6 Mai 2021
Bienheureuse Prudence
Religieuse Augustine (✝ 1492)
Prudence Castori rejoignit les ermites de saint Augustin à Milan.
Elle devint abbesse-fondatrice d'un nouveau couvent à Côme, en Italie.
10 000 saints Ed. Brépols
Saint Jacques Chastan
Après son ordination sacerdotale, qui eut lieu le 23 décembre 1826, il entra au Séminaire des M.-E. le 13 janvier 1827.
Le 22 avril suivant, on l’envoya à Macao, en laissant à Baroudel, le procureur des M.-E. dans cette ville, le soin de sa destination. A peine débarqué, il demanda à être envoyé en Corée : son désir ne fut pas immédiatement réalisé.
Il fut nommé professeur au Collège général à Pinang ; il s’y rendit, et tout en remplissant cette fonction, il travailla dans la paroisse de Pulo Tikus. Quand Mgr Bruguière partit pour la Corée, il se proposa à l’évêque qui l’agréa.
En mai 1833, il retourna à Macao, d’où il s’embarqua en septembre pour le Fo-kien, et à travers la Chine et la Mandchourie gagna la frontière coréenne ; mais, ne rencontrant personne pour l’introduire, il se retira à Pékin. En attendant une occasion favorable, il accepta d’exercer le ministère dans le Chang-tong, et pendant deux ans il administra un district de cette province.
A la fin de 1836, il retourna à la frontière de la Corée, et attendit à Pien-men les chrétiens qui devaient venir l’aider à pénétrer dans sa mission, ce qui, pour tous, était défendu sous peine de mort. Le 31 décembre, il réussissait à tromper la surveillance des douaniers à la faveur d’une nuit obscure, et, le 15 janvier 1837, il parvenait à Séoul.
Il y étudia la langue, et après Pâques, alla visiter quelques chrétientés dans les provinces voisines. En 1838, il administra les stations du sud, et envoya un catéchiste dans les îles Lieou-kieou. L’année suivante, une violente persécution s’étant déchaînée, son évêque, Mgr Imbert, déjà arrêté, l’engagea à se livrer aux satellites, afin d’éviter des tortures aux fidèles ; il obéit aussitôt, rejoignit un autre missionnaire, Maubant, et le 6 septembre, tous deux se constituèrent prisonniers, après avoir écrit une très belle lettre d’adieu à tous les membres de la Société des M.-E.
Conduits à la capitale, ils furent incarcérés avec Imbert, cruellement frappés, et condamnés à mort avec lui. J.-H. Chastan fut décapité le 21 septembre 1839, à Saï-nam-hte près de Séoul.
Ses restes et ceux des deux autres martyrs demeurèrent exposés pendant trois jours ; ensuite ils furent sommairement inhumés dans le sable du lieu d’exécution, et, en 1843, transférés à la montagne dite Sam-syeng-san (montagne des trois saints). Ils reposent depuis le mois de mai 1903 dans le caveau de la cathédrale de Séoul (Voir IMBERT). La Cause de Béatification du Martyr a été introduite par un décret en date du 24 septembre 1857.
En 1925, Pie XI béatifia 79 Martyrs morts pour la foi en Corée entre 1838 et 1846, Paul VI béatifia 24 autres Martyrs qui avaient versé leur sang pour le Christ dans le même pays en 1866-1867. Le 6 mai 1984, à Séoul, à l’occasion de son voyage en Corée, le Pape Jean-Paul II réunit dans une même canonisation ces 103 bienheureux. Parmi eux, figurent 3 évêques de la Société des Missions Etrangères de Paris (Laurent Imbert, Siméon Berneux, Antoine Daveluy) 7 prêtres de la même Société (Pierre Maubant, Jacques Chastan, Just Ranfer de Bretenières, Louis Beaulieu, Pierre Dorie, Pierre Aumaitre, Martin-Luc Huin) ; le premier prêtre coréen (André Kim) et 92 laïcs de tous âges et de toutes conditions.
Lettre d’adieu de Saint Jacques Chastan à ses confrères de la Société des Missions Etrangères de Paris (Archives M.E.P. Vol. 1256, p. 125-126).
« Mes seigneurs et Messieurs nos chers confrères, La Divine Providence qui nous a conduits à travers tant d’obstacles dans cette mission permet que la paix dont nous jouissions soit troublée par une cruelle persécution. Le tableau qu’en a laissé Monseigneur avant son entrée en prison, et qui sera envoyé avec ces lettres s’il y a moyen, vous en fera connaître la cause, la suite et les effets. Vingt-cinq confesseurs ont été décapités, cinq sont morts dans les tourments ou à la suite, plus de cent cinquante sont dans les fers, le nombre des apostats n’est pas petit. Monseigneur avait pensé plusieurs fois à se livrer pour sauver ses ouailles, cependant, comme il ne s’agissait point de nous dans ces tourments, mais seulement : « Apostasiez ! Sauvez votre vie ! », On craignait d’aigrir le mal au lieu de le guérir, en se présentant. Vers la fin de juillet, ayant eu le bonheur de nous réunir, Monseigneur désirait nous renvoyer en Chine et aller seul recevoir la palme du martyre. Cette proposition nous affligeait beaucoup, le danger évident de mort qu’auraient couru les barquiers et leurs familles la fit rejeter. Aujourd’hui 6 septembre, est arrivé un second ordre de Monseigneur de nous présenter au martyre. Nous avons le doux plaisir de partir après avoir célébré le dernier sacrifice. Qu’il est consolant de dire avec saint Grégoire : « unum ad palman iter pro Christo mortem appetere ». Si nous avons le bonheur d’obtenir cette belle palme, « quae dicitur suavis ad gustum, umbrosa ad requiem, honorabilis ad triumphum », rendez-en pour nous mille actions de grâces à la divine bonté et ne manquez pas d’envoyer au secours de nos pauvres néophytes qui vont de nouveau se trouver orphelins. Pour encourager nos chers confrères qui seront destinés à venir nous remplacer, j’ai l’honneur de leur annoncer que le ministre Y, actuellement grand persécuteur, a fait faire trois grands sabres pour couper des têtes. Si quelque chose pouvait diminuer la joie que nous éprouvons en ce moment de départ, ce serait de quitter ces fervents néophytes que nous avons eu le bonheur d’administrer pendant trois ans et qui nous aiment comme les Galates aimaient saint Paul, mais nous allons à une trop grande fête pour qu’il soit permis de laisser entrer des sentiments de tristesse dans son cœur. Nous avons l’honneur de recommander ces chers néophytes à votre ardente charité. Agréez nos humbles adieux ; en union de prières, bonnes œuvres, souffrances et saints sacrifices, nous avons l’honneur d’être, avec le plus profond respect, Messeigneurs et Messieurs nos chers confrères, votre très humble et très obéissant serviteur et confrère,
Jacques Honoré Chastan, m.ap Corée,
le 6 septembre 1839.
Sous le règne de Domitien, à Éphèse, ville de l'Asie proconsulaire, vivait saint Jean, fils de Zébédée. Il y était venu sans doute de Jérusalem après la mort de la Sainte Vierge qu'il avait aimée et servie comme le fils le plus dévoué.
A Éphèse, Église florissante fondée par saint Paul, Jean était entouré d'un groupe de nombreux disciples. On l'interrogeait sur le Sauveur qui l'avait marqué de Sa prédilection, sur les Apôtres dont on voulait tout savoir. Il enseignait avec une inlassable charité, répandant partout les lumières éclatantes et les ardentes flammes qui s'étaient épanchées en lui du Coeur divin de Jésus.
Sur ces entrefaites commença la persécution de Domitien. La réputation de Jean, son influence et surtout le fait de son intimité avec Jésus suffisent sans doute poux expliquer son arrestation par les émissaires impériaux.
Amené à Rome, Jean comparut devant un juge; il fut condamné à mort. Pour l'exécution, on le conduisit au sud-est de Rome, devant la Porte Latine. Après la flagellation, prélude obligé de la peine de mort, on le plongea dans une cuve d'huile bouillante. L'horrible supplice fut impuissant contre lui; on le retira plus vigoureux et comme rajeuni. Ce miracle émut le juge, qui n'osa pas essayer un autre tourment sur l'homme protégé du Ciel d'une façon si évidente.
Jean fut relégué dans l'île de Patmos, au large des côtes d'Asie, dans la mer Égée. Dieu l'avait amené là pour lui révéler Ses secrets. Dans l'isolement de l'île, Jean eut la prophétique vision dont il nous a laissé le récit dans son Apocalypse, livre le plus mystérieux de la Bible, malgré les nombreux essais d'interprétation que les siècles ont successivement tentés.
Saint Jean, représenté tenant d'une main un livre et de l'autre une plume avec l'aigle à ses pieds est le patron des ouvriers du livre, parce que nul n'a su, comme lui, pénétrer et décrire les secrets de la vie divine.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950
Saint Pierre Nolasque
Prêtre et fondateur de l’Ordre :
« Notre-Dame de la Merci »
Pierre Nolasque naquit d'une illustre famille, près de Carcassonne, en France, à la fin du XIIe siècle (± 1189). Il excella, toute sa vie, dans la pratique de la charité à l'égard du prochain. À peine adolescent il perdit ses parents.
L'hérésie des Albigeois ravageait alors le Midi de la France. Pour s'y soustraire, il vendit son patrimoine, et se retira en Espagne, où il était appelé par le roi Jacques d'Aragon. Il se rendit ensuite à Barcelone, et y consacra toute sa fortune au rachat des captifs enlevés sur mer par les Sarrasins. Mais le sacrifice de ses biens ne suffisait pas à sa charité. Il voulait encore se vendre lui-même pour délivrer ses frères et se charger de leurs chaînes. Une nuit qu'il priait en songeant à la délivrance des captifs, la Sainte Vierge lui apparut et lui recommanda d'établir, en son honneur, un Ordre religieux consacré à cette œuvre de charité. Il s'empressa d'obéir à cet avertissement céleste, d'autant plus que le roi et Raymond de Pennafort avaient reçu en même temps la même révélation.
Il fonda l'ordre de « Notre-Dame de la Merci » pour la rédemption des captifs. Le caractère particulier de cet ordre, consiste en ce qu'il joignait aux trois vœux ordinaires de religion un quatrième vœu : celui de se livrer en gage aux païens, s'il en était besoin, pour la délivrance des chrétiens.
À cet exemple héroïque de charité il joignait celui de toutes les vertus. Favorisé du don de prophétie, il prédit au roi d'Aragon la conquête du royaume de Valence sur les Maures. Il était soutenu par de fréquentes apparitions de son ange gardien et de la Vierge Mère de Dieu.
Enfin, accablé par l'âge, le travail et la pénitence, il reçut l'avertissement de sa mort prochaine. Lorsqu'on lui eut administré les derniers sacrements, il exhorta encore ses frères à la charité envers les captifs. Puis, en disant ces paroles : « Le Seigneur a envoyé la rédemption à son peuple », il rendit son âme à Dieu, au milieu de la nuit de Noël, l'an 1256.
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