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Bienvenue sur mon site Une innovation pour mes anciens lecteurs, désormais je traite de divers sujet, en premier La religion judéo chrétienne signé" Monique Emounah", pour ceux qui ne peuvent se déplacer à l'églises quelques soit la raison, et le lieu de leurs résidences ils peuvent suivre les offices du jour, la politique (LR) et les infos, la poésie et les arts en général. Mes écrits, signé (Alumacom) également mes promos de mes dernières parutions et quelquefois un rappel pour mes anciens écrits. Merci de votre attention,

mort du bactériologiste Albert Calmette, co-inventeur du vaccin BCG contre la tuberculose

29 octobre 1933 : mort du bactériologiste
Albert Calmette, co-inventeur du vaccin
BCG contre la tuberculose

(D’après « Comptes-rendus hebdomadaires des séances de
l’Académie des sciences » paru en 1933
et « Bulletin de l’Académie nationale de médecine » paru en 1974)

 

Célèbre pour avoir mis au point, avec son ami Camille Guérin, le vaccin BCG contre la tuberculose, Albert Calmette laissa une grande et belle œuvre, à la fois scientifique, humanitaire et d’intérêt économique : ses recherches et ses nombreux voyages eurent pour objet le soulagement des misères humaines, la lutte contre les fléaux de la peste, variole et surtout tuberculose, ses travaux étant en outre d’une importance capitale pour certaines industries agricoles.

 

 

Albert Calmette naquit à Nice le 12 juillet 1863, où son père, chef de cabinet du préfet, s’était installé. De santé délicate, Albert était en nourrice dans la propriété des Calmette, près de Nice, lorsque sa mère disparut au grand déchirement de tous les siens. Un docteur, ami de son père, l’entoura de toute sa sollicitude et le persuada de l’impérieuse nécessité de fonder un nouveau foyer pour lui-même tout autant que pour ses trois petits garçons.

Mademoiselle Quiney réalisa le miracle de créer des liens d’une douceur et d’une intensité étonnantes entre ces cinq êtres. Les trois enfants reconnurent tous, plus tard, qu’ils devaient leur réussite à celle qu’ils appelaient « leur petite mère » ; mais Albert fut probablement celui qui nécessita le plus d’attention. Sa bonne petite mère avait déjà pu lui apprendre les premières notions de lecture et d’écriture, lorsque, en 1868, Calmette père, sous-préfet, s’installa à Mauriac, où le jeune Albert vécut les cruelles heures de la guerre de 1870. Sa santé se raffermissant, il entra, en 1876, en préparatoire à l’École navale, au lycée de Brest, puis il suivit les cours de l’École de Médecine navale de Brest et sortit, en 1883, aide-médecin de la Marine.

Sa vocation de marin s’accompagnait d’une joie profonde d’avoir suivi des études médicales vers lesquelles il s’était senti très vite attiré : l’épopée pastorienne était bien faite pour électriser les énergies. Par exemple, Pasteur venait de découvrir les microbes du charbon et du rouget du porc. Albert Calmette sentit qu’il pourrait accomplir de grandes choses, lui aussi, et, dans une lettre adressée à sa famille, ce cri du cœur lui échappa : « Je crois que je peux dire : l’avenir est à moi. » Cette foi dans les possibilités d’une science nouvelle et la certitude d’être désigné pour participer, avec son énergie et son cœur, à la lutte héroïque pour vaincre la maladie, l’illuminèrent tout au long de sa vie.

De 1883 à 1885, il prit part à la campagne de Chine, sous les ordres de l’amiral Courbet. Sans négliger ses devoirs militaires, il fréquentait avec assiduité les hôpitaux chinois de Hong Kong ; il eut la bonne fortune d’y rencontrer l’illustre médecin anglais, Sir Patrick Manson, qui l’initia à ses travaux sur la filariose. Ce furent là ses débuts dans la science. La fin de la guerre lui permit, en 1885, d’achever ses examens de docteur en médecine à Cherbourg, puis à Paris.

Médecin de 2e classe de la Marine, il fit ensuite campagne au Gabon et au Congo (1886 à 1887). Ces voyages le confirmèrent dans le sentiment de l’effort gigantesque que le Corps de Santé allait devoir accomplir pour lutter contre un état sanitaire déplorable. Il s’intéressa à cette époque à la maladie du sommeil, ainsi qu’à l’hémoglobinurie d’origine paludéenne. De retour à Paris, il épousa Mademoiselle de La Salle, et deux mois après son mariage, il fut désigné pour une nouvelle campagne. Il choisit Saint-Pierre et Miquelon, au sud de Terre-Neuve, où sa curiosité scientifique le poussa à rechercher la cause de la coloration rouge que prend parfois la morue salée. Il fit voir qu’elle était d’origine bactérienne et due à des organismes apportés par le sel de certaines provenances. Il en trouvera le remède et sauvera ainsi l’industrie de l’île.

De retour à Paris en 1890, le désir d’étudier plus à fond cette maladie et d’en chercher la guérison le conduisit à l’Institut Pasteur récemment créé. Le Maître et le Dr Roux accueillirent avec empressement cette recrue de choix qui allait faire tant d’honneur à la maison. La variole et la rage sévissant parmi les indigènes de l’Indochine, Pasteur désigna Calmette au Sous-Secrétaire d’État aux Colonies pour aller les combattre. Afin de parer à la perte d’activité du vaccin jennérien au cours de son transport en Extrême-Orient, le jeune médecin imagina de le produire sur place par inoculation à des bufflons ; le succès obtenu fut tel que Saïgon devint le centre de production de ce vaccin, comme aussi du vaccin antirabique ; non seulement pour notre grande Colonie, mais aussi pour tout l’Extrême-Orient. En un an, Calmette opéra 500 000 vaccinations.

Caricature du Dr Albert Calmette parue dans la revue artistique et littéraire Chanteclair en février 1909
De cette époque datent encore les études de Calmette sur le venin de serpents, poursuivies ensuite en France. Elles le conduisirent à la découverte de son sérum antivenimeux et à la rédaction d’un beau livre, bientôt devenu classique, dans lequel la question de la sérothérapie antivenimeuse est traitée à tous les points de vue, théoriques et pratiques. Depuis lors, des Instituts pour la production du sérum Calmette furent créés un peu partout.

Pendant son séjour en Indochine, Albert Calmette ne s’était pas contenté de démontrer par l’exemple quels services pouvait y rendre la microbiologie ; il était parvenu à prouver à l’Administration coloniale que l’étude de cette science devait être faite avec continuité, sous une direction stable. C’est ainsi que Calmette fut conduit à fonder l’Institut Pasteur de Saïgon, première filiale de celui de Paris, prototype de ceux qui, par la suite, furent créés dans diverses parties de la France d’Outre-mer.

Rentré en France en 1893, il n’avait que trente ans lorsqu’il reçut à titre exceptionnel la Légion d’honneur. Son seul désir était de retrouver l’atmosphère des laboratoires de Paris. Pasteur et Roux l’y accueillirent avec chaleur dans le nouvel institut que Pasteur avait conçu et réalisé grâce à tous les dons reçus.

Le séjour de Calmette en Cochinchine eut un résultat aussi imprévu qu’important pour une de nos industries nationales. Annamites et Chinois étant très friands d’alcool de riz parfumé, Calmette constata que la levure employée pour sa fabrication était une moisissure du genre Mucor qui sécrète une diastase transformant l’amidon en sucre ; plus tard, son mycélium se segmenta en cellules arrondies qui se comportaient comme une levure et changent le sucre en alcool. C’est lors de son retour en France que Calmette fit une étude approfondie de cette levure-moisissure et s’en servit pour révolutionner la fabrication de l’alcool de grain, si active dans le nord de la France.

Ses talents d’organisateur furent employés en 1894 à la création à Lille d’un Institut Pasteur, à la tête duquel il resta pendant un quart de siècle et auquel il donna un développement de plus en plus grand. Il y rendit ainsi d’inestimables services à la santé publique, à l’agriculture, à l’industrie. C’est là, en effet, qu’il poursuivit et mena à bien ses recherches sur l’épuration des eaux résiduaires, perfectionnant des procédés en usage en Amérique et en Angleterre. Pendant cette même période de son activité, il résolut le difficile problème du maintien de la virulence du vaccin jennérien, en le faisant passer de la génisse au lapin.

Il faut encore noter les nombreuses missions dont il fut chargé, et en particulier celle de Porto lors de l’épidémie de peste bubonique de 1899 ; en collaboration avec le Dr Salembeni, il perfectionna le sérum antipesteux découvert par Yersin et sauva ainsi beaucoup de vies humaines. Il organisa ensuite l’Institut Pasteur d’Alger, puis, sur la demande du gouvernement hellène, en créa un autre à Athènes.

Si importants que soient les travaux qui viennent d’être brièvement rappelés, l’œuvre principale de Calmette n’est pas là. Elle réside dans ses recherches sur la tuberculose, poursuivies avec une inlassable persévérance pendant plus de vingt-cinq ans. Elles dérivent des découvertes de Pasteur et de ses élèves sur l’atténuation des virus et les vaccinations préventives.

Innombrables avaient été les tentatives faites dans cette voie, depuis la découverte du bacille de la tuberculose par Robert Koch. Mettant à profit les enseignements résultant des insuccès de ses émules et aussi des siens, aidé par son fidèle collaborateur Camille Guérin, Calmette se livra, tout d’abord, à l’étude de la marche de la maladie sur les petits animaux de laboratoire et sur les bovidés. Ayant acquis la certitude que la pénétration des bacilles dans l’organisme se faisait par le tube digestif, il s’efforça de trouver un bacille tuberculeux incapable de produire une tuberculose évolutive, ne faisant courir aucun danger à l’animal qui le reçoit et à l’homme qui le manie et ayant cependant les propriétés antigènes qui assurent la prémunition. Calmette et Guérin le trouvèrent en cultivant un bacille d’origine bovine dans un milieu alcalinisé par de la bile de bœuf glycérinée.

 

Albert Calmette
 

Des expériences répétées pendant de longues années ayant démontré l’innocuité de ce bacille pour tous les animaux domestiques, ce qui déjà était d’un grand intérêt pour la défense du cheptel bovin, Calmette l’appliqua à l’homme. Il le fit ingérer (1921) dans du lait à des nouveau-nés. On savait que, dans les premiers jours de leur existence, ceux-ci étaient particulièrement sensibles à la tuberculose et s’infectaient en grand nombre.

Le succès de ce vaccin B. C. G. — vaccin Bilié de Calmette et Guérin —conduisit à l’appliquer déjà, dans les pays les plus divers, à plusieurs centaines de mille d’enfants. Des statistiques soigneusement contrôlées, et portant sur onze années, fournirent des résultats impressionnants, en montrant son efficacité et son inocuité. Calmette défendit cette découverte si pleine de promesses pour l’avenir avec une indomptable énergie contre vents et tempêtes. Son dernier effort fut de créer, à l’Institut Pasteur un grand laboratoire équipé d’après les derniers enseignements de la science moderne et spécialement destiné à la préparation et à la diffusion de ce vaccin.

Albert Calmette ne se contenta pas de ces recherches de laboratoire. Pendant les années passées au milieu des populations industrielles du nord de la France, où la tuberculose faisait de grands ravages, témoin de l’étendue des misères et des ruines qu’elle causait, il mit toute son activité et tout son cœur à la combattre à l’aide de diverses œuvres sociales dont le principal organisme fut le préventorium, ayant pour but de dépister l’infection, dispensaire dont le type fut bientôt imité et reproduit dans un grand nombre de points du monde.

Par ailleurs, son dévouement et son besoin de prosélytisme pour toutes les causes qui lui étaient chères se manifestèrent par la plume et par la parole dans de nombreuses conférences faites souvent au delà de nos frontières. Il avait l’art de grouper autour de lui de fervents disciples qu’attirait le charme se dégageant de sa personne autant que sa science. Ses mérites avaient été reconnus, non seulement en France par son élection à l’Académie de médecine et à l’Académie des sciences, mais encore par les nombreuses sociétés scientifiques étrangères, notamment la Société royale de Londres, qui l’avaient appelé à elles.

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