24 Décembre 2021
Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 2,1-14.
En ces jours-là, parut un édit de l’empereur Auguste, ordonnant de recenser toute la terre –
ce premier recensement eut lieu lorsque Quirinius était gouverneur de Syrie.
Et tous allaient se faire recenser, chacun dans sa ville d’origine.
Joseph, lui aussi, monta de Galilée, depuis la ville de Nazareth, vers la Judée, jusqu’à la ville de David appelée Bethléem. Il était en effet de la maison et de la lignée de David.
Il venait se faire recenser avec Marie, qui lui avait été accordée en mariage et qui était enceinte.
Or, pendant qu’ils étaient là, le temps où elle devait enfanter fut accompli.
Et elle mit au monde son fils premier-né ; elle l’emmaillota et le coucha dans une mangeoire, car il n’y avait pas de place pour eux dans la salle commune.
Dans la même région, il y avait des bergers qui vivaient dehors et passaient la nuit dans les champs pour garder leurs troupeaux.
L’ange du Seigneur se présenta devant eux, et la gloire du Seigneur les enveloppa de sa lumière. Ils furent saisis d’une grande crainte.
Alors l’ange leur dit : « Ne craignez pas, car voici que je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera une grande joie pour tout le peuple :
Aujourd’hui, dans la ville de David, vous est né un Sauveur qui est le Christ, le Seigneur.
Et voici le signe qui vous est donné : vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire. »
Et soudain, il y eut avec l’ange une troupe céleste innombrable, qui louait Dieu en disant :
« Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes, qu’Il aime. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Sainte Élisabeth de la Trinité (1880-1906)
carmélite
Poésie 86 (Œuvres Complètes; Éd. Le Cerf 1996; p.1014)
J'ai vu briller l'étoile lumineuse
J'ai vu briller l'étoile lumineuse
Qui m'indiquait le berceau de mon Roi
Et dans la nuit calme et mystérieuse
Elle semblait s'orienter vers moi.
Puis j'entendis, pleine de charme,
La voix de l'Ange qui me dit :
« Recueille-toi, c'est en ton âme
Que le mystère est accompli.
Jésus, Splendeur du Père,
En toi s'est incarné.
Avec la Vierge Mère
Étreins ton Bien Aimé,
Il est à toi. »
Homélie du père Gilbert Adam
« Gloire à Dieu au plus haut des cieux,
et paix sur la terre aux hommes, qu’Il aime. »
« En ces jours-là, parut un édit de l’empereur Auguste, ordonnant de recenser toute la terre ce premier recensement eut lieu lorsque Quirinius était gouverneur de Syrie. Et tous allaient se faire recenser, chacun dans sa ville d’origine. »
Joseph, lui aussi, monta de Galilée, depuis la ville de Nazareth, vers la Judée, jusqu’à la ville de David appelée Bethléem. Il était en effet de la maison et de la lignée de David. Il venait se faire recenser avec Marie, qui lui avait été accordée en mariage et qui était enceinte. Ce moment de l’histoire est d’une extrême importance, il change le cours du temps. En Dieu, que de merveilles capables de parler aux pauvres. Celui qui est sans commencement et sans fin va se couler dans notre histoire. Il consent à être mesuré par le temps, à avoir comme chacun de nous, un passé et un avenir, une naissance, une jeunesse, une maturité et une mort. Marie est sur le point d’accoucher dans ce temps difficile du recensement. Joseph cherche un refuge pour qu’elle puisse mettre au monde ce tout petit. Il n’y a pas d’accueil pour eux ! Tant de femmes, d’hommes et d’enfants souffrent aujourd’hui encore, déportés à cause du cœur dur des dominateurs. Notre monde est dur, habités par une volonté de domination des puissants. Cette domination des puissants, nous la ressentons en nous-mêmes, avec les forces de refus qui sont en nous. A cause de nos pesanteurs, de nos opacités et de nos faiblesses, nous nous sommes éloignés de la tendresse de Dieu. Le retour à la nature, à une vie simple et pauvre, nous aide à nous remettre debout ensemble. Il nous donne d’être ouverts au langage du ciel.
« Or, pendant qu’ils étaient là, le temps où elle devait enfanter fut accompli. Et elle mit au monde son fils premier-né ; elle l’emmaillota et le coucha dans une mangeoire, car il n’y avait pas de place pour eux dans la salle commune. »
La fête de Noël est d’une grande importance pour l’humanité. Marie fait pour son enfant les gestes que font toutes les mamans, nourrir, langer, bercer, cajoler leur tout petit. Elle sait que le mystère de son enfant lui échappe. Elle pose pour lui, jour après jour, les gestes ordinaires de la vie d’Amour. Nous savons que tout enfant échappe à sa mère dès qu’il ouvre les yeux à la lumière du monde. Ce nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire est le Messie du Seigneur ! Il est l’image du Dieu invisible, effigie de sa Substance. En lui resplendit le Tout Puissant. Le « Dieu des armées » est devenu un tout petit Enfant. Dieu s’est fait homme pour demander à l’homme d’être plus humain et lui donner le chemin de l’humanisation. L’homme est plus humain et nos sociétés sont plus humaines quand elles savent faire une place au plus faible, et spécialement à l’enfant à naître. Quand le bien-portant aide le malade, quand l’homme libre visite le prisonnier, quand celui qui a donne à celui qui n’a pas, c’est Noël.
Dans la même région, il y avait des bergers qui vivaient dehors et passaient la nuit dans les champs pour garder leurs troupeaux. L’ange du Seigneur se présenta devant eux, et la gloire du Seigneur les enveloppa de sa lumière. Ils furent saisis d’une grande crainte.
Alors l’ange leur dit : « Ne craignez pas, car voici que je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera une grande joie pour tout le peuple : Aujourd’hui, dans la ville de David, vous est né un Sauveur qui est le Christ, le Seigneur. Et voici le signe qui vous est donné : vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire. » Et soudain, il y eut avec l’ange une troupe céleste innombrable, qui louait Dieu en disant : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes, qu’Il aime. » Les bergers sont rejoints par les anges qui font éclater la joie du ciel ! Dieu leur fait sentir sa présence et sa proximité en les prenant dans sa lumière : « Il vous est né, aujourd’hui, dans la ville de David, un Sauveur qui est le Messie Seigneur. »Et voici le signe qui vous est donné : vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire." Dans la cité de David, c’est aux bergers que Dieu veut d’abord s’adresser. Il comble l’attente des pauvres. Fragilité, dépendance, dénuement sont les repères fournis aux bergers pour reconnaître le Messie de Dieu. Ce sont les marques de leur propre existence. Le Messie qu’ils vont rechercher est l’un des leurs. C’est dans le froid de la nuit que les merveilles de Dieu se révèlent. Dieu nous comble de ses dons, il nous donne une nouvelle espérance.
Prière:
Ô Jésus tu nous as offert ta lumière en venant dans notre monde si sombre en cette nuit de Noël.
J'accepte humblement l'offre de ta Parole, afin de recevoir en cette nuit de Noël ta Parole de lumière que Notre Père, Dieu de l'Univers nous as promis.
Emounawh
24 décembre 2021
Méditation de l'Evangile du vendredi 24 décembre
du père Gabriel
Dans son chant de reconnaissance, la perspective envisagée par Zacharie est le salut d'Israël, du Peuple, non pas une grâce personnelle. C'est la même note spirituelle que celle de la Vierge Marie dans le chant du Magnificat dont voici les paroles :"Il a secouru Israël son serviteur, pour se souvenir de la miséricorde comme il avait dit à nos pères, en faveur d'Abraham et de sa race à jamais"
Zacharie rempli de l'Esprit-Saint
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 1,67-79
En ce temps-là, à la naissance de Jean Baptiste, Zacharie, son père, fut rempli d'Esprit Saint et prononça ces paroles prophétiques :
« Béni soit le Seigneur, le Dieu d'Israël, qui visite et rachète son peuple.
Il a fait surgir la force qui nous sauve dans la maison de David, son serviteur, comme il l'avait dit par la bouche des saints, par ses prophètes, depuis les temps anciens :
salut qui nous arrache à l'ennemi, à la main de tous nos oppresseurs, amour qu'il montre envers nos pères, mémoire de son alliance sainte ; serment juré à notre père Abraham de nous rendre sans crainte, afin que, délivrés de la main des ennemis, nous le servions dans la justice et la sainteté, en sa présence, tout au long de nos jours.
Toi aussi, petit enfant, tu seras appelé prophète du Très-Haut ;
tu marcheras devant, à la face du Seigneur, et tu prépareras ses chemins, pour donner à son peuple de connaître le salut par la rémission de ses péchés, grâce à la tendresse, à l'amour de notre Dieu, quand nous visite l'astre d'en haut, pour illuminer ceux qui habitent les ténèbres et l'ombre de la mort, pour conduire nos pas au chemin de la paix.
Méditation de l'Evangile du vendredi 24 décembre
L'épreuve, chez Zacharie, ne supprime pas la joie au moment de la naissance de son fils. Sa reconnaissance explose librement.
"Les amis faisaient des signes au père de l'enfant pour savoir comment il voulait qu'il s'appelât. Et ayant demandé une petite tablette, il écrivit pour dire : Jean est son nom. Et tous de s'étonner. Or, aussitôt, sa bouche s'ouvrit, et sa langue se délia, et parlait, bénissant Dieu."
L'épreuve devient la source de vie de tout le peuple.
Il est d'ailleurs dit de Jean-Baptiste : "Et tous les voisins d'Elisabeth et de Zacharie furent saisis de crainte; et dans toute la montagne de Judée, toutes ces choses étaient l'objet d'entretiens. Et tous ceux qui en avaient entendu parler y prenaient garde en leur coeur, en disant : Que sera cet enfant ? En effet la main du Seigneur était avec lui"
Sa vocation est une prédestination. Elle remonte jusqu'à l'enfant, jusqu'à ses parents. Cette prédestination n'est pas le jeu cruel d'un hasard. Non, Dieu prépare, dans l'amour de tous et un chacun, son Envoyé, pour crier la délivrance à son peuple.
Quelle merveilleuse mission que de partir ainsi en éclaireur, préparer les chemins du Seigneur et de sa venue.
Dans son chant de reconnaissance, la perspective envisagée par Zacharie est le salut d'Israël, du Peuple, non pas une grâce personnelle. C'est la même note spirituelle que celle de la Vierge Marie dans le chant du Magnificat dont voici les paroles :
"Il a secouru Israël son serviteur, pour se souvenir de la miséricorde comme il avait dit à nos pères, en faveur d'Abraham et de sa race à jamais"
Et voici celles de Zacharie : "Béni soit le Seigneur, parce qu'Il est venu parmi nous, qu'il a opéré la délivrance de son peuple, et qu'il nous a suscité une puissance de salut, dans la Maison de David son serviteur"
Il est encore dit de Jean-Baptiste : "Or l'enfant croissait et se fortifiait en esprit et il était dans les déserts jusqu'au jour de sa manifestation à Israël".
La croissance importante est celle de l'Esprit, l'Esprit nous rapproche de Dieu et nous assimile à Lui.
Père Gabriel