1 Janvier 2022
Fête du Père Éternel
O.D.M. pinxit
Toute la vie du Père dans la Sainte Trinité est de «dire» Son Fils, Son Verbe, d'engendrer, par un acte unique, simple, éternel, un Fils semblable à Lui, à qui Il communique la plénitude de Son être et de Ses perfections. Dans cette Parole, infinie comme Lui, dans ce Verbe unique et éternel, le Père ne cesse de reconnaître Son Fils, Sa propre image, la splendeur de Sa gloire. -- Celui-ci est Mon Fils bien-aimé, en qui J'ai mis Mes complaisances. Ces paroles, prononcées sur le Thabor au moment de la Transfiguration, sont la plus grande révélation que Dieu ait faite à la terre, elles sont comme un écho même de la vie du Père. Le Père, en tant que Père, vit d'engendrer Son Fils; cette génération n'a ni commencement ni fin. Dans l'éternité nous verrons avec étonnement, admiration et amour, cette procession du Fils engendré dans le sein du Père, procession qui est est éternelle: Tu es Mon Fils, aujourd'hui Je T'ai engendré. Cet aujourd'hui est le présent de l'éternité.
C'est une chose excellente, dans la vie spirituelle, d'avoir toujours pour ainsi dire présent, aux yeux du coeur, ce témoignage du Père. Rien ne soutient si puissamment notre foi. Et disons alors: «Oui, Père, je le crois, je veux le répéter après Vous: ce Jésus qui est en moi par la foi, par la grâce, par la Communion, est Votre Fils; et parce que Vous l'avez dit, je le crois. Et parce que je le crois, j'adore Votre Fils, pour Lui rendre mes hommages; et par Lui, en Lui, pour Vous rendre aussi, à Vous, ô Père céleste, en union avec Votre Esprit, tout honneur et toute gloire.» Une telle prière est extrêmement agréable à notre Père des cieux, et quand elle est vraie, pure, fréquente, elle nous rend l'objet de l'amour du Père. Dieu nous enveloppe dans ces complaisances qu'Il prend en Son propre Fils Jésus. C'est Notre-Seigneur Lui-même qui nous le dit: Le Père vous aime, parce que vous avez cru que Je suis sorti de Lui, que Je suis Son Fils. Et quel bonheur pour une âme d'être l'objet de l'amour du Père, de ce Père «d'où descend tout don parfait» qui réjouit les coeurs!
Dom Marmion
Sainte Marie, mère de Dieu
(Ier siècle)
Marie enseignante, église de Quincay, VienneHuit jours après la Nativité du Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, nous célébrons sa Mère, celle qui lui a donné son être humain, corps et âme par l'Esprit-Saint qui vient sur elle la plaçant dans l'orbite de la paternité divine. C'est pourquoi le concile d'Ephèse en 431, la proclama la Theotokos, la Mère de Dieu, puisque son fils est Dieu, ce qui ne préjuge pas de la différence entre Marie créature humaine et Jésus Fils éternel de Dieu.
En l'Octave de la Nativité du Seigneur et au jour de sa circoncision, solennité de sainte Marie Mère de Dieu. Au concile d'Ephèse, les Pères l'acclamèrent Théotokos, parce que, en elle, le Verbe prit chair et le Fils de Dieu habita parmi les hommes, lui, le prince de la paix, à qui a été donné le nom au dessus de tout nom.
Martyrologe Romain
Sainte Marie, Mère de Dieu
Huit jours après la Nativité du Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, nous célébrons sa Mère, celle qui lui a donné son être humain, corps et âme par l'Esprit-Saint qui vient sur elle la plaçant dans l'orbite de la paternité divine.
C'est pourquoi le concile d'Éphèse, en 431, la proclama la Theotokos (en grec Θεοτόκος; en latin Deipara ou Dei genetrix), la Mère de Dieu, puisque son fils est Dieu, ce qui ne préjuge pas de la différence entre Marie créature humaine et Jésus Fils éternel de Dieu.
La solennité de Sainte Marie, Mère de Dieu, est la première fête mariale apparue dans l’Église occidentale.
Extrait de l’homélie du pape Benoît XVI
Chers frères et sœurs !
Nous commençons aujourd'hui une nouvelle année et l'espérance chrétienne nous prend par la main ; nous la commençons en invoquant sur elle la bénédiction divine et en implorant, par l'intercession de Marie, Mère de Dieu, le don de la paix : pour nos familles, pour nos villes, pour le monde entier. [...]
Dans la première Lecture, tirée du Livre des Nombres, nous avons écouté l’invocation : « Que le Seigneur t'apporte la paix » (6, 26) ; que le Seigneur accorde la paix à chacun de vous, à vos familles, au monde entier. Nous aspirons tous à vivre dans la paix, mais la paix véritable, celle annoncée par les anges la nuit de Noël, n'est pas une simple conquête de l'homme ou le fruit d'accords politiques ; elle est tout d'abord un don divin qu'il faut implorer constamment et, dans le même temps, un engagement à conduire avec patience, en demeurant toujours dociles aux commandements du Seigneur. [...]
Notre pensée se tourne à présent naturellement vers la Vierge, que nous invoquons aujourd'hui comme Mère de Dieu. Ce fut le pape Paul VI qui transféra au premier janvier la fête de la Divine Maternité de Marie, qui était autrefois célébrée le 11 octobre. En effet, avant la réforme liturgique qui a suivi le Concile Vatican II, le premier jour de l'année était célébrée la mémoire de la circoncision de Jésus au huitième jour après sa naissance - comme signe de la soumission à la loi, de son insertion officielle au sein du peuple élu - et le dimanche suivant était célébrée la fête du Nom de Jésus. Nous retrouvons encore quelques traces de ces célébrations dans la page évangélique qui vient d'être proclamée, dans laquelle saint Luc rapporte que, huit jours après sa naissance, l'Enfant fut circoncis et qu'il lui fut donné le nom de Jésus, « nom indiqué par l'ange avant sa conception » (Lc 2, 21). La fête d'aujourd'hui, par conséquent, est non seulement une fête mariale extrêmement significative, mais elle conserve également un puissant contenu christologique, parce que, pourrions-nous dire, avant la Mère, elle concerne précisément le Fils, Jésus vrai Dieu et vrai Homme.
L'apôtre Paul fait référence au mystère de la maternité divine de Marie, la Theotokos, dans la Lettre aux Galates. « Mais quand vint la plénitude du temps - écrit-il - Dieu envoya son Fils né d'une femme, né sujet de la Loi » (Ga 4, 4). En peu de mots, nous trouvons synthétisé le mystère de l'Incarnation du Verbe éternel et la divine maternité de Marie : le grand privilège de la Vierge réside précisément dans le fait d'être la Mère du Fils qui est Dieu. A huit jours de Noël, cette fête mariale trouve donc sa place la plus logique et la plus juste. En effet, dans la nuit de Bethléem, lorsqu'elle « enfanta son fils premier-né » (Lc 2, 7), s'accomplirent les prophéties concernant le Messie. « Voici, la jeune femme est enceinte, elle va enfanter un fils », avait annoncé le prophète Isaïe (7, 14); « voici que tu concevras dans ton sein et tu enfanteras un fils », dit à Marie l'ange Gabriel (Lc 1, 31); et un autre ange du Seigneur - raconte l'évangéliste Matthieu -, apparaissant en songe à Joseph, le rassura en lui disant: « ne crains pas de prendre chez toi Marie ta femme: car ce qui a été engendré en elle vient de l'Esprit Saint; elle enfantera un fils » (Mt 1, 20-21).
Le titre de Mère de Dieu est le fondement de tous les autres titres sous lesquels la Vierge a été vénérée et continue d'être invoquée de génération en génération, en Orient et en Occident. Beaucoup d'hymnes et de prières de la tradition chrétienne font référence au mystère de sa divine maternité, comme par exemple une antienne mariale du temps de Noël, l'Alma Redemptoris mater, dans laquelle nous prions ainsi: « Tu quae genuisiti, natura mirante, tuum sanctum Genitorem, Virgo prius ac posterius - Toi, dans l'émerveillement de toute la création, tu as engendré le Créateur, Mère toujours vierge ».
Chers frères et sœurs, nous contemplons aujourd'hui Marie, mère toujours vierge du Fils unique du Père; nous apprenons d'elle à accueillir l'Enfant qui pour nous est né à Bethléem. Si dans l'Enfant né d'Elle nous reconnaissons le Fils éternel de Dieu et nous l'accueillons comme notre unique Sauveur, nous pouvons être appelés fils de Dieu : fils dans le Fils. L’Apôtre écrit : « Dieu envoya son Fils, né d'une femme, né sujet de la Loi, afin de racheter les sujets de la Loi, afin de nous conférer l'adoption filiale » (Ga 4, 5).
L'évangéliste Luc répète plusieurs fois que la Vierge méditait en silence sur ces événements extraordinaires auxquels Dieu lui avait fait prendre part. Nous l'avons également écouté dans le bref passage évangélique que la liturgie nous repropose aujourd’hui : « Quant à Marie, elle conservait avec soin toutes ces choses, les méditant dans son cœur » (Lc 2, 19). [...]
(Mardi 1er janvier 2008)
Chers frères et sœurs, ce n'est qu'en conservant dans le cœur, c'est-à-dire en mettant ensemble et en trouvant une unité à tout ce que nous vivons, que nous pouvons entrer, à la suite de Marie, dans le mystère d'un Dieu qui par amour s'est fait homme et qui nous appelle à le suivre sur le chemin de l'amour; un amour à traduire chaque jour en un généreux service pour nos frères. Puisse la nouvelle année, que nous commençons aujourd'hui avec confiance, être un temps au cours duquel progresser dans cette connaissance du cœur, qui est la sagesse des saints. Prions pour que, comme nous l'avons entendu dans la première Lecture, le Seigneur « fasse rayonner son visage » sur nous, nous « soit propice » (cf. Nb 6, 24-27), et nous bénisse. Nous pouvons en être certains : si nous ne nous lassons pas de rechercher son visage, si nous ne cédons pas à la tentation du découragement et du doute, si malgré toutes les difficultés que nous rencontrons nous demeurons toujours ancrés à Lui, nous ferons l'expérience de la puissance de son amour et de sa miséricorde. Puisse le fragile Enfant que la Vierge montre aujourd'hui au monde, faire de nous des artisans de paix, ses témoins, témoins du Prince de la Paix. Amen !
© Copyright 2008 - Libreria Editrice Vaticana
Saint Clair du Dauphiné
Abbé de Saint-Marcel de Vienne (✝ v. 660)
Originaire de Vienne en Dauphiné, il fut abbé du monastère de Saint-Marcel dans cette ville. Sa sainteté lui fit opérer de nombreux miracles durant sa vie et après sa mort.
- Clair, élevé par sa mère, veuve, dans un village du Viennois, appelé Beauchamp, est une figure éminente du monachisme viennois. Après l'avoir confié aux moines de Saint-Ferréol, sa mère se retire au couvent cloîtré de Sainte-Blandine, dont Clair devient un jour l'aumônier.
Elu abbé de Saint-Marcel, Clair illustre ce monastère par sa sainteté, ses miracles et ses prophéties. Il meurt vers 670.
Son culte fut longtemps florissant.
(saints du diocèse de Grenoble - 3 janvier)
Abbé du monastère de Saint-Marcel, qui laissa aux moines un exemple de perfection religieuse.
Martyrologe romain
Saint Albéron Evêque de Liège (✝ 1128)
Saint Almachius martyr à Rome (✝ 391)
Saint Basile (✝ 379)
Saint Basilius évêque d'Aix-en-Provence (✝ v. 495)
Bienheureuse Caterina Solaguti religieuse espagnole (date ?)
Saint Concorde Martyr à Rome (✝ 175)
Sainte Emilie (✝ v. 370)
Sainte Euphrosyne (✝ 470)
Sainte Fanchéa abbesse irlandaise (✝ v. 585)
Saint Félix Évêque de Bourges (✝ 576)
Saint Frobert abbé de Montier-la-Celle (✝ 673)
Saint Fulgence de Ruspe Evêque de Ruspe (✝ 533)
Saint Guillaume de Cluny Moine bénédictin à Cluny (✝ 1031)
Saint Hugolin ermite en Ombrie (XIVe siècle)
Jean de Montecorvino premier apôtre de la Chine (✝ 1328)
Bienheureux Jean et René Légo prêtres et martyrs (✝ 1794)
Saint Joseph-Marie Tomasi prêtre de l'Ordre des Clercs Réguliers Théatins et cardinal (✝ 1713)
Saint Justin évêque de Chieti-Vasto (IVe siècle)
Bienheureux Lojze Grozde laïc slovène martyr (✝ 1943)
Bienheureux Marian Konopinski prêtre polonais martyr (✝ 1943)
Saints Méduin et Eluan(✝ 198)
Saint Mochua Abbé en Irlande (VIIe siècle)
Saint Odilon de Cluny Cinquième abbé de Cluny (✝ 1049)
Saint Oyend abbé de Condat (✝ 512)
Saint Pierre martyr (✝ 1776)
Saint Sigismond Gorazdowski fondateur de la congrégation de la Miséricorde de Saint-Joseph (✝ 1920)
Saint Télémaque martyr à Rome (✝ v. 400)
Vénérable Teresa Gardi Tertiaire franciscaine, visionnaire et mystique (✝ 1837)
Bienheureux Valentin Paquay prêtre franciscain belge (✝ 1905)
Saint Vincent Strambi Evêque de Macerata et Tolentino (✝ 1824)
Sainte Zdislava de Lemberk tertiaire dominicaine (✝ 1252)