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Le blog de mim-nanou75.over-blog.com

Bienvenue sur mon site Une innovation pour mes anciens lecteurs, désormais je traite de divers sujet, en premier La religion judéo chrétienne signé" Monique Emounah", pour ceux qui ne peuvent se déplacer à l'églises quelques soit la raison, et le lieu de leurs résidences ils peuvent suivre les offices du jour, la politique (LR) et les infos, la poésie et les arts en général. Mes écrits, signé (Alumacom) également mes promos de mes dernières parutions et quelquefois un rappel pour mes anciens écrits. Merci de votre attention,

Parti de l'Ordre remporte les législatives et INDUSTRIALISATION EN FRANCE 1848 - 1870 -

13 mai 1849

Le Parti de l'Ordre remporte les législatives

 

Aux élections législatives du 13 mai 1848, précédées d'une intense campagne électorale, s'opposent pour la première fois deux mouvances bien définies :
- d'un côté le « Parti de l'Ordre », qui réunit tous les conservateurs (royalistes légitimistes et royalistes orléanistes, bonapartistes,...) autour d'un slogan : Ordre, Propriété Religion,
- de l'autre, la gauche républicaine qui a emprunté aux révolutionnaires d'antan le nom de « Montagne », de quoi effrayer pour de bon les modérés.

Entre ces deux extrêmes, les républicains modérés (les « hommes de 48 », tels Lamartine, Marie,...) sont laminés. Le scrutin ne leur donne qu'environ 70 sièges sur 715. Les montagnards en remportent 200 et le Parti de l'Ordre 450 ! Les conservateurs et les monarchistes, qui auraient toutes les raisons de se réjouir, s'inquiètent en fait de la poussée de l'extrême-gauche montagnarde et de sa solide implantation géographique, qui coïncide encore peu ou prou avec les départements dévoués à la gauche... La Seconde République, qui s'est disqualifiée lors des tragiques Journées de Juin 1848, va dès lors tourner le dos aux idéaux républicains...

 

22 février 1848
Insurrection républicaine à Paris


Le 24 février 1848, au terme de trois jours d'émeutes et de malentendus, l'opposition, composée de monarchistes libéraux et de républicains modérés, obtient le départ du roi Louis-Philippe Ier.

C'est la naissance de la IIe République. incapable de concilier les aspirations de la bourgeoisie à l'ordre et la montée des revendications sociales, elle aura une existence très brève, d'à peine trois ans.

Alban Dignat
Un règne ennuyeux
Pour le roi des Français, c'est la fin d'un long règne de dix-huit ans, la « Monarchie de Juillet », ainsi appelée parce qu'elle est issue de la Révolution des Trois Glorieuses (26 à 28 juillet 1830).

Mari aimant et bon père, Louis-Philippe Ier apparaît comme le « roi-bourgeois » par excellence. Son règne est une longue période de paix et de relative prospérité durant laquelle, fait exceptionnel, n'apparaît aucun impôt nouveau.

La seule guerre notable est la conquête de l'Algérie. Cet irénisme n'est pas du goût de tout le monde. Les bourgeois libéraux rêvent d'épopées et vivent dans le souvenir de la Grande Révolution et de Napoléon Ier. Leur nostalgie est alimentée par le « Retour des cendres ». Leur opposition à la monarchie de Juillet se nourrit des caricatures qui ridiculisent la personne du roi et des scandales qui discréditent les grandes familles, de la mystérieuse mort du dernier prince de Condé en août 1830 à Saint-Leu au meurtre horrible de la duchesse de Choiseul-Praslin par son mari pendant l'été 1847.

Interdits de réunion, les républicains contournent la loi en organisant à partir du 9 juillet 1847 des banquets qui réunissent des centaines de participants autour de quelques éminents orateurs. On en compte pas moins de 70 à Paris et dans les grandes villes du royaume au cours des sept mois suivants.

Fatal dérapage
L'un de ces banquets ayant été interdit, les étudiants et les ouvriers manifestent le 22 février 1848 à Paris. Ils sont rejoints le lendemain par la garde nationale composée de modestes bourgeois. La rue commence à se calmer après que le roi eut enfin renvoyé son Premier ministre, le triste et impopulaire François Guizot, qui a dirigé le gouvernement pendant sept longues années (un record).

Mais, le soir du 23 février, une manifestation dégénère devant le ministère des Affaires étrangères, sur le boulevard des Capucines. Un coup de feu entraîne une riposte des soldats. On relève une vingtaine de morts. Les barricades se multiplient.

Dans la nuit, Louis-Philippe rappelle Adolphe Thiers, qui l'a porté au pouvoir 18 ans plus tôt, mais le remède est sans effet et, dans son palais des Tuileries, le vieux roi (75 ans) commence à désespérer.

Le 24 février, Adolphe Thiers lui conseille rien moins que de s'enfuir à Saint-Cloud et de reconquérir Paris à la tête de son armée. Le roi, horrifié à la perspective de faire couler le sang de son peuple, s'y refuse comme avant lui Louis XVI et Charles X (Thiers, rallié à la République en 1871, n'aura pas ces scrupules quand il s'agira d'éliminer les Communards).

Reçu avec hostilité par la troupe stationnée au Carrousel, devant le palais des Tuileries, le roi se résout à abdiquer en faveur de son petit-fils, le comte de Paris, en confiant la régence à la duchesse d'Orléans. Il quitte la capitale.

Selon une chronique malveillante, le roi s'apprêtant à monter en voiture, un ouvrier lui aurait ouvert la portière en lui soufflant avec ironie : « Fils de Saint Louis, montez en fiacre ! »

La duchesse d'Orléans, non sans panache, se présente avec ses deux enfants au Palais Bourbon où siègent les députés. Ceux-ci inclinent à approuver la régence quand, tout à coup, la foule envahit les lieux. Les républicains commencent à se manifester...

Un gamin de Paris sur le trône
Le gamin de Paris aux Tuileries (1848, lithographie de Daumier, BNF)Les journées révolutionnaires de février 1848 ont profondément marqué les contemporains, en particulier le pillage du palais des Tuileries, le soir du 24 février 1848, après la fuite du roi. Le dessinateur Honoré Daumier en a tiré une célèbre lithographie montrant un gamin des rues se vautrant dans le trône de Louis-Philippe avant qu'il ne soit brûlé place de la Bastille.

Vingt ans plus tard, Gustave Flaubert allait aussi évoquer l'événement avec une sombre ironie dans son roman L'Éducation sentimentale (1869) :
Tous les visages étaient rouges ; la sueur en coulait à larges gouttes ; Hussonnet fit cette remarque :
— Les héros ne sentent pas bon !
— Ah ! vous êtes agaçant, reprit Frédéric.
Et poussés malgré eux, ils entrèrent dans un appartement où s’étendait au plafond, un dais de velours rouge. Sur le trône, en dessous, était assis un prolétaire à barbe noire, la chemise entr’ouverte, l’air hilare et stupide comme un magot. D’autres gravissaient l’estrade pour s’asseoir à sa place.
— Quel mythe ! dit Hussonnet. Voilà le peuple souverain !
Le fauteuil fut enlevé à bout de bras, et traversa toute la salle en se balançant.
— Saprelotte ! comme il chaloupe ! Le vaisseau de l’État est ballotté sur une mer orageuse ! Cancane-t-il ! cancane-t-il !

Manuscrit de l'Éducation sentimentale (1869, Gustave Flaubert)

Une Révolution romantique
Un cri retentit : « À l'Hôtel de Ville ! ». C'est ainsi qu'un petit groupe de républicains, à l'instigation de Ledru-Rollin, gagne le lieu mythique de la Grande Révolution, celle de 1789, dans la perspective de rééditer les exploits de leurs aînés (leurs héritiers n'agiront pas différemment à la chute de Napoléon III).

Ledru-Rollin, Arago, Dupont de l'Eure et Marie, rejoints par le poète Lamartine (58 ans) proclament dans la nuit l'avènement d'un gouvernement républicain. Ainsi naît la IIe République.

Deux jours plus tard, Lamartine convainc les républicains d'adopter le drapeau tricolore et fait par ailleurs abolir la peine de mort pour les délits politiques.

Debout sur une chaise, dans une salle de l'Hôtel de ville, il lance aux émeutiers : « Je repousserai jusqu'à la mort ce drapeau de sang et vous devriez le répudier plus que moi : car le drapeau rouge, que vous-mêmes rapportez, n'a jamais fait que le tour du Champ-de-Mars, traîné dans le sang du peuple en 1791 et 1793, et le drapeau tricolore a fait le tour du monde avec le nom, la gloire et la liberté de la patrie ! »

La Révolution parisienne a un énorme retentissement dans les élites européennes. Devant la contagion révolutionnaire, les monarques concèdent des Constitutions à Berlin, Munich, Vienne, Turin... C'est le « printemps des peuples ».

À Paris, les écrivains romantiques, davantage portée vers la monarchie que vers la République, se montrent dans un premier temps réticents à l'avènement de celle-ci.

Cependant, l'entrée en ébullition de l'Europe et le défilé à Paris des délégués européens emportent leur adhésion. Les délégués les plus applaudis sont les Italiens et les Allemands.

En août 1849, présidant le Congrès international de la paix, Victor Hugo lance, prophétique :
« Un jour viendra où vous France, vous Russie, vous Italie, vous Angleterre, vous Allemagne, vous toutes, nations du continent, sans perdre vos qualités distinctes et votre glorieuse individualité, vous vous fondrez étroitement dans une unité supérieure et vous constituerez la fraternité européenne (...) ».

Une Révolution gâchée
Mais, déroutée par la facilité de sa victoire de février, l'opposition parlementaire ne sait que faire de sa République. Elle tente en vain de ressusciter l'esprit de la « Grande Révolution » mais méconnaît gravement les changements qui se sont produits en un demi-siècle.

Subrepticement, à Paris, les revendications sociales ont pris le pas sur les idéaux politiques. Plusieurs signes pourraient éclairer les contemporains : ainsi, dans le langage courant, on regroupe tous les bourgeois sous le terme d'oisifs pour mieux les opposer aux travailleurs. Et l'année même de la chute de Louis Philippe, Karl Marx et Friedrich Engels publient le Manifeste du parti communiste.

La Seconde République échouera sur la question sociale avec les tragiques Journées de Juin. Ses reculades, dès le mois de juin 1848, ouvriront la voie au Second Empire.

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