8 Avril 2022
Dieu n’a pas de parti politique
Dieu n’est pas de gauche, ni de droite. Ni du centre, ni des extrêmes.
Je suis sidéré par l’attitude de tellement de chrétiens qui, trop paresseux ou trop soumis pour oser le défi de la réflexion personnelle, attendent qu’on leur dise pour qui ils doivent voter.
Si leur pasteur ou leur curé vote pour un candidat, ils vont s’empresser de voter comme lui.
Pourtant, tout choix – et ce choix-là singulièrement – relève de la volonté individuelle.
Voter pour tel candidat parce que son programme nous semble le meilleur – ou le moins pire – c’est un choix respectable.
La plupart du temps d’ailleurs, le choix d’un candidat est un compromis entre des idées majeures que l’on soutient, et quelques mesures qui ne nous conviennent pas vraiment mais sur lesquelles on est prêt à lâcher un peu de lest.
Voter blanc parce qu’aucun programme ne nous convient, c’est aussi un choix respectable.
On gagnerait à mon avis à tenir compte de ces votes, parce qu’ils expriment bel et bien quelque chose sur ce que les électeurs pensent des candidats ou des programmes présentés.
Refuser de voter, ou refuser même de s’inscrire sur les listes électorales, c’est encore à mon sens un choix respectable, malgré ce qu’on en dit.
Il me semble que l’on gagnerait tous à écouter ceux qui font ce choix-là, car ces personnes ont des choses à nous dire sur le système politique en général et sur la démocratie en particulier.
Le refus de vote n’est pas nécessairement un refus de s’investir dans la cité, pas plus que le fait de voter impliquerait que l’électeur agisse de manière quelconque au service de la société. Ce qui importe en tant que chrétiens, ce n’est pas la couleur du bulletin qui est glissé dans l’urne, mais la place que chacun décide de prendre au service de son prochain.
Pour autant, les chrétiens, comme les autres, sont invités à voter. Mais pour qu’un choix individuel puisse être opéré dans les meilleures conditions, encore faut-il avoir les bonnes clés et les bonnes grilles de lecture.
En tant que chrétiens, quels sont les critères fondamentaux à prendre en compte ? Lesquels sont secondaires ? Et que disent les programmes des candidats sur les sujets qui nous touchent particulièrement ?
C’est ce que nous verrons ce vendredi 8 avril, à 20h30, en direct sur YouTube.
J’animerai une soirée spéciale « Programmes électoraux » aux côtés de Luc Maroni, et nous regarderons de plus près ce qui se trouve dans ces programmes.
Pascal Portoukalian