Bébé varan
Les écailles protectrices toutes gris-verts,
Le regard pétillant dans sa joie de vivre,
Bébé varan s’en allait d’un pas alerte,
Vers le jour,
Tout heureux,
Le soleil bienfaisant l’attend.
La roche protectrice de sa maison,
Est attaquée au ciseau du sculpteur.
Intrigué,
Curieux,
Sans à priori, ni défiance, il avance.
La colère remplace son allégresse
Lorsque sortant il découvre l’horreur.
Ses griffes,
Ses pattes,
De jouvenceau sont encore frêle et tendre.
Sa langue frappe l’air sur son passage,
Il est encore tout petit, il ne fait pas peur.
Acérés,
Pointues,
Ses dents prêtent contre ce mystérieux intrus.
Sa mâchoire s’ouvre toute grande seulement…
En apercevant l’ennemi la peur l’envahit.
Tremblant,
Vacillant,
S’il était puissant comme son père,
Il l’attaquerait sans aucun doute
Cette créature fuirait c’est évident.
Mais voilà…
Seulement…
Revêtu de son innocente jeunesse,
Lui, il passe dans la lézarde du rocher,
Ses parents eux, par la porte de la grotte.
Bébé varan il est,
Grand varan il sera.
vendredi 22 mars 2013