Pour les oiseaux l’arbre,
Est l’habitat de tout temps
De la forte chaleur
Ou de la froide glacière
Il est la cage fortunée
Leur protection naturelle.
Parfois aussi un piège.
Les grandes migrations,
L’envahit gaiement,
Puis partent fébrilement
Au gré des saisons.
Le feuillage vert est leurs barreaux
Les branches leur support
Flèche douce à la paume
Un bel arbre solide
Grand de préférence
Les protègent des chats
Cependant pas trop haut
Les prédateurs s’y perchent
La chouette est dans le tronc
D’un vieil arbre à défaut de grenier
Lorsque la neige est là
Les bras noirâtre blanchis
N’est plus leur chambre.
Ils s’abritent dans les sapins,
Leur odeur et leur épaisseur
Les protège du froid
La neige leur donne la boisson.
Au printemps c’est le retour
Chantent dans les gouttières
C’est la fête des amours
Dans allées du parc
Ils font de la voltige
Ils dansent devant l’élue
Celle de l’année pour certain.
Dans les sillons avant la récolte
Cailles ou perdrix se cachent
Leurs cages sont les céréales,
Les corbeaux s’y nourrirent
Ils retrouvent, là-haut leur arbre
Au milieu de la colonie noire,
Croassant lugubrement en tournoyant.
L’épervier de leur buisson
Guette ses proies imprudentes
Puis rejoignent leur nid
Dans les bois aux arbres touffus
Pour eux, l’arbre est sa cage
Protectrice et bienfaitrice
Loin de la ville bruyante.