31 Octobre 2021
Saint Quentin
Martyr
(IIIe siècle)
Saint Quentin fut un de ces jeunes Romains qui, comme saint Crépin et saint Crépinien, vinrent prêcher l'Évangile dans les Gaules et y communiquer le trésor de la foi qu'ils avaient reçu. Amiens fut le centre de son apostolat. Les miracles confirmaient son enseignement; il traçait le signe de la Croix sur les yeux des aveugles, et ils voyaient; il faisait parler les muets, entendre les sourds, marcher les paralytiques. Ces éclatants prodiges excitaient l'admiration des uns et la haine des autres.
Quentin fut bientôt dénoncé à ce monstre de cruauté qui avait nom Rictiovarus, gouverneur romain, et il comparut devant lui: "Comment t'appelles-tu? lui demande le tyran.
– Je m'appelle chrétien. Mon père est sénateur de Rome; j'ai reçu le nom de Quentin.
– Quoi! un homme de pareille noblesse est descendu à de si misérables superstitions!
– La vraie noblesse, c'est de servir Dieu; la religion chrétienne n'est pas une superstition, elle nous élève au bonheur parfait par la connaissance de Dieu le Père tout-puissant et de Son Fils, engendré avant tous les siècles.
– Quitte ces folies et sacrifie aux dieux.
– Jamais. Tes dieux sont des démons; la vraie folie, c'est de les adorer.
– Sacrifie, ou je te tourmenterai jusqu'à la mort.
– Je ne crains rien; tu as tout pouvoir sur mon corps, mais le Christ sauvera mon âme."
Une si généreuse confession est suivie d'une flagellation cruelle; mais Dieu soutient Son martyr, et l'on entend une voix céleste, disant: "Quentin, persévère jusqu'à la fin, Je serai toujours auprès de toi." En même temps, ses bourreaux tombent à la renverse. Jeté dans un sombre cachot, Quentin en est deux fois délivré par un Ange, va prêcher au milieu de la ville, et baptise six cents personnes.
Tous ces prodiges, au lieu de calmer le cruel Rictiovarus, ne servent qu'à allumer sa fureur. Il envoie reprendre le martyr et le fait passer successivement par les supplices des roues, des verges de fer, de l'huile bouillante, de la poix, des torches ardentes: "Juge inhumain, fils du démon, dit Quentin, tes tourments me sont comme un rafraîchissement." Le tyran invente alors un supplice d'une férocité inouïe et fait traverser le corps du martyr, de haut en bas, par deux broches de fer; on lui enfonce des clous entre la chair et les ongles. Enfin l'héroïque Quentin eut la tête tranchée. Les assistants virent son âme s'envoler au Ciel sous la forme d'une blanche colombe.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950
Irene, dans le siècle Mercede, Stefani a été une grande dame non seulement pour la communauté des sœurs de la Consolata, mais également pour l’Afrique.
Elle naît à Anfo (petite ville de la région de Brescia au nord de l’Italie) le 22 août 1891 cinquième de douze enfants ; elle meurt à Ghekondi, au Kenya en Afrique, le 31 octobre 1930. Elle n’avait que 39 ans, mais 39 années vécues si intensément !
Irene a été une des premières missionnaires (sœurs) de la ‘Consolata’, qui, à l’école de sainteté, guidée par le Bx Giuseppe Allamano, a parcouru les chemins de la charité héroïque jusqu’à donner sa vie pour la proclamation de l’Évangile.
En 1911, à vingt ans, elle quitte pour toujours Anfo, où elle était déjà reconnue comme « l’ange des pauvres ». Vers la fin de 1914, elle accepte avec courage de partir pour le Kenya, en Afrique de l’Est, dans ce champ d’action que l’Église avait confié aux Missionnaires de la Consolata. Avant de quitter l’Italie elle prononça ainsi ses premiers vœux religieux : « Seulement Jésus dans ma vie! Tout avec Jésus! Toute à Jésus! Tout pour Jésus! »
Arrivée sur les côtes du Kenya le 30 janvier 1915, chez les Kikuyu, elle découvrit une extrême pauvreté, l’isolement et la fatigue. Elle a fait beaucoup d’efforts pour apprendre cette nouvelle langue, pénétrer cette nouvelle culture et combattre les préjugés. Mais, avec beaucoup de spontanéité, elle ouvre son cœur à tous. Elle est une femme humble, ardente dans la foi, dans la charité, invincible dans l’espérance qui annonce que Jésus est le Fils de Dieu, le Sauveur des hommes.
Peu de temps après son arrivée au Kenya, les premiers signes de la première guerre mondiale se font sentir aussi dans les possessions coloniales anglaises et allemandes. Du mois d’août 1916 au mois de janvier 1919, elle a été infirmière de la Croix rouge dans les hôpitaux improvisés pour les troupes d’environ 300.000 indigènes, qui avaient été mobilisés par les Anglais, au Kenya et en Tanzanie, pour défendre et élargir leurs frontières. Sœur Irene qui s’émeut facilement et est pleine de miséricorde, se retrouve parmi les recrues africaines et passe jours et nuits dans les grands hangars très pauvres où s’entassent, parfois, de mille à deux mille blessés. Les épidémies sont au rendez-vous, les médicaments et l’assistance professionnelle manquent.
Sœur Irene, par des gestes de charité et d’amour, arrive à surmonter les difficultés et fait dire au médecin en chef qui l’observait : “Cette sœur n’est pas une créature humaine, c’est un ange!”
À la fin de la guerre, elle est retournée parmi les Kikuyu du Kenya où elle s’est consacrée à l’évangélisation avec une passion apostolique sans pareil. Elle était à la fois enseignante, infirmière, sage-femme et assistante sociale.
À 39 ans, voyant les besoins immenses de la mission, et de plus en plus consciente de sa propre impuissance, sœur Irene sent l’appel intérieur d’offrir le sacrifice suprême de sa vie pour l’avènement du Règne de Dieu. Deux semaines plus tard, à Ghekondi, en assistant un malade, souffrant de la peste, qui meurt dans ses bras, elle contracte la maladie qui, en peu de jours, l’emmènera aussi à la mort, victime de sa charité héroïque, le 31 octobre 1930. Les gens étourdis et consternés par cette triste nouvelle, surmontant la superstition et la peur des morts accoururent en masse pour revoir une dernière fois son visage. Aujourd’hui, sa dépouille mortelle repose dans l’église de la ‘Consolata’ à Mathari dans le diocèse de Nyeri au Kenya.
Sœur Irene Stefani “Nyaatha” (‘mère miséricordieuse’) a été béatifiée le 23 mai 2015 à Nyeri, ville au centre du Kenya, non loin de la chapelle où elle fut inhumée. La cérémonie a été présidée par l’archevêque de Nairobi, le cardinal John Njue. Le cardinal Polycarp Pengo, archevêque de Dar es Salaam (Tanzanie), a prononcé, au nom du pape François (Jorge Mario Bergoglio), la formule de la béatification, en présence des évêques du Kenya et de nombreuses personnalités du pays.
María Isabel Romero, en religion Mère Marie de l'Immaculée de la Croix, née à Madrid le 20 février 1926 et morte à Séville le 31 octobre 1998, était une religieuse espagnole, des Sœurs de la compagnie de la Croix. Supérieure générale de sa congrégation de 1977 à sa mort, elle fonda de nombreux couvents, se dévoua beaucoup aux plus nécessiteux et fut un exemple de sainteté pour ses religieuses. Elle est vénérée comme sainte par l'Église catholique et fêtée le 31 octobre.
Maria Isabel Salvat Romero, de son nom civil, naît le 20 février 1926 à Madrid, au sein d'une famille distinguée. Elle est baptisée dans l'église de la Conception de la rue Goya. Elle fait ses études primaires et supérieures au collège des Mères Irlandaises de la rue Velázquez de Madrid, où elle reçoit la première communion à l'âge de six ans.
L'adolescence de Maria Isabel se dépense dans un important environnement culturel et religieux. Elle est une jeune fille élégante, d'un niveau social supérieur. Bien que peu bavarde, elle est très attrayante et a beaucoup d'amis. Avec quelques compagnes, elle préfère délaisser les réceptions mondaines pour visiter des couvents et participer à des œuvres de charité. En 1942 eut lieu sa première rencontre avec les sœurs de la compagnie de la Croix, fondée par sainte Angela de la Cruz. Cette congrégation a pour but de servir les pauvres, les malades et les orphelins. Cette expérience la bouleverse. Contre l'avis de son père et, affrontant certaines critiques de son milieu, Maria Isabel décide de se faire religieuse dans cette congrégation, où elle a trouvé son idéal de vie spirituelle.
Vie religieuse
Le 8 décembre 1944, âgée de 18 ans, elle fait son entrée comme postulante dans la Compagnie de la Croix, à Séville. Le 9 décembre 1952, elle prononce ses vœux perpétuels, et prend le nom de sœur Marie de l'Immaculée de la Croix. Tout au long de son noviciat, elle se distingue de ses autres compagnes par son observation sans failles des règles de l'Institut, par son goût pour la prière et par l'exigence qu'elle se donne de vivre le charisme de la fondatrice, sainte Angela de la Cruz.
Remarquée par ses supérieurs, elle est rapidement nommée supérieure du couvent de Villanueva del Río y Minas. Elle sera dans le même temps directrice de nombreuses écoles de sa congrégation. Reconnue pour sa bonne pédagogie avec les enfants et pour l'exemplarité de sa vie religieuse, sœur Marie de l'Immaculée de la Croix gravit rapidement l'ordre hiérarchique de l'Institut. Elle devient maîtresse des novices puis provinciale de la Compagnie en Espagne. Le 11 février 1977, elle est élue supérieure générale de la Compagnie de la Croix, un poste qu'elle occupera pendant vingt-deux ans. Elle sera réélue à l'unanimité en 1983, en 1989 et en 1995.
Austère et pauvre avec elle-même, elle encourageait ses religieuses à toujours subvenir aux besoins des autres avant les leurs. Les pauvres et les malades occupèrent une place spéciale chez Mère Marie de l'Immaculée de la Croix. Chaque matin, elle allait à leur rencontre : elle les lavait, leur faisait à manger et lavait leurs vêtements. Fidèle dans son travail et dans les tâches les plus ingrates, elle laissa pour les religieuses de sa Compagnie un véritable exemple de vie religieuse. Outre une intense vie de prière, elle s'adonna à la fondation de nombreux couvents et de nombreuses écoles. Mère Marie de l'Immaculée et de la Croix est morte avec une grande réputation de sainteté le 31 octobre 1998 à Séville. Elle est enterrée dans la crypte de la Maison-Mère de la Compagnie de la Croix à Séville.
Béatification et canonisation
La cause pour sa béatification et canonisation débute en 2004 dans le diocèse de Séville. Après la phase diocésaine, la cause est transmise à Rome pour y être étudiée par la Congrégation pour les causes des saints.
Le 17 janvier 2009, le pape Benoît XVI reconnaît l'héroïcité de ses vertus et la déclare vénérable.
À la suite de la reconnaissance par le Saint-Siège d'un miracle dû à son intercession, Mère Marie de l'Immaculée de la Croix est béatifiée le 18 septembre 2010 par le cardinal Angelo Amato à Séville, représentant Benoît XVI.
Après la signature du décret de canonisation en mai 2015, à la suite de la reconnaissance d'un second miracle, le pape François procède à la cérémonie de canonisation, le 18 octobre 2015, place Saint-Pierre, à l'occasion du Synode sur la famille.
Fête
Sa mémoire liturgique est célébrée le 31 octobre, le jour de sa mort
Saint Alphonse Rodriguez Jésuite à Palma de Majorque (✝ 1617)
Saints Amplias et ses compagnons Ils faisaient partie des soixante-dix disciples du Seigneur (Ier siècle)
Saint Antonin évêque de Milan (✝ v. 661)
Saint Christophe de Romagnola franciscain à Cahors (✝ 1272)
Bienheureux Dominique Collins religieux jésuite et martyr (✝ 1602)
Saint Erth missionaire irlandais en Cornouailles (✝ v. 512)
Saint Feuillen abbé (✝ 655)
Bienheureux Léon Nowakowski prêtre de Wroclawek et martyr (✝ 1939)
Saint Nicolas de Chios martyr (✝ 1754)
Sainte Noitburge (VIIIe siècle)
Saint Rueiss saint de l'Église copte (✝ 1405)
Saints Spiridon et Nicodème de Kiev moines de la laure de Kiev (XIIe siècle)
Saint Thomas de Florencereligieux de l'Ordre des Mineurs (✝ 1447)
Saint Wolfgang de Ratisbonne Evêque (✝ 994)