Cette méthode de chasse dite « traditionnelle » est pratiquée dans cinq départements du sud-est de la France (Alpes-de-Haute-Provence, Alpes-Maritimes, Bouches-du-Rhône, Vaucluse et Var).
« Dommage irréparable »
Destinée aux grives et aux merles, elle consiste à piéger des oiseaux sur des tiges enduites de colle, appelées gluaux. Les oiseaux ainsi capturés sont mis en cage et servent, en chantant, à en attirer d’autres pour les chasseurs. Mais les défenseurs de l’environnement se battent depuis des années en justice pour la faire interdire, dénonçant une méthode « cruelle » et non sélective qui conduit à la capture d’autres oiseaux que ceux visés, y compris des espèces protégées. Les chasseurs assurent que les oiseaux capturés par erreur sont nettoyés et relâchés.
La CJUE avait répondu en mars qu’« en dépit d’un nettoyage, les oiseaux capturés subissent un dommage irrémédiable, les gluaux étant par nature susceptibles d’endommager le plumage de tous les oiseaux capturés », rendant dès lors prévisible son interdiction par la justice administrative française. Qui a donc rendu lundi une série de décisions dans des affaires pendantes annulant la réglementation dérogatoire française.