Mon regard vers les nuages,
Blancs ou gris à étages,
Moutonneux à plaisir,
S’appose sans voir ni conscience
La tête dans les nuages,
Humant le cépage nouveau,
S’enivrant dans le muscat,
Il fond sur les papilles.
À la vue du canotage,
Sur la rivière sauvage,
Le loup rappelle sa horde,
Ses congénères rappliquent.
Ce chef fier conduit sans détour,
Veille sur sa meute indisciplinée,
Prudent, il scrute les alentours,
Perché, là-haut sur sa tour.
La tête dans les nuages,
Chemin faisant, j’avance,
Dans des rêves papillonnants,
La glissade finie dans la chute.
Dure le passage à la réalité,
S’épousseter énergiquement,
Ouvrir les yeux dans notre monde,
Ne plus avoir la tête dans les nuages.