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Bienvenue sur mon site Une innovation pour mes anciens lecteurs, désormais je traite de divers sujet, en premier La religion judéo chrétienne signé" Monique Emounah", pour ceux qui ne peuvent se déplacer à l'églises quelques soit la raison, et le lieu de leurs résidences ils peuvent suivre les offices du jour, la politique (LR) et les infos, la poésie et les arts en général. Mes écrits, signé (Alumacom) également mes promos de mes dernières parutions et quelquefois un rappel pour mes anciens écrits. Merci de votre attention,

3 janvier 512 : mort de sainte Geneviève

 

3 janvier 512 : mort de sainte Geneviève,

patronne de Paris
(D’après « Nouvelle biographie générale depuis les temps
les plus reculés jusqu’à nos jours » (Tome 19), paru en 1858)


Se consacrant très jeune exclusivement à Dieu, sainte Geneviève, qui fut enterrée au sein d’une église dont la construction avait été ordonnée par Clovis, acquit une grande réputation en assurant que Paris, assiégée par les Huns en 451, ne serait pas envahie

 

Geneviève naquit à Nanterre en 423. Son père s’appelait Sévère et sa mère Géronce. Un auteur inconnu a écrit sa vie dix-huit ans après sa mort ; cependant, la tradition et la légende diffèrent sur quelques points, dont les plus importants sont l’origine et la date de la naissance de Geneviève. On croit presque universellement que cette vierge chrétienne était une humble fille des champs ; on l’a même représentée une houlette à la main, gardant son troupeau.

Toutefois, quelques-uns veulent que Sévère, dont le nom indique une extraction romaine, fut riche et noble. Cette opinion est peu répandue, bien que la circonstance suivante lui ait acquis une certaine autorité : un jour de l’année 429, les deux évêques Germain d’Auxerre et Loup de Troyes ayant passé à Nanterre en allant dans la Grande-Bretagne, où l’Église de la Gaule les envoyait combattre par la parole les discipLes de l’hérésiarque Pélage, ce fut chez Sévère qu’ils reçurent l’hospitalité, et l’on présume qu’un pauvre laboureur n’aurait pas osé la leur offrir.

Ce jour-là décida de la vocation de Geneviève. Quand Germain d’Auxerre arriva à l’entrée du village de Nanterre (Nemetorum), il se trouva tellement pressé par la foule des habitants accourus au-devant de lui, qu’il fut obligé d’arrêter sa marche. Bien qu’il y eût déjà près de trois cent cinquante ans que le christianisme avait été introduit dans la Gaule, le polythéisme n’y était pas encore entièrement détruit. Cela explique comment l’évêque d’Auxerre se mit aussitôt à prêcher en plein air. Dans son auditoire, il remarqua une enfant qui l’écoutait avec une attention religieuse ; cette enfant, c’était Geneviève. Elle n’aurait eu que sept ans à cette époque..

Le lendemain, Germain l’ayant exhortée, avant de prendre congé de Sévère, chez qui il avait passé la nuit, à se consacrer exclusivement à Dieu, elle lui répondit que c’était sa pensée, son espérance la plus chère. L’évêque lui donna, avec sa bénédiction, une petite médaille de cuivre sur laquelle était gravée une croix ; puis il partit. Dès lors l’esprit de Geneviève fut absorbé par le désir d’entrer dans l’institution des vierges chrétiennes. En ce temps les couvents de femmes n’étaient pas cloîtrés ; les religieuses pouvaient vivre soit en communauté, soit dans la solitude ou dans leurs familles respectives. Au retour de sa mission apostolique, Germain repassa par Nanterre, et trouvant Geneviève dans les mêmes dispositions, il lui permit de prendre le voile.

Depuis ce moment, jusqu’en 449, l’existence de la fille de Sévère s’écoula en partie auprès de ses parents, en partie chez sa marraine, qui habitait Paris, ou au milieu d’autres vierges vouées comme elle à la glorification du Seigneur et de ses saints ; partout Geneviève vécut de la manière la plus édifiante. Cependant, vers cette année 449, Geneviève, qui était sujette à des visions, ayant prédit l’envahissement de la Gaule par les barbares de l’Asie, les habitants de Paris, auxquels elle donnait pourtant l’assurance que ces barbares ne pénétreraient pas dans leur ville, éclatèrent en injures et en menaces contre la sainte fille ; ils la traitèrent de fausse prophétesse, l’accusèrent de magie, et peu s’en fallut qu’ils n’attentassent à ses jours.

C’était le temps où la Gaule voyait la plupart de ses provinces arrachées à la domination romaine par les Wisigoths, les Burgondes et les Francs, sans pressentir encore qui, de Théodoric, de Gondicaire ou de Mérovée, deviendrait son maître. Dans l’incertitude où était la nation sur sa destinée, elle se soumettait volontiers à l’autorité des évêques. Or, il arriva que Germain d’Auxerre, ayant été une seconde fois envoyé chez les Bretons, traversa de nouveau Paris, au moment où le peuple se montrait le plus irrité contre Geneviève ; l’évêque eut quelque peine à calmer cette exaspération ; deux ans après, en 451, se réalisa la prophétie de Geneviève : la nouvelle se répandit qu’Attila venait de franchir le Rhin, et que les Huns se dirigeaient sous sa conduite vers Paris.

Les habitants de cette cité, qui dans son enceinte n’avait point de guerriers, furent saisis d’une terreur panique. Il leur semble que la fuite est le seul moyen de salut qui leur reste ; déjà ils ont abandonné leurs maisons. Une foule épouvantée serpente dans les rues étroites et tortueuses, et va sortir de ces murs qu’il lui serait impossible de défendre. Mais Geneviève vient ranimer le courage des fugitifs ; elle parcourt la cité, conjure les hommes de s’armer, excite les femmes à implorer l’assistance du ciel ; elle les assure tous de la protection divine, leur démontre qu’il vaut mieux périr en combattant vaillamment les barbares que mourir de misère et de douleur dans une fuite honteuse ; enfin, elle leur donne l’espérance que les Huns n’attaqueront pas Paris.

Tout le monde demeura donc dans la ville, et chacun s’occupa des préparatifs d’une résistance qui eût sans doute été désespérée si Attila, après s’être approché de Paris, ne s’en fût éloigné inopinément. Ce fut un grand triomphe pour Geneviève ; ses anciens persécuteurs même attribuèrent à ses vertus et à sa dévotion la délivrance de Paris, dont cette vierge fut dès lors regardée comme la patronne.

Malgré les austérités de sa vie, tout entière occupée par la prière, la méditation et des voyages pieux, Geneviève mourut à un âge très avancé. On croit que son corps fut d’abord porté à Nanterre, lieu de sa naissance, où on l’enterra. Puis on lui éleva un tombeau dans l’église de Saint-Pierre-Saint-Paul, que le roi des Francs, Clovis, avait fait bâtir à la demande de la reine Clotilde, sur le Mont-lès-Paris. De là vint que pendant plusieurs siècles on désigna indifféremment cette église, qui plus tard fut convertie en abbaye, par les noms des deux apôtres auxquels elle avait été dédiée ou par celui de la sainte dont elle possédait les restes mortels. Cette abbaye fut enrichie des dons successifs des rois et des reines de France jusqu’en 857, époque où les Normands la pillèrent et la brûlèrent.

Sainte Geneviève repousse Attila, chef des Huns

 


Sous le règne de Robert, on commença à la rebâtir ; la construction n’en fut achevée qu’au XIIe siècle. En 1764, Louis XV posa la première pierre d’une autre église qui devait être dédiée à la patronne de Paris ; mais en 1791, comme ce nouveau temple n’avait pas encore servi au culte catholique, l’Assemblée constituante décréta qu’elle « se nommerait Panthéon et recevrait les cendres des hommes distingués par toutes sortes de mérites ». En 1852, cet édifice fut rendu à sa première destination ; le culte de Sainte-Geneviève y fut transféré de Saint-Étienne-du-Mont, où étaient précédemment ses reliques.

Suivant les légendaires, de nombreux miracles ont été faits par sainte Geneviève depuis sa mort. En 834, sous Louis le Débonnaire, et du temps de l’épiscopat d’Inchardus, Paris faillit être submergé par des pluies diluviennes, qui occasionnèrent le débordement de la Seine. L’évêque ordonna des prières publiques ; néanmoins, les eaux continuèrent de monter : elles envahirent toutes les maisons, toutes les églises, à l’exception de celle du couvent de filles que sainte Geneviève avait fondé près de Saint-Jean-en Grève.

Les eaux atteignirent seulement les vitraux du sanctuaire, dans l’intérieur duquel elles ne pénétrèrent point. Un clerc, chargé par Inchardus de parcourir en bateau les rues de Paris, lui raconta cette particularité ; l’évêque, la considérant comme un effet de la protection spéciale de sainte Geneviève, se rendit aussitôt à ce couvent avec tous les prêtres et tous les habitants de Paris, qui formaient une immense procession ; ce même jour, l’inondation cessa. Il y a probablement ici une erreur : puisqu’on ne pouvait aller dans les rues qu’en bateau, la procession dut avoir lieu après et non avant que l’inondation eût cessé.

Une autre fois, la protection de la sainte se manifesta au peuple de Paris à propos d’une épidémie, appelée le mal des ardents. Ceux qui en étaient attaqués mouraient en proie à d’horribles souffrances ; la médecine était impuissante à les guérir. Les prières et les jeûnes publics ordonnés par l’évêque de Paris n’eurent pas plus d’efficacité. Enfin, on porta processionnellement la châsse de sainte Geneviève dans l’église de Notre-Dame, dont la nef était entièrement remplie de malades ; à mesure que la châsse s’approchait d’eux, leurs souffrances diminuaient, et ils furent tous guéris, à l’exception de quelques incrédules.

La date de ce miracle est problématique. Les uns placent l’épidémie du mal des ardents et la guérison miraculeuse de ceux qui en furent atteints, sous le règne de Louis le Gros, en l’année 1129 ; les autres au milieu du Xe siècle, époque à laquelle Hugues le Grand gouvernait le royaume des Francs. De ces deux versions, celle qui se rapporte au XIIe siècle a plus de croyants que l’autre, peut-être parce que l’église de Sainte-Geneviève-des-Ardents fut inaugurée en 1131 par Innocent II, venu cette année-là en France pour demander au roi Louis VI des secours contre l’antipape Anaclet. Cette église remplaça le prieuré de Notre-Dame-la-Petite, qui avait été l’oratoire de Geneviève.

Un autre lieu, dont l’origine se rattache à la légende de la sainte, est la ville de La Chapelle-Saint-Denis ; au Ve siècle, il n’y avait là qu’une petite chapelle isolée, où Geneviève et ses compagnes faisaient une station lorsqu’elles se rendaient à Saint-Denis pour y célébrer les vigiles des martyrs Denis, Éleuthère et Rustique. La chapelle de Nanterre, dans laquelle on croit que Geneviève fut d’abord inhumée avant qu’on lui élevât un monument funéraire dans l’église de Saint-Pierre-Saint-Paul, a continué d’être pendant une longue suite de siècles un lieu de pèlerinage renommé.

Louis XIII s’y rendit en 1630, pour rendre grâces à Dieu de ce qu’il l’avait guéri, par l’intercession de sainte Geneviève, d’une maladie dont ce roi faillit mourir à Lyon. Six ans après, Anne d’Autriche alla aussi à Nanterre, afin d’obtenir du ciel, par la même intercession, un héritier de la couronne de France. La reine eut un fils en 1638, et cette circonstance accrut encore la vénération dans laquelle était tenue la sainte ; aussi voit-on, dans l’histoire et dans les mémoires du XVIIe siècle, la population parisienne demander la procession de la châsse de sainte Geneviève tantôt pour apaiser les séditions dont la capitale est troublée, tantôt pour éviter le renouvellement d’une disette de grains, ou simplement pour obtenir du beau temps.

Les grands affectaient à ce sujet une dévotion que tout le monde ne jugeait pas très-sincère. A la procession qui se fit en juin 1652 pour arrêter les désordres suscités par Condé, alors hostile au parlement, qu’il accusait de mazarinisme, le prince y montra un recueillement dont l’exagération le fit soupçonner « d’avoir moins de foi que d’envie de gagner la populace par des démonstrations de piété qui lui sont familières ».

A l’égard des autres processions de la châsse de sainte Geneviève, qui eurent lieu sous ce même règne de Louis XIV, Mme de Sévigné en a donné dans ses lettres une description d’après laquelle on comprend le goût que le peuple devait avoir pour cette sorte de spectacle. Elle nous montre les files de tous les différents religieux, de tous les prêtres des paroisses, de tous les chanoines de Notre-Dame, l’archevêque revêtu de ses habits pontificaux, l’abbé de Sainte-Geneviève, nu-pieds, ayant sa mitre et sa crosse, précédé de cent cinquante de ses religieux marchant à côté de l’archevêque, et donnant comme lui la bénédiction à droite et à gauche ; puis la châsse toute brillante de pierreries, portée par vingt hommes habillés de blanc, nu-pieds, et suivie du parlement en robes rouges. Notons que le prévôt des marchands et quatre conseillers demeuraient en otage à l’abbaye de Sainte-Geneviève, jusqu’au retour des reliques dont elle était en possession.

Outre cet appareil pompeux du cortège de sainte Geneviève que précédait celui de saint Marcel, il y avait pour les spectateurs l’intérêt de la scène de séparation entre le saint et la sainte, scène qui ne devait pas être la partie la moins curieuse de la représentation. Encore aujourd’hui le culte de la mémoire de sainte Geneviève est très honoré par une fraction de la population parisienne et par les habitants des environs de la capitale, lors de la neuvaine qui a lieu chaque année et qui commence le 3 janvier.

 

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