17 Décembre 2021
Saint Judicaël
Roi de Bretagne puis moine (✝ 658)
ou Gaël ou Giguel ou Gicquel ou Juzel.
Il régna sur la Bretagne à partir de 632. En 636, saint Eloi lui fit rencontrer à Clichy, près de Paris, le roi Dagobert pour signer un traité de paix entre Bretons et Francs.
Hommage de saint Judicaël à Dagobert Ier, BNF, base Mandragor
Deux ans plus tard, il laissa son trône et se fit moine pour les 20 dernières années de sa vie.
"Judicaël était le fils de Judhaël, roi de la Domnonée, un royaume qui occupait alors le nord de l'Armorique. saint Judicaël, photo MKA la mort de Judhaël, vers 605, Judicaël, pourtant le fils aîné et l'héritier, préféra se retirer au monastère Saint-Jean de Gaël que saint Méen venait d'ériger. Il quitta cependant le monastère pour prendre la direction du royaume de Domnonée. Pendant vingt ans, il gouverna le royaume avec autorité et sagesse. Ses qualités de diplomate lui permirent de régler des différends avec le roi Dagobert et de conclure avec lui une alliance.
Cela fait, il décida d'abdiquer de nouveau et de reprendre la vie monacale." (diocèse de Quimper et Léon - Saint Judicaël 16 décembre)
- vidéo : Monftort, Paimpont, Saint-Méen : le sentier des 3 abbayes en Brocéliande.
En Bretagne, l'an 658, saint Judicaël, roi de Domnonée, qui contribua beaucoup à établir la paix entre les Bretons et les Francs et, après avoir quitté sa charge, termina sa vie au monastère de saint Méen.
Sainte Olympiade
Veuve
(+ v. 419)
Sainte Olympiade ou Olympie, la gloire des veuves de l'Église d'Orient, naquit à Constantinople, de parents très illustres, dont la mort prématurée la laissa de bonne heure à la tête d'une fortune considérable. Élevée au milieu des plus saints exemples, elle était, à dix-huit ans, le modèle des vertus chrétiennes. C'est à cette époque qu'elle fut mariée à Nébridius, jeune homme digne d'une telle épouse. Il se promirent l'un à l'autre une continence parfaite; mais après vingt mois seulement de cette union angélique, Nébridius alla recevoir au Ciel la récompense de ses vertus. A l'empereur, qui voulait l'engager dans un nouveau mariage: "Si Dieu, dit-elle, m'eût destinée à vivre dans le mariage, il ne m'aurait pas enlevé mon premier époux. L'événement qui a brisé mes liens me montre la voie que la Providence m'a tracée."
Depuis la mort de son époux, Olympiade avait rendu sa vie plus austère. Ses jeûnes devinrent rigoureux et continuels; elle se fit une loi de ne jamais manger de viande. Elle s'interdit également le bain, qui était dans les moeurs du pays; elle affranchit tous ses esclaves, qui voulurent continuer néanmoins à la servir; elle administrait sa fortune en qualité d'économe des pauvres; les villes les plus lointaines, les îles, les déserts, les églises pauvres, ressentaient tour à tour les effets de sa libéralité.
Olympiade méritait assurément d'être mise au nombre des diaconesses de Constantinople. Les diaconesses étaient appelées à aider les prêtres dans l'administration des sacrements et les oeuvres de charité; elles étaient chargées d'instruire les catéchumènes de leur sexe et de préparer le linge qui servait à l'autel; en prenant le voile, elles faisaient voeu de chasteté perpétuelle. Il y avait déjà seize ans qu'Olympiade remplissait ces fonctions, quand saint Jean Chrysostome fut élevé sur le siège de Constantinople.
La sainte veuve n'avait pas manqué d'épreuves jusqu'à ce moment; des maladies cruelles, de noires calomnies, lui avaient fait verser des larmes continuelles. Sous le nouveau patriarche elle allait faire un pas de plus dans le sacrifice et dans la sainteté. Saint Jean Chrysostome sut utiliser pour le bien les qualités et la fortune de l'illustre diaconesse. C'est par elle qu'il éleva un hôpital pour les malades et un hospice pour les vieillards et les orphelins. Quand le patriarche partit pour l'exil où il devait mourir, Olympiade reçut une de ses dernières bénédictions. Elle fut entretenue dans ses oeuvres par les lettres du pontife, et acheva en exil une vie toute de charité, de patience et de prière.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950
Saint Jean De Matha
Prêtre et fondateur des Trinitaires
(1160-1213)
Jean de Matha, originaire d'une illustre famille, en Provence, fut consacré au Seigneur par un vœu, dès sa naissance. Il brilla, tout jeune encore, par le divin instinct de la charité. On le voyait distribuer aux pauvres l'argent que ses parents lui donnaient pour ses menus plaisirs, et tous les vendredis il allait servir les malades dans les hôpitaux ; là, il pansait leurs plaies et leur procurait tous les secours qui étaient en son pouvoir. C'est par cette conduite admirable, il y a lieu de le croire, que le pieux jeune homme mérita de devenir le père d'un grand ordre de charité.
Le jour où il fut élevé au sacerdoce, une colonne de feu reposa sur la tête du nouveau prêtre et manifesta l'onction du Saint-Esprit qui opérait dans son âme. Le bruit de ce prodige s'étant répandu, une nombreuse assemblée assista à sa première messe. Au moment de la consécration, lorsque Jean élevait l'hostie, on vit le visage du saint resplendir d'une lumière surnaturelle et ses yeux se fixer au dessus de l'autel sur un spectacle invisible aux assistants. « J'ai vu, dit-il plus tard, un ange tout blanc, avec un vêtement brillant, portant sur la poitrine une croix de couleur rouge et bleue ; ses bras se croisaient, et il présentait les mains à deux captifs, l'un chrétien et l'autre maure ; ils étaient à ses pieds dans la posture de suppliants. »
C'était l'annonce claire de l'œuvre qu'il devait établir ; il fut, en effet, le fondateur de l'Ordre de la Sainte Trinite pour la rédemption des captifs, dont les religieux portèrent le costume indiqué par la vision.
Qui dira tout ce que le saint eut à souffrir dans son pénible apostolat ? « Si je n'ai pas le bonheur d'être martyr, disait-il souvent, puissé-je au moins rester chez les barbares, comme esclave, pour mes frères ! »
Dieu seconda plus d'une fois son zèle par des miracles. Un jour que les habitants de Tunis voulaient l'empêcher de ramener en Europe les nombreux captifs qu'il avait rachetés, il se prosterna et invoqua Marie ; puis, à la grande stupéfaction des infidèles, étendit son manteau en guise de voile sur le navire. Celui-ci, sans rames, sans voiles, sans gouvernail, vogua bientôt en pleine mer et aborda en moins de deux jours à Ostie.
Jean de Matha mourut à Rome, usé de fatigues, dans la pauvreté et la pénitence, mais chargé d'œuvres et de mérites. La pauvre petite cellule qu'il sanctifia par ses dernières années et par sa mort a été conservée jusqu'à ce jour.
Saint Josep Manyanet y Vives
Prêtre et fondateur :
« Fils de la Sainte Famille Jésus, Marie et Joseph »
« Missionnaires Filles de la Sainte Famille de Nazareth »
Josep (Joseph) Manyanet naît le 7 janvier 1833 à Tremp (Lleida, Espagne), au sein d'une famille nombreuse et chrétienne. Il fut baptisé le même jour, et, à l'âge de 5 ans, il fut voué par sa mère à la Vierge de Valldeflors, protectrice de la ville. Il lui fallut beaucoup travailler pour compléter ses études secondaires au collège de la Congrégation de Saint-Joseph de Calasanz de Barbastro et des ecclésiastiques aux séminaires diocésains de Lleida et de la Seu d'Urgell. Il fut ordonné prêtre le 9 avril 1859.
Après douze ans de travail intense dans le diocèse d'Urgell au service de l'évêque, ayant les postes de majordome et secrétaire personnel, maire du palais, bibliothécaire du séminaire, sous-secrétaire de chambre et secrétaire de visite pastorale, il se sentit appelé par Dieu à la vie religieuse et il fonda deux congrégations religieuses.
En 1864, ayant le consentement de l'évêque, il fonda la congrégation de « Fils de la Sainte Famille Jésus, Marie et Joseph » et, en 1874, les « Missionnaires Filles de la Sainte Famille de Nazareth ». Son but était celui d'imiter, d'honorer et propager le culte de la Sainte Famille de Nazareth et veiller à la formation chrétienne des familles, principalement par moyen de l'éducation et l'enseignement catholique des enfants et des jeunes et le ministère sacerdotal.
Tout au long de presque quarante ans, il guida et poussa la formation et le développement des instituts, en inaugurant des écoles, des collèges et des ateliers et d'autres centres d'apostolat dans plusieurs villes d'Espagne. De nos jours, les deux instituts sont présents dans plusieurs pays d'Europe, en Amérique du Nord, en Amérique du Sud et en Afrique. Il put réaliser tout ceci avec la prière et le travail constants, avec l'exercice exemplaire de toutes les vertus, avec un dévouement amoureux et la sollicitude pour les âmes.
Appelé spécialement par Dieu pour présenter au monde l'exemple de la Sainte Famille de Nazareth, il écrivit plusieurs œuvres et opuscules pour propager la piété religieuse de la Sainte Famille de Jésus, Marie et Joseph ; il fonda la revue La Sagrada Familia (La Sainte Famille) et il eut l'idée d'ériger, à Barcelone, le temple expiatoire de la Sainte Famille, œuvre de l'architecte et serviteur de Dieu Antonio Gaudí, destiné à immortaliser les vertus et les exemples de la Famille de Nazareth, et à être le foyer universel des familles.
Josep Manyanet proclama abondamment la Parole de Dieu et il écrivit beaucoup de lettres et d'autres livres et d'opuscules pour la formation des religieux et religieuses, des familles et des enfants, et aussi pour la direction des collèges et des écoles ateliers. Parmi tout ce qu'il écrivit, il faut souligner La Escuela de Nazaret y Casa de la Sagrada Familia (L'École de Nazareth et Maison de la Sainte Famille) (Barcelona 1895), son autobiographie spirituelle, où par moyen des dialogues de l'âme, personnifié en Desideria (Désirée) avec Jésus, Marie et Joseph, il décrit un processus de perfection chrétienne et religieuse inspirée de la spiritualité de la maison et de l'école de Nazareth.
Il faut aussi souligner Preciosa joya de familia (Précieux bijou de famille) (Barcelona 1899), il s'agit d'un guide pour les époux et les familles, auxquels il rappelle la dignité du mariage comme vocation et il souligne aussi le devoir si important de l'éducation chrétienne de leurs enfants.
Il écrivit aussi un livre de méditations intitulé El Espíritu de la Sagrada Familia (L'Esprit de la Sainte Famille) pour la formation des religieux où il décrit l'identité de la vocation et la mission des religieux et religieuses Fils de la Sainte Famille dans la société et dans l'Église.
Il existe aussi une édition de ses Obras Selectas (Œuvres choisies) (Madrid 1991) et le premier volume de ses Obras Completas (Œuvres Complètes).
Les œuvres de l'abbé Manyanet grandirent parmi beaucoup de difficultés : plusieurs maladies très douloureuses le firent souffrir tout au long de sa vie. Mais sa constance indomptée et sa force d'âme, nourries par une adhésion et obéissance à la volonté de Dieu, l'aidèrent à surmonter toute sorte de difficultés.
Durant seize années sa santé s'est affaiblie progressivement à cause des plaies ouvertes au côté - qu'il appelait « les miséricordes du Seigneur » -, et le 17 décembre 1901, noble en vertus et en bonnes œuvres il meurt à Barcelone, au collège Jésus, Marie et Joseph, lieu où il avait centralisé son travail. Il mourut entouré d'enfants et, avec toute la simplicité qui caractérisa toute son existence.
Les derniers mots qu'il prononça furent : « Jésus, Marie et Joseph, au moment de ma mort, recevez mon âme », prière jaculatoire qu'il avait répétée maintes fois.
Sa dépouille mortelle repose à la chapelle-panthéon du même collège Jésus, Marie et Joseph, accompagnée toujours par la prière et la reconnaissance de ses fils et ses filles spirituels et d'innombrables jeunes, attirés par son exemple et ses enseignements.
La réputation de sa sainteté qui le distingua pendant toute sa vie se répandit partout. La Cause de béatification fut introduite en 1956 et l'héroïcité de ses vertus reconnue en 1982.
Josep Manyanet y Vives fut proclamé bienheureux, le 25 novembre 1984, et canonisé, le 16 mai 2004, par saint Jean Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).
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