voy. 20 Janvier 1799) la seconde, quand Napoléon, vainqueur à Austerlitz, ordonna l’occupation de leur royaume au profit de l’un de ses frères, qui devait y jouer le rôle de son lieutenant.

II n’est pas dans l’histoire de page plus terrible plus dégoûtante que celle qui retrace la première restauration de Ferdinand. Ni le rang, ni le sexe, ni l’âge ne furent épargnes ; les potences s’élevaient aux accents frénétiques d’une joie barbare ; et, quand la cour reparut dans Naples, on illumina jusqu’aux échafauds, il y eut des bals au milieu des supplices. Pour attribuer à chaque personnage la part qui lui revient dans ces horribles scènes, il faut dire que la reine Marie-Caroline en était l’âme, et que Ferdinand se bornait au rôle passif de témoin. (voy. 4 janvier 1825, mort de Ferdinand Ier.) La reine avait pour complices et pour instruments de ses fureurs, cette fameuse lady Hamilton, à laquelle Nelson prostituait sa gloire, le ministre Acton, et le cardinal Ruffo. (voy. 24 Juin 1799, Rupture de la capitulation de Naples, et 16 Janvier 1815, Mort de lady Hamilton.)

« Ce système impolitique d’aveugle cruauté dura longtemps, » et se serait prolongé encore, si la victoire de Marengo, en frappant de crainte le cabinet dé Naples, ne l’avait force’ d’adopter » des principes moins désastreux. Il accorda enfin une amnistie aux révolutionnaires napolitains : il en restait peu à immoler. Bonaparte, bien qu’abusé plusieurs fois par la politique fallacieuse de Naples, consentit, par égard pour l’Espagne, à reconnaître diplomatiquement sa neutralité. » Un traité fut conclu sur cette base entre l’empire français et le royaume de Naples, le quatrième jour complémentaire de l’an XIII (21 septembre 1806).

Malgré cet engagement solennellement juré, la reine, dans un voyage qu’elle fait à Vienne, s’associe à la nouvelle coalition formée contre la France, et Naples reçoit une armée anglo-russe. Depuis quelques mois, Ferdinand avait rappelé les Jésuites : à de telles oeuvres, on reconnaît leur présence.

Napoléon triomphe dans les champs d’Austerlitz, et, du haut de sa puissance, il prononce en ces termes la sentence de Ferdinand : « La maison de Naples a perdu la couronne sans retour ; la presqu’île de l’Italie tout, entière fait partie du grand empire. A cette voix, qu’elle prend pour l’organe même du destin, la cour de Naples s’épouvante ; sans attendre l’arrivée de Masséna, qui s’avance rapidement vers la Campanie, elle se hâte, selon sa coutume, de s’enfuir et d’aller se cacher derrière les rochers de la Sicile. Bientôt l’armée française pénètre dans Naples, dont la garnison déposant les armes se rend à discrétion, et les canons des forts annoncent l’entrée triomphale de Joseph Bonaparte » (voy. 20 mars 1806.)

Publié / Mis à jour le LUNDI 1ER MARS 2010, par LA RÉDACTION
 
 

La victoire d’Iéna livrait à Napoléon la monarchie prussienne. Déjà l’armée française occupait tout le pays situé de l’Elbe à l’Oder, lorsque l’armée russe parut sur la Vistule : elle arrivait tard, parce que l’empereur Alexandre n’avait pu prévoir une conquête si rapide. L’année précédente, il avait commis la même erreur de calcul à l’égard de l’Autriche. Dans les deux cas, son intervention ne servit qu’à prolonger les malheurs de la guerre, sans aucun avantage pour ses alliés : la Prusse, après Eylau et Friedland, subit la même loi que l’Autriche après Austerlitz,

L’entrée des Français en Pologne avait excité parmi les habitants un enthousiasme qu’animaient encore les promesses de Napoléon. D’abord le plan des Russes était d’attirer les Français, par une feinte retraite, sur un terrain pauvre et difficile : c’est à ce dessein qu’il faut attribuer l’évacuation précipitée de Varsovie. Mais le feld-maréchal Kamensky, amenant un renfort considérable, prit le commandement en chef, et disposa les troupes à l’offensive. Napoléon, instruit de ses projets, se hâte de le prévenir : dans les derniers jours de décembre, les Russes sont battus à Czarnowo, à Nasielsk, à Pultusk, à Golymin. Ils veulent en revenir à leur plan primitif : Napoléon évite le piège, et pendant un mois les deux armées restent dans un état complet d’inaction.

Grenadiers à cheval à la bataille d'Eylau
Grenadiers à cheval à la bataille d’Eylau

Au bout de ce temps, les Russes recommencent les hostilités et essuient plusieurs échecs à Bergfried, à Deppen, à Hoff (3, 5 et 6 février). Ils se retiraient dans la direction de Kœnigsberg, lorsque, le 7 février, ils prennent position en arrière de la petite ville de Preussisch-Eylau, décidés à engager une affaire générale. Dès le jour même, un : combat se livre entre les Russes logés dans l’église de la ville et les Français, qui parviennent à les en chasser. Tel fut le prélude de l’une des plus sanglantes batailles dont nos an nu les militaires offrent l’image ! on peut en juger par quelques fragments du cinquante-huitième bulletin, qui adoucit plutôt qu’il n’exagère cet effrayant tableau :

« A la pointe du jour l’ennemi commença l’attaque par une vive canonnade sur la ville d’Eylau et sur la division Saint-Hilaire. L’empereur se porta à la position de l’église, que l’ennemi avait tant défendue la veille. Il fit avancer le corps du maréchal Augereau, et fit canonner le monticule par quarante pièces d’artillerie de sa garde.

« Une épouvantable canonnade s’engagea de part et d’autre, L’année russe, rangée en colonnes, était à demi-portée de canon : tout coup frappait. Il parut un moment, aux mouvements de l’ennemi, qu’impatienté de tant souffrir, il voulait déborder notre gauche. Au même moment, les tirailleurs du maréchal Davoust se firent entendre, et arrivèrent sur les derrières de l’armée ennemie ; le corps du maréchal Augereau déboucha en même temps en colonnes, pour se porter sur le centre de l’ennemi, et, partageant ainsi son attention, l’empêcher de se porter tout entier contre le corps du maréchal Davoust.

« A peine le corps du maréchal Augereau et la division Saint-Hilaire eurent-ils débouché, qu’une neige épaisse, et telle qu’on ne distinguait pas à deux pas, couvrit les deux armées. Dans cette obscurité, le point de direction fut perdu, et les colonnes s’appuyant trop à gauche, flottèrent incertaines. Cette désolante obscurité dura une demi-heure. Le temps s’étant éclairci, le grand-duc de Berg, à la tète de la cavalerie, et soutenu par le maréchal Bessière, à la tête de la garde, tourna la division Saint-Hilaire et tomba sur l’armée ennemie : manœuvre audacieuse s’il en fut jamais, qui couvrit de gloire la cavalerie, et qui était devenue nécessaire dans la circonstance où se trouvaient nos colonnes. La cavalerie ennemie, qui voulut s’opposer à cette manœuvre fut Culbutée ; le massacre fut horrible ; deux lignes d’infanterie russe furent rompues ; la troisième ne résista qu’en s’adossant à un bois. Des escadrons de la garde traversèrent deux fois toute l’armée ennemie.

« Cette charge brillante et inouïe, qui avait culbuté plus de vingt mille hommes d’infanterie, et les avait obligés à abandonner leurs pièces, aurait décidé sur-le-champ la victoire sans le bois et quelques difficultés de terrain. Le général de division d’Haupoult fut blessé d’un biscaïen. Le général Dahlmann, commandant les chasseurs de la garde, et un bon nombre de ses intrépides soldats, moururent avec gloire. Mais les cent dragons, cuirassiers ou soldats de la garde, que l’on trouva sur le champ de bataille, on les y trouva environnés de plus de mille cadavres ennemis. Cette partie du champ de bataille fait horreur à voir.

« Pendant ce temps, le corps du maréchal Davoust débouchait derrière l’ennemi. La neige, qui plusieurs fois dans la journée obscurcit le temps, retarda aussi sa marche et l’ensemble de ses colonnes. Le mal de l’ennemi est immense, celui que nous avons éprouvé est considérable. Trois cents bouches à feu ont vomi la mort de part et d’autre pendant douze heures ; la victoire, longtemps incertaine, fut décidée et gagnée lorsque le maréchal Davoust déboucha sur le plateau, et déborda l’ennemi, qui, après avoir fait de vains efforts pour le reprendre, battit en retraite.

« Notre perte se monte exactement à mille neuf cents morts et cinq mille sept cents blessés, parmi lesquels un millier, qui le sont grièvement, seront hors de service. Tous les morts ont été enterrés dans la journée du 10. On a compté sur le champ de bataille sept mille Russes.

« Ainsi, l’expédition offensive de l’ennemi, qui avait pour but de se porter sur Thorn, en débordant la gauche de la grande armée, lui a été funeste. Douze à quinze mille prisonnière, autant d’hommes hors de combat, dix-huit drapeaux, quarante-cinq pièces de canon, sont les trophées trop chèrement payés, sans doute, par le sang de tant de braves.

« De petites contrariétés de temps, qui auraient paru légères en toute autre circonstance, ont beaucoup contrarié les opérations du général français. Notre cavalerie et notre artillerie ont fait des merveilles. La garde à pied a été toute la journée, l’arme au bras, sous le feu d’une épouvantable mitraille, sans tirer un coup de fusil, ni faire aucun mouvement. »

Le bulletin finissait ainsi : « Cette expédition est terminée, l’ennemi battu et rejeté à cent lieues de la Vistule. L’armée va reprendre ses cantonnements et rentrer dans ses quartiers d’hiver. » Tel fut, en effet, le seul résultat de la bataille la plus meurtrière qu’on ait livrée depuis celle de Novi : l’armée française acheta son repos au prix du sang. Des deux côtés on chanta le Te Deum, et ce n’était pas à tort, si la victoire consiste à porter dans les rangs de ses adversaires le ravage et la destruction.

Napoléon, dans sa relation, diminuait la perte de l’ennemi et la nôtre. D’après des rapports certains, les Russes perdirent trente raille domines tues, blessés ou prisonniers ; les Français n’en perdirent pas moins de seize mille, parmi lesquels se trouvaient quatorze généraux. Dans cette partie du champ de bataille, qui, suivant le bulletin, même faisait horreur à voir, on comptait neuf mille cadavres, au lieu de onze cents. La neige, roupie partout de sang versé, offrait un coup d’œil hideux.

 

8 février 1807 :

mort de Paul-Henri Mallet
historien

Né à Genève en 1730, nommé à vingt-deux ans professeur royal de belles-lettres à l’école de Copenhague, Mallet s’acquit une réputation honorable, quoiqu’elle n’eût rien de populaire. Les souverains se le disputaient pour lui confier leurs enfans. Il refusa les offres de Catherine II, qui l’appelait à Saint-Pétersbourg, comme instituteur du comte du Nord (depuis Paul Ier).

On lui doit une histoire de Danemark et de nombreux travaux sur l’histoire et la littérature de diverses contrées du nord. Comme on connaissait la nature de ses occupations littéraires, plusieurs têtes couronnées lui firent des avances, afin de le trouver favorable. Le landgrave de Hesse lui ayant témoigné le désir de le voir à Cassel, Mallet disait plaisamment que c’était pour lui faire prendre mesure d’une histoire de Hesse.

Sans vanité, sans ambition, il se contenta d’être un écrivain et un homme utile : voilà pourquoi sa réputation est restée au-dessous de son mérite.

 

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