Le 22 février 1931, au monastère de Płock, sœur Faustine Kowalska eut une vision du Christ Miséricordieux, qu'elle raconte dans son Petit Journal. Le Seigneur lui aurait alors demandé de peindre une image avec comme inscription «Jésus, j'ai confiance en Toi» (“Jezu, ufam Tobie”).
«Que soit peint un tableau d'après le dessin que tu vois, avec la légende: Jésus, j'ai confiance en Toi. Je souhaite que ce tableau soit d'abord vénéré dans votre chapelle et ensuite dans le monde entier», rapporte la religieuse polonaise, citant les mots de Jésus (Journal 47).
À l’occasion du 90ème anniversaire de cette apparition, le Pape François a écrit une lettre à Mgr Piotr Libera, évêque de Płock. Dans la missive, datée du 15 février et publiée ce lundi, le Saint-Père assure se joindre «aux prières des participants à la célébration solennelle dans le sanctuaire de la Miséricorde Divine». Il rappelle aussi des mots du Seigneur écrits par sainte Faustine Kowolska: «L'humanité ne connaîtra pas la paix tant qu'elle ne se sera pas tournée vers la source de ma miséricorde» (Actes 699). Le Pape encourage à se tourner «vers cette source», en demandant «au Christ le don de la miséricorde». «Ayons le courage de revenir à Jésus, de rencontrer son amour et sa miséricorde dans les sacrements. Ressentons sa proximité et sa tendresse, et alors nous serons nous aussi plus capables de miséricorde, de patience, de pardon et d'amour», recommande le Souverain Pontife.
François cite aussi son prédécesseur saint Jean-Paul II, qui affirmait le 17 août 2002 depuis la Pologne que le «feu de la miséricorde doit être communiqué au monde. Dans la miséricorde de Dieu, le monde trouvera la paix et l'humanité trouvera le bonheur». Un encouragement que le Pape actuel renouvelle en s’adressant aujourd’hui aux fidèles de Płock et du monde entier: «Transmettez au monde le feu de l'Amour de Jésus. Soyez pour chacun un signe de Sa présence parmi vous».
Ce dimanche 21 février, après la prière de l’Angélus, François s’était également exprimé à propos de cet anniversaire: «Aujourd'hui, mes pensées vont au sanctuaire de Płock, en Pologne, où il y a 90 ans le Seigneur Jésus s'est manifesté à sainte Faustine Kowalska, en lui confiant un message spécial de la Divine Miséricorde. Avec saint Jean-Paul II, ce message est parvenu au monde entier, et ce n'est pas autre chose que l'Évangile de Jésus-Christ, mort et ressuscité, qui nous donne la miséricorde du Père. Ouvrons-lui le cœur, en disant avec foi: "Jésus, j'ai confiance en Toi".»
Durant ses 13 ans de vie religieuse, sainte Faustine Kowalska, née en 1905, eut de nombreuses apparitions du Christ et de la Vierge Marie et consigna par écrit toute les paroles qu’elle reçut d’eux.
Le Seigneur l’invita à propager dans le monde le culte de la Miséricorde Divine, par divers moyens: le tableau du Christ avec l'inscription “Jésus, j'ai confiance en Toi!”, la fête de la Miséricorde Divine le premier dimanche après Pâques, le chapelet à la Miséricorde Divine et la prière à l'heure de la Miséricorde Divine (à 15 heures). Le Seigneur Jésus a lié de grandes promesses à la propagation de la dévotion à la Miséricorde, à condition de se fier à Dieu et de pratiquer la charité envers le prochain.
Avec l'aide du Père Michel Sopoćko, son confesseur, Faustine entreprend la mission confiée par Jésus. Plusieurs versions du tableau sont par exemple peintes, et des images distribuées à Cracovie et à Wilno devant lesquelles les fidèles commencent à prier. Cette image, destinée à devenir le symbole de la Miséricorde Divine, présente Jésus après la Résurrection, donnant la grâce des sacrements. Il porte un vêtement blanc, sa main droite se lève en signe de bénédiction et l'autre touche le vêtement sur la poitrine. De son côté blessé sortent deux grands rayons, l'un rouge, l'autre blanc, l’eau et le sang, représentant le don gratuit et illimité de la Miséricorde Divine. «Je promets que l’âme qui honorera cette image ne sera pas perdue. Je lui promets aussi la victoire sur ses ennemis dès ici-bas, et spécialement à l’heure de la mort. Moi-même, je la défendrai comme ma propre gloire», promet Jésus à sainte Faustine.
Le message de sœur Faustine a été noté dans son Petit Journal, rédigé par la volonté du Seigneur et de ses confesseurs. Ce n’est après la mort de la religieuse qu’il a commencé à se répandre et à prendre de l’ampleur. Ses écrits ont été traduits en de nombreuses langues, par exemple en anglais, allemand, italien, espagnol, français, portugais, russe, hongrois, tchèque et slovaque.
Sœur Faustine est morte à Cracovie le 5 octobre 1938, âgée de 33 ans. Le 18 avril 1993, elle fut béatifié par saint Jean-Paul II. Le Pape polonais l’a ensuite canonisée le 30 avril 2000. C'était en la Fête de la Miséricorde Divine, instaurée le même jour pour l'Église Universelle. Ses reliques reposent au sanctuaire de la Miséricorde Divine de Cracovie-Łagiewniki.