12 Mars 2022
Indignation après le bombardement d’une maternité en Ukraine : « Cette violence insensée doit cesser »
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a dénoncé mercredi les bombardements russes dans la ville de Marioupol qui ont visé une maternité et un hôpital pédiatrique. La directrice de l’UNICEF, Catherine Russell et le chef de l’OMS, le docteur Tedros, se sont également indignés face à cette attaque et ont appelé à un cessez-le-feu.
Mercredi, un hôpital pédiatrique et une maternité de la ville de Marioupol en Ukraine ont été touchés par des bombardements russes.
« Trois personnes ont péri, dont une fillette », a indiqué la municipalité de Marioupol sur Telegram. Le précédent bilan publié la veille par les autorités faisait état de 17 personnes blessées.
Une attaque jugée « épouvantable » par le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres sur Twitter. Il a également souligné que les civils « payaient le prix le plus élevé, pour une guerre qui n’a rien à voir avec eux ». « Cette violence insensée doit cesser », a-t-il ajouté.
À la suite de l’attaque, la directrice de l’UNICEF, Catherine Russell, a publié un communiqué dans lequel elle s’est dite « horrifiée par l’attaque signalée… une attaque qui aurait laissé de jeunes enfants et des femmes en travail, enterrés sous les décombres des bâtiments détruits. Nous ne connaissons pas encore le nombre de victimes mais craignons le pire ».
« Cette attaque, si elle est confirmée, souligne le bilan horrible que cette guerre fait peser sur les enfants et les familles ukrainiens », a-t-elle poursuivi indiquant qu’en « moins de deux semaines au moins 37 enfants ont été tués et 50 blessés, tandis que plus d’un million d’enfants ont fui l’Ukraine vers les pays voisins ».
« L’UNICEF renouvelle son appel à un cessez-le-feu immédiat et exhorte toutes les parties à respecter leurs obligations en vertu du droit international humanitaire de protéger les enfants contre tout danger et de veiller à ce que les acteurs humanitaires puissent atteindre rapidement et en toute sécurité les enfants dans le besoin », a-t-elle conclu.
L’agence sanitaire mondiale de l’ONU s’est également indignée contre cette attaque. Dans un message partagé sur Twitter, le chef de l’OMS, le docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus a écrit que « l’OMS condamne sans équivoque tous les actes de violence contre les établissements de santé, les agents de santé et les patients ». Il a ensuite réitéré l’appel de l’organisation à « une résolution pacifique du conflit ».
Selon le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, si le bombardement n’a pas été encore été vérifié de manière indépendante, les Nations Unies enquêtent sur ces informations « choquantes ». Il a également rappelé que les soins de santé, les hôpitaux et les ambulances ne devaient « jamais être une cible ».
De photos de femmes enceintes transportées à l’extérieur de la structure ravagée par les bombes ont fait le tour des réseaux sociaux.