23 Octobre 2021
Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 13,1-9
Un jour, des gens rapportèrent à Jésus l’affaire des Galiléens que Pilate avait fait massacrer, mêlant leur sang à celui des sacrifices qu’ils offraient.
Jésus leur répondit : « Pensez-vous que ces Galiléens étaient de plus grands pécheurs que tous les autres Galiléens, pour avoir subi un tel sort ?
Eh bien, je vous dis : pas du tout ! Mais si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de même.
Et ces dix-huit personnes tuées par la chute de la tour de Siloé, pensez-vous qu’elles étaient plus coupables que tous les autres habitants de Jérusalem ?
Eh bien, je vous dis : pas du tout ! Mais si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de même. »
Jésus disait encore cette parabole : « Quelqu’un avait un figuier planté dans sa vigne. Il vint chercher du fruit sur ce figuier, et n’en trouva pas.
Il dit alors à son vigneron : “Voilà trois ans que je viens chercher du fruit sur ce figuier, et je n’en trouve pas. Coupe-le. À quoi bon le laisser épuiser le sol ?”
Mais le vigneron lui répondit : “Maître, laisse-le encore cette année, le temps que je bêche autour pour y mettre du fumier.
Peut-être donnera-t-il du fruit à l’avenir. Sinon, tu le couperas.” »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Sainte Catherine de Sienne (1347-1380)
tertiaire dominicaine, docteur de l'Église,
copatronne de l'Europe
Le don de la conformité au Christ, chap. L, n° 80 (Le dialogue, trad. J. Hurtaud, éd. Téqui, 1976, p. 278-279)
Ma miséricorde et ma charité laisse le temps…
[Sainte Catherine a entendu Dieu lui dire :] Qu'il le veuille ou non, le monde me rend gloire. En vérité, la gloire que j'en retire n'est pas celle qu'il me devrait procurer, en m'aimant par-dessus toute chose, mais il n'en monte pas moins de lui, louange et gloire à mon nom.
Dans les mondains en effet brille ma Miséricorde et l'abondance de ma Charité, qui leur laisse le temps. Au lieu de commander à la terre de les engloutir, j'attends leur retour, j'ordonne à la terre de leur donner ses fruits, au soleil de répandre sur eux sa lumière et sa chaleur, au ciel de se mouvoir, pour continuer la vie à toutes les choses que j'ai créées pour eux. J'use envers eux de miséricorde et de charité, non seulement en ne leur retirant pas ces dons à cause de leurs fautes, mais encore en les accordant au pécheur comme au juste et souvent plus au pécheur qu’au juste. Car le juste est préparé à souffrir, et je le prive des biens de la terre, pour lui donner plus abondamment les biens du ciel. Ainsi éclatent en eux, ma charité et ma miséricorde.
D'autres fois aussi les serviteurs du monde, par les persécutions qu'ils font subir à mes serviteurs, éprouvent leur vertu, mettent en évidence leur patience et leur charité, provoquent, au milieu des souffrances, leurs humbles et continuelles prières. Prières et souffrances montent vers moi comme un hommage d'honneur et de louange à mon nom. Ainsi donc, sans le vouloir, le méchant travaille à ma gloire, alors même qu'il prétend me faire affront.
Méditation de l'évangile
du père Gabriel
La parabole du figuier stérile nous rappelle enfin que Dieu respecte l'homme libre. Il lui donne toujours le temps et les moyens de réaliser des fruits. Oui, quel respect Jésus ne manifeste-t-Il pas envers l'homme dans cette interrogation inquiète : "Et s'il donnait du fruit ?"
Le figuier desséché.
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 13,1-9
"Il leur disait cette parabole : Quelqu'un avait un figuier planté dans sa vigne. Et il vint chercher du fruit et n'en trouva pas. Il dit alors au vigneron : Voilà trois ans que je viens chercher du fruit sur ce figuier, et je n'en trouve pas. Arrache-le. Pourquoi avec cela rend-Il la terre improductive ? Maître, lui répond celui-ci, laisse-le encore cette année, pour me laisser le temps de creuser autour et de mettre du fumier. Et s'il donnait du fruit... Sinon, dans l'année qui vient, Tu l'arracheras ! "
La parabole est claire. Voici bientôt trois ans que Jésus annonce le Royaume; mais ses contemporains ne veulent pas l'accueillir. Dieu, le propriétaire, commence à s'énerver. Trouvera-t-Il bientôt du fruit ? Jésus, le Vigneron, le tempère. Qu'Il patiente encore une année. La phrase : "Et s'il donnait du fruit" dépeint à merveille sa sollicitude inquiète; et pourtant Il prévoit le dénouement :"Sinon, dans l'année qui vient, Tu l'arracheras !".
Cette parabole permet encore à Jésus et d'enseigner au moyen d'images très simples tirées de la vie rurale de tous les jours, accessibles à tous, et d'affirmer sa personnalité, Lui qui discute librement avec Dieu et arrête sa colère.
La parabole du figuier stérile nous rappelle enfin que Dieu respecte l'homme libre. Il lui donne toujours le temps et les moyens de réaliser des fruits. Oui, quel respect Jésus ne manifeste-t-Il pas envers l'homme dans cette interrogation inquiète : "Et s'il donnait du fruit ?"
Nous aurions souvent à prendre exemple sur Lui, pour agir avec plus de patience.
Père Gabriel
Homélie du père Gabriel Adam
’Seigneur, laisse-le encore cette année, le temps que je bêche autour pour y mettre du fumier. Peut- être donnera-t-il du fruit à l’avenir.
« A ce moment, des gens vinrent rapporter à Jésus l’affaire des Galiléens que Pilate avait fait massacrer pendant qu’ils offraient un sacrifice. »
Jésus leur répondit : « Pensez-vous que ces Galiléens étaient de plus grands pécheurs que tous les autres Galiléens, pour avoir subi un tel sort ? Eh bien non, je vous le dis ; et si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous comme eux." Jésus regroupe deux paroles et une parabole. Toutes trois, soulignent la nécessité de nous convertir. Jésus est à la fois doux et radical dans toutes ses paroles, nous ne nous lasserons jamais de l’entendre. Il réagit à une mauvaise nouvelle qu’on lui annonce et lui-même pose la question : « Croyez-vous que ces Galiléens fussent de plus grands pécheurs que les autres Galiléens, pour avoir subi pareil sort ? » La parole est ajustée à la violence dans l’actualité quotidienne, aux événements que nous vivons dans le monde. Les Galiléens sont morts à cause de la cruauté de Pilate. Jésus sait ce que nous vivons, il est au cœur de tous les événements heureux et douloureux qui se déroulent sous nos yeux. La réponse peut être interprétée en deux temps : d’une part personne ne peut dire : telle souffrance, telle mort a été pour tel homme un châtiment. D’autre part, Dieu est fidèle au Don qu’il nous a fait. Il a la grâce de la miséricorde divine, il rend à chacun selon ses œuvres. L’humanité est la vigne du Seigneur, c’est Israël, c’est chacun de nous.
« Et ces dix-huit personnes tuées par la chute de la tour de Siloé, pensez-vous qu’elles étaient plus coupables que tous les autres habitants de Jérusalem ? »
Eh bien non, je vous le dis ; et si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de la même manière. » Il nous faut être prêt pour le dernier passage et cela nous demande une conversion. L’accueil de Jésus bouleverse et transforme notre existence. Les dix-huit personnes ensevelies dans les décombres de la tour de Siloé à Jérusalem sont mortes parce qu’elles se sont trouvées au mauvais endroit au mauvais moment. Il nous faut entendre et mettre en pratique la parole qui vient de Dieu. Ainsi nous demeurerons dans la vie pour qu’elle porte les fleurs de la paix et des fruits de joie ! Nous voulons les donner à Jésus. Dieu a besoin de notre conversion pour faire son œuvre d’amour, de tendresse, de miséricorde. Nourris des sacrements de la foi, des richesses de la Parole et de la vie fraternelle, du dévouement des frères et des sœurs en l’Église, nous avançons. La communauté célèbre le salut, vit de l’Eucharistie, de l’action de grâce, il est toujours possible de bâtir la civilisation de l’amour, de bâtir un peuple nouveau qui vit de la parole de Dieu et reçoit le don de Dieu !
"Jésus leur disait encore cette parabole : « Un homme avait un figuier planté dans sa vigne. Il vint chercher du fruit sur ce figuier, et n’en trouva pas.
Il dit alors à son vigneron : ’Voilà trois ans que je viens chercher du fruit sur ce figuier, et je n’en trouve pas. Coupe-le. A quoi bon le laisser épuiser le sol ? Mais le vigneron lui répondit : ’Seigneur, laisse-le encore cette année, le temps que je bêche autour pour y mettre du fumier. Peut- être donnera-t-il du fruit à l’avenir. Sinon, tu le couperas.’ » Nous demandons encore un petit peu de temps pour accueillir la tendresse et la miséricorde de Dieu. Jésus nous révèle les ressources de sa douceur. Il est le vigneron qui s’attelle au travail de notre conversion par sa Croix. Il bêche sa vigne et il ajoute un engrais dont il a le secret. C’est un engrais spirituel à base d’humilité, de simplicité et de courage avec une bonne dose de confiance. Nous avons pris la mesure des difficultés qui se vivent dans le monde. Nous répondons à l’attente de Jésus en annonçant la bonne nouvelle de l’Evangile. Le figuier dans la vigne, c’est la Parole de Dieu au milieu de son peuple. Elle doit être entendue, vécue pour être vivante ! Le Maître du figuier vient chercher les fruits de la charité active pour son Église. Le figuier, la Thora, la Parole de Dieu au milieu du peuple de Dieu fait son œuvre. C’est le temps de l’adoration où nous contemplons le Sauveur du monde.
Prière
Seigneur nous te demandons la grâce d’être à l’écoute de la Parole de Dieu pour que l’amour infini de Dieu brûle dans notre vie.