11 Mai 2022
11 mai 1258 :
Traité de Corbeil
Louis IX (Saint Louis) conclut le 11 mai 1258 à Corbeil, avec le roi Jacques 1er d'Aragon, un traité par lequel il abandonne toute forme de suzeraineté sur la Catalogne, la Cerdagne et le Roussillon cependant que le roi d'Aragon renonce à ses prétentions sur la Provence et le Languedoc (à l'exception de Montpellier), les domaines de Marguerite de Provence, épouse du roi de France.
11 mai 1798 :
Coup d'État du 22 floréal
Le 11 mai 1798 a lieu le coup d'État dit du 22 floréal An VI. Les Directeurs, qui possèdent le pouvoir exécutif, cassent les élections aux deux assemblées, élections trop favorables à leurs yeux aux Jacobins. Pour mettre un terme à ce type de conflit, certains Directeurs en viennent à souhaiter une dictature militaire. Napoléon Bonaparte sera leur homme.
11 mai 1864 :
Gordon s'empare de la citadelle de Changchow
Le 11 mai 1864, le général anglais Charles Gordon s'empare de la citadelle chinoise de Changchow. Son succès met un terme à la révolte des T'ai P'ing (ou Taiping) inaugurée en 1851. S'étant emparés de Nankin, la capitale de la Chine centrale, les Taiping menaçaient de faire tomber la dynastie mandchoue au pouvoir à Pékin. Les Occidentaux apportèrent leur appui à celle-ci pour préserver leurs intérêts commerciaux en Chine. Plus de vingt millions de Chinois périrent du fait de cette révolte.
11 mai 1865 :
ouverture du magasin Le Printemps
La coupole du magasin Le Printemps (1908)Le 11 mai 1865 ouvre à l'orée de Paris, sur les Grands Boulevards, près de la gare Saint-Lazare, un grand magasin qui va devenir un pôle d’attraction pour le monde entier : Le Printemps.
À l’origine de ce projet, on trouve un ancien vendeur de vêtements pour dames, Jules Jaluzot, qui a su investir à bon escient la dot de sa jeune épouse. Dix ans plus tôt sont apparus Le Bon Marché et les Les grands magasins du Louvre.
La même année que Le Printemps, alors que le Second Empire brille de tous ses feux, naît aussi La Samaritaine, en plein coeur de la capitale, sur les bords de la Seine.
Chefs-d’oeuvre de l’Art nouveau, le bâtiment actuel du Printemps et sa grande coupole en vitrail sont érigés en 1908. Le Printemps est aujourd’hui une étape incontournable pour toute visite de la capitale.
11 mai 1867 :
Le traité de Londres consolide
l'indépendance du Luxembourg
Par un traité signé le 11 mai 1867, la France renonce à l'annexion du Luxembourg, en échange de quoi la Prusse retire ses garnisons du grand-duché de Luxembourg, lequel est déclaré neutre et peut dès lors savourer une pleine indépendance.
État-tampon issu du Congrès de Vienne (1815), le grand-duché de Luxembourg a pour souverain le roi des Pays-Bas mais fait également partie d'une Confédération germanique et doit, à ce titre, accepter sur son petit territoire une garnison prussienne.
En 1867, l'empereur des Français Napoléon III confie au chancelier prussien Otto von Bismarck son désir d'être récompensé pour sa médiation dans la guerre entre l'Autriche et la Prusse. Le Luxembourg paraît être un « pourboire » acceptable et la France pourrait l'acheter au roi des Pays-Bas.
Cependant, lorsque ce projet est communiqué à l'opinion publique allemande, celle-ci s'oppose catégoriquement à cette cession, considérant le Luxembourg comme un territoire historiquement allemand.
Pour régler cette crise, une conférence réunit à Londres les principales puissances. Par un traité signé le 11 mai 1867, la France renonce à l'annexion du Luxembourg, en échange de quoi la Prusse retire ses garnisons du grand-duché de Luxembourg, lequel est déclaré neutre et peut dès lors savourer une pleine indépendance.
11 mai 1924 :
Victoire du Cartel des gauches
Aux élections législatives du 11 mai 1924, la victoire du Cartel des gauches consacre l'échec de la politique du président du Conseil Raymond Poincaré, notamment à l'égard de l'Allemagne (occupation de la Ruhr). Réunis au sein du Cartel, radicaux et socialistes s'entendent pour obliger à la démission le président de la République Alexandre Millerand.
Le Président du Conseil Édouard Herriot adopte une diplomatie d'ouverture : acceptation du plan Dawes sur les réparations, évacuation de la Ruhr, acceptation de l'Allemagne au sein de la Société des Nations (SDN), reconnaissance de l'URSS.
Mais les diatribes anticléricales du Cartel mobilisent contre lui la Fédération nationale catholique, conduite par le prestigieux général de Castelnau. Socialistes et radicaux se divisent d'autre part sur la politique économique. Les déficits budgétaires entraînent un début de panique financière. D'aucuns croient y voir les manigances du «Mur d'argent». De fait, le conseil des gouverneurs de la Banque de France (les «200 familles»), refuse de relever le plafond des avances à l’État, à cause de sa défiance - légitime - en la capacité de remboursement du gouvernement.
La majorité de gauche se résigne à appeler Raymond Poincaré, un homme de droite, à la présidence du Conseil. Celui-ci forme le 23 juillet 1926 un gouvernement d'Union nationale et, fort de son prestige et de son savoir-faire, rétablit l'équilibre des finances...