18 Octobre 2021
Saint Luc
Evangéliste (Ier siècle)
Un médecin grec, adorateur des idoles, soucieux de ses malades dont il connaît la faiblesse et souvent la misère. Jusqu'au jour où il entend saint Paul parler de Jésus, qui vient apporter le salut et la résurrection.
Pendant 18 ans, il ne quittera plus désormais l'apôtre des nations et le suivit jusqu'à son martyre à Rome en 67.
Il est l'auteur d'un évangile et du livre des Actes des Apôtres. On y trouve plusieurs termes médicaux pour parler de la maladie de ceux qui
s'adressent à Jésus. Soucieux d'authenticité, il nous dit avoir étudié ses sources, comme le médecin écoute son patient pour mieux dire un diagnostic. Saint Luc, diocèse aux armées
Modeste et compatissant, il retient plus que les autres évangélistes tout ce qui marque la bonté du Sauveur: l'enfant prodigue, le bon Samaritain, la brebis perdue, la prostituée qui s'en va pardonnée, le bon larron. Dante dira de lui «Il est le scribe de la miséricorde du Christ». Heureux lui-même d'avoir trouvé le salut, il est, à sa manière, le chantre de l'amour incarné comme saint Jean le sera de l'amour infini de Dieu Trinité.
C'est lui qui nous a parlé avec tant de délicatesse de la Mère de Dieu, la toute pure et toujours Vierge Marie dont il nous dit: «Elle méditait toutes ces choses en son cœur» ce qui veut dire qu'avec amour Marie relisait dans sa mémoire les faits et gestes du Seigneur, pour en approfondir toute la signification, comme saint Luc l'a fait en écoutant saint Paul et en nous transmettant cet évangile de la bonté de notre Père du ciel.
Homme cultivé, il maniait le grec avec dextérité et avait étudié la médecine. C'est la raison pour laquelle il a été, tôt, choisi comme patron des médecins, de même que les deux frères, saint Côme et saint Damien, morts martyrs en Syrie. (Diocèse aux Armées françaises)
Fête de saint Luc, Évangéliste. Né, comme on le rapporte, à Antioche d'une famille païenne, médecin, il se convertit à la foi du Christ et devint le compagnon très cher de l'Apôtre saint Paul. Dans son Évangile, il exposa avec soin tout ce que Jésus a fait et enseigné, en scribe de la miséricorde du Christ, et, dans les Actes des Apôtres, il se fit l'historien des débuts de la vie de l'Église jusqu'au premier séjour de saint Paul à Rome.
Martyrologe romain
Saint Isaac Jogues
Missionnaire s.j. au Canada et martyr
(1607-1646)
Isaac Jogues naît à Orléans le 10 janvier 1607 ; il joignit les rangs de la Société de Jésus en 1624. Il enseigna la littérature à Rouen pendant plusieurs années avant d'être envoyé comme missionnaire en Nouvelle-France en 1636. Il alla presqu'immédiatement rejoindre le père Brébeuf qui œuvrait déjà en Huronie. Il s'aventura très profondément en territoire inconnu, se rendant jusqu'à Sault-Sainte-Marie pour prêcher l'Évangile aux Amérindiens. Jogues rêvait de convertir non seulement les Hurons, mais aussi les Sioux qui vivaient plus au sud. Malheureusement ses plans furent interrompus par sa capture le 3 août 1642, alors qu'il quittait Trois-Rivières en direction de la Huronie.
Après 13 mois de tortures et de supplices insupportables, les Iroquois décidèrent qu'il serait brûlé vif. Toutefois, les Calvinistes hollandais de Fort Orange (aujourd'hui Albany dans l'état de New York) lui offrirent une occasion de s'évader en se cachant dans un bateau qui l'amena à New Amsterdam (aujourd'hui la ville de New York). Jogues fut ainsi le premier Français à visiter l'île de Manhattan. La description qu'il fit du petit établissement hollandais est aujourd'hui l'un des plus précieux documents historiques de la ville. Il retourna par la suite en France et fut accueilli avec tous les honneurs. Le pape Urbain VII (Giovanni Battista Castagna, 15/27 décembre 1590) lui accorda l'exceptionnel privilège de célébrer une messe en sa compagnie, ce qui s'avéra difficile vu l'état pitoyable de ses mains. En effet, pendant sa captivité, plusieurs de ses doigts avaient été arrachés ou brûlés.
Le courageux Jogues fut toutefois de retour en Nouvelle-France en 1644. Il fut envoyé auprès des Iroquois en 1646 afin de négocier une nouvelle paix. Il arriva à Ossernenon et fut bien accueilli par ses anciens bourreaux. Le traité de paix fut signé mais dès son retour à Québec, il demanda à retourner en Iroquoisie en tant que missionnaire. Ses supérieurs lui accordèrent leur permission et Jogues reprit, pour la dernière fois, le chemin de l'Iroquoisie.
Mais depuis sa dernière visite, plusieurs Iroquois étaient tombés malades et les récoltes avaient été très mauvaises. Les Iroquois blâmèrent Jogues (qu'ils croyaient être un sorcier) et décidèrent de se venger. Jogues apprit la nouvelle mais décida de se rendre quand même à Ossernenon. Il fut déserté de tous ceux qui l'accompagnaient, sauf par Jean de Lalande qui resta avec lui. Les Iroquois se saisirent de lui aux environs du lac George, le déshabillèrent et lui firent subir de nouveaux supplices. Tout son corps fut tailladé à coups de couteaux et il fut battu à coups de bâtons. Ils l'emmenèrent ensuite dans leur village où, le 18 octobre 1646, il fut décapité par un tomahawk. Sa tête fut embrochée au bout d'un bâton que les Iroquois fixèrent à leurs palissades. Lalande subit un sort identique le lendemain.
Isaac Jogues et 7 sept autres missionnaires jésuites, ont été béatifiés le 21 juin 1925 et canonisés le 29 juin 1930, par Pie XI (Ambrogio Damiano Ratti, 1922-1939).
Le Vénérable Pie XII (Eugenio Pacelli, 1939-1958) a déclaré les saints martyrs canadiens, Patrons secondaires du Canada.
Saint Pierre d’Alcantara
Prêtre o.f.m.
(1499-1562)
Pedro Garavito naît en 1499 à Alcantara, petite ville de la province espagnole d'Estramadure, où son père était gouverneur.
À quatorze ans, il perdit son père, sa mère se remaria et il partit étudier les arts libéraux, la philosophie et le droit canon à l'université de Salamanque où il décida d'entrer chez les Frères Mineurs dont il reçut l'habit, en 1515, au couvent de Los Majaretes.
En 1519 il est choisi comme gardien du couvent de Badajoz ; ordonné prêtre en 1524, il commença une si brillante carrière de prédicateur qu'on l'appela à la cour du Portugal. Élu provincial de son Ordre (province Saint-Gabriel) en 1538, il instaure un régime très austère et, son mandat terminé, il se retire dans un désert, à l'embouchure du Tage, où il fonde un couvent d'ermites (1542).
Rappelé dans sa province (1544), il y fonde, près de Lisbonne, un couvent qui sera le germe d'une province nouvelle (1550). Lors d'un voyage à Rome, il reçoit l'approbation du pape Jules III (Giovanni Maria Ciocchi Dal Monte, 1550-1555) pour expérimenter une réforme radicale, sous la juridiction des mineurs observants dont le commissaire général le nomme commissaire général des mineurs réformés d'Espagne (1556). En 1559 le pape Paul IV (Giovanni Pietro Carafa, 1555-1559) lui donne tous pouvoirs pour ériger de nouveaux couvents.
Pierre d'Alcantara mourut au couvent d'Arenas (province d'Avila) le 18 octobre 1562. « Mes fils, dit-il, ne pleurez pas. Le temps est venu pour le Seigneur d'avoir pitié de moi. Il ne vous oubliera point. Pour moi, je ne suis plus nécessaire » ; au frère qui voulait remonter sa couverture, il dit : « Laisse-moi, mon fils, il y a encore du danger. Si les cèdres du Liban tremblent, que fera le roseau ? » Il se mit à genoux pour recevoir le viatique ; le lendemain, à quatre heures du matin, il reçut l'extrême-onction, embrassa et bénit tous ses frères, puis, immobile, se recueillit longuement. « Ne voyez-vous point, mes frères, la Très Sainte Trinité, avec la sainte Vierge et le glorieux évangéliste ? » Il expira doucement en murmurant des psaumes. Il fut inhumé près de l'autel de l'église des franciscains d'Arénas.
Pierre d'Alcantara, calme et prudent, pauvre et généreux, obéissant et humble, pénitent et accueillant, disponible et magnanime fut un des grands orateurs sacrés du Siècle d'Or espagnol.
Grégoire XV (Alessandro Ludovisi, 1621-1623), qui l'appelait docteur et maître éclairé en théologie mystique, béatifia Pierre d'Alcantara par la bulle In sede Principis Apostolorum (18 avril 1622) ; le décret de canonisation fut rendu, le 28 avril 1669, sous Clément IX (Giulio Rospigliosi, 1667-1669) et Clément X (Emilio Altieri, 1670-1676) donna la bulle de canonisation le 11 mai 1670 (Romanorum gesta pontificum).
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