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7 Mars 2014
Adélaïde-Gillette Dufrénoy, née Billet à Nantes le 3 décembre 1765 et morte à Paris le 7 ou8 mars 1825, est une poétesse française.
Fille de Jacques Billet, joaillier de la couronne de Pologne, Adélaïde-Gillette Billet apprit le latin, après avoir reçu une éducation soignée au sein de sa famille, au point d’être en état de traduire Horace et Virgile tandis que Laya l’initiait aux charmes de la poésie française. Elle épousa à quinze ans un riche procureur auChâtelet de Paris, qui avait été l’homme de confiance de Voltaire. Sa demeure devint le rendez-vous des beaux esprits de l’époque alors qu’elle sentait se développer en elle une véritable vocation poétique.
Elle débuta, en 1787, dans la carrière des lettres, par une petite pièce intitulée Boutade, à un ami et de charmantes poésies insérées dans l’Almanach des Muses. L’année suivante, elle se risqua au théâtre où elle fit jouer l’Amour exilé des Cieux, mais elle doit surtout sa réputation littéraire à ses élégies. Elle semblait au comble de la fortune et du bonheur lorsque survint la Révolution et éclata un incendie qui acheva la ruine de son mari. Le Directoire ne leur accorda aucun dédommagement et Dufrénoy accepta, sous leConsulat, une mince place de greffe en Italie, à Alexandrie. Adélaïde-Gillette l’y accompagna et, lorsqu’il devint aveugle, fit de son mieux pour le suppléer, copiant les dossiers et les jugements, sans toutefois rien perdre de son génie poétique car c’est de cette époque sombre que datent la plupart de ses élégies. La mélancolie qu’elle y exprime n’était pas feinte car elle se mourait d’ennui loin de la France.
Enfin revenue en France à la retraite de son mari, elle y vécut presque uniquement de travaux littéraires jusqu’au jour où, par l’entremise d’Arnault et du comte de Ségur, elle reçut de Napoléon Bonaparte, à qui elle voua une reconnaissance sans bornes, des secours qui l’affranchirent du souci des premières nécessités de la vie. Quittant alors le métier pour l’art, elle fit de nombreuses poésies érotiques qu’elle voila du nom de poésies élégiaques. C’est en 1807 que parut la première édition de ses Élégies qui connut un grand succès.
En 1811 et 1812, elle chanta le roi de Rome et, en 1813, elle fit partie de la suite qui accompagna l’Impératrice Marie-Louise à Cherbourg. La chute de l'Empire ayant une nouvelle fois dérangé ses affaires, sa plume lui devint, une nouvelle fois, une ressource. Elle rédigea des ouvrages pour l’enfance et la jeunesse, dirigea la Minerve littéraire, l’Almanach des Dames et l’Hommage aux Demoiselles. Elle vit une partie de ses pièces couronnées par diverses académies et elle obtint, en 1814, le prix de l’Académie française pour la poème Derniers Moments de Bayard.
Elle fut recherchée des personnes les plus distinguées de l'époque, particulièrement de Jean-Pierre Louis de Fontanes, Amable Tastu, Marceline Desbordes-Valmore, Tissot, l’abbé Sicard ou Béranger. Elle a aussi donné des traductions de l'anglais, quelques romans et des livres pour l'éducation des filles. Le recueil de ses élégies a paru en 1807, et a été plusieurs fois réimprimé avec des augmentations.
"Le Baiser" ("The Kriss"). ...
Passer ses jours à désirer,
Sans trop savoir ce qu’on désire;
Au même moment rire et pleurer.
Sans raison de pleurer et sans raison de rire;
Redouter le matin et le soir souhaiter
D’avoir toujours droit de se plaindre;
Craindre quand on doit se flatter,
Et se flatter quand on doit craindre;
Adorer, haïr son tourment;
À la fois s’effrayer, se jouer des entraves;
Glisser légèrement sur les affaires graves,
Pour traiter un rien gravement;
Se montrer tour à tour dissimulé, sincère,
Timide, audacieux, crédule, méfiant ;
Trembler, tout en sacrifiant,
De n’en point encore assez faire;
Soupçonner les amis qu’on devrait estimer;
Être le jour, la nuit, en guerre avec soi-même;
Voilà qu’on se plaint de sentir quand on aime,
Et de ne plus sentir quand on cesse d’aimer.
(Opuscules poétiques, 1806)