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Le blog de mim-nanou75.over-blog.com

Bienvenue sur mon site Une innovation pour mes anciens lecteurs, désormais je traite de divers sujet, en premier La religion judéo chrétienne signé" Monique Emounah", pour ceux qui ne peuvent se déplacer à l'églises quelques soit la raison, et le lieu de leurs résidences ils peuvent suivre les offices du jour, la politique (LR) et les infos, la poésie et les arts en général. Mes écrits, signé (Alumacom) également mes promos de mes dernières parutions et quelquefois un rappel pour mes anciens écrits. Merci de votre attention,

Dans l’Évangile, le bon usage des préjugés, Dieu seul est bon

Dans l’Évangile, le bon usage des préjugés

 

 

Jésus nous invite à nous méfier des apparences : la belle allure des scribes, leur piété affectée, leur mise en scène, tout cela risque fort d’être le paravent de leur vacuité, et la preuve de leur orgueil (Mc 12, 38-44). Soyez prudents ! Ce dimanche, ce même Jésus nous invite à nous fier aux apparences : « Laissez-vous instruire par la comparaison du figuier : dès que ses branches deviennent tendres et que sortent les feuilles, vous savez que l’été est proche » (Mc 13, 28). Le grand livre de la nature et notre expérience de la vie nous permettent de tirer des leçons utiles pour notre existence de chaque jour. C’est ce que nous appelons des préjugés : des leçons toutes prêtes dans le cas où une situation déjà vécue se représenterait à nous. Les préjugés nous facilitent la vie, et pour ainsi dire, la vie serait impossible sans eux ! Si l’on ne mémorise jamais que le feu brûle, on se fait avoir chaque fois que l’on met la main dans la cheminée… quand on ne se souvient jamais que la pluie mouille, on attrape une pneumonie chaque fois que l’on sort sans parapluie sous l’orage.

Jésus, en somme, n’est pas incohérent. Il nous dit que les préjugés sont nécessaires à notre vie, mais pas suffisants.

Jésus, en somme, n’est pas incohérent. Il nous dit que les préjugés sont nécessaires à notre vie, mais pas suffisants. Savoir se fier aux signes qui nous sont donnés nous aide à exercer notre bon sens, notre logique, nos facultés de déduction. Demeurer méfiants nous incite à être subtil, à considérer la complexité du monde, à nous intéresser à l’histoire particulière de chaque personne. Le bon usage des préjugés permet de comprendre ce qu’il se passe autour de nous, et d’agir avec intelligence. 

S' instruire

Peut-être est-ce la raison pour laquelle Jésus emploie cette expression : « Laissez-vous instruire par la comparaison du figuier… » Il vient d’annoncer à ses disciples une bonne nouvelle à l’intérieur d’une mauvaise. La mauvaise, c’est que dans l’avenir, ce qu’il y a apparemment de plus solide s’écroulera : même le soleil, la lune et les étoiles menaceront ruine. Et cela provoquera une angoisse légitime. La bonne nouvelle, c’est que le Christ, lui, est plus solide que les astres du ciel. Une bonne nouvelle au cœur d’une mauvaise. Sur laquelle concentrerons-nous nos regards ? Sur ce que nous perdons ou sur Celui que nous gardons ? Sur la nostalgie ou sur l’espérance ? D’où, à nouveau, l’expression de Jésus : « Laissez-vous instruire… » C’est typiquement l’expression d’un maître, d’un rabbi. Il demande à ses disciples, ceux qui se mettent à son école, de calmer un instant leur nervosité, leur peur, leur révolte, pour expérimenter la docilité : se laisser instruire. Ce n’est pas simple de sembler abdiquer sa liberté devant un péril, devant une peine, et d’entrer dans le temps long de l’apprentissage. Mais, dit Jésus, c’est indispensable pour repérer les signes de sa présence.

Laissons-nous instruire par se Seigneur, sur lerenouveau qu’Il veut donner à son Église. 

Au milieu de ce qui tombe, nous risquons de ne pas voir ce qui est stable. Les moines chartreux, à l’école de saint Bruno, ont choisi jadis pour devise Stat crux dum volvitur orbis : « Tandis que le monde tourne, la croix tient bon. » Elle ne tient bon pas seulement comme un monument immuable, immobile, mais comme l’Arbre de Vie en perpétuelle croissance. « Laissez-vous instruire par la comparaison du figuier », lui dont les bourgeons au printemps sont encore petits, mais dont les feuilles en été peuvent devenir si vastes qu’il est bon de se tenir sous leur ramure. 

De l’urgence de devenir des pauvres

Les événements survenus dans l’Église en France ces dernières semaines rejoignent le début de l’évangile : le système d’une chrétienté qui structure la vie sociale et culturelle de notre pays, part en lambeaux. Il y a là quelque chose de douloureux, de violent, comme un échec qui peut nous affecter profondément.

Alors, laissons-nous instruire.

Demandons au Seigneur de ne pas chercher la solution à cette situation dans telle ou telle idéologie, dans tel ou tel slogan, dans tel ou tel règlement de comptes.

Laissons-nous instruire par Lui du renouveau que le Seigneur veut donner à son Église. Pour les victimes de ce désastreLes victimes ne sont pas uniquement ceux qui ont subit l'innommable, mais aussi sont entachés tous les serviteurs innocents, et les catholiques qui n'ont rien à voir avec ces horreurs, même Notre Seigneur a sa réputation entachée. La gravité des faits est non seulement de revenir à son enseignement sur le pardon, mais aussi secourir avec amour les victimes jeunes garçons , filles, adultes.

Méfions-nous donc d’être des « sachants ». laissons-nous, nous instruire, acceptons de devenir un peu plus dociles, un peu plus pauvres. La Journée mondiale des pauvres n'est pas un seul jour de l'année, mais chaque jour de l'année durant toute notre vie. « Le ciel et la terre passeront, dit Jésus, mais mes paroles ne passeront pas » (Mc 13, 31). Et ailleurs, dans l’évangile, il dit : « Des pauvres, vous en aurez toujours avec vous » (Jn 12, 8). Nous ne savons pas exactement de quoi l’avenir sera fait, mais nous avons au moins ces deux promesses : Dieu fera en sorte que nous ne manquions jamais de ces deux choses qui lui sont si chères, c’est-à-dire de sa Parole et de ses pauvres. Le Trésor du Temple de Jérusalem était plein de pièces d’or et d’argent ; dans le Trésor de l’Église, il y a la Parole de Dieu et les pauvres. Écoutons-les. Ils ont une joie à nous communiquer, une espérance à nous donner. Grâce à eux, dans notre désarroi, nous saisissons cette bonne nouvelle :
« Le Fils de l’Homme est tout proche, à votre porte » (Mc 13, 29).

Personne n’est bon, sinon Dieu seul

 

Lla parole de Dieu nous invite depuis des semaines à renoncer à nos biens, c’est moins pour être « bien » que pour suivre Jésus là où Il va, car personne n’est bon, personne n’est bien, sinon Dieu seul.
Dans notre quotidien notre vocabulaire quotidien des petits mots nous employons sans même nous en rendre compte, certains termes de politesse. Si je vous dis « Bonjour » alors que l’orage se déchaîne, vous pourrez, selon votre humeur, soit me rendre le bonjour dans l’intention de me saluer, soit me faire remarquer que la météo est horrible et que l’expression est mal choisie… De même, si vous dites à votre grand-mère que vous adorez votre chien, les grandes vacances ou le chocolat, il y a des chances qu’elle vous reprenne gentiment en vous rappelant que l’on n’adore que Dieu. Jésus, lui aussi, fait ce genre de remarque quelque peu déstabilisante, en prenant au premier degré la formule de salutation de l’homme qui vient le voir : « Bon Maître, que dois-je faire pour avoir la vie éternelle en héritage ? » – « Pourquoi dire que je suis bon ? Personne n’est bon, sinon Dieu seul » (Mc 10, 17-30).

Dans la réaction de Jésus, on peut voir une manière un peu vive de dire qu’il se méfie de la flatterie : « Bon maître », la formule sonne un peu trop polie pour être honnête. Mais on peut aussi y voir une main tendue pour la suite : si Dieu seul est bon, et que sincèrement l’homme souligne la bonté de Jésus, c’est peut-être parce qu’il est lui-même plus qu’un grand maître : serait-ce lui, le Messie, l’envoyé de Dieu ?

Ce que nous possédons, ce sont des « biens » 
L’insistance de Jésus sur la signification mot « bon » prend encore plus de sens quelques lignes plus loin. Lorsque Jésus voit le grand désir qui habite le cœur de cet homme, il lui propose un choix radical, celui de tout vendre, de donner l’argent aux pauvres et de le suivre ; « Mais lui, à ces mots, devint sombre et s’en alla tout triste, car il avait de grands biens. » Après « bon », voici donc « bien ». Nous n’y pensons pas vraiment, mais nous appelons les choses dont nous sommes propriétaires par ce mot si puissant : ce que nous possédons, ce sont des « biens » !

Le mot révèle qu’au lieu de voir en eux des moyens, des serviteurs, nous les regardons comme un but, une fin, un idéal : il faut les obtenir, et alors ma vie sera vraiment bien. Si nous croyons que nos possessions sont des « biens », c’est, je le crains, le signe que ce sont elles qui nous possèdent. Et quand nous pensons à elles, comme l’homme de l’Évangile, la tristesse à la perspective de les perdre peut être plus forte que la simple joie de pouvoir en profiter ici-bas.

Savoir renoncer

Depuis des semaines, dimanche après dimanche, la Parole de Dieu nous répète qu’il faut savoir couper, quitter, donner, laisser. Retirer de soi la cause du scandale, quitter son père et sa mère, sa maison, ses repères, laisser le glaive à double tranchant agir dans notre vie. La semaine dernière a été terrible, (celui du rapport de la Ciase, Ndlr) : tant de vies brisées par des hommes investis de la mission de porter l’Évangile et qui ont trahi l’évangile en même temps que les enfants qui leur faisaient confiance.

Jésus appelle l’Église à ne pas seulement prêcher la vertu, mais à le suivre là où Il va, quitte à en payer le prix juste.

Comme à l’homme riche qu’il rencontre, Jésus appelle l’Église à ne pas seulement prêcher la vertu, mais à le suivre là où Il va, quitte à en payer le prix juste. Cela signifiera peut-être renoncer à des biens matériels, ce qui n’est jamais confortable ; or le Christ ne nous a pas promis le confort, mais le salut. Il n’y a pas d’autre bien à désirer que lui-même : personne n’est bon, personne n’est bien, sinon Dieu seul. Et si pour gagner ce bien-là il faut perdre quelques biens de ce monde, cela ne doit pas provoquer seulement notre tristesse.

Dieu ne désespère jamais de nous

L’évangile de ce jour, sous les apparences de la dureté, a une espérance à nous offrir, à nous qui en ressentons tant le besoin. Certes, la tristesse semble avoir gagné. C’est sur un sentiment d’échec que nous voyons l’homme riche quitter la scène ; ses grands biens — puisqu’il les appelle ainsi — sont trop forts. Du moins, pour le moment : car qui sait ce qu’il s’est passé ensuite dans sa vie ?

L’appel que le Christ nous lance à nous convertir a besoin de temps pour parvenir au cœur. Nous pouvons désespérer de nous-mêmes, mais Dieu ne désespère pas de nous.

Une vieille tradition relie l’évangile de ce dimanche avec le récit que saint Marc fait plus loin, à la fin du chapitre 14, de l’arrestation de Jésus au Jardin des Oliviers. Tandis que les disciples abandonnent Jésus aux mains des soldats et s’enfuient, un jeune homme le suit, vêtu d’un drap ; et, quand on veut lui mettre la main dessus, il s’enfuit, nu, laissant le drap. En réalité, le terme improprement traduit par « drap » est le même qui désigne le suaire de Jésus : un linge, sans doute fait de lin blanc et donc d’un certain coût. Serait-ce l’homme riche qui, s’étant finalement converti, aurait obéi à l’ordre de tout donner — puisqu’il n’a plus que ce linge, dernier témoin de sa richesse, et sous lequel il est nu — et de suivre le Christ, au moment même de sa plus grande solitude ? Rien ne permet de l’affirmer, mais c’est une lecture très suggestive. Nous ne sommes jamais condamnés à la tristesse sans retour. L’appel que le Christ nous lance à nous convertir a besoin de temps pour parvenir au cœur. Nous pouvons désespérer de nous-mêmes, mais Dieu ne désespère pas de nous : car Lui, Dieu merci, il est vraiment bon !

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