3 Août 2022
Que la force et l'action pacifique des peuples autochtones du Canada soient un exemple pour tous les peuples autochtones de ne pas se refermer sur eux-mêmes, mais d'offrir leur contribution pour une humanité plus fraternelle, qui sache aimer la création et le Créateur.
La deuxième étape de notre chemin a été celle de la réconciliation et la troisième celle de la guérison, en puisant dans le Christ, la source d'eau vive. Là, en Jésus, nous avons vu la proximité du Père qui nous donne la guérison des blessures et le pardon des péchés.
François aux Églises orthodoxes orientales: «L'unité est un don»
Le Pape François a reçu, ce 3 juin au Vatican, une délégation de prêtres et de moines d'Églises orthodoxes orientales. À la veille de la Pentecôte, il a médité sur le sens de l’unité et de la pleine communion des chrétiens, un don reçu d'en haut tout autant qu'un chemin à emprunter.
«Il est opportun que votre visite ait lieu la veille de la solennité de la Pentecôte qui, selon le calendrier latin, sera célébrée dimanche prochain». En présence de jeunes prêtres et moines des Églises orthodoxes orientales reçus ce vendredi matin au Vatican, François a proposé une réflexion sur le thème de la pleine unité des chrétiens.
Un don reçu de l’Esprit Saint
L'unité est toujours un don de l’Esprit-Saint, «un feu d'en haut» à demander, a d’abord indiqué François. Bien que les chrétiens aient le devoir de constamment prier, travailler et dialoguer pour recevoir cette «grâce extraordinaire», la réalisation de l'unité n'est pas d'abord le résultat de notre engagement ou de nos propres efforts. Elle est le résultat de l'action de l'Esprit Saint en chacun: «L'unité est une grâce, un don (…). Nous devons ouvrir nos cœurs avec confiance, afin qu'Il nous guide sur le chemin de la pleine communion», a invité le Saint-Père
La fête de la Pentecôte nous enseigne également que l'unité est harmonie.
«Votre Délégation, composée d'Églises de diverses traditions en communion de foi et de sacrements, en est une bonne illustration», a ainsi souligné François. «L'unité n'est pas l'uniformité, encore moins le fruit d'un compromis ou de fragiles rapports de force diplomatiques. L'unité est l'harmonie dans la diversité des charismes conférés par l'Esprit». Car l'Esprit Saint aime réveiller à la fois la multiplicité et l'unité, comme ce fut le cas à la Pentecôte, remarque-t-il.
Un chemin de patience et de persévérance
Un troisième enseignement de la Pentecôte, a poursuivi François devant les prêtres et les moines orientaux, est de concevoir l'unité comme un chemin. Cette dernière ne s'obtient pas en restant immobile, mais s'acquiert en cours de route: «en partageant chaque étape du voyage, en affrontant ses joies et ses difficultés, en vivant ses surprises inattendues». Reprenant les mots de saint Irénée, qu’il a proclamé "Docteur de l'unité" le 21 janvier dernier, le Souverain Pontife a comparé l'Église a «une caravane de frères», où l’unité émerge «dans la progression patiente et persévérante» sur le chemin.
L’unité en vue d’une mission commune
L'unité, a enfin exprimé François, est destinée à la mission. «À la Pentecôte, l'Église est née comme une Église missionnaire. Aujourd'hui encore, le monde attend, même inconsciemment, d'entendre le message évangélique de charité, de liberté et de paix», a noté le Sucesseur de Pierre. Les chrétiens sont ainsi appelés à témoigner les uns avec les autres, et non les uns contre les autres. François s’est à cet égard dit «reconnaissant» du témoignage commun offert par les Églises orthodoxes orientales, vivant dans une terre confrontée à la violence et aux conflits souvent oubliés. «Merci pour toutes les graines d'amour et d'espérance que vous avez semées au nom du Christ crucifié et ressuscité», a-t-il exprimé.
Le Saint-Père a conclu en invitant les prêtres et moines à garder leurs regards portés sur le Christ, «qui nous guident vers la pleine communion, qui est don, harmonie, chemin et mission.»