Viens, viens Poupoune viens
Viens mon petit cœur
Viens dans mes bras
Viens Poupoune viens
Ce sont par ces mots
Qu’elle venait me rejoindre
Elle était la prouesse
Ma petite Princesse
Elle n’avait de cesse
Ma chère et sacrée drôlesse
De me suivre en espèces
De gardienne comme une altesse
Exigeante de politesse
D’un amour débordant
Comme les combattants
Elle est là écoutant,
Guettant le moindre danger
Les dangers dignes de son intervention
Toute son attention est constante
Poupoune c’est ma Fripounette
C’est mon amie à moi
Elle est tout mon émoi
Fripounette c’était ma détente
Elle était ma confidente
Son affection débordante
Ses paupières fermées filtrants
Ce qui pouvait être faiblesse
Chez elle point de bassesse
Elle était toute la sagesse
La beauté d’un esprit tendresse
J’ai vu parmi mes chats des voleurs
Ils dormaient, en attendant l'exploit
Ces chats épiant calmement la proie
Des chats joueurs avec leurs proies
Des chats malins et sournois
Des chats rusés et canaillous
Des chats sauvages comme des voyous
Des chats dominants durs comme des cailloux
Des chats ronronnant et caressants
Des chats sautant sur les armoires
Mais des chats comme Fripounette jamais
Elle était la dominante de la maisonnée
Fripounette c’était la Princesse de la sagesse
Son règne de dominante a été incroyable.
Elle veillait sur toute la maisonnée.
En elle il n’y avait point de malice
Elle était souvent ma complice
Si danger il y avait ?
Elle le résolvait,
De crainte il n’y avait pas,
Elle n’était pas hypocrite
Si sanction nécessaire elle prévenait
Elle veillait à tout
Non seulement sur sa mère et sa sœur
Mais aussi sur Coco Chéri le Mainate
Fifi et Petit Coco les canaris,
Spartacus le combattant rouge
Le petit bleu le combattant sauteur
Xyrus le scalaire jaune
Le roi de l’aquarium
Les poissons de l’aquarium
Et comme si cela ne suffisait pas
Elle veillait sur la maison.
Son capitaine était Coco chéri
Il la prévenait si un étranger venait
Pourtant elle était myope
Son regard d’or lui donnait
La puissance d’une reine.
Le mercredi jour de prière
Elle amenait sa sœur et sa mère
Dans la chambre sur leurs affaires
Si j’étais malade elle me veillait
Elle se couchait près de mon visage.
Où me réchauffait la ou la douleur était
Elle a survécu à tous ses compagnons
La maladie et la souffrance l’a rattrapaient
La journée elle était seule avec moi
Le jour on égrenait les heures.
Puis dans mes bras elle veillait
Regardait sur mon écran
Sa tête sur mon bras gauche
Elle attendait sagement
Le moment de mon couché
Ceci dura jusqu’au jour
Où La grande faucheuse me la prenne
Elle est partie sagement
Et pourtant si douloureusement
Sans bruit dans cette nuit
D’hiver glacial près du radiateur
La veille de la fête de Saint valentin
Dans son regard la peine de me quitter,
Elle me demander pardon la pauvre chéri
Et moi je lui ai dit je t’aime amour
Son regard d’amour me dit au revoir
Elle n’a jamais cessé de me regarder
Même de cet autre monde
Fripounette fut la sévérité et la sagesse
Chez le vétérinaire fut son dernier regard
Ces cendres cela est tout ce qui me reste
De ma Princesse de la sagesse