13 Janvier 2022
Sainte Yvette
recluse à Huy (✝ 1228)
Ivette ou Jutte.
Née à Huy dans la principauté de Liège (actuellement province de Liège) en 1158, vénérée dans cette région.
Mariée à treize ans, mère de 3 enfants dont 1 mort en bas âge, veuve à dix-huit ans, elle vécut trente ans recluse dans une cellule accolée à l'église de Huy en Belgique, priant Dieu et soignant les lépreux.
À Huy près de Liège, en 1228, la bienheureuse Jutte, veuve, qui se consacra à soigner les lépreux et finit sa vie près d'eux, en recluse.
Martyrologe Romain
Bienheureux Godefroi
Comte de Kappenberg en Bavière (✝ 1127)
Il entra dans l'Ordre des Prémontrés et vint en France par décision de saint Norbert leur fondateur. Il meurt à l'âge de trente ans, laissant dans la mémoire de tous ceux qui le rencontrèrent le souvenir d'un moine pauvre et obéissant.
Fils de Godfried, comte de Cappenberg et de Béatrix de Schweinfurt, il se maria à Jutta, fille du comte d'Arnsberg. Dans un démêlé entre l'évêque de Münster et l'Empereur, il choisit le parti de l'évêque. Il souhaita alors se retirer de cette querelle guerrière et transformer son château en monastère. En 1121, en effet, avec son frère Otton, il avait rencontré saint Norbert qui l'avait impressionné. Sa femme et son frère Otton s'opposèrent d'abord à cette entreprise. Mais la résistance la plus forte venait de son beau-père, le comte d'Arnsberg. A la diète d'Utrecht, le comte Frédéric de Souabe se rallia à Godefroid. Le 31 mai 1122, le château de Cappenberg fut donné à Norbert et l'évêque de Münster consacra le monastère le 15 août de cette même année. Les deux frères ne purent entrer dans l'Ordre qu'en 1124. Il y avait encore des droits à défendre et Godefroid devait obtenir l'accord de son épouse Jutta. Cependant, elle aussi entra dans le Niederkloster de Cappenberg. Godefroid demeura d'abord à Cappenberg où il construisit un hôpital pour les pauvres et, dans un esprit de très grande humilité, s'adonna au service des plus humbles.
En 1125, Norbert appela les deux frères à Prémontré. Obéissant à leur maître, ils y allèrent et furent ordonnés acolytes. Nommé archevêque de Magdebourg, Norbert demanda à Godefroid de le rejoindre en 1126. Ce fut pour lui une grande épreuve: il ne s'acclimata pas à la vie du palais épiscopal et sa santé déclina. La même année, il se rendit à Ilbenstadt, avec la bénédiction de Norbert, mais il y mourut le 13 janvier 1127, quelques jours après son arrivée. Il avait à peine 30 ans. Homme pacifique, Godefroid avait exprimé le désir du martyre lors des difficultés avec son beau-père.
En 1148, ses reliques furent partagées entre Ilbenstadt et Cappenberg. En 1614, le pape Paul V autorisa son culte à Cappenberg, et le 22 janvier/8 mars 1728, Benoît XIII l'étendit à tout l'Ordre. Après la triste période qui suivit la sécularisation, Emmanuel von Ketteler, évêque de Mayence, encouragea de nouveau en 1862 la vénération du bienheureux Godefroid.
Vie des Saints et Bienheureux - Postulator Generalis Ordinis Praemonstratensis
Au monastère d'Ilbenstadt en Germanie, l'an 1127, saint Godefroid, Comte de Cappenberg, il voulut transformer son château en monastère, contre le gré des siens, et après avoir reçu de saint Norbert l'habit canonial, s'adonna avec ardeur au soin des pauvres et des malades.
Martyrologe Romain
évêque de Poitiers, Docteur de l'Église (✝ v. 367)
Né dans une noble et riche famille païenne d'Aquitaine, ce jeune homme était doué pour les études, mais la question du sens de la vie le tourmentait. Où se trouve le bonheur pour l'homme? A quoi sert d'exister si l'on doit mourir? Y a-t-il un dieu? Déçu dans ses lectures, il découvre un jour ce passage de la Bible "Je suis celui qui est" et s'enthousiasme. Mais la mort reste une idée insupportable. Il trouvera le plein rassasiement de sa faim spirituelle dans l'Évangile de saint Jean, l'évangile de l'Incarnation et de la Résurrection. A trente ans, il demande le baptême. Son envergure le désigne à l'attention des fidèles. Il est élu évêque de Poitiers, rencontre saint Athanase d'Alexandrie, alors en exil en Gaule à cause de l'hérésie arienne. Combattant à son tour cette hérésie, il est exilé en Phrygie (*) et découvre la théologie grecque. De retour en Gaule, il fera triompher à la fois l'orthodoxie et la paix religieuse. En accueillant saint Martin, pour fonder le monastère de Ligugé, il favorisa l'instauration du monachisme en Gaule. Dans son magistral "Traité sur la Trinité", il a le premier fait entrer, dans la langue latine, les subtilités et les délicatesse de la langue grecque. De tous les Pères Latins, il est celui dont la pensée est la plus proche des Pères Grecs.
saint Hilaire de Poitiers, enluminure de la Vita S. Hilarii
(*) d'où est originaire Sainte Florence qu'il avait convertie et qui le suivit à son retour.
Illustration: Saint Hilaire de Poitiers, enluminure du XIe siècle de la 'Vita S. Hilarii' par saint Venance Fortunat.
Hilaire fut, au milieu du IVe siècle, le premier évêque de Poitiers connu avec certitude et l'un des grands auteurs chrétiens. Exilé pour avoir défendu la foi trinitaire dans une Gaule acquise à l'arianisme, il rédige son ouvrage le plus connu, le De Trinitate, et revient d'Orient pour finir ses jours à Poitiers en 367 ou 368. (diocèse de Poitiers- quelques saints du Poitou et d'ailleurs)
Janvier 2015: ouverture des festivités autour de saint Hilaire, né il y a 1700 ans, un des premiers évêques de Poitiers.
A l'occasion de l'audience générale, le 10 octobre 2007 Place Saint Pierre devant 23.000 personnes, Benoît XVI a évoqué la grande figure du docteur de l'Eglise, Hilaire de Poitiers.
Probablement né païen en 310, dans une famille aristocratique locale, il se convertit à l'issue d'un processus de recherche de la vérité. Elu évêque de sa ville natale en 353, il s'opposa à l'arianisme qui niait la nature divine de Jésus-Christ, ce qui lui valut trois ans plus tard d'être exilé en Phrygie sur ordre de l'empereur Constance. Ce dernier avait embrassé les décisions du synode de Béziers majoritairement composé d'ariens. L'empereur étant mort, Hilaire put rentrer à Poitiers en 361, où il mourut six ans plus tard.
Dans son œuvre principale, De Trinitate, Hilaire expose son "cheminement personnel vers la connaissance de Dieu et démontre que l'Écriture atteste avec clarté la divinité du Fils, sa ressemblance au Père dans l'Évangile comme dans l'Ancien Testament qui dévoile le mystère du Christ". Le Saint-Père a ensuite rappelé que le saint évêque "a développé sa théologie trinitaire à partir de la formule baptismale même donnée par le Père: au nom du Père, du Fils et de l'Esprit".
Saint Hilaire offre aussi des règles de lecture de l'Évangile, écrivant aussi, a précisé le Pape, que "certaines pages de l'Écriture annoncent Jésus comme étant Dieu, tandis que d'autres soulignent son humanité... Des passages montrent sa préexistence aux côtés du Père..., rapportent son incarnation et jusqu'à sa mort...et sa résurrection".
"Malgré sa ferme opposition aux ariens -a précisé le Pape- Hilaire était conciliant avec ceux qui acceptaient de confesser que le Fils était à l'image du Père en essence, tout en s'efforçant de les ramener à la foi véritable: non seulement ressemblance mais égalité...dans la nature divine".
"Dans un esprit de conciliation -a-t-il ajouté- il cherchait à comprendre ceux qui ne parvenaient pas" à la vérité, "et il les aidait avec patience et intelligence théologique à atteindre la foi authentique en la divinité de Jésus".
"Étant tout amour, Dieu est en mesure de communiquer sa pleine divinité au Fils", a conclu Benoît XVI. "En assumant la nature humaine, le Fils s'est uni à tout homme... ce pour quoi la voie vers le Christ est ouverte à chacun de nous... s'il y a conversion personnelle".
La première évangélisation fut l’œuvre de St Hilaire (+ 368), évêque de Poitiers, et de St Philbert de Noirmoutier (+ 685), fondateur de monastères. St Louis-Marie Grignion de Montfort (1673-1716) fut le missionnaire des campagnes et fonda une famille religieuse importante et diversifiée. (diocèse de Luçon en Vendée)
Saint Hilaire, évêque de Poitiers, mort en 368, que l'Église de Luçon considère comme son premier apôtre... (liste des Saints et Bienheureux du Diocèse de Luçon)
Mémoire de saint Hilaire, évêque et docteur de l'Église. Élevé au siège épiscopal de Poitiers sous l'empereur Constance attaché à l'hérésie arienne, il défendit courageusement par ses écrits la foi de Nicée sur la Trinité et la divinité du Christ, ce qui lui valut d'être exilé quatre ans en Phrygie. Il composa également des commentaires célèbres sur les psaumes et sur l'Évangile de Matthieu et mourut en 368.
Martyrologe romain
Je t'en prie, conserve intacte la ferveur de ma foi et jusqu'à mon dernier souffle donne-moi de conformer ma voix à ma conviction profonde. Oui, que je garde toujours ce que j'ai affirmé dans le symbole proclamé lors de ma nouvelle naissance, lorsque j'ai été baptisé dans le Père, le Fils et l'Esprit Saint !
Saint Hilaire - Traité de la Trinité III, 57
Bse Véronique (Veronica) Negroni
Religieuse chez les Augustines à Milan
Véronique naît à Binasco, près de Milan. Elle appartenait à une pauvre famille de laboureurs, plus riche en vertus qu'en biens de la terre. À cause de leur pauvreté, ses parents durent l'employer de bonne heure aux travaux des champs ; mais au lieu d'écouter les conversations mondaines et les chansons légères, elle vaquait à l'oraison et à la prière et semblait étrangère à tout ce qui se passait autour d'elle. Cette fleur de vertu devait s'épanouir dans la vie religieuse.
Poussée par un ardent désir d'entrer chez les sœurs Augustines de Sainte-Marthe, à Milan, Véronique employa une partie de ses nuits pour apprendre à lire et à écrire, condition nécessaire à son admission dans le couvent. Ses efforts furent vains, et, découragée, elle se plaignit à la Très Sainte Vierge, qui lui apparut et lui dit : « Ma fille, sois sans inquiétude ; il te suffira de connaître les trois lettres que je t'apporte du ciel. La première est la pureté du cœur, qui nous fait aimer Dieu par-dessus toutes choses ; tu ne dois avoir qu'un amour, celui de mon Fils. La seconde est de ne pas murmurer contre les défauts du prochain, mais de les supporter avec patience et de prier pour lui. La troisième est de méditer chaque jour la Passion de Jésus-Christ, lequel t'accepte pour son épouse. » Dès lors, Véronique ne fit plus cas de l'alphabet ni des livres, mais elle avait trouvé le chemin de la vraie science, celle des saints.
Reçue enfin parmi les sœurs converses de Sainte-Marthe, elle se distingua parmi elles non seulement par les vertus les plus éclatantes, mais par les dons les plus extraordinaires. Ses yeux étaient deux sources intarissables de larmes. Souvent le Sauveur lui apparaissait ; une fois Il récita l'office avec elle ; une autre fois, Il Se montra devant elle cloué à la Croix, la tête couronnée d'épines, le visage pâle et défiguré, le corps couvert de plaies ; cette vue la fit tomber en défaillance. Les démons la tourmentèrent de mille manières, cherchant à décourager une vertu aussi héroïque ; mais leurs attaques ne servirent qu'à augmenter ses mérites.
Chaque jour, pendant une année, le Saint honoré chaque jour par l'Église lui apparaissait et l'instruisait. Les anges se faisaient un honneur de la servir ; et, durant les trois années qui précédèrent sa mort, un de ces esprits célestes lui apportait, le lundi, le mercredi, et le vendredi de chaque semaine, un pain qui la rassasiait et la dégoûtait de toute autre nourriture. Sa vie, toute de merveilles, fut couronnée par une mort sainte, dont elle avait prédit le jour et l'heure : le 13 janvier 1497.
Bien que sa cause de canonisation n'aboutit pas, « Véronique doit Bpourtant à la procédure inhabituelle de Benoît XIV, en 1749, d'avoir été inscrite au Martyrologe Romain sans avoir été formellement canonisée » (Jean-Michel Matz).
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