Un chant mélodieux
Des jours radieux
Des nuits voluptueuses,
Les étoiles fastueuses,
Dans les yeux du suprême,
Amour sincère de l’extrême
Que seule la jeunesse,
Glorifie dans l’ivresse,
D’un long sentier,
Aux bordures d’églantier.
Cygnes au plumage noir ou blanc majestueux,
Élèvent leurs voix dans un chant harmonieux,
Vers leurs belles aux allures si gracieuses,
Elles attendent fébriles fières et silencieuses.
Un soir de printemps, leurs longs cols se ploient,
Dans leurs ailes, les yeux clos, leurs rêves les envoient,
Vers une nuée brumeuse lumineuse dans une douce joie,
La torpeur, l’indolence sont leurs seul emplois.
Dans leurs songes, ils imaginent l’hymne du bonheur,
Les cœurs brisés, retrouvent les plaisirs du promeneur.
Ces cygnes sauvages amoureux des blanches demoiselles,
S’étirent vers une destinée douce sur des notes naturelles.
Leurs sorts de bienheureux amènent des jaloux,
Ils voguent lentement d'une rive à l'autre en filous.
Ils suivent les contours de l'onde fraîche et furtive,
L’aimée se fait prier, elle est si belle et intuitive.
Sous le soleil ardent soleil, un cygne noir attend au rivage,
Il patiente langoureusement, doucement le passage,
De ce col tellement gracieux, de sa blanche amie,
Son espérance est à la hauteur de sa monogamie.
Mille perles d'argent brillent sur l’eau tel un grimoire
Elles y laissent une rosée sur leurs plumes moire.
Les saules s’agitent dans une fièvre brulante,
Ils se préservent dans le secret de ces passions galantes.
Un rameau caresse doucement, prestement effleure,
L’aile en chassant les feuilles, qui y demeurent,
Tel le souvenir douloureux devenu trop sensible,
À l’emprise d’un passé, d’une tristesse submersible.
Un soir, abordant la rive verdoyante, chatoyante,
Fleurs et gazon accueille l’amoureux flamboyant,
La belle aux pas cadencés suit la brise inspirée,
Écoutant les mots doux, susurrés, murmurés.
Un chant mélodieux
Des jours radieux
Des nuits voluptueuses,
Les étoiles fastueuses,
Dans les yeux du suprême,
Amour sincère de l’extrême
Que seule la jeunesse,
Glorifie dans l’ivresse,
D’un long sentier,
Aux bordures d’églantier.
Les cygnes noirs et blancs aux amours dignes,
Des cœurs souffrants signent ce qui les assigne,
Dans la douleur, des pleurs venus du cœur,
Ce chant aux voix unies venue des profondeurs.