25 Juin 2022
Quelle est ma vocation ?
La vocation, dans le cadre de la foi chrétienne, est un appel unique et personnel de Dieu, inscrit en chaque homme, créé par Dieu. Chaque personne humaine le reçoit pour y donner réponse dans la liberté de l’amour, en vue de son bonheur. Chacun est ainsi appelé mystérieusement, par Dieu, à répondre à Dieu en donnant sa vie. Il est ainsi associé, dans sa vie, au mystère pascal de Jésus, au passage vers une vie en plénitude.
Vocation : à quoi suis-je appelé ?
Pour les chrétiens, l’appel vient de Dieu, de la Parole du Christ invitant à le suivre et à être ses témoins dans le monde et dans l’histoire. Tout chrétien, par son baptême, est appelé à faire de sa vie une réponse et un service. La vocation baptismale se déploie dans tous les états de la vie : mariage chrétien, célibat…
Quelle que soit notre vocation, nous sommes tous appelés à la sainteté, à participer à la plénitude de l’amour de Dieu donc, à aimer, à être heureux et à rendre heureux.
Le baptême
Le Christ a proposé le baptême à tous pour que tous aient la Vie en Dieu. Il l’a confié à son Eglise, en même temps que l’Evangile, lorsqu’il a dit à ses apôtres : « Allez de toutes les nations faites des disciples, baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit » (Mt 28, 19-20).
Le mot « baptême » vient d’un verbe grec qui signifie « plonger, immerger ». Être baptisé, c’est être plongé dans la mort et la résurrection du Christ, c’est un rite de passage. Configurés au Christ, nous devenons fils d’un même Père et frères de Jésus-Christ, par l’Esprit Saint. Le baptême est le sacrement de la naissance à la vie chrétienne : marqué du signe de la croix, plongé dans l’eau, le nouveau baptisé renaît à une vie nouvelle. Devenu chrétien, le nouveau baptisé peut vivre selon l’Esprit de Dieu.
La célébration du baptême a son point culminant dans le bain d’eau accompagné de cette parole :
Je te baptise au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit.
Le mariage
Le mariage est l’alliance entre un homme et une femme unis par un même amour. Dans cette alliance se révèle le plus pleinement l’histoire des alliances entre Dieu et l’humanité scellée dans l’amour du Christ qui a donné sa vie pour nous. Le sacrement de mariage sanctifie l’union d’un homme et d’une femme et situe l’amour des époux au cœur de l’amour de Dieu pour l’humanité.
C’est un engagement pris devant Dieu. La dignité de cet engagement s’articule sur les quatre piliers que scelle l’échange des consentements : la liberté, la fidélité, l’indissolubilité et la fécondité. Chacun des fiancés doit être pleinement libre au moment de son engagement. Les conjoints se promettent fidélité, et cette promesse est source de confiance réciproque.
Pourquoi se marier à l’église?
Beaucoup de couples, chrétiens pratiquants ou non, souhaitent se marier à l’église. Ils veulent donner une valeur sacrée à leur amour mutuel et recevoir de Dieu une force pour s’aimer dans le bonheur et dans l’épreuve. Ils demandent le sacrement du mariage. Le mariage chrétien exprime que l’amour n’est pas seulement l’engagement du couple, mais que c’est un cadeau qu’on reçoit.
L’Église se réjouit du projet de ceux qui veulent s’aimer pour toute la vie. Elle est là pour les y aider. Fonder une famille est une noble tâche. Difficile… mais loin d’être impossible si les fondations de la maison reposent sur les piliers suivants :
la liberté du consentement
la fidélité de l’engagement
l’indissolubilité du lien
la fécondité de l’amour.
Cet amour n’est possible que dans le respect de la liberté de chacun, l’accueil et l’écoute de l’autre. Il est communion d’un homme et d’une femme : le projet est bien de former une communauté de vie et non une fusion passionnelle. Se préparer au mariage, c’est prendre le temps de découvrir l’autre, avec ses désirs propres, son mode de fonctionnement, sa psychologie. C’est accueillir son histoire, sa famille et son éducation. C’est apprendre à l’écouter, à communiquer avec lui, à le respecter.
Cet amour se conjugue avec la fidélité de l’engagement. Promesse que les mariés se font le jour de leur mariage ! Être fidèle, c’est cultiver un amour exclusif mais ouvert, qui a la priorité sur toutes les autres réalités de notre vie : amis, travail, passions, etc.
Cet amour se réalise par le don de sa vie. Un don total, sans réserve, définitif, sans condition et exclusif.
Le lien est indissoluble. La relation sexuelle traduit dans l’union des corps ce qui se dit dans la promesse qui unit les coeurs : « Je te reçois et je me donne à toi, pour t’aimer fidèlement ». L’Église la considère comme un acte sacré, parce qu’elle consacre l’amour humain.
Cet amour invite les époux à s’aimer et à s’ouvrir à l’accueil de la vie de façon responsable, avec générosité. L’amour se déploie en donnant la vie et la vie trouve son épanouissement dans l’amour. Aimer et donner la vie, une seule et même vocation ! C’est d’ailleurs un test pour vérifier si l’on est prêt à se marier : désirons-nous avoir des enfants ensemble et les éduquer ?
Comment éclairer le choix de se marier ?
Le mariage implique un choix libre, une décision. Pour que ce choix soit éclairé, il est bon qu’il soit fait sans contrainte, sans aveuglement. Il est souhaitable aussi de prendre le temps de discerner : temps de réflexion, temps de connaissance plus approfondie de l’autre, de formation sur le couple où le conseil et l’accompagnement peuvent s’avérer précieux.
Comment être sûr qu’avec elle, qu’avec lui, je serai heureux(se)?
L’expérience montre qu’en ces domaines, il n’est pas toujours facile d’y voir clair. Plus l’affectivité est envahissante, plus on tend à idéaliser l’autre : on ne le voit pas tel qu’il est mais comme on aimerait qu’il soit. Le sentiment a besoin d’être éclairé. Aussi, nous avons besoin de prendre du temps pour connaître l’autre, pour reconnaître que nous sommes faits l’un pour l’autre, que nous pouvons construire quelque chose ensemble.
S’engager avec un autre pour toute la vie est un choix important. Ainsi, la communication, dès les premiers instants de notre amour, joue un rôle essentiel. Il est nécessaire de passer du temps ensemble à se parler, à s’écouter, à se découvrir. Il est bon de se poser certaines questions par rapport au projet de vie commune :
Quelles sont nos aspirations les plus profondes ?
Comment voyons-nous notre vie de famille ?
Quelles sont les choses auxquelles nous tenons le plus ?
Quel nombre d’enfants aimerions-nous avoir ?
Il est important de s’interroger sur son amour. Aimer vraiment, c’est aimer l’autre pour lui-même. C’est désirer son bonheur. Cela implique un choix libre : une décision. Aussi la bonne question serait non pas : « Est-ce que je l’aime ? » mais « Est-ce que j’ai le désir de l’aimer ? ». L’amour n’est pas tant un sentiment, qu’une décision, un choix, un « vouloir aimer » pour toute la vie.
Comment faire un choix éclairé?
Pour que notre choix soit éclairé, il est bon qu’il soit fait sans contrainte, sans aveuglement…
C’est pourquoi l’Église catholique demande aux jeunes de prendre un vrai temps de préparation au mariage et leur propose un accompagnement. Elle les invite aussi à s’abstenir de relations sexuelles pour qu’ils puissent choisir l’autre librement dans une plus grande clarté d’esprit et de coeur.
Tout cela pour vivre un plus grand amour ! S’ils vivent déjà en concubinage, elle leur conseille de regarder dans leur vie commune tout ce qui peut les empêcher de poser ce choix librement, et de vivre une période avant de se marier où ils pourront prendre les moyens d’une décision éclairée.
L’expérience montre qu’un mariage bien préparé est comme « une maison bâtie sur le roc ». Il ne faut pas hésiter à rencontrer un prêtre ou des couples qui peuvent proposer un accompagnement. Et Dieu, qui est à la source de tout amour, est là aussi pour nous y aider.
La prière peut-elle m’aider à décider?
Un chrétien peut toujours demander à Dieu, dans la prière, de l’éclairer. Il ne recevra pas une révélation brutale mais il trouvera dans la prière à la fois la paix et le courage. La paix, pour se décider librement. Le courage, que ce soit pour s’engager ou pour rompre une relation plaisante mais sans véritable avenir.
La prière n’est pas faite pour compliquer le choix mais pour éclairer la conscience. Or, des fiancés doivent pouvoir se dire l’un et l’autre : « En conscience, je crois qu’ensemble, nous allons réussir ».
Les diacres permanents en questions
Un diacre peut-il concilier vie professionnelle et engagement ?
Les évêques appellent au diaconat des hommes appartenant à toutes sortes de catégories professionnelles et associatives, des hommes solidaires de ceux qui sont marqués par différentes pauvretés, et aussi des hommes chargés de responsabilités importantes.
Le droit de l’Église accepte pour les diacres les engagements syndicaux ou politiques, qui sont des formes de service de la cité. Étant ministre de l’Église, le diacre n’y engage pas que sa personne : un discernement est nécessaire, pour peser les éventuels risques de contradiction au niveau éthique et l’impact sur la communion entre chrétiens. Il en va de même pour certaines professions.
Source : Comité National Diaconat
Une femme peut-elle devenir diacre ?
Si des traces historiques laissent penser que des femmes ont exercé le ministère de diacre, leurs fonctions et leur ordination divisent les spécialistes.
Lors du Synode romain de 1987, consacré aux laïcs dans l’Église et dans le monde, des évêques ont demandé le rétablissement du diaconat féminin, en se fondant sur la réalité historique antérieure, ainsi que sur le refus d’une discrimination à l’égard des femmes et sur les besoins actuels de la mission.
Le Catéchisme de l’Église catholique réaffirme « L’Église confère le sacrement de l’Ordre seulement à des hommes (viri) baptisés, dont les aptitudes pour l’exercice du ministère ont été dûment reconnues » en rappelant que « depuis les origines, le ministère ordonné a été conféré et exercé à trois degrés : celui des évêques, celui des presbytes et celui des diacres » (n°1593).
Source : Comité National du Diaconat
L’ordination d’hommes mariés au diaconat, une stratégie de crise ?
Le rétablissement du diaconat permanent par le concile Vatican II, y compris pour des hommes mariés, n’est pas de l’ordre d’une stratégie de maintien, d’entretien ou de sauvetage. C’est plutôt ce que les chrétiens appellent une initiative de l’Esprit Saint et un don de Dieu à l’Église du XXIe siècle.
Il faut lire le livre des Actes des Apôtres pour voir que, dans l’Église naissante, les initiatives et les décisions sont prises à la fois « par l’Esprit Saint » et « par les Apôtres ». Cela est toujours vrai. Et, comme le dit le Pharisien Gamaliel, « si c’est des hommes que vient leur entreprise, elle disparaîtra d’elle-même ; si c’est de Dieu, vous ne pouvez pas la faire disparaître ».
Avec le diaconat, nous sommes invités à entrer dans l’invention de l’Esprit, qui souffle où il veut, donc dans l’inconnu, dans l’incertitude, dans la nouveauté… ce qu’en christianisme, on appelle l’espérance.
Source : diocèse de Viviers
Comment distinguer le diacre du prêtre par ses vêtements ?
Lorsque les uns et les autres sont seulement en aube, c’est l’étole, portée en travers depuis l’épaule gauche qui distingue le diacre. Il existe l’étole simple et l’étole « grecque », qui forme comme une boucle et retombe à gauche. Autrement (plus rare), c’est la dalmatique, un vêtement aux manches plus courtes, orné de bandes, parfois si ample qu’on peut aisément la confondre avec une chasuble – la distinction devient alors difficile !
Source : Comité National du Diaconat