27 Août 2021
Sainte Monique
Mère de saint Augustin
(332-388)
À l'heure où sont trop oubliés les devoirs de la jeune fille, de l'épouse et de la mère chrétienne, il est utile de rappeler les vertus de cette admirable femme. Ce que nous en savons nous vient de la meilleure des sources, son fils Augustin.
Dieu, qui a ses vues mystérieuses, permit cependant qu'elle fût donnée en mariage, à l'âge de vingt-deux ans, à un jeune homme de noble famille, mais païen, violent, brutal et libertin, presque deux fois plus âgé qu'elle, et dont elle eut beaucoup à souffrir, ainsi que de sa belle-mère. Dans cette situation difficile, Monique fut un modèle de patience et de douceur; sans se plaindre jamais, elle versait en secret les larmes amères où se trempait sa vertu. C'est par ces beaux exemples qu'elle conquit le cœur de Patrice, son époux, et lui obtint une mort chrétienne, c'est ainsi qu'elle mérita aussi de devenir la mère du grand saint Augustin.
Monique, restée veuve, prit un nouvel essor vers Dieu. Vingt ans elle pria sur les débordements d'Augustin, sans perdre courage et espoir. Un évêque d'Afrique, témoin de sa douleur, lui avait dit : « Courage, il est impossible que le fils de tant de larmes périsse ! » Dieu, en effet, la récompensa même au-delà de ses désirs, en faisant d'Augustin, par un miracle de grâce, l'une des plus grandes lumières de l'Église et l'un de ses plus grands Saints.
Monique, après avoir suivi Augustin en Italie, tombe malade à Ostie, au moment de s'embarquer pour l'Afrique, et meurt à l'âge de cinquante-six ans. Augustin pleura longtemps cette mère de son corps et de son âme.
Le corps de sainte Monique a été transporté à Rome dans l'église de Saint-Augustin, en 1430. Cette femme illustre a été choisie comme patronne des mères chrétiennes.
Bse María Pilar Izquierdo Albero
Vierge et fondatrice de :
l’ « Œuvre Missionnaire de Jésus et Marie »
María Pilar Izquierdo Albero naît le 27 juillet 1906, dans le quartier populaire de la Magdalena de Saragosse (Espagne), au sein d'une famille humble et chrétienne. Son père, Mariano, était garçon boulanger et sa mère, Pabla, aidait au soutien du foyer en travaillant comme employée domestique. Pendant que sa mère allait travailler, María gardait ses deux frères plus petits : c’est pourquoi elle n'a pas pu aller à l'école et n'a pas appris à écrire ; c’est à peine si elle savait lire.
Depuis sa tendre enfance, brille en elle la charité la plus admirable et l'amour de la souffrance, fruit de son union intense et affectueuse avec Dieu. Elle visitait de façon assidue la Basilique de Nuestra Señora del Pilar de Saragosse et sa paroisse.
Pendant son adolescence, elle savoure le dur travail d'ouvrière dans une usine de chaussures, représentant pour tous, l'exemple admirable d'application au travail, de simplicité, de bonté et un aimable sourire.
Une chute du tramway, lui causant une fracture du pelvis et, trois ans plus tard, une grave maladie, provoquée par une multitude de kystes hydatiques à la tête, poumon et abdomen, accompagnés de paralysie totale et de cécité absolue, lui feront entreprendre une voie douloureuse, qui durera plus de douze ans entre les hôpitaux de Saragosse et sa maison, une pauvre mansarde sise au nº 24 de la rue Cerdan.
María Pilar, victime d'holocauste et possédant des dons surnaturels dans la connaissance de Dieu et des âmes, est admiration, attraction, puits de science, guide et phare lumineux de milliers de personnes qui trouvent en elle la paix et la consolation. Ces personnes, unies à María Pilar par le lien de l’oraison et de la souffrance, arriveraient à former « le petit troupeau de Jésus ».
Déjà toute petite, elle parlait d'une Œuvre qui devait apparaître dans l'Église, afin de reproduire la vie active de Jésus sur la terre, par le biais des Œuvres de la Miséricorde. C’était le charisme pour lequel Dieu la destinait. Comme María de los Sagrarios, elle avait le privilège de recevoir la Messe chez elle, et le 8 décembre 1939, fête de l'Immaculée Conception, en recevant la Communion, ses yeux fulgurants s’ouvrent, elle retrouve la mobilité, les kystes disparaissent de la tête, et sa chair nouvelle refleurit, tout cela d'une façon merveilleuse et inexplicable. Elle se lève, et alors se mettent en marche, elle et l'Œuvre de Jésus.
Le 15 décembre, flanquée d’un nombreux groupe de jeunes gens, elle part pour Madrid, où à l'Évêché, on lui avait déjà donné l’autorisation pour la fondation. Ils s'installent dans les faubourgs de Vallecas, Tetuan et Puente Toledo. Elle attire l'attention par son exquise charité envers les enfants, les pauvres et les malades, dont elle s'occupait dans leur propre domicile, jour et sa nuit.
Mais bientôt, surgissent l'opposition, la calomnie, les obstacles, l'abandon, les incompréhensions et les plans tortueux des hommes, qui conduisirent María Pilar à une intense souffrance et à voir son Œuvre détruite. Avec le pardon sur les lèvres et au cœur, pleine de joie, elle embrasse la croix, et prédit que l’Œuvre resurgira deux ans après sa mort.
Dieu la rappela auprès de lui à San Sébastien, le 27 août 1945, à l’âge de 39 ans : « Je regrette de vous quitter, disait-elle, parce que je vous aime beaucoup, mais depuis le ciel, je vous serai plus utile. Je reviendrai sur terre pour être parmi ceux qui souffrent, avec les pauvres et les malades ».
Les paroles de la Mère se sont accomplies fidèlement, et l’ « Œuvre Missionnaire de Jésus et Marie » a ressurgi à Logroño en 1947, avec les relatives approbations ecclésiastiques. Actuellement elle s'étend dans divers points d’Espagne, de Colombie, Venezuela, Équateur, Mozambique, ainsi qu’à Rome.
María Pilar Izquierdo Albero a été béatifiée à Rome le 4 novembre 2001, par saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).
Son corps se trouve dans la crypte de la Maison mère et généralice de Logroño où accourent de nombreux fidèles, en quête de consolation à leurs peines ou en remerciement aux grâces concédées parce que la Mère continue à tenir sa promesse : « Je reviendrai sur la terre… »
Saint Joseph Calazanz
27 Août & 25 Août
Fondateur des Écoles Pies
(1556-1648)
Joseph Calazanz était Espagnol et de race royale. Dès l'âge de cinq ans, il s'armait d'une petite épée, se mettait à la tête de ses compagnons et s'élançait pour faire, comme il le disait naïvement "la guerre au diable." Dès son jeune âge il récitait le Rosaire, prêchait ses petits camarades et présidait des exercices de piété. Avec avidité il écoutait la lecture de la Vie des Saints en famille; il s'essayait déjà à suivre leurs exemples, prenait son repos sur la dure et trouvait mille moyens de faire pénitence. Au collège, on l'appelait le petit Saint; ses succès y furent, du reste, à la hauteur de sa vertu. Il avait vingt-cinq ans, quand ses parents lui proposèrent un riche mariage; mais le saint jeune homme avait fait vœu de chasteté et n'aspirait qu'à l'apostolat.
Dieu favorisa sa vocation en lui envoyant une maladie fort grave, dont il guérit miraculeusement. Ordonné prêtre, il occupa pendant huit ans de hautes charges dans son diocèse, où un bien immense s'opéra par son zèle; mais il entendit plusieurs fois une voix lui dire: "Va à Rome, Joseph, va à Rome!"
Il quitta tout pour suivre l'appel de Dieu, et partit pour Rome en pèlerin pauvre et inconnu. Il eut occasion de s'y dépenser généreusement, en attendant la manifestation définitive de la Volonté de Dieu: visiter et soigner les malades dans les hôpitaux, exhorter les prisonniers, consoler les pauvres, tel était, avec ses exercices de piété, le programme de ses journées. Levé à minuit, il se livrait à une longue méditation en présence du Saint-Sacrement, récitait Matines et Laudes à genoux, faisait ensuite la visite des sept basiliques à jeun, course de douze à quinze kilomètres et passait une partie de son temps à l'étude. Les ceintures de fer, les cilices, les flagellations, les jeûnes, complétaient son règlement de vie.
Que d'âmes lui ont dû leur salut! Il suffisait de tomber entre ses mains pour être assuré d'une conversion sincère. Après cinq ans de cette rude vie, Joseph éclairé sur les besoins du peuple, sentit la nécessité de fonder des Écoles gratuites: c'était l'oeuvre voulue de Dieu; elle prit le nom d'Écoles pies. Quelques années après, il pouvait dire: "Si j'avais dix mille religieux je pourrais les employer dans un mois, tant on m'en demande." Il mourut, après s'être dévoué cinquante-deux ans à l'éducation de la jeunesse: "Gagner une âme, disait-il souvent, oh! combien cela vaut! combien cela plaît à Dieu!"
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950
Autres Fêtes du Jour
Saint Amédée Evêque de Lausanne (✝ 1158)
Bienheureux Ange Conti Ermite de Saint-Augustin (✝ 1312)
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Saint David Henri Lewis jésuite anglais et martyr (✝ 1679)
Bienheureux Dominique de la Mère de Dieu prêtre passioniste (✝ 1848)
Vble Enrique Ernesto Shaw homme d'affaires et auteur argentin (✝ 1962)
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Bx Gabriel-Maria franciscain, cofondateur de l'Annonciade (✝ v. 1532)
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Saint Guérin évêque et cistercien (✝ 1150)
Bx Hermenegildo de la Asunción et 5 compagnons religieux trinitaires martyrs de la guerre civile espagnole (✝ 1936)
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Bx Jean-Baptiste de Souzy & Udalric (J.-B. Guillaume) martyrs de l'île Madame (✝ 1794)
Saint Kouska moine en Russie (XIIe siècle)
Saint Lizier évêque de Couserans et de Tarbes (✝ 548)
Bienheureux Luigi della Consolata religieux italien (✝ 1977)
Saint Malrube ermite écossais (✝ v. 1040)
Saint Marcellin martyr avec son épouse, son fils et leurs compagnons (✝ v. 303)
Bse Marguerite de Bavière princesse palatine et duchesse de Lorraine (✝ 1434)
Saint Narnus evêque de Bergame (IVe siècle)
Saint Osius de Cordoue (IVe siècle)
Saint Pimen ascète (✝ 451)
Bx Roger Cadwallador prêtre et martyr en Angleterre (✝ 1610)
Saint Ruf martyr (date ?)
Vble Severino Fabriani prêtre italien, fondateur de la Congrégation des Filles de la Providence pour sourds-muets (✝ 1857)
Saint Vidian martyr (IXe siècle)