2 Mai 2021
Saint Athanase naquit à Alexandrie, métropole de l'Égypte. Sa première éducation fut excellente; il ne quitta le foyer paternel que pour être élevé, nouveau Samuel, dans le temple du Seigneur, par l'évêque d'Alexandrie.
Athanase était simple diacre, quand son évêque le mena au concile de Nicée, dont il fut à la fois la force et la lumière. Cinq mois après, le patriarche d'Alexandrie mourut, et Athanase, malgré sa fuite, se vit obligé d'accepter le lourd fardeau de ce grand siège. Dès lors, ce fut une guerre acharnée contre lui. Les accusations succèdent aux accusations, les perfidies aux perfidies; Athanase, inébranlable, invincible dans la défense de la foi, fait à lui seul trembler tous ses ennemis.
La malice des hérétiques ne servit qu'à faire ressortir l'énergie de cette volonté de fer, la sainteté de ce grand coeur, les ressources de cet esprit fécond, la splendeur de ce fier génie. Exilé par l'empereur Constantin, il lui fit cette réponse:
"Puisque vous cédez à mes calomniateurs, le Seigneur jugera entre vous et moi."
Avant de mourir, Constantin le rappela, et Athanase fut reçu en triomphe dans sa ville épiscopale. Le vaillant champion de la foi eut à subir bientôt un nouvel exil, et deux conciles ariens ne craignirent pas de pousser la mauvaise foi et l'audace jusqu'à le déposer de son siège.
Toujours persécuté et toujours vainqueur, voilà la vie d'Athanase; il vit périr l'infâme Arius d'une mort honteuse et effrayante et tous ses ennemis disparaître les uns après les autres. Jamais les adversaires de ce grand homme ne purent le mettre en défaut, il déjoua toutes leurs ruses avec une admirable pénétration d'esprit. En voici quelques traits.
En plein concile, on le fit accuser d'infamie par une courtisane; mais il trouve le moyen de montrer que cette femme ne le connaissait même pas de vue, puisqu'elle prit un de ses prêtres pour lui.
Au même concile, on l'accusa d'avoir mis à mort un évêque nommé Arsène, et coupé sa main droite; comme preuve on montrait la main desséchée de la victime; mais voici qu'à l'appel d'Athanase, Arsène paraît vivant et montre ses deux mains.
Une autre fois, Athanase, poursuivi, s'enfuit sur un bateau; puis bientôt il rebrousse chemin, croise ses ennemis, qui lui demandent s'il a vu passer l'évêque d'Alexandrie: "Poursuivez, leur dit-il, il n'est pas très éloigné d'ici."
Ses dernières années furent les seules paisibles de sa vie. Enfin, après avoir gouverné pendant quarante-six ans l'Église d'Alexandrie, après avoir soutenu tant de combats, il alla recevoir au Ciel la récompense de "ceux qui souffrent persécution pour la justice".
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950
Saint Athanase
Évêque et docteur de l'Église
Athanase, né vers 295, connut dans son enfance les dernières persécutions. Il était sans doute déjà diacre de l'évêque Alexandre d'Alexandrie lorsqu'il écrivit le « Contra gentes et de incarnatione Verbi » qui est à la fois une apologie contre les païens et un exposé des motifs de l'Incarnation. Diacre, il accompagna au concile de Nicée (325) son évêque auquel il succéda en juin 328.
Énergique, intelligent et instruit, il visita entièrement tout son diocèse fort agité par les hérétiques ariens et mélétiens. Après avoir deux fois refusé à l'empereur Constantin de recevoir Arius, il dut se disculper des accusations des mélétiens à Nicomédie (332) et à Césarée de Palestine (333). Refusant une troisième fois de réconcilier Arius, Athanase fut cité à comparaître devant le concile de Tyr (335) d'où, n'ayant trouvé que des ennemis, il s'enfuit à Constantinople pour plaider sa cause devant l'Empereur qui le condamna à l'exil.
Pendant qu'Athanase, déposé par le concile de Tyr, était en exil à Trêves, les troubles étaient si forts à Alexandrie qu'on n'osa pas lui nommer un successeur. Après la mort de Constantin Ier (22 mai 337), Constantin II le rendit à son diocèse (17 juin 337) où il arriva le 23 novembre 337. Les ariens élurent Grégoire de Cappadoce qui, avec l'appui du préfet d'Égypte, s'empara des églises d'Alexandrie qu'Athanase dut quitter (mars 339).
Réfugié à Rome, il fut réhabilité par un concile réuni sous le pape Jules Ier mais il dut attendre la mort de son compétiteur et l'amnistie de l'empereur Constance pour rentrer dans son diocèse (21 octobre 346). Constance reprit les hostilités contre Athanase qui fut de nouveau chassé d'Alexandrie (356) et dut se réfugier dans la campagne égyptienne jusqu'à la mort de l'Empereur dont le successeur, Julien, rappela immédiatement les exilés (361).
Rentré le 21 février 362, Athanase fut encore condamné à l'exil le 23 octobre 362 mais Julien ayant été tué dans la guerre contre les Perses (26 juin 363), son successeur, Jovien, vrai catholique, le rappela. Jovien mourut accidentellement (février 364) et son successeur, Valens, arien, chassa de nouveau Athanase d'Alexandrie le 5 octobre 365 où il l'autorisera à revenir le 1er février 366. Athanase mourut dans la nuit du 2 au 3 mai 373.
Né et élevé dans le paganisme, le prince Boris fut instruit de la foi chrétienne grâce à l'influence d'une de ses sœurs. Il s'était d'abord tourné vers les princes latins à l'occasion d'une alliance militaire avec les Francs, mais il préféra Byzance et, lui, son armée et son peuple, furent baptisés, en 864, par un évêque venu tout spécialement de Byzance. Par la suite le patriarche de Constantinople envoya des missionnaires. Il put établir une Église quelques années plus tard avec un archevêque venu de Constantinople et dix évêques. Il avait envisagé d'abandonner les affaires du royaume, mais son fils rétablit le paganisme. Boris chassa le prince Vladimir, y installa son fils Syméon qui était chrétien et il entra dans la vie monastique avant de s'endormir en paix.
Saint José María Rubio Peralta
Prêtre s.j. « l'apôtre de Madrid »
José María Rubio Peralta est né à Dalías (Almería) le 2 juillet 1864 au sein d'une famille très nombreuse.
Il fréquenta le séminaire de Grenade et de Madrid, où il fut ordonné prêtre en 1887. Il exerça son ministère sacerdotal dans les paroisses de Chinchón et Estremera. Il fut professeur de séminaire, notaire de la Curie et chanoine des Moniales de Saint-Bernard.
En 1906, il entra dans la Compagnie de Jésus et exerça son ministère pastoral à Madrid, où il demeura jusqu'à sa mort, à Aranjuez le 2 mai 1929.
Formé à l'école des Exercices spirituels de saint Ignace de Loyola, ayant une profonde vie spirituelle nourrie par l'amour de l'Eucharistie et la dévotion pour le Cœur de Jésus, il se consacra à réconcilier les pénitents, à prêcher l'Évangile sous une forme simple, et à l'attention pastorale et sociale dans les quartiers les plus pauvres de Madrid. Il s'engagea au service de la formation des laïcs, pour qu'ils se comportent en chrétiens au sein de leur famille, dans leur profession et dans la société. Il promut l'œuvre des « Marías de los Sagrarios » (Marie des Tabernacles).
Dès cette époque on l'appelait déjà « l'apôtre de Madrid ».
José María Rubio Peralta fut béatifié le 6 octobre 1985, à Rome, et canonisé le 4 mai 2003, à Madrid, par Saint Jean-Paul II (>>> Homélie du Pape).
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