Bienvenue sur mon site Une innovation pour mes anciens lecteurs, désormais je traite de divers sujet, en premier La religion judéo chrétienne signé" Monique Emounah", pour ceux qui ne peuvent se déplacer à l'églises quelques soit la raison, et le lieu de leurs résidences ils peuvent suivre les offices du jour, la politique (LR) et les infos, la poésie et les arts en général. Mes écrits, signé (Alumacom) également mes promos de mes dernières parutions et quelquefois un rappel pour mes anciens écrits. Merci de votre attention,
1 Avril 2021
Messe de la Cène du Seigneur - jeudi 01 avril 2021
La messe en direct avec les freres et les soeurs de St Pierre. Pour suivre l'office avec les textes du jour, rendez-vous sur http://tv.fmnd.org .
Jeudi Saint 1er Avril
Pour les malades alités et ou hospitalisés
Sans télévision, mais sur internet, ou Smartphone
Le Jeudi Saint (1er avril 2021), c'est le jeudi précédant la fête de Pâques. Ce jour-là, les chrétiens commémorent la Cène, le repas où Jésus a béni le pain et le vin pour la première fois. Jésus signifiait ainsi qu'il offrait son corps et son sang pour le salut du monde. Les chrétiens se rappellent aussi que Jésus lava les pieds de ses apôtres les invitant ainsi à se faire les serviteurs des autres.
Le lavement des pieds
L’Évangile de saint Jean 13,1-15 proclamé le Jeudi saint relate le lavement des pieds des disciples effectué par Jésus. Pourquoi Jésus leur lave-t-il les pieds ? Que signifie ce geste ?
Jésus, réunit ses apôtres pour la Pâque juive, mais il donne à certains rites une nouvelle signification : le lavement de mains devient lavement de pieds ; le pain azyme distribué par le père de famille est partagé par Jésus en signe de son corps livré ; la coupe de bénédiction est bue en signe de son sang versé ; il est, lui Jésus, l’Agneau immolé.
Jean a relaté seulement le lavement des pieds, alors que les autres évangélistes ont transmis l’institution de l’Eucharistie. Ce choix n’est pas le récit d’une autre Cène. Le lavement des pieds et l’eucharistie sont l’expression du même don total que Jésus fait de lui-même et de sa vie pour le salut du monde. Les deux signes sont la mémoire de l’amour du Christ jusqu’à l’extrême.
Le service est indissolublement lié à l’Eucharistie comme les deux pages d’un même feuillet. Être pratiquant ne consiste pas seulement à aller à la messe : il faut aussi communier à la détresse et aux besoins de ceux que la vie malmène. Le service est eucharistie quand il est visite de malades, attention fraternelle vis-à-vis des SDF et des étrangers, service de table aux restaurants du cœur ou don de meubles à une famille démunie de tout.
Le lavement des pieds = « sacrement » du service
Il a tout d’une institution en bonne et due forme. La raison en est sans doute que ce signe fort est moins un rite à accomplir qu’un état d’esprit à vivre en permanence. L’Évangile nous demande de « rester en tenue de service ». Jésus a donc choisi un geste familier et ordinaire pour nous rappeler que l’amour fraternel s’inscrit dans les gestes quotidiens. La vie de famille est un lieu de multiples services qui passent souvent inaperçus. Les gestes des soignants qui se penchent sur les corps meurtris ou les cœurs blessés des malades, l’aide apportée aux pauvres par les membres d’associations caritatives, l’écoute patiente, le temps donné, un sourire offert et la considération manifestée aux humiliés de la vie, sont autant de lavements de pieds où s’exprime l’amour pour le Seigneur et pour ses membres souffrants. « Plus tard tu comprendras » disait Jésus à Pierre réticent.
Maintenant que comprenons-nous du Jeudi Saint ?
« Que notre seule fierté soit la Croix de Notre Seigneur Jésus Christ. En Lui, nous avons le Salut, la Vie et la Résurrection, par Lui, nous sommes sauvés et délivrés »
Que Dieu a pitié de nous, et qu’Il nous bénit et nous demandons : qu’Il fasse briller sur nous la lumière de son Visage et qu’Il ait pitié de nous.
De connaître le Seigneur, notre Voie sur la terre : notre Salut en notre pays.
Que nos frères et sœurs apprennent l’amour et le respect de chacun, par la grâce de notre Seigneur.
Que tous nous devons être serviteur de l’autre, sans distinction de notre rang social.
Prière d'ouverture de la Sainte Messe de la Cène du Seigneur
du Jeudi Saint
En ce jour, nous commémorons la cène, tournons-nous vers le Seigneur et reconnaissons nos péchés.
Seigneur Jésus, toi le Maître, tu montres à tous les hommes le chemin de la vie.
Béni sois-tu et prends pitié de nous
O Christ, toi l’ami, tu partages avec tes disciples les repas et d’autres moments simple de la vie,
Béni sois-tu et prends pitié de nous
Seigneur toi le serviteur, tu as noué un tablier à ta ceinture pour laver pieds ensablés de ses disciples.
Béni sois-tu et prends pitié de nous
Pardonne nos égoïsmes, nos prétentieux orgueilleuses. Nos attitudes méprisantes envers les plus faibles selon notre jugements
Béni sois-tu et prends pitié de nous
« Que notre seule fierté, soit la croix de notre Seigneur Jésus christ. En lui nous avons le salut, la vie et la résurrection ; par lui nous sommes sauvés et délivrés.
Béni sois-tu et prends pitié de nous
Tu nous appelles, Dieu notre Père, à célébrer ce soir la Très Sainte Cène où ton Fils Unique, avant de se livrer Lui-même à la mort, a voulu remettre à son Église le Sacrifice nouveau de l'Alliance Éternelle ; fais que nous recevions de ce Repas qui est le Sacrement de son Amour, la Charité et la Vie. Par Jésus-Christ, ton Fils, notre Seigneur et notre Dieu qui vit et règne avec Toi dans l'unité du Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles »
Gloire et louange à Toi, Seigneur Jésus
« Je vous donne un Commandement nouveau, dit le Seigneur : « Aimez-vous les uns les autres comme Je vous ai aimés » (cf. Jean 13, 34)
Saint Évangile de Notre Seigneur Jésus Christ selon Saint Jean (Jean 13, 1-15) de la « Sainte Messe de la Cène du Seigneur » du « Jeudi Saint » 9 avril 2020 :
« Il les aima jusqu’au bout »
« Avant la fête de la Pâque, sachant que l’heure était venue pour Lui de passer de ce monde à son Père, Jésus, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu’au bout. Au cours du Repas, alors que le diable a déjà mis dans le cœur de Judas, fils de Simon l’Iscariote, l’intention de Le livrer, Jésus, sachant que le Père a tout remis entre Ses mains, qu’Il est sorti de Dieu et qu’Il s’en va vers Dieu, se lève de table, dépose son vêtement, et prend un linge qu’Il se noue à la ceinture ; puis Il verse de l’eau dans un bassin. Alors Il se mit à laver les pieds des disciples et à les essuyer avec le linge qu’Il avait à la ceinture. Il arrive donc à Simon-Pierre, qui Lui dit : « C’est Toi, Seigneur, qui me laves les pieds ? » Jésus lui répondit : « Ce que Je veux faire, tu ne le sais pas maintenant ; plus tard tu comprendras. » Pierre Lui dit : « Tu ne me laveras pas les pieds ; non, jamais ! » Jésus lui répondit : « Si Je ne te lave pas, tu n’auras pas de part avec moi. » Simon-Pierre Lui dit : « Alors, Seigneur, pas seulement les pieds, mais aussi les mains et la tête ! » Jésus lui dit : « Quand on vient de prendre un bain, on n’a pas besoin de se laver, sinon les pieds : on est pur tout entier. Vous-mêmes, vous êtes purs, mais non pas tous. » Il savait bien qui allait Le livrer ; et c’est pourquoi Il disait : « Vous n’êtes pas tous purs. » Quand Il leur eut lavé les pieds, Il reprit son vêtement, se remit à table et leur dit : « Comprenez-vous ce que Je viens de faire pour vous ? Vous m’appelez « Maître » et « Seigneur », et vous avez raison, car vraiment Je Le Suis. Si donc moi, le Seigneur et le Maître, Je vous ai lavé les pieds, vous aussi, vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. C’est un Exemple que Je vous ai donné afin que vous fassiez, vous aussi, comme J’ai fait pour vous »
Le lavement-des-pieds.
Le Rite du Lavement des Pieds lors de la « Sainte Messe de la Cène du Seigneur » du « Jeudi Saint »
« Célébration Liturgique domestique sur le Lavement des pieds »,
En famille : celui qui conduit la prière invitera la famille à se laver les pieds les uns aux autres en disant, par exemple : « Comme Jésus nous en donne l’Exemple, nous allons nous laver les pieds les uns aux autres. Ce geste inhabituel exprime le grand amour que nous devons avoir les uns pour les autres ». Chaque famille, selon l’âge des enfants, trouvera les modalités justes, soit un des parents verse l’eau, tandis que l’autre essuie les pieds, soit un enfant verse l’eau et l’un des parents essuie les pieds.
Dans un ménage plutôt qu’un « couple, chacun lave les pieds de l'autre ou les mains comme dans un monastère. À la fin, on chante, « Là où l'amour est authentique, Dieu est présent »),
« Sainte Messe de la Cène du Seigneur » du « Jeudi Saint »
(Voir Prions en Eglise ou le Magnificat)
Dans le Lavement des Pieds, c'est le service du prochain et l'humilité du serviteur qui sont donnés à voir. Nous Te demandons, Dieu de Tendresse, que ce geste inspire la vie des personnes qui y assisteront ou en bénéficieront lors de cette Célébration. R/
Dans la Première Lecture, nous avons entendu le peuple hébreu se préparer à partir à la hâte. Nos pensées et prières se tournent vers tous ces peuples qui, aujourd'hui encore, sont contraints à l'exil. Donne-leur courage et confiance en ton Amour, nous T'en prions, Dieu d’Amour. R/
Le Jeudi Saint est Jour de Fête du Sacerdoce. Nous Te rendons grâces pour tous ces hommes qui ont un jour décidé de Te donner leur vie pour Te servir et nous servir. Que les fatigues physiques, psychologiques et spirituelles leur soient épargnées, nous T'en prions, Père infiniment Bon.
Dans le Mystère de l’Institution de l’Eucharistie, fais voir à Tes fidèles et ceux qui Les regardent, d'entrevoir la Grandeur de ce Don, nous T'en prions, Seigneur.
Célébration de la Cène : la table du repas du Jeudi saint
La Cène rappelle le repas pascal que le peuple hébreu a pris avant de sortir d’Égypte. Jésus commémore cette Pâque avec ses disciples. Avec lui, ce repas prend une nouvelle signification. La célébration de la Cène, le Jeudi saint au soir, s'articule autour du signe du repas. La disposition de l’église peut en être modifiée.
Célébration de la Cène : la table du repas du Jeudi saint
Le Jeudi saint, les chrétiens commémorent le dernier repas, ou Cène, que Jésus a pris avec ses disciples au seuil de la nuit où il devait être livré.
Il est donc intéressant de modifier l'espace habituel de l'église pour dresser une grande table dans la nef autour de laquelle toute l'assemblée prendra place Cette disposition de l'espace demande cependant à être réfléchie en fonction de l'autel habituel afin que celui-ci n'apparaisse pas comme relégué au second plan, et en fonction de la taille de l'assemblée. L’autel habituel DOIT être en « fonction » ce soir du Jeudi Saint, il est le départ de la grande table qu'éventuellement on aura dressé dans la nef. Il faut aussi prévoir un lieu de la Parole.
Repas pascal dans le livre de l'Exode (12,1-8.11-14), repas d'adieu du Christ à ses disciples dans la première Lettre aux Corinthiens (11,23-26), à nouveau le dernier repas du Christ dans l'évangile du lavement des pieds de saint Jean (13,1-15).
01 Dans le pays d’Égypte, le Seigneur dit à Moïse et à son frère Aaron : 02 « Ce mois-ci sera pour vous le premier des mois, il marquera pour vous le commencement de l’année. 03 Parlez ainsi à toute la communauté d’Israël : le dix de ce mois, que l’on prenne un agneau par famille, un agneau par maison. 04 Si la maisonnée est trop peu nombreuse pour un agneau, elle le prendra avec son voisin le plus proche, selon le nombre des personnes. Vous choisirez l’agneau d’après ce que chacun peut manger. 05 Ce sera une bête sans défaut, un mâle, de l’année. Vous prendrez un agneau ou un chevreau. 06 Vous le garderez jusqu’au quatorzième jour du mois. Dans toute l’assemblée de la communauté d’Israël, on l’immolera au coucher du soleil. 07 On prendra du sang, que l’on mettra sur les deux montants et sur le linteau des maisons où on le mangera. 08 On mangera sa chair cette nuit-là, on la mangera rôtie au feu, avec des pains sans levain et des herbes amères. 11 Vous mangerez ainsi : la ceinture aux reins, les sandales aux pieds, le bâton à la main. Vous mangerez en toute hâte : c’est la Pâque du Seigneur. 12 Je traverserai le pays d’Égypte, cette nuit-là ; je frapperai tout premier-né au pays d’Égypte, depuis les hommes jusqu’au bétail. Contre tous les dieux de l’Égypte j’exercerai mes jugements : Je suis le Seigneur. 13 Le sang sera pour vous un signe, sur les maisons où vous serez. Je verrai le sang, et je passerai : vous ne serez pas atteints par le fléau dont je frapperai le pays d’Égypte. 14 Ce jour-là sera pour vous un mémorial. Vous en ferez pour le Seigneur une fête de pèlerinage. C’est un décret perpétuel : d’âge en âge vous la fêterez.
Psaume 114 – 115 - 116
R - La coupe de Bénédiction est communion au sang du Christ
04 j'ai invoqué le nom du Seigneur : « Seigneur, je t'en prie, délivre-moi ! »05 Le Seigneur est justice et pitié, notre Dieu est tendresse.
06 Le Seigneur défend les petits : j'étais faible, il m'a sauvé.
07 Retrouve ton repos, mon âme, car le Seigneur t'a fait du bien.
08 Il a sauvé mon âme de la mort, * gardé mes yeux des larmes et mes pieds du faux pas.
PSAUME 115
10 Je crois, et je parlerai, moi qui ai beaucoup souffert,
11 moi qui ai dit dans mon trouble : « L'homme n'est que mensonge. »
12 Comment rendrai-je au Seigneur tout le bien qu'il m'a fait ?
13 J'élèverai la coupe du salut, j'invoquerai le nom du Seigneur.
14 Je tiendrai mes promesses au Seigneur, oui, devant tout son peuple !
15 Il en coûte au Seigneur de voir mourir les siens !
16 Ne suis-je pas, Seigneur, ton serviteur, ton serviteur, le fils de ta servante, * moi, dont tu brisas les chaînes ?
17 Je t'offrirai le sacrifice d'action de grâce, j'invoquerai le nom du Seigneur.
18 Je tiendrai mes promesses au Seigneur, oui, devant tout son peuple,
19 à l'entrée de la maison du Seigneur, au milieu de Jérusalem !
PSAUME 116
01 Louez le Seigneur, tous les peuples ; fêtez-le, tous les pays !
02 Son amour envers nous, s’est montré le plus fort ; éternelle est la fidélité du Seigneur !
PREMIÈRE LETTRE DE SAINT PAUL APÔTRE AUX CORINTHIENS
23 J’ai moi-même reçu ce qui vient du Seigneur, et je vous l’ai transmis : la nuit où il était livré, le Seigneur Jésus prit du pain, 24 puis, ayant rendu grâce, il le rompit, et dit : « Ceci est mon corps, qui est pour vous. Faites cela en mémoire de moi. » 25 Après le repas, il fit de même avec la coupe, en disant : « Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang. Chaque fois que vous en boirez, faites cela en mémoire de moi. » 26 Ainsi donc, chaque fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous proclamez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne.
Acclamation de l’Evangile
Gloire et louange à toi, Seigneur Jésus : je vous donne un commandement nouveau, dit le Seigneur : « Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés ». Gloire et louange à toi, Seigneur Jésus.
EVANGILE DE JÉSUS-CHRIST SELON SAINT JEAN 13 : 1-19
01 Avant la fête de la Pâque, sachant que l’heure était venue pour lui de passer de ce monde à son Père, Jésus, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu’au bout. 02 Au cours du repas, alors que le diable a déjà mis dans le cœur de Judas, fils de Simon l’Iscariote, l’intention de le livrer, 03 Jésus, sachant que le Père a tout remis entre ses mains, qu’il est sorti de Dieu et qu’il s’en va vers Dieu, 04 se lève de table, dépose son vêtement, et prend un linge qu’il se noue à la ceinture ; 05 puis il verse de l’eau dans un bassin. Alors il se mit à laver les pieds des disciples et à les essuyer avec le linge qu’il avait à la ceinture. 06 Il arrive donc à Simon-Pierre, qui lui dit : « C’est toi, Seigneur, qui me laves les pieds ? » 07 Jésus lui répondit : « Ce que je veux faire, tu ne le sais pas maintenant ; plus tard tu comprendras. » 08 Pierre lui dit : « Tu ne me laveras pas les pieds ; non, jamais ! » Jésus lui répondit : « Si je ne te lave pas, tu n’auras pas de part avec moi. » 09 Simon-Pierre lui dit : « Alors, Seigneur, pas seulement les pieds, mais aussi les mains et la tête ! » 10 Jésus lui dit : « Quand on vient de prendre un bain, on n’a pas besoin de se laver, sinon les pieds : on est pur tout entier. Vous-mêmes, vous êtes purs, mais non pas tous. » 11 Il savait bien qui allait le livrer ; et c’est pourquoi il disait : « Vous n’êtes pas tous purs. » 12 Quand il leur eut lavé les pieds, il reprit son vêtement, se remit à table et leur dit : « Comprenez-vous ce que je viens de faire pour vous ? 13 Vous m’appelez “Maître” et “Seigneur”, et vous avez raison, car vraiment je le suis. 14 Si donc moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds, vous aussi, vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. 15 C’est un exemple que je vous ai donné afin que vous fassiez, vous aussi, comme j’ai fait pour vous. 16 Amen, amen, je vous le dis : un serviteur n’est pas plus grand que son maître, ni un envoyé plus grand que celui qui l’envoie. 17 Sachant cela, heureux êtes-vous, si vous le faites.
Homélie de l’évêque Mgr Stanislas Lalanne
Vous le savez sans doute, l’évangile selon saint Jean ne rapporte pas, comme les trois autres évangiles, les paroles de la Cène. Aussi, pour essayer de comprendre un peu mieux ce que signifie « aimer jusqu’au bout », Jean choisit de raconter un autre signe, celui du lavement des pieds.
Ce choix nous aide et nous invite à pénétrer plus profondément dans le sens de l’eucharistie en ce jeudi saint, où nous faisons mémoire de la cène du Seigneur. « Ayant aimé les siens qui étaient dans le monde il les aima jusqu’au bout », c’est-à-dire qu’il les aima jusqu’à donner sa vie.
La réalité du don de sa vie que fait Jésus, nous l’évoquerons demain : son arrestation, son procès, sa condamnation, sa passion et sa mort sur la croix.
Quand nous voulons essayer de déchiffrer quelque chose du message qui nous est donné par le Christ en croix, c’est qu’à travers ce geste, le Fils exprime simultanément :
• son obéissance totale au Père
• et son amour pour l’humanité vécu jusqu’au bout.
« Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime », nous dit saint Jean. Mais la mort du Christ sur la croix, c’est un jour du temps, un jour de l’histoire.
Comment cette réalité va-t-elle être manifestée à travers des signes, des paroles, des gestes qui vont en perpétuer la mémoire et l’actualité ?
Les évangiles nous proposent, d’une certaine façon, deux sacrements de l’amour.
Le premier sacrement de l’amour, c’est le sacrement de l’eucharistie dans lequel Jésus, partageant le pain et donnant la coupe, annonce et réalise :
• que ce pain partagé, c’est son corps livré pour l’humanité, pour le salut du monde,
• que cette coupe de vin, c’est son sang versé pour la multitude.
« Faites cela en mémoire de moi », rappelle saint Paul dans sa première Lettre aux Corinthiens.
Chaque fois que nous célébrons l’eucharistie, nous reconnaissons dans la foi que ce pain, que nous bénissons et partageons, est le corps du Christ. Il est le signe visible et efficace du don de sa vie par amour pour le Père et par amour des hommes. La coupe que nous bénissons et que nous partageons, c’est le sang du Christ qui exprime cet amour du Père vécu jusqu’au bout.
En ce jeudi saint, c’est tout notre ministère de prêtre, d’évêque qui prend sens et qui s’éclaire. Choisis comme prêtres, comme évêque, pour être ceux par le ministère desquels vous recevez le corps du Christ, vous devenez le corps du Christ.
C’est pourquoi, même si nous célébrons l’eucharistie en privé, il est rude pour nous, de ne pas être rassemblés en ce jour avec nos communautés…
Mais l’évangile de Jean nous propose un second signe qui exprime, aussi, l’amour extrême du Christ pour les hommes, et en particulier pour ses disciples.
Là aussi, il se présente comme un exemple qu’il invite ses disciples à reproduire. Et donc nous aussi !
Jean rapporte quelle fut la réaction violente de Simon Pierre quand Jésus, après le repas, se baisse pour lui laver les pieds ! « Tu ne me laveras pas les pieds ; non, jamais ! »
Impossible, pense-t-il, que le Maître s’abaisse jusqu’à prendre la place du dernier des serviteurs ! Cette incompréhension de l’apôtre révèle la nôtre… Rendez-vous compte : lui, le Seigneur et le Maître, prend le tablier du serviteur… Et pour exprimer le sens de sa mission et de sa vie, il se met à genoux devant ses disciples dans la position de l’esclave pour leur laver les pieds.
Quand on se met aux genoux de quelqu’un pour se mettre à son service, il n’y a pas besoin de sous-titre et d’explication. On comprend tout de suite !
Ce geste manifeste concrètement et publiquement une sorte d’inversion des rôles. Jésus en explique le sens à ses disciples : « Comprenez-vous ce que je viens de faire ? Si moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds, c’est pour que vous vous laviez les pieds les uns aux autres. »
C’est parce qu’il les aime « jusqu’au bout » que Jésus se met dans cette position inversée de serviteur de ses disciples. C’est dans le même amour qu’il sera entraîné dans l’arrestation, le procès, la condamnation et l’exécution. C’est dans ce plus grand amour que Jésus livre sa vie comme signe de la miséricorde de Dieu envers tous les hommes.
Accepter que le Christ, Maître et Seigneur, se fasse notre serviteur, nous conduit donc à entrer, nous aussi, dans ce dynamisme de l’amour extrême.
C’est aller plus loin que la recherche de comportements pacifiques les uns envers les autres. C’est aller plus loin que la simple cordialité ou qu’une capacité à pardonner, ce qui est déjà plus difficile !
C’est entrer réellement et profondément dans le don de notre vie au service de nos frères. Il s’agit de nous livrer tout entier, par amour.
Le lavement des pieds n’est pas un surcroît facultatif. Il manifeste que la vie cultuelle, que la célébration de l’eucharistie ne se suffisent pas à elles-mêmes. Sous peine de devenir illusoires, elles ne trouvent leur sens que dans l’amour effectif.Je suis d’ailleurs témoin, en ces jours si difficiles, d’admirables et humbles gestes de dévouement, de solidarité et de fraternité qui révèlent le meilleur du cœur de l’homme, le meilleur de l’humanité.
Finalement, nous voyons bien ce qui résiste chez tant de chrétiens, en chacun de nous aussi, dans l’appel à participer à l’eucharistie !
La question n’est pas de savoir si la messe est agréable ou pas, si on s’y ennuie, si la liturgie nous plaît ou non, si tel prêtre ou tel évêque préside ou prêche moins bien ou mieux que d’autres !
Il s’agit en fait de savoir si nous acceptons ce retournement des rôles, ce retournement qui nous conduit à nous faire serviteurs de nos frères… Ou bien si nous décidons, par notre comportement, de nous ériger en maîtres et seigneurs dans l’Eglise et dans le monde, nous qui sommes de simples disciples. En se mettant à genoux devant quelques membres de l’assemblée, le prêtre ou l’évêque représente symboliquement cette inversion des rôles. Et comme Jésus nous le dit, le premier doit prendre la place du serviteur et du plus petit.
La liturgie invite le président de l’assemblée, prêtre ou évêque, à faire le même geste que Jésus. Non pas pour exprimer un sentiment personnel entre lui et les quelques personnes privilégiées auxquelles il lave les pieds ! Mais pour exprimer symboliquement le sens du ministère qu’il a reçu, que nous avons reçu, qui est un ministère de service au nom du Christ.
En refaisant ce geste, nous manifestons le véritable sens de l’eucharistie :
• nous faire les serviteurs les uns des autres,
• entrer dans le don de notre vie, en participant à l’offrande que Jésus fait de sa vie.
Que le Seigneur nous donne de découvrir dans le corps livré et le sang versé :
• le signe de l’amour qui est plus fort que la mort,
• le signe de l’amour qui doit habiter nos cœurs pour nous apprendre à nous aimer les uns les autres à la manière du Christ.
Amen.