7 Décembre 2021
Saint Ambroise
Évêque de Milan et Docteur de l'Église
Ambroise naît vers 340 à Trèves (Allemagne) où son père était préfet du prétoire pour les Gaules.
A la mort de son père, sa mère, qui était une pieuse chrétienne, alla habiter Rome avec ses trois enfants. Après des études classiques et juridiques, Ambroise parcourut rapidement une brillante carrière administrative. Ses plaidoiries ayant attiré sur lui l’attention, le préfet du prétoire de Valentinien Ier le nomma gouverneur de l’Émilie et de Ligurie, en résidence à Milan, avec le titre consulaire (374).
L'évêque légitime de Milan, saint Denis, était mort en exil, et l'intrus arien Auxence, qui venait de mourir, avait, durant près de vingt ans, opprimé les catholiques.
Survenant, comme un pacificateur, dans une élection épiscopale que des divergences tumultueuses rendaient difficile, Ambroise, quoique simple catéchumène, sur le cri d’un enfant, fut acclamé évêque et malgré ses résistances, ne put se dérober à une charge aussi lourde qu’imprévue. Les évêques d’Italie et l’Empereur donnèrent leur approbation au choix du peuple de Milan. Ambroise fut baptisé et, huit jours plus tard, fut consacré évêque (7 décembre 374).
On sait comment le nouvel évêque comprit la mission qu'il avait reçue d'une manière si providentielle. Ambroise fut le fléau des ariens et le vaillant défenseur de la vraie foi. Parmi toutes ses vertus, l'énergie, une fermeté tout apostolique, semble avoir été la principale.
Un jour on vient lui apporter un ordre injuste signé par l'empereur Valentinien : « Allez dire à votre maître, répondit Ambroise, qu'un évêque ne livrera jamais le temple de Dieu. »
Bientôt il apprend que les hérétiques ariens, soutenus par l'autorité, vont s'emparer de deux basiliques : « Allez, s'écria Ambroise du haut de la chaire sacrée, dire aux violateurs des temples saints que l'évêque de Milan excommunie tous ceux qui prendront part au sacrilège.»
Le fait le plus célèbre, c'est le châtiment qu'il osa imposer à l'empereur Théodose. Ce prince, les mains encore souillées du sang versé au massacre de Thessalonique, se présente au seuil du temple. Ambroise est là : « Arrêtez, lui dit-il ; imitateur de David dans son crime, imitez-le dans sa pénitence. »
Saint Ambroise fut un grand évêque, un savant docteur, un orateur éloquent, un homme de haute sainteté. Il meurt à Milan dans la nuit du 3 au 4 avril 397 ; c'était l'aube du Samedi Saint.
Saint Charles Garnier
Prêtre s.j. et martyr au Canada
Surnommé Ouracha par les Indiens
Charles Garnier naît à Paris en 1606 et baptisé à la paroisse Saint-Gervais le 25 mai.
Il était le second fils de Jean Garnier, sous-secrétaire du cabinet d’Henri III puis maître des comptes en Normandie, et d’Anne de Garault, issue d’une famille noble d’Orléans.
Après avoir fréquenté le collège de Clermont, à Paris, dirigé par les Jésuites, il entra au noviciat de la Compagnie de Jésus en 1624.
Ordonné prêtre en 1635, il fut désigné pour les missions de la Nouvelle-France et débarqua à Québec en même temps que le gouverneur Huault de Montmagny, le 11 juin 1636. Dès le mois de juillet, accompagné du père Pierre Chastellain, il gagna le pays des Hurons. Arrivé dans la baie Georgienne, il est surnommé Ouracha par les Hurons, car sa venue coïncide avec la fin d'une longue période de sécheresse.
En 1639 et 1640, il passa l’hiver chez les Pétuns qu’il tenta vainement de convertir. De 1641 à 1646, Garnier fut employé à la mission de Saint-Joseph de Téanaostaiaé, auprès du clan de la Corde. Enfin, à l’automne de 1646, il fut de nouveau envoyé auprès des Pétuns, sur les bords de la baie Georgienne, et y fonda une mission florissante cette fois ; c’est là qu’il trouva la mort, lors de la destruction de la Huronie. Frappé par balles sur la poitrine et l'abdomen par les Iroquois dans l’assaut du village de Saint-Jean, le 7 décembre 1649, son dernier geste fut d'absoudre un Indien qui mourait auprès de lui, après quoi il reçut un coup de tomahawk sur la tête. On retrouva son corps à quelques pas des ruines de sa chapelle.
Il avait une grande dévotion pour la Vierge Immaculée et son martyre a lieu la veille de la fête de l'Immaculée Conception (8 décembre). Les lettres qu'il écrivit à son frère, un frère carme, révèlent sa sainteté.
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