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Le blog de mim-nanou75.over-blog.com

Bienvenue sur mon site Une innovation pour mes anciens lecteurs, désormais je traite de divers sujet, en premier La religion judéo chrétienne signé" Monique Emounah", pour ceux qui ne peuvent se déplacer à l'églises quelques soit la raison, et le lieu de leurs résidences ils peuvent suivre les offices du jour, la politique (LR) et les infos, la poésie et les arts en général. Mes écrits, signé (Alumacom) également mes promos de mes dernières parutions et quelquefois un rappel pour mes anciens écrits. Merci de votre attention,

Quiconque mangera de mon pain vivra éternellement, le pain de Dieu est descendu des cieux » et il est donné au monde entier (Jn 6,51)

Évangile de Jésus-Christ

Selon saint Jean 6,1-15.
En ce temps-là, Jésus passa de l’autre côté de la mer de Galilée, le lac de Tibériade.
Une grande foule le suivait, parce qu’elle avait vu les signes qu’il accomplissait sur les malades.
Jésus gravit la montagne, et là, il était assis avec ses disciples.
Or, la Pâque, la fête des Juifs, était proche.
Jésus leva les yeux et vit qu’une foule nombreuse venait à lui. Il dit à Philippe : « Où pourrions-nous acheter du pain pour qu’ils aient à manger ? »
Il disait cela pour le mettre à l’épreuve, car il savait bien, lui, ce qu’il allait faire.
Philippe lui répondit : « Le salaire de deux cents journées ne suffirait pas pour que chacun reçoive un peu de pain. »
Un de ses disciples, André, le frère de Simon-Pierre, lui dit :
« Il y a là un jeune garçon qui a cinq pains d’orge et deux poissons, mais qu’est-ce que cela pour tant de monde ! »
Jésus dit : « Faites asseoir les gens. » Il y avait beaucoup d’herbe à cet endroit. Ils s’assirent donc, au nombre d’environ cinq mille hommes.
Alors Jésus prit les pains et, après avoir rendu grâce, il les distribua aux convives ; il leur donna aussi du poisson, autant qu’ils en voulaient.
Quand ils eurent mangé à leur faim, il dit à ses disciples : « Rassemblez les morceaux en surplus, pour que rien ne se perde. »
Ils les rassemblèrent, et ils remplirent douze paniers avec les morceaux des cinq pains d’orge, restés en surplus pour ceux qui prenaient cette nourriture.
À la vue du signe que Jésus avait accompli, les gens disaient : « C’est vraiment lui le Prophète annoncé, celui qui vient dans le monde. »
Mais Jésus savait qu’ils allaient venir l’enlever pour faire de lui leur roi ; alors de nouveau il se retira dans la montagne, lui seul.

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Saint Éphrem (v. 306-373)
diacre en Syrie, docteur de l'Église

Commentaire de l'Évangile concordant, 12, 3-5, 11 ; SC 121 (trad. L. Leloir; Éd. du Cerf 1966, p. 214-216, 219, rev.)


« Ils remplirent douze paniers avec les morceaux qui restaient »
En un clin d'œil, le Seigneur a multiplié un peu de pain. Ce que les hommes font en dix mois de travail, ses dix doigts l'ont fait en un instant. (…) Pourtant, ce n'est pas à sa puissance qu'il a mesuré ce miracle, mais à la faim de ceux qui étaient là. Si le miracle avait été mesuré à sa puissance, il serait impossible de l'évaluer ; mesuré à la faim de ces milliers de gens, le miracle a dépassé les douze corbeilles. Chez les artisans, la puissance est inférieure au désir des clients, ils ne peuvent pas faire tout ce qu'on leur demande ; les réalisations de Dieu, au contraire, dépassent tout désir. (…)

            Rassasiés au désert comme jadis les Israélites à la prière de Moïse, ils se sont écriés : « Celui-ci est le prophète dont il est dit qu'il viendra dans le monde. » Ils faisaient allusion aux paroles de Moïse : « Le Seigneur vous suscitera un prophète », non pas n'importe lequel, mais « un prophète comme moi » (Dt 18,15), qui vous rassasiera de pain dans le désert. Comme moi il a marché sur la mer, il est apparu dans la nuée lumineuse (Mt 17,5), il a libéré son peuple. (…) Il a remis Marie à Jean, comme Moïse a remis son troupeau à Josué. (…) Mais le pain de Moïse n'était pas parfait ; il a été donné seulement aux Israélites. Voulant signifier que son don est supérieur à celui de Moïse et l'appel des nations encore plus parfait, notre Seigneur a dit : « Quiconque mangera de mon pain vivra éternellement », car « le pain de Dieu est descendu des cieux » et il est donné au monde entier (Jn 6,51).

Méditation

Prière
Commençons notre prière par le psaume de la messe d’aujourd’hui. Je peux le chanter ou le murmurer ; je peux le répéter à plusieurs reprises ou le lire lentement une seule fois, en m’arrêtant sur les mots qui me touchent le plus. Je me laisse imprégner par la présence de Dieu qui veut être ma lumière et qui me protège. En sa présence, je n’ai rien à craindre. J’ai confiance en lui. Il est là.
« Le Seigneur est ma lumière et mon salut ; de qui aurais-je crainte ? Le Seigneur est le rempart de ma vie ; devant qui tremblerais-je ? » (Ps 26, 1)

Demande
Seigneur Jésus, en ce jour je veux te suivre sur la montagne et revivre avec toi la multiplication des pains et des poissons. S’il te plaît, donne-moi le pain de ce jour, comme tu as jadis alimenté cette foule de cinq mille hommes et leurs familles.

Reflexion
L’Évangile d’aujourd’hui est riche à méditer. En effet, nous y retrouvons de nombreux symboles et échos soit de l’Ancien Testament, soit de la vie même de Jésus :

« passer de l’autre côté » : cela évoque la libération du péché, le salut et la conversion ;
« Jésus gravit la montagne » comme Moïse et tant de prophètes partis à la rencontre de Dieu ;
« Jésus s’assit » : c’est le geste et la posture des maîtres de la Loi pour enseigner ;
« Jésus leva les yeux, vit la foule » : il se laisse toucher par leurs besoins ;
« Il les fit s’asseoir dans cet endroit avec beaucoup d’herbe » : tout comme le bon berger qui mène ses brebis dans de verts pâturages ;
« Il prit les pains, rendit grâce et les distribua » : Jésus le réalisera aussi plus tard avec l’Eucharistie.

Ce passage nous montre donc de nombreuses facettes de Jésus comme Messie, Prophète, Maître, Roi sensible à son peuple. Mais ce qui retient notre attention pour la méditation d’aujourd’hui est la manière dont Jésus a réalisé le miracle : cinq pains et deux poissons, la générosité d’un enfant et la disponibilité de ses disciples.

« Cinq pains d’orge et deux poissons »
Dans la Bible, le pain et les poissons apparaissent fréquemment : la manne dans le désert, le pain fourni au prophète Élie, la pêche miraculeuse, le pain réservé aux prêtres, puis celui de l’Eucharistie, le repas préparé par Jésus après sa Résurrection. Ils font partis des aliments de base de l’époque. Cinq pains et deux poissons étaient aussi ce que les orphelins recevaient chaque semaine pour s’alimenter et survivre. Pour l’enfant de l’Évangile, ils représentaient donc tout ce qu’il possédait. 
Les moyens pauvres : « Qu’est-ce que cela pour tant de monde ? »
Mais nous nous posons maintenant la même question qu’André : cinq pains et deux poissons, « qu’est-ce que cela pour tant de monde ? »
Les poissons sont le fruit de la mer et, grâce à la pêche, on peut s’en alimenter. Le pain implique plus de participation de la part de l’homme : cultiver le blé dont le grain tombe en terre, germe, grandit avant d’être récolté, moulu, mélangé et cuit pour devenir son aliment.
Nous pourrions voir en ces cinq pains et ces deux poissons quelque chose de plus. Les poissons : ce qui m’est donné, ce que j’ai reçu : qualités, talents, expériences… Le pain : mes efforts, mon travail, mes mérites.
Cependant, la disproportion persiste entre les moyens et l’objectif, entre les cinq pains et les deux poissons et la foule à alimenter, entre ce que j’ai, ce que je suis, et la mission et le bien dont le monde a besoin. 
L’abondance : « (…) il les distribua aux convives ; il leur donna aussi du poisson, autant qu’ils en voulaient (…) et ils remplirent douze paniers restés en surplus (.. .) »
Voici sans doute ce que l’Évangile veut nous enseigner aujourd’hui : c’est à travers les moyens pauvres que Dieu agit et il nous invite de la sorte à mettre notre confiance en lui. Souvent, nous avons la tentation de regarder nos propres forces : si je me sens capable, si j’en ai envie, si je me sens préparé ; ou de juger la qualité des circonstances qui nous arrivent : une personne, un conseil, un évènement. Pourrions-nous plutôt accueillir ce que nous recevons et offrir ce que nous avons sans les juger ? Puis laisser Dieu agir à travers l’histoire de notre vie ? L’Évangile d’aujourd’hui nous invite à dépasser les calculs et les excuses qui nous freinent, et à donner un pas de confiance et de générosité. Donner tout ce que j’ai et Dieu fera tout ce qu’il peut.
Dialogue avec le Christ
Seigneur Jésus, si tu as pu accomplir ce miracle avec ces cinq pains et ces deux poissons, que ne pourrais-tu faire à travers moi si je suis disponible ! Augmente en moi la foi afin de croire que tu agis, même dans ce qui est petit, même dans ce qui est faible. Augmente en moi la confiance afin de compter sur ta grâce et non sur mes forces pour mener à bien mon service. Augmente en moi l’amour afin que je ne t’empêche pas d’agir à travers moi. S’il y a quelqu’un que tu puisses alimenter avec mes cinq pains et mes deux poissons, les voici Seigneur, ils sont à toi, je te les offre.

Résolution
Quels sont les obstacles ou les fausses excuses qui m’empêchent d’aider ? Me rendre compte que je n’aurais jamais plus que cinq pains et deux poissons.
Porter un regard différent sur mon entourage : y a-t-il quelqu’un à qui je puisse venir en aide durant la journée ? Un sourire, un mot gentil, un coup de main, un peu de temps offert,…
Si je sens que je peux aider quelqu’un, ne pas me freiner.

Lucie Favier, consacrée de Regnum Christ

Homélie du Père Gilbert Adam

« Où pourrions-nous acheter du pain pour qu’ils aient à manger ? »

« Après cela, Jésus passa de l’autre côté de la mer de Galilée, le lac de Tibériade. Une grande foule le suivait, parce qu’elle avait vu les signes qu’il accomplissait sur les malades. Jésus gravit la montagne, et là, il était assis avec ses disciples.

Or, la Pâque, la fête des Juifs, était proche. Jésus leva les yeux et vit qu’une foule nombreuse venait à lui. Il dit à Philippe : « Où pourrions-nous acheter du pain pour qu’ils aient à manger ? » Jésus a pitié de ses brebis, il les conduit sur de verts pâturages, il les rassasie, et il va chercher celle qui est perdue. Le discours sur le Pain de vie prend ses racines dans le miracle de la multiplication des pains : À partir de cinq pains et de deux poissons, Jésus nourrit une foule nombreuse. Ce signe que Jésus accomplit nous montre qu’il a un pouvoir sur la nature. Cette transformation se fait par la puissance de l’amour de Dieu qui opère aujourd’hui dans la multiplication des pains. Le chemin de la vie divine est ouvert, c’est la vie du Père qui est donnée et nous comprenons mieux la Parole de Jésus. Nous entrons dans son mystère pour prendre corps en lui, comme l’enfant bien aimé du Père. Jésus qui a rejoint son Père dans le royaume est encore plus proche de nous, il est plus intime à nous-mêmes que nous ne le sommes. Il nous fait exister en lui, par lui et pour Lui.

"Il disait cela pour le mettre à l’épreuve, car il savait bien, lui, ce qu’il allait faire. Philippe lui répondit : « Le salaire de deux cents journées ne suffirait pas pour que chacun reçoive un peu de pain. »

Un de ses disciples, André, le frère de Simon-Pierre, lui dit : « Il y a là un jeune garçon qui a cinq pains d’orge et deux poissons, mais qu’est-ce que cela pour tant de monde ! » Jésus dit : « Faites asseoir les gens. » Il y avait beaucoup d’herbe à cet endroit. Ils s’assirent donc, au nombre d’environ cinq mille hommes. La foule pouvait survivre à une nuit de jeûne, mais la faim est le signe d’une nécessité plus haute. La faim, comme la soif, renvoient à des nécessités naturelles : manger, boire, sans quoi nous mourrons. Mais elles renvoient aussi à des nécessités vitales d’ordre spirituel, elles révèlent le sens de notre existence humaine devant Dieu. Jésus comble de biens les affamés, la multiplication des pains est signe d’une réalité plus haute : Jésus vient apporter une autre nourriture. Il est celui qui vient combler la faim existentielle de l’être humain ; celui qui vient désaltérer sa soif d’aimer et d’être aimé. La perspective de la communion fraternelle s’annonce, la lumière du don et du partage est donnée. Après la multiplication des pains, Jésus reprochera à la foule de ne pas avoir compris le sens du miracle : « En vérité, en vérité je vous le dis, vous me cherchez non pas parce que vous avez vu des signes, mais parce que vous avez mangé du pain et avez été rassasiés. » Dans le discours sur le pain de vie qui suit la multiplication des pains, Jésus dira : « Je suis le pain de la vie. Qui vient à moi n’aura jamais faim, qui croit en moi n’aura jamais soif. »

"Alors Jésus prit les pains et, après avoir rendu grâce, il les distribua aux convives ; il leur donna aussi du poisson, autant qu’ils en voulaient. Quand ils eurent mangé à leur faim, il dit à ses disciples : « Rassemblez les morceaux en surplus, pour que rien ne se perde. »

Ils les rassemblèrent, et ils remplirent douze paniers avec les morceaux des cinq pains d’orge, restés en surplus pour ceux qui prenaient cette nourriture. À la vue du signe que Jésus avait accompli, les gens disaient : « C’est vraiment lui le Prophète annoncé, celui qui vient dans le monde. » Mais Jésus savait qu’ils allaient venir l’enlever pour faire de lui leur roi ; alors de nouveau il se retira dans la montagne, lui seul. A partir du don des cinq pains et des deux poissons de l’enfant, nous percevons la nourriture qui va nourrir la foule pour la transformer en action de grâce. A partir de cette nourriture pour la vie terrestre, Jésus nous entraine à sa vie divine, il demeure avec nous pour toujours. Il nous rassemble tous ensemble pour former un Peuple nouveau que l’Esprit Saint anime. Les miracles proclament le Royaume de Dieu qui vient, ils accompagnent la Parole, l’éclairent et la confirment. Nous recevons dans ce signe l’amitié de Jésus pour nous, une promesse. Nous découvrons un chemin à parcourir ensemble au cours duquel l’amitié s’épanouira, s’approfondira, il montre une direction, un sens à notre vie. La vie que Jésus nous donne, c’est la vie éternelle, la guérison qu’il nous procure, c’est le salut éternel, et le Pain dont il nous nourrit, c’est lui-même.

Nous demandons la grâce d’être ressuscites avec Jésus.

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