Bienvenue sur mon site Une innovation pour mes anciens lecteurs, désormais je traite de divers sujet, en premier La religion judéo chrétienne signé" Monique Emounah", pour ceux qui ne peuvent se déplacer à l'églises quelques soit la raison, et le lieu de leurs résidences ils peuvent suivre les offices du jour, la politique (LR) et les infos, la poésie et les arts en général. Mes écrits, signé (Alumacom) également mes promos de mes dernières parutions et quelquefois un rappel pour mes anciens écrits. Merci de votre attention,
20 Octobre 2021
Le 20 octobre 1587, à Coutras, non loin de Périgueux, l'armée protestante, commandée par Henri III de Navarre, bat à plate couture l'armée catholique du roi de France Henri III en dépit d'effectifs inférieurs. Depuis le début des guerres de religion, 25 ans plus tôt, c'est la première victoire des protestants dans une bataille rangée. Ils la doivent à l'énergie de leur chef, le roi de Navarre, héritier de la couronne de France et futur Henri IV A lban Dignat
Écharpe blanche, drapeau blanc
À la bataille de Coutras, pour la première fois, Henri de Navarre et ses compagnons protestants se dotèrent d'une écharpe blanche. La légende veut que ce soit la « Grande Corisande », Diane d'Andoins, maîtresse du roi de Navarre, qui ait suggéré à celui-ci ce signe de reconnaissance. Les hagiographes du futur roi Henri IV feront plus tard la confusion entre l'écharpe et un panache qu'aurait porté le roi, notamment à la bataille d'Ivry...
Le blanc, sans doute choisi pour s'opposer au rouge, couleur des troupes espagnoles et catholiques, ou par référence à une forme de pureté évangélique, va ainsi devenir la couleur du clan protestant, puis, quand Henri montera sur le trône, l'une des couleurs de référence de la monarchie française.
Après un début de bataille qui donne l'avantage aux catholiques, Henri de Navarre fait donner l'artillerie et la cavalerie, gardées en réserve. L'armée royale fléchit. C'est dès lors un corps-à-corps dans lequel Henri de Navarre fait montre d'un courage remarquable. En à peine deux heures, la bataille se solde par la mort de 2000 catholiques, parmi lesquels le chef de l'armée royale, le duc de Joyeuse, l'un des favoris du roi Henri III, et son frère Saint-Sauveur.
En bon politique, soucieux de préparer la réconciliation future entre les deux clans ennemis, Henri III de Navarre (futur Henri IV) organise dès le lendemain, à Libourne, sur la Dordogne, de grandioses funérailles pour les victimes des deux camps. Il libère les prisonniers et renvoie la dépouille de Joyeuse au roi de France avec un message de sincère contrition : « Je suis bien marri qu'en cette journée je ne pus faire de différence des bons et naturels Français d'avec les partisans et adhérents de la Ligue... Croyez, mon cousin, qu'il me fâche fort du sang qui se répand... ».
La défaite achève de discréditer le roi légitime Henri III aux yeux des ligueurs catholiques. Ceux-ci vont se rallier aux Guise et le chasser de Paris. Quelques mois plus tard, il sera assassiné par un moine.
Le 20 octobre 1740, l'empereur Charles VI, héritier des Habsbourg, meurt en laissant la succession à sa fille aînée, Marie-Thérèse. Son avènement est aussitôt contesté par les principaux souverains d'Europe. Mais la souveraine va faire front et va gagner ses galons de grand chef d'État au terme d'une longue guerre de Succession d'Autriche...
Celui-ci a gouverné en souverain absolu les États héréditaires de la maison des Habsbourg (grand-duché d'Autriche, royaumes de Bohème et de Hongrie...). Comme ses prédécesseurs depuis trois siècles, il a assumé également la fonction symbolique d'empereur du Saint Empire romain germanique (on dit aussi : empereur électif d'Allemagne).
N'ayant que des filles pour lui succéder, Charles VI a prévu par la « Pragmatique Sanction » du 19 avril 1713 que son héritage pourrait revenir à l'aînée de celles-ci, Marie-Thérèse. L'ordonnance impériale doit éviter le morcellement de ses États héréditaires. Mais elle n'est agréée que du bout des lèvres par les souverains européens. Sans compter que les règles de succession du Saint Empire romain germanique ne permettent pas à une femme de porter le titre impérial...
Marie-Thérèse devient donc archiduchesse d'Autriche et reine de Hongrie, mais ne peut en tant que femme se faire élire à la suite de son père à la tête du Saint Empire romain germanique. C'est donc pour son mari le grand-duc François III de Lorraine-Teschen qu'elle revendiquera ce titre.
L'avènement de Marie-Thérèse à la tête de l'Autriche et de son mari à la tête de l'Empire sont aussitôt contestés par les principaux souverains d'Europe. Mais la souveraine va faire front et gagner ses galons de grand chef d'État au terme d'une longue guerre de Succession d'Autriche...
Une mère comblée
François de Lorraine et Marie-Thérèse de Habsbourg avec leur nombreuse progéniture (Martin Van Meylens le Jeune, 1755, musée de Versailles)
En 29 ans de mariage, Marie-Thérèse a donné le jour à seize enfants. C'est mieux que la douce Marie Leszczinska, épouse du roi de France Louis XV, qui s'était arrêtée à dix enfants. Parmi les enfants de Marie-Thérèse : les futurs empereurs Joseph II et Léopold II, ainsi que Marie-Antoinette, future reine de France (elle figure dans le berceau de l'arrière-plan sur le portrait ci-dessous), Ferdinand, duc de Modène, Marie-Caroline, reine de Naples...
Le 20 octobre 1805, cinq jours après la prise du village bavarois de Michelsberg par la Grande Armée, Napoléon 1er reçoit la capitulation de l'armée autrichienne du général Karl Mack retranchée dans la ville voisine d'Ulm.
Cette capitulation ne manque pas de surprendre les observateurs car le général autrichien avait tous les atouts pour affronter les Français avec succès avant que ceux-ci ne le prennent au piège dans la ville. Il semble qu'il ait été trompé par les informations communiquées par un espion alsacien à la solde de l'empereur, Charles Schulmeister...
Le 20 octobre 1827, dans la rade du port grec de Navarin, la flotte turco-égyptienne est attaquée sans préavis et détruite par une escadre anglo-franco-russe sous le commandement de l'amiral de Rigny...
Naissance du droit d'ingérence
Au XIXe siècle, de la chute de Napoléon Ier, en 1815, à la Grande Guerre de 1914, les Occidentaux, forts de leur bonne conscience, se coalisèrent plusieurs fois pour des raisons officiellement humanitaires (l'adjectif lui-même a été inventé par le poète Alphonse de Lamartine en 1839). Ce fut la naissance du « droit d'ingérence ». La bataille de Navarin en fut la première manifestation...
Bataille de Navarin, Ivan Aïvazovsky (1817-1900)
Les Occidentaux interviennent à reculons
La Grèce s'étant soulevée en 1821 contre l'occupant turc, les armées du sultan Mahmoud II ripostent de façon impitoyable. En Europe, la guerre ne laisse pas indifférent. Eugène Delacroix peint Les massacres de Scio. Le poète anglais Lord Byron s'engage aux côtés des révoltés grecs et meurt à Missolonghi, une place forte assiégée par les Turcs.
Mais les gouvernements occidentaux répugnent à suivre la fraction libérale de la bourgeoisie dans ses appels à secourir les insurgés. Aucun ne souhaite amener la Grèce à l'indépendance. Les Français privilégient l'émancipation de l'Égypte, dirigée par le très francophile Méhémet Ali. Les Russes, quant à eux, voudraient prendre la place des Turcs dans les Balkans. Enfin, les Anglais, qui se méfient autant des premiers que des seconds, se portent garants de l'intégrité de l'empire ottoman.
Unis dix ans plus tôt au sein d'une Sainte Alliance, ces gouvernements répugnent à bouleverser l'ordre établi mais tentent une médiation pour calmer leur opinion publique.
À Londres, sans prendre la peine de consulter la Turquie, ils publient le 6 juillet 1827 un protocole qui préconise une simple « autonomie de la Grèce dans le cadre de la suzeraineté turque ». Ils ajoutent une note dans laquelle ils demandent au sultan de mettre fin aux exactions contre les Grecs.
Bévue ou provocation
Le sultan n'en faisant qu'à sa tête, les Occidentaux ne peuvent faire moins que d'envoyer une escadre dans les eaux grecques avec mission de surveiller la flotte turco-égyptienne. Il n'est pas question de l'affronter ni de créer l'irréparable.
Mais à Navarin, pour des raisons mystérieuses, l'escadre européenne passe à l'attaque et envoie par le fond la flotte du sultan. Il semble que l'amiral anglais commandant l'escadre, favorable à l'insurrection grecque, ait voulu de la sorte obliger les Occidentaux à intervenir.
Bataille de Navarin (Louis Garneray, 1827)
L'« Homme malade de l'Europe »
Le gouvernement britannique présente ses regrets au sultan. Mais dans la foulée, un corps expéditionnaire français débarque en Morée, le Péloponnèse actuel, et en chasse l'armée égyptienne conduite par Ibrahim pacha, le fils du vice-roi d'Égypte Méhémet Ali. La Turquie est d'autre part agressée sur le Danube et en Arménie par la Russie qui veut profiter de l'aubaine.
La prise d'Andrinople, aux portes d'Istamboul, le 20 août 1829, oblige le sultan à engager des pourparlers de paix. Par le traité d'Andrinople du 14 septembre 1829, il se résout à reconnaître l'indépendance de la Grèce. Celle-ci est confirmée un peu plus tard à Londres. La Moldavie, la Valachie et la Serbie, principautés chrétiennes des Balkans sous domination turque, deviennent autonomes.
Comme un malheur n'arrive jamais seul, Méhémet Ali, bien que vaincu, réclame la Syrie pour prix de son intervention aux côtés du sultan. Sans attendre la permission de Mahmoud II, son fils Ibrahim pacha envahit la Palestine et la Syrie. Il défait les Turcs à Konya le 21 décembre1832 et menace Istamboul si bien que le sultan n'a plus d'autre issue que de faire appel... à son ennemi intime, le tsar Nicolas 1er !
Le tsar installe ses troupes sur le Bosphore et n'accepte de les en retirer qu'en échange de la fermeture du détroit à tout autre navire de guerre que les navires russes.
La rivalité entre Turcs et Égyptiens relance la concurrence entre Britanniques et Français. En 1840, le jeune Adolphe Thiers est à deux doigts de déclarer la guerre à Londres pour préserver les intérêts de l'Égypte, alliée traditionnelle de la France. Il faut toute la sagesse du roi Louis-Philippe 1er pour éviter cette nouvelle catastrophe.
L'heure de la curée sonne pour l'empire ottoman que l'on qualifiera plus tard d'« Homme malade de l'Europe ». Comme l'empire chinois, à l'autre extrémité de l'Eurasie, la Turquie est victime de sa propre faiblesse et de l'expansion européenne.
Dans le cadre de la « course à la mer », la VIe armée allemande tente une première offensive dans les Flandres, sur le saillant d'Ypres. Mais cette première offensive dans les Flandres est repoussée le 20 octobre 1914 par le corps expéditionnaire britannique du général John French (il sera fait 1er comte d'Ypres).
Le 20 octobre 1952, l’État d’urgence est déclaré au Kenya suite à la révolte des Mau-Mau, une société secrète composée de Kikouyous insurgés contre l'oppresseur. Sévèrement réprimée, elle amène le gouvernement britannique à réfléchir sur le statut du pays.
Contrairement à de nombreux pays d'Afrique, l'indépendance du Kenya ne s'est pas faite de manière tout à fait pacifique...
L'origine de la colère
Les Kikouyous et les Kambas sont les principales populations bantoues qui habitent le Kenya. Après avoir lutté contre les Massaï et été soumis à l’influence des Arabes puis des Portugais, le pays tombe aux mains des Britanniques lorsque le sultan d’Oman concède les droits de la zone côtière à la British East Africa Company en 1887. En 1895, le Kenya devient un protectorat britannique.
Le Royaume-Uni colonise le territoire et construit un chemin de fer entre Mombasa, sur la côte, et Kisumu, au bord du lac Victoria. Cette innovation permet un constat de taille : une grande partie des terres traversées par le chemin de fer est fertile.
Des milliers de colons européens s’installent alors, expulsant au passage les agriculteurs kikouyous ou les employant comme main-d’œuvre bon marché, notamment pour la culture du café. Le Kenya devient une colonie de la Couronne en 1920.
La population africaine exploitée se réunit en une organisation de défense fondée en 1925 par des intellectuels éduqués par les missionnaires protestants : la Kikuyu Central Association. Après la Seconde Guerre mondiale, elle est dissoute par son président, Jomo Kenyatta, qui crée la KAU (Kenyan African Union). Son programme : abolir les barrières raciales et appliquer l’égalité en matière de droits politiques.
Pour la majorité des membres de la Kikuyu Association, ce n’est pas suffisant. Les Blancs leur ont laissé moins d’un quart des terres cultivables ! Ils adhèrent alors à une société secrète connue sous le nom de Mau-Mau, ancrée sur le fonds culturel traditionnel et sur des pratiques de sorcellerie.
La révolte éclate
En mai 1952, les Mau-Mau commencent à assassiner ceux des Kikouyous qui ne voulaient pas les rejoindre. En novembre, les premiers meurtres d’Européens sont commis.
La révolte des Mau-Mau, source : Atlas historique de l'Afrique, éditions du Rocher, 2018 de Bernard Lugan.Le 20 octobre 1952, l’État d’urgence est proclamé et des renforts militaires envoyés.
En juin 1953, 7 500 Britanniques, 5 000 soldats africains des King’s African Rifles et 21 000 policiers sont déployés.
À la fin des l’année 1955, la révolte est définitivement écrasée. Seuls quelques centaines de Mau-Mau se sont réfugiés dans les zones les plus impénétrables de la forêt de montagne.
La guerre s’achève officiellement en octobre 1956 avec la capture et la pendaison de Dedan Kimathi, le principal chef Mau-Mau.
Le bilan fait état de 32 civils et 63 soldats tués chez les Européens, 26 civils et 12 soldats tués chez les Asiatiques, 100 policiers, 1 800 civils et 10 000 Mau-Mau chez les Africains.
Fiers de leur victoire et désormais soucieux du sort du pays, les Britanniques négocient les modalités de l’indépendance avec Jomo Kenyatta, emprisonné pour avoir mené la révolte alors même qu'il dénonçait la violence des Mau-Mau.
Deux coalitions ethniques donnent jour à deux nouveaux partis : la Kanu (Kenya Africain National Union) dirigée par Jomo Kenyatta et la Kadu (Kenya African Democratic Union).
Le 1er juin 1963 Jomo Kenyatta est désigné Premier ministre. Surnommé « le Javelot flamboyant », le leader kikouyou devient le chef du nouvel État.
Le Kenya devient pleinement indépendant le 12 décembre 1963 et adopte un régime républicain. Tout en restant dans le Commonwealth.
Après quatre décennies de pouvoir sans partage, le dictateur libyen Mouammar Kadhafi voit son autorité contestée par les habitants de Benghazi. La guerre civile s'installe.
Traqué par ses opposants, qui ont reçu l'appui des Occidentaux, le dictateur résiste à Syrte, avec le dernier carré de ses fidèle, jusqu'à ce qu'une attaque aérienne de l'OTAN frappe sa ville natale, le 20 octobre 2011.
En fuite et blessé, il est abattu par ses ennemis.
Pour la Libye, cette « libération » est le début d'un cauchemar aussi effroyable que la dictature antérieure, sinon davantage.
Les déboires du « printemps arabe »
Inspirés par l'exemple de la Tunisie, les peuples de l'Égypte, du Yémen, du Bahreïn, de la Syrie et de la Libye se sont soulevés à leur tour. Tandis que les Égyptiens ont pu chasser sans trop de mal le vieil autocrate Hosni Moubarak, il n'en a pas été de même des autres.
Au Bhareïn, petit émirat du Golfe à majorité chiite mais gouverné par un souverain sunnite, la contestation est sauvagement réprimée le 15 mars 2011 avec le concours de l'armée séoudienne.
En Syrie, où les minorités religieuses (chrétiens et Alaouites, musulmans apparentés aux chiites) appréhendent la dictature de la majorité sunnite, le gouvernement alaouite de Bachar El-Assad réprime la rébellion sans état d'âme, entraînant le pays dans le chaos (200 000 morts et plusieurs millions de personnes déplacées ou exilées).
Au Yémen, à la pointe de la péninsule arabique, des immolations par le feu, suivant l'exemple tunisien, débouchent sur de massives manifestations de rues. Le vieux président Ali Abdallah Saleh, au pouvoir depuis 32 ans, dont 21 à la tête du Yémen réunifié, quitte le pouvoir en février 2012. Son successeur, confronté à une rébellion chiite soutenue par l'Iran, doit s'enfuir en Arabie séoudite. Celle-ci engage aussitôt son armée au Yémen dans une guerre sans merci.
Rien de tel en Libye où une révolte éclate dès le 13 février 2011 à Benghazi, capitale de la Cyrénaïque, province orientale rivale de la Tripolitaine, laquelle demeure grosso modo fidèle à Mouammar Kadhafi. Celui-ci déclenche une véritable guerre contre la rébellion en faisant appel à des mercenaires africains. En suivant la côte méditerranéenne, ses troupes envahissent la Cyrénaïque en multipliant les exactions contre les populations civiles.
Des Libyens sous un graffiti représentant Kadhafi, avant la prière du vendredi, à Benghazi, DR
Une intervention occidentale mal avisée à Benghazi
En France et à l'ONU, on s'alarme du risque que la population de Benghazi ne soit massacrée en cas de victoire des kadhafistes. Le président français Nicolas Sarkozy se laisse convaincre par l'intellectuel Bernard-Henri Lévy d'intervenir activement. Le 10 mars 2011, il reconnaît le gouvernement rebelle de Benghazi et, le 17 mars 2011, son ministre des Affaires étrangères Alain Juppé convainc le Conseil de sécurité de l'ONU d'organiser une zone d'exclusion aérienne autour de la capitale de la Cyrénaïque. Ainsi est votée la résolution 1973.
En attendant que les avions de l'OTAN soient opérationnels, l'aviation française donne aussitôt la chasse aux colonnes blindées kadhafistes. Rapidement, l'OTAN déborde le cadre de la mission confiée par l'ONU et traque les kadhafistes jusqu'en Tripolitaine, permettant aux insurgés de lancer une contre-offensive laborieuse mais victorieuse.
La Russie, membre du Conseil de sécurité, qui a autorisé du bout des lèvres l'intervention en Libye, manifeste son irritation devant l'initiative de l'OTAN, qui outrepasse le cadre de sa mission. Ses représentants promettent - mais un peu tard - qu'on ne les y reprendra plus !
Au bout de plusieurs mois de combats indécis et au prix de quelques milliers de morts, les opposants s'emparent de Tripoli. Les Occidentaux rejettent le projet d'une exfiltration du dictateur et de son remplacement par un gouvernement de transition.
En désespoir de cause, Kadhafi quitte Syrte avec un convoi de plusieurs véhicules civils en direction du Niger. Avertis de sa fuite, les alliés disposent sur le parcours des miliciens de l'organisation rebelle Misrata. Des avions de l'OTAN se mettent en chasse du convoi et attaquent celui-ci. Le dictateur se réfugie dans une buse en béton. Il en est extrait par les miliciens de Misrata et sauvagement assassiné.
Fiasco
Après ce succès de la coalition démocratique, l'anarchie s'installe. Les Occidentaux fuient le désordre qu'ils ont contribué à créer. Du fait de l'insécurité générale, la production pétrolière s'effondre de 1,5 million de barils/jour en 2011 à 200 000 en 2014. Le pays devient la proie de chefs de bande locaux qui tentent de s'approprier les ressources pétrolières ou spéculent sur le transit des migrants africains vers l'Europe.
Par ailleurs, les mercenaires africains de l'ancien dictateur, touaregs et autres, se replient vers le désert avec armes et bagages et ne tardent pas à déstabiliser les pays du Sahel, du Mali à la Centrafrique, obligeant la France à intervenir une nouvelle fois en catastrophe.
La chute de Kadhafi restera dans l'Histoire contemporaine comme l'un plus beaux exploits de Gribouille, ce héros de la comtesse de Ségur qui, pour échapper à la pluie, se jetait dans la rivière.
20 octobre 1677 à Lviv (Ukraine) - 23 février 1766 à Lunéville
Éphémère roi de Pologne et dernier duc de Lorraine, Stanislas Leszczynski fut aussi l'arrière-grand-père de trois rois de France... Il a traversé son siècle sans le comprendre ni le dominer. Et pourtant, les occasions d'agir ne lui manquèrent pas mais toujours il leur tourna le dos, par négligence ou par manque de courage, préférant cultiver ses passions intimes, la gourmandise, la musique, l'architecture, les fêtes et la chasse...