7 Mai 2022
FOCUS DU MOIS:
Chrétiens dans les tribus amérindiennes
La culture amérindienne est étroitement liée à l’animisme, et protégée par la législation. Lorsqu’une personne décide de se convertir au christianisme, on l’accuse de se détourner de sa culture, et de perturber l’équilibre entre le monde des hommes et celui des esprits.
Les chrétiens font face à une violente persécution, y compris au niveau spirituel. Cela peut aller jusqu’à l’exclusion de la communauté.
Malgré tout, l’Évangile continue d’être annoncé et de toucher le cœur de nombreux amérindiens !
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TÉMOIGNAGES -
TÉMOIGNAGES - Ils se battent pour faire vivre l'Église
Colombie: Ancien chef de village de tribu, Rodrigo et sa femme ont décidé de suivre Dieu. Malgré la pression qui s’intensifie, ils continuent de témoigner de son amour avec courage. Lire le témoignage
Ils se battent pour faire vivre l'Église
Colombie: Ancien chef de village de tribu, Rodrigo et sa femme ont décidé de suivre Dieu. Malgré la pression qui s’intensifie, ils continuent de témoigner de son amour avec courage. Lire le témoignage
Dans la tribu Wounaan en Colombie, il est interdit de croire en Jésus. Mais Rodrigo et Luisa, un couple chrétien, ne reculent devant aucune menace.
Aujourd’hui Rodrigo et Luisa (pseudonymes) forment un solide couple missionnaire en Colombie parmi leur tribu Wounaan. C’est Luisa qui s’est convertie la première. Ce qui lui a attiré la réprobation de toute la communauté, y compris de son mari.
Premières oppositions
Luisa était enseignante et ses collègues ont commencé à la critiquer et à se moquer d’elle. Mais rien ne l'a ébranlée. Au contraire, cela l'affermissait davantage dans sa foi.
Rodrigo passait son temps à faire la fête, à boire et à courir les femmes. Changer de vie? Il ne le voulait surtout pas… jusqu'à ce qu'il tombe malade. Rodrigo a dû subir deux opérations et Luisa l’a invité à se convertir. À contrecœur, il a accepté: «D'accord, mais je vais me donner 15 jours pour découvrir la voie de Dieu!» Pendant deux semaines, il a étudié la Bible et son désir d'en savoir plus sur Jésus n'a fait qu'augmenter. Finalement, il est devenu chrétien.
Rodrigo était l’un des chefs du village et sa conversion a été très mal accueillie. Il s'est adressé en ces termes au conseil de la communauté: «C'est la fin de mon voyage avec vous. J'ai suivi une formation de pasteur et je vais prêcher la Parole de Dieu.»
Toute la famille est persécutée
Les chefs de la communauté ont alors menacé Luisa de lui retirer son poste au sein de l’école locale. Devant la communauté, elle a prié:
«Seigneur, pardonne-leur.» Puis, se tournant vers l’assemblée, elle a déclaré: «Merci à vous de m'avoir donné l'opportunité de travailler pendant 9 ans avec ces enfants. Mais Dieu m'a ouvert les portes du ciel.»
La pression sur la famille a augmenté et a commencé à affecter les 3 enfants. À l'école, ils subissaient des agressions physiques et verbales. Et les professeurs ne leur prêtaient aucune attention ou les punissaient parce qu'ils étaient chrétiens. Ils rentraient souvent chez eux le soir en pleurant et ont fini par redoubler.
Pendant ce temps, Rodrigo témoignait et parlait de Jésus aux jeunes de son village. Un jour, un homme est venu à la maison de Rodrigo et l’a mis en garde: «Je te connais, je sais ce que tu fais et si tu continues, je te tuerai!»
Revirement de situation
Avec Luisa et Rodrigo au chômage, la famille a commencé à survivre avec seulement 20 dollars par mois et les légumes du jardin. C'est alors qu'un missionnaire a contacté Portes Ouvertes, qui a fourni de la nourriture à la famille. Et, grâce à un projet de développement commercial, le couple a pu créer son entreprise. Leurs 3 enfants ont pu fréquenter le centre pour jeunes créé par Portes Ouvertes. L'un d'entre eux a obtenu son diplôme et une bourse d’études universitaires.
Désormais, Luisa et Rodrigo voyagent avec leur famille pour annoncer l'Évangile aux populations de leur région et cela dans le respect de la culture amérindienne. Rodrigo se réjouit: «Je prêche dans les 36 communautés de San Juan et avec un ami pasteur, nous annonçons la bonne nouvelle de l'Évangile d'un bout à l'autre de la région!»
Mexique: un long combat pour la justice
Mexique: Ce couple pastoral a tout perdu: église, maison, travail, communauté. Mais ils n’ont jamais baissé les bras dans l’espoir de revenir pour partager l’évangile.
Comprendre leur combat
Le pasteur Imeldo et son épouse Adolfina ont été persécutés puis expulsés de leur communauté à cause de leur foi en Christ.
San Andres Yaa est une petite communauté amérindienne située dans le Sud-Ouest du Mexique. Les dirigeants de ce village voient d'un mauvais œil ceux qui abandonnent la religion animiste traditionnelle pour le christianisme. Imeldo et son épouse Adolfina en ont fait l’expérience.
Une persécution croissante
Adolfina et Imeldo se sont convertis grâce à la guérison de leur fille de 3 ans, atteinte d’une maladie incurable. Suite à ce miracle, ils se sont consacrés à l'œuvre de Dieu en tant que missionnaires à San Andres Yaa. Ils y ont partagé la Parole de Dieu et beaucoup ont écouté. Mais peu se sont convertis. Pour que ces nouveaux chrétiens puissent se rencontrer, le pasteur Imeldo a décidé d'ouvrir une église.
Sur un terrain appartenant à sa famille, il a construit l'église, à environ 1 kilomètre du village. Adolfina raconte: «Nous avons eu des réunions les mardis, jeudis, samedis et dimanches, avec des cultes et des louanges à Dieu. L'église a commencé à grandir.»
Et c'est là que les problèmes ont commencé. Un jour, il y a eu une fête pour la présentation d’un enfant. Mais à la fin du culte, les fidèles de la communauté voisine invités à la cérémonie ont été empêchés de partir. En traversant le village, ils ont été arrêtés par les autorités locales et ont dû appeler le pasteur. À son arrivée, on lui a demandé de fournir une autorisation de tenir une réunion, ce qu'on ne lui avait jamais demandé auparavant.
Le lendemain matin, après de longues discussions, les invités ont pu rentrer chez eux. Mais dans les jours qui ont suivi, les autorités locales ont annoncé à Imeldo qu'ils n'autoriseraient plus de réunions dans le village. Le pasteur a fermement répondu qu'il ne se plierait pas à leurs exigences:
«Non, faites ce que vous voulez, mais je ne vais pas renier mon Christ.»
Arrestation, destruction et expulsion
Il était 23 heures, par une nuit pluvieuse. Cette nuit-là, les chefs de la communauté ont arrêté et emprisonné Imeldo et ont démoli l'église. Sous la pluie, ils ont détruit le toit et tous les murs. Le lendemain, ils sont revenus pour finir d'enlever le sol et toute trace de l’église. Puis ils ont fait sortir le pasteur de prison et lui ont donné une nouvelle chance de renier Jésus: «Si tu renonces, tu gardes tous tes droits, tu peux travailler, tu peux rester ici… mais nous ne voulons plus d'évangéliques dans le village!» Après plusieurs refus d'Imeldo, ils l'ont expulsé de la communauté. Adolfina raconte:
«J’étais bouleversée et mon mari m'a dit: "Calme-toi, Dieu sait ce qu'il fait. Et ne t'inquiète pas, quoi qu'ils fassent, nous n'abandonnerons pas".»
Les villageois l'ont mis dehors, à 2 kilomètres de San Andres Yaa. Et de là, il est allé à pied à Oaxaca. Dans cette ville, Imeldo a cherché de l'aide. Il est revenu avec une ordonnance du juge de le laisser retourner dans la communauté. Mais malgré ce document officiel, les autorités de San Andres Yaa ont refusé de le réintégrer dans la communauté.
Le couple est resté calme et a gardé une foi inébranlable en Dieu. Après plusieurs tentatives sans résultat, Portes Ouvertes a pris en mains le dossier d'Imeldo et Adolfina: «Portes Ouvertes a commencé à nous soutenir et le processus s'est enclenché. Mon mari s'est battu pour qu'ils paient pour tout ce qu'ils ont détruit, tout ce qu'ils ont pris», explique Adolfina.
Malheureusement, Imeldo n’a pas pu voir les résultats de son combat. En 2020, le pasteur est décédé de la Covid-19. Mais Adolfina continue le combat avec foi. Elle demande:
«Je voudrais seulement que les frères et sœurs continuent à prier pour nous, afin que justice soit faite, car de nombreuses années se sont écoulées. Mon mari s'est battu jusqu'au bout et aujourd’hui il repose en paix. Mais il nous a quittés et c'est ce qui me fait le plus mal. C'est pourquoi je vous demande de nous soutenir par la prière.»
Colombie: Le pasteur Fredy a reçu un appel de Dieu. Et malgré les obstacles et l’opposition rencontrée, il reste déterminé à poursuivre son action. Découvrir son appel
Colombie: missionnaire parmi les amérindiens
Le pasteur Fredy a reçu un appel particulier: annoncer l'Évangile dans les campagnes colombiennes auprès des tribus amérindiennes.
Le pasteur Fredy se trouve actuellement dans le Sud de Choco, l'un des départements les plus pauvres de Colombie. Il y vit parmi les Embera, aussi appelés Wounaan, à qui il témoigne non sans difficultés.
Le poids des traditions
L'un des obstacles qu'il doit surmonter? L'idée selon laquelle le christianisme menace l'identité de la tribu en la détournant de sa culture. C'est pourquoi quand il arrive dans un nouvel endroit, Fredy attend 3 mois avant de partager l'Évangile. Il veut d'abord observer. Comprendre en quoi les villageois croient, avant de décider comment leur parler de Jésus. Il explique:
«Mon but n'est pas de changer leur culture mais d'implanter des principes bibliques dans leur cœur.»
Puis précise: «Ils peuvent continuer à se peindre le corps et le visage. Mais en sachant quels motifs plaisent à Dieu et quels motifs sont inspirés du diable.»
Le poids de la sorcellerie
Pour les Wounaan, tout ce qui arrive est lié à la sorcellerie. Ils ne croient pas que quelqu'un puisse tomber malade à cause d'un virus, par manque d'hygiène ou après avoir bu de l'eau non potable. Seul le sorcier a le pouvoir de rendre malade ou de guérir. C'est une figure d'autorité prépondérante.
C'est pourquoi Fredy estime essentiel d'apporter Jésus aux Wounaan: pour les délivrer de la sorcellerie qui les tient captifs.
Un témoignage vivant
Fredy rencontre une forte opposition. Les organisations tribales sont allées se plaindre de lui au Ministère de l'intérieur dans l'espoir de l'empêcher de prêcher. Les sorciers cherchent à rassembler tous les villageois pour dénoncer son action et essayer de le chasser. Il se heurte également aux organisations criminelles qui opèrent dans la région.
Peu lui importe. Il est déterminé à poursuivre son action. Il veut implanter une église et former un pasteur. Fredy n'a qu'un but: être utile au Seigneur. Sa manière de vivre et son rapport aux autres sont un témoignage vivant de ce que signifie cheminer avec Dieu. Et, à travers son exemple et par la grâce de Dieu, des Amérindiens se convertissent.
Prier pour les chrétiens d'Amérique Latine
L'Amérique Latine est le thème de Shockwave cette année (vague de prière pour les chrétiens persécutés). Des centaines de Groupe de Jeunes de plusieurs pays prient le même jour (5 mars) en s'aidant du Pack Shockwave.