10 Septembre 2021
Martyre à Nagasaki (✝ 1622)
Ines TakeyaInès Takeya et le groupe appelé "Grand Martyre du Japon".
Elle fait partie d'un groupe de trente martyrs japonais qui furent décapités à Nagasaki et dont nous avons parlé avec le bienheureux Charles Spinola. C'était une veuve de quarante-cinq ans et elle était coupable d'avoir donné asile, en tout bien tout honneur, à des missionnaires chrétiens.
Illustration: Des saints d'au-delà des mers ... galerie de prénoms - plaquette laminée, ateliers de l'Abbaye de Venière: Travail et Joie.
Saint Nicolas de Tolentino
Religieux
(† 1310)
La mère de ce Saint dût sa naissance à un pèlerinage qu'elle fit à Saint-Nicolas-de-Myre. L'enfant reçut au baptême, en reconnaissance, le nom de Nicolas. Son patron continua de le protéger, et bientôt le petit Nicolas devint son émule dans la sainteté, jeûnant, dès l'âge de sept ans, trois fois la semaine, et aimant les pauvres d'une affection incroyable.
A onze ans, il fut reçu dans l'Ordre des Ermites de Saint-Augustin, où il se fit admirer de tous par la modestie de son maintien, sa parfaite obéissance, son humeur douce et toujours égale, surtout sa chasteté, gardée par d'effrayantes mortifications. On eût dit qu'il avait un corps de bronze. A quinze ans, il usait des chaînes, des ceintures de fer et des cilices; il jeûnait quatre fois la semaine, mangeait peu et des mets les plus grossiers, ne couchait que par terre ou sur une paillasse.
On raconte plusieurs visions d'âmes du Purgatoire qui lui devaient leur délivrance. Après avoir édifié successivement plusieurs couvents, le fervent religieux est envoyé à Tolentino, où il passe les trente dernières années de sa vie. Là il s'occupe à catéchiser les ignorants, à prêcher la parole de Dieu, à confesser les pécheurs; les coeurs les plus rebelles se rendent à ses exhortations, il embrase les plus indifférents du feu de l'amour divin, il ébranle les plus obstinés, sa douceur ramène les plus désespérés dans la voie du salut. Le salut des autres ne lui fait pas négliger le sien. On ne saurait dire quand il terminait son oraison; on le trouvait toujours absorbé en Dieu; il aimait surtout à méditer les souffrances de Jésus-Christ.
Nicolas était la terreur du démon, qui venait souvent troubler son oraison en imitant devant lui le cri de tous les animaux, en ébranlant la charpente de la maison, et faisant trembler sa cellule. Un jour l'esprit de ténèbres entra près de lui sous la forme d'un oiseau énorme, qui éteignit, renversa et brisa la lampe par un mouvement de ses ailes; Nicolas ramassa les morceaux et les rejoignit si merveilleusement, qu'il ne parut pas trace de l'accident. Le démon alla jusqu'à le frapper et à le laisser pour mort; le Saint demeura boiteux toute sa vie des coups qu'il avait reçus. Il partageait avec les pauvres le pain qu'on lui donnait à ses repas, et, un jour, son supérieur lui demandant ce qu'il portait: "Ce sont des fleurs," dit-il, et il montra le pain changé en roses. Pendant les six derniers mois de sa vie, les anges descendaient toutes les nuits dans sa chambre et le réjouissaient de leurs chants.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950
Saint Aubert
Évêque d'Avranches
(† v. 725)
Aubert, originaire de Genêts (Basse Normandie), était évêque d'Avranches lorsque, selon la tradition, l'archange saint Michel lui même serait venu lui faire en songe la demande de fonder un lieu de culte sur le Mont Tombe. Ce n'était pas un lieu commode que cette pointe rocheuse à peine rattachée au continent, couverte de broussailles et seulement habitée, outre les bêtes sauvages, par quelques ermites.
Aubert, une fois réveillé, préféra penser que ce rêve venait du Malin... Et quand, quelques nuits plus tard, le rêve se répéta, l'évêque Aubert, campant sur ses positions, redoubla de prières et de jeûnes pour faire disparaître cette idée désastreuse.... L'Archange alors se fâcha : il apparut une troisième fois à Aubert, lui réitérant sa demande, en la lui enfonçant dans le crâne, au sens propre puisque, une fois réveillé, l'évêque portait sur son os pariétal cette marque en creux que l'on peut encore constater sur ses reliques. Aubert comprit alors qu'il fallait s'exécuter. Il entreprit aussitôt de faire bâtir un petit sanctuaire dédié à saint Michel.
Des événements providentiels le guidèrent dans sa tâche : un rond de rosée, un matin de septembre, lui indiqua la forme de l'oratoire, un taureau attaché en montra l'emplacement. Une source fut trouvée, un puit creusé. Il fallut encore arracher une pierre cultuelle païenne.
En 708 environ, Aubert envoya des moines chercher au sanctuaire du Mont Gargano en Italie, dédié à saint Michel, des reliques du lieu. Puis, le 16 octobre 709, l'évêque fit la dédicace de l'église et y installa un chapitre de douze chanoines : le Mont Saint-Michel était né.
Autres Fêtes du Jour
Saint Agabius évêque de Novare (✝ v. 438)
Saint Ambroise Edouard Barlow prêtre bénédictin et martyr (✝ 1641)
Saint Apelles (Ier siècle)
Saint Aubert évêque d'Avranches (✝ 725)
Saint Barsauma le Nu ascète copte (✝ 1317)
Vénérable Bernard Łubieński prêtre Rédemptoriste polonais (✝ 1933)
Bienheureux Charles Spinola et ses compagnons martyrs (✝ 1622)
Saint Emilien évêque de Valence (IVe siècle)
Saint Eunuce (VIIIe siècle)
Saints évêques de Laon
Bienheureux Jacques Gagnot prêtre et martyr sur l'île Madame (✝ 1794)
Saint Joasaph de Kubensk (✝ 1462)
Bienheureux Martyrs de Nagasaki prêtres, religieux, époux, catéchistes, veuves, jeunes et enfants (✝ 1622)
Saint Némesien évêque en Afrique et ses compagnons, évêques, prêtres et diacres, martyrs (✝ v. 260)
Saint Némésion martyr à Alexandrie (✝ 250)
Bienheureux Ogier abbé de Locedio en Italie (✝ 1214)
Saint Paulin le Jeune esclave (✝ 437)
Saint Pierre Martinez bénédictin - archevêque espagnol (✝ v. 1000)
Sainte Pulchérie Impératrice de Byzance (✝ 453)
Saint Salvy Evêque d'Albi (✝ 584)
Bienheureux Serlon de Savigny (✝ 1158)
Saints Sosthène et Victor de Chalcédoine martyrs (✝ v. 305)
Saint Théodard Évêque (✝ 670)
Bienheureux Thomas (✝ 715)