10 Janvier 2022
Saint Guillaume de Bourges
Guillaume du Donjon, archevêque de Bourges (✝ 1209)
Le clergé et les fidèles de Bourges cherchaient un saint évêque. Ils s'adressèrent à l'évêque de Paris qui leur donna un sien cousin, chanoine de la cathédrale, Guillaume, abbé de Chaalis, abbaye située dans le nord de l'Ile de France. En fait Guillaume était aussi comte de Nevers. Il était entré dans la vie religieuse pour y faire une riche et tranquille carrière. Et puis, un jour, marqué par la grâce de Dieu, il se convertit, se fit moine à Grandmont dans la Haute-Vienne. Voulant plus d'austérités, il demanda à être admis chez les cisterciens de Pontigny en Bourgogne et fut nommé abbé de Chaalis, filiale de Pontigny. Il fut l'évêque des pauvres, ce qui lui valut l'opposition des chanoines de Bourges qui se sentaient délaissés, et du roi Philippe-Auguste à qui il reprochait son divorce et son remariage.
saint Guillaume de Bourges
Guillaume, archevêque de Bourges, appartenait à l'illustre famille des comtes de Nevers. Son instruction et son éducation ayant été confiées à l'un de ses oncles, archidiacre de Soissons, il devint, très jeune, chanoine des églises de Paris et de Soissons. Parvenu à l'âge adulte et désireux de se soustraire aux fardeaux du monde, il se retira dans la solitude de Grandmont; avec quelle pureté de conscience il y vécut, l'attestation en fut faite devant le Pape Innocent III, au quatrième Concile général du Latran. A la suite de divisions survenues dans l'ordre de Grandmont, Guillaume, qui craignait pour la tranquillité de son âme, entra au monastère de Pontigny, de l'Ordre de Cîteaux. Après y avoir séjourné assez longtemps, il en fut nommé prieur; puis il devint abbé de Fontaine-Jean et de Châlis, donnant à ses religieux l'exemple de toutes les vertus, spécialement de l'innocence et de la mortification...
Sur ces entrefaites, il arriva que l'église de Bourges, veuve de son pasteur, était divisée par le choix qu'il fallait faire d'un archevêque... Investi, bien malgré lui, des insignes épiscopaux, Guillaume se soumit à la charge, non à l'honneur, de la dignité qui lui était conférée, et pratiqua, comme par le passé, l'humilité, la mortification, la piété, le zèle, la miséricorde... Ce saint presque toujours gai et joyeux, ce qui déplaisait à l'austérité de certains, se montrait sociable et aimable...
- patron de la paroisse Saint-Guillaume diocèse de Bourges
Saint Guillaume mourut le 10 janvier 1209 d'un refroidissement contracté dans la cathédrale au cours d'une prédication.
À Bourges, en 1209, saint Guillaume, évêque. Brûlant du désir de la solitude et de la méditation, il devint moine cistercien à Pontigny, puis abbé de Châlis, enfin promu à l'évêché de Bourges, il ne relâcha en rien l'austérité de sa vie ni ne changea d'habit et se distingua par sa charité à l'égard du clergé, des captifs et des miséreux.
Martyrologe Romain
Sainte Françoise De Sales (Léonie Aviat)
Fondatrice des Sœurs
« Oblates de Saint-François de Sales »
Léonie Aviat naît à Sézanne, en Champagne (F), le 16 septembre 1844.
Elle est baptisée dès le lendemain. Toute jeune, elle entre comme pensionnaire à la Visitation de Troyes, gouvernée alors par la Vénérable Mère Marie de Sales Chappuis.
L'aumônier du Monastère, l’Abbé Louis Brisson, la prépare à sa Première Communion qu'elle fait avec ferveur, le 2 juillet 1856.
Léonie devient une élève qui se distingue non seulement par ses qualités naturelles, mais aussi par une foi ardente et une solide piété. Elle connaît de bonne heure le secret de l'abandon à la Volonté divine, secret que le Sauveur lui révèle plus intimement encore par l'entremise de la Vénérable Mère Marie de Sales Chappuis qui lui dit à sa sortie du pensionnat : « Dieu sait arranger toutes choses ; laissez-Le agir ; mettez-Le dans vos intérêts et faites toujours sa divine Volonté. » Profondément touchée par ces paroles, elle y conformera sa vie tout entière avec une inébranlable fidélité.
Léonie désire vivement être religieuse. Pour mieux étudier sa vocation, elle revient au Monastère de Troyes faire une retraite sous la direction de la Vénérable Mère Chappuis. Pendant ces jours de grâces, elle comprend que Dieu l'a choisie pour être le premier plant de vigne que le Père Brisson est appelé à enraciner dans le champ du Père de famille, pour répandre l’esprit de saint François de Sales dans le monde, par l'éducation et la protection de la jeunesse. Léonie répond aussitôt à l'appel divin, sans considérer les incertitudes et les difficultés de ce chemin inconnu. Dès lors, elle se donne généreusement à la mission d’apostolat qui va lui être confiée.
Le 30 octobre 1868, elle reçoit l'habit de la nouvelle Congrégation des « Oblates de Saint-François de Sales », des mains de Monseigneur Mermillod, évêque de Genève, et le 11 octobre 1871, elle fait sa Profession religieuse en présence de Monseigneur de Ségur, qui préside la cérémonie.
Nommée Supérieure Générale de l'Institut naissant, elle exerce cette charge pendant six ans ; puis elle est nommée supérieure du Pensionnat, à Paris, et est réélue Supérieure Générale, en 1893. Elle gouverne alors la Congrégation sans interruption jusqu'à sa mort avec une sagesse et une prudence remarquables. Elle donne en même temps les plus beaux exemples d'humilité, de charité et d'oubli total d’elle-même. Toujours docile à suivre les indications de la Providence, par sa fidélité au mouvement de la grâce, elle coopère au rapide développement de l’Institut qui étend ses rameaux d'abord dans plusieurs villes de France par l'établissement d'œuvres ouvrières et de maisons d'éducation, puis en Suisse, en Italie, en Autriche, en Angleterre, en Amérique, et jusque dans l'Afrique australe, dans les Missions du Fleuve Orange.
La persécution religieuse qui frappe les Communautés en France est une douloureuse épreuve qu'elle accepte avec la force d'âme et la générosité qui la caractérisent.
D’Italie où elle a dû s’exiler, Mère Françoise de Sales continue à répandre par sa douceur, sa mansuétude, la paix dans tous les cœurs, et à les gagner à la confiance en Dieu. Attentive à se perfectionner chaque jour selon l'esprit de son Institut, elle adhère de plus en plus aux Vouloirs divins. Une courte maladie, dont elle supporte les vives souffrances avec une admirable patience, la conduit bientôt aux portes du tombeau.
Elle reçoit les derniers sacrements avec une piété et une foi ardente, et retourne paisiblement à Dieu, le 10 janvier 1914, à Pérouse (Italie), dans la sérénité et l'abandon à Dieu, fidèle jusqu'à son dernier souffle à sa résolution de profession : « M'oublier entièrement ».
Elle laisse à ses filles cette consigne très salésienne : « Travaillons à faire le bonheur des autres ».
Françoise De Sales (Léonie Aviat) a été béatifiée le 27 septembre 1992 et canonisée le 25 novembre 2001, à Rome, par saint Jean Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).
Saint Grégoire de Nysse
Évêque, frère de saint Basile le Grand
Grégoire de Nysse naît autour de 335 ; sa formation chrétienne fut suivie en particulier par son frère Basile - qu'il définit comme « père et maître » (Ep 13, 4: SC 363, 198) - et par sa sœur Macrine. Il suivit ses études en appréciant particulièrement la philosophie et la rhétorique. Dans un premier temps, il se consacra à l'enseignement et se maria. Ensuite, il se consacra lui aussi entièrement, comme son frère et sa sœur, à la vie ascétique. Plus tard, il fut élu Évêque de Nysse, et se démontra un pasteur zélé, ce qui lui valut l'estime de la communauté. Accusé de malversations financières par ses adversaires hérétiques, il dut abandonner le siège épiscopal pendant une brève période, mais il y revint ensuite triomphalement (cf. Ep. 6: SC 363, 164-170), et il continua à se consacrer à la lutte pour défendre la vraie foi.
En particulier après la mort de Basile, recueillant presque son héritage spirituel, il coopéra au triomphe de l'orthodoxie. Il participa à divers synodes ; il chercha à résoudre les conflits entre les Églises ; il participa activement à la réorganisation ecclésiastique et, en tant que « pilier de l'orthodoxie », il fut l'un des acteurs du Concile de Constantinople de 381, qui définit la divinité de l'Esprit Saint. Il reçut diverses charges officielles de la part de l'empereur Théodose, il prononça d'importants discours et homélies funèbres, il se consacra à la rédaction de diverses œuvres théologiques.
En 394, il participa encore à un synode qui se déroula à Constantinople.
On ne connaît pas la date de sa mort.
Autres Fêtes du Jour
Bse Adèle de Batz de Trenquelléon Marie de la Conception, fondatrice des religieuses marianistes (✝ 1828)
Saint Agathon Pape (79e) de 678 à 681 (✝ 681)
Bienheureuse Anne des Anges Prieure dans l'Ordre de saint Dominique (✝ 1686)
Saint Antipas Moine à la skite roumaine de Lakkou (✝ 1882)
Saint Arconce évêque de Viviers (✝ v. 745)
Bienheureux Bénincasa Abbé du monastère bénédictin de La Cave (✝ 1194)
Saint Dométien Evêque de l'Église de Mélitène (✝ 602)
Bienheureux Egide ermite franciscain (✝ 1518)
Sainte Floride martyre à Dijon (✝ v. 180)
Bienheureux Gonzalve Chanoine de Braga (✝ 1259)
Bienheureux Grégoire X Pape (182e) de 1271 à 1276 (✝ 1276)
Saint Jean évêque de Jérusalem (✝ 417)
Vénérable Leonie Maria Nastal religieuse mystique polonaise (✝ 1940)
Bienheureux Mamerto Esquiú évêque argentin franciscain (✝ 1883)
Saint Marcien Econome de la Grande Eglise Sainte Sophie (✝ 471)
Bse María Dolores Rodríguez Sopeña fondatrice de l'Institut catéchétique "Dolores Sopeña" (✝ 1918)
Saint Maurille Evêque de Cahors (✝ 580)
Saint Miltiade Pape (32e) de 311 à 314 (✝ 314)
Saint Nicanor Un des sept premiers diacres (✝ 76)
Saint Paul Disciple de saint Serge de Radonège (✝ 1429)
Saint Paul l'Ermite Ermite en Thébaïde (✝ 345)
Saint Pétrone Evêque de Die (✝ 463)
Bienheureux Philippe de Bourges archevêque (✝ 1260)
Saint Pierre Orseolo Doge de Venise (✝ 997)
Sainte Séthride abbesse de Faremoutiers-en-Brie (✝ v. 660)
Saint Vaulry ermite (✝ v. 620)