18 Août 2013
La culpabilité ne saurait-être sans un acte inhumain. Lorsque le remord apporte le regret, les larmes nettoient. Le tourment transforme le bougre en être de chair, qu’il soit manant ou seigneur. Chacun de nous est seigneur de soi-même. L’amour dans sa simplicité est son pansement. Se culpabiliser est un sentiment qui honore, non un sentiment de lâcheté, comme certains le détermine. Ceux-là, ont le diabolo à la place du cœur, et sont peu fréquentable.
Monique Isope Macalou
Il arrive parfois ne pas se sentir bien.
Pourtant, rien ne semble nous arrêter.
Aucune fatigue, aucun remords apparent.
Personne n’est coupable, personne n’a tort.
Je referai assurément ce qui me plaît.
Rien ni personne ne m’arrêtera,
Ma beauté naturelle amène la jalousie,
Cela est bien connu...n’est-ce pas ?
Il est évident sans la culpabilité,
Pas d’interrogation précise.
Pourquoi ce sentiment non défini ?
Se dit mon diabolo joyeux.
Bien sûr, je suis parfait, pense-t-il,
Cependant, quelque chose le perturbe,
Ce sentiment bizarre ressenti.
De quelle culpabilité peut-il s’agir ?
Sans cette curieuse sensation,
Je ne chercherais pas à définir,
La raison de mon mal-être,
Ni cette impression de culpabilité.
Serait-ce mon intraitable mépris,
Envers tout ce qui n’est pas Moi ?
Ma non-disponibilité envers autrui ?
L’absence d’écoute des autres ?
Selon toute vraisemblance toutes ces choses.
Toutefois, ce Moi n’a pas tué au sens littoral,
Seulement, ce Moi a refusé de témoigner,
De ce qu’il a vu et entendu et lu.
Sans la culpabilité, je ne m’interrogerais pas,
Sur le sort de la faim dans le monde,
De ma voisine violée sans secours,
D’une personne sans défense, que je n’ai pas vue.
Évidemment, ce sentiment me pourchasse.
Mon ami fidèle est mort à cause de ma lâcheté.
Oh ! bien sûr, ce n’était qu’un pigeon des rues !
Pourtant, le malaise me poursuit toujours.
Sans la mort de mon ami, je n’aurais pas connu,
Ce sentiment pesant, énervant, sur mon cœur,
Ni le regret, ni ces larmes intimes du remord,
Pas même, ces interrogations sur ce que je Suis.